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Anaxandre 27 septembre 2012 14:44
Anaxandre

 Tout-à-fait d’accord avec vous, et il faut être clair et creuser un peu le sujet : il existe bien dans notre pays aujourd’hui des « cinquièmes colonnes », essentiellement sionistes et islamistes. La différence étant que la première est défendue par l’État quand la seconde est combattue, même mollement. Et au milieu de ces luttes de pouvoir se trouve le peuple des goyim et des infidèles, c’est à dire l’écrasante et fameuse "majorité silencieuse" de la population qui, hier encore, ne voyait rien.

  Mais il commence à voir ce peuple, bien aidé en cela par des médias qui se pensent aussi fins qu’ils sont stupides à force de ne donner quasi systématiquement la parole qu’aux uns au détriment des autres. Pour quelques minutes télévisuelles accordées à un Tarik Ramadan (que je ne soutiens pas, étant profondément hostile aux communautarismes), combien d’heures, de dizaines d’heures, pour les Alain Finkielkraut, Bernard Henri-Lévy, Gilles-William Goldnadel et autre Élisabeth Lévy ?

  Il n’aura donc échappé à personne que la communauté musulmane forte, nous dit-on, d’environ six millions d’individus n’a aucun vrai pouvoir, quand la communauté juive, dix fois moins nombreuse est, elle, surreprésentée dans tous les pouvoirs, surtout le « quatrième ». J’en entends déjà hurler à l’antisémitisme ! Serait-il devenu interdit en démocratie de simplement constater un état de fait ? Non ? Merci, alors je poursuis.

 Que de nombreux membres de ce « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur », comme l’affirmait De Gaulle en 1967, aient accédé à de hautes fonctions en France, c’est une réalité et ce n’est pas l’objet de ma critique. Non, ce qui est de plus en plus indécent c’est l’allégeance sans cesse plus évidente de ces élites à l’État d’Israël davantage qu’à leur patrie : la France. C’est le double langage : ainsi l’immigration et le métissage sont bons pour ici, mauvais pour là-bas ; on vomit sur certaines pages de l’Histoire de France et sur son peuple ("Ce pays [la France] mérite notre haine : ce qu’il a fait à mes parents était beaucoup plus violent que ce qu’il a fait aux Africains. Qu’a-t-il fait aux Africains ? Il ne lui a fait que du bien« , A. Finkielkraut), mais on peut affirmer être un »ami inconditionnel d’Israël« (B. Henri-Lévy) ou »éternellement attaché" à cet État (phrase de M. Valls qui, en d’autres temps, aurait été tout-à fait incompatible avec un maroquin ministériel).

  S’ensuit donc logiquement une omerta totale sur les agissements de groupuscules violents - et revendiqués comme tels - que sont la LDJ ou le Betar. Au nom d’une idéologie simpliste et mensongère : la lutte à mort contre toute forme d’antisémitisme, idéologie légitimée par l’instrumentalisation d« actes antisémites » sur-médiatisés se révélant souvent... faux ! On nous ferait presque croire que les groupuscules pré-cité seraient un rempart - fort républicain ! - contre la menace des légions néo-nazie qui, c’est bien connu, font florès en France !

 Le plus grave n’est donc pas en soi l’existence de ces petits groupes - car ils ne sont qu’un effet et non pas une cause - mais bien l’idéologie du CRIF qui a, depuis la direction de R. Cukierman jusqu’à R. Prasquier aujourd’hui, considérablement accentué son alignement sur les méthodes de l’AIPAC étasunien, sur le discours de l’extrême droite israélienne, et qui prétend représenter tous les juifs de France.

 Et toute dissidence ou contradiction, qu’elle vienne de l’intérieur ou de l’extérieur de la communauté, est au mieux étouffée, au pire discréditée par l’accusation d’antisémitisme et la reructio ad hitlerum, sentences définitive et toujours aussi efficaces. On assiste ainsi à un lobbying chaque année plus visible et totalement anti-républicain (on voudrait persuader le gogo du contraire avec le "Dîner Républicain du CRIF") et anti-démocratique qui fait que chaque nouveau président, gouvernement doit venir - et revenir ! - faire allégeance au Conseil et affirmer son soutient indéfectible à l’État d’Israël.

 Voilà avant tout ce qui légitime la violence de ces groupuscules agressifs et qui les conforte dans une stupidité, dans une vision manichéenne du monde, qui ne pourra, à terme, que desservir leur communauté et la paix sociale déjà bien fragilisée en France.



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