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Julien 12 novembre 2012 22:32
Julien

Tout à fait d’accord pour la spécialisation dès la seconde. Et, parce qu’on ne sait pas toujours ce qu’on veut faire à cet âge, il faudra prévoir des passerelles entre les sections.

Cela dit, cette spécialisation plus précoce est probablement utopique : je ne suis pas sûr que tous les profs aient maintenant le niveau nécessaire pour dispenser un enseignement de qualité par exemple en physique.

Il y a deux semaines, j’ai rencontré un ingénieur qui a démissionné il y a 6 mois, et qui depuis 6 mois s’occupe de manière diverse en programmation (principalement Haskell). Il le fait de manière passionnée, il n’est pas obligé. Grâce à la somme des ressources disponibles sur internet, il peut travailler tranquillement chez lui.
J’ai fait à peu près la même chose, mais pour étudier l’électromagnétisme. Et si je pouvais, je continuerais. J’ai une grosse grosse bibliothèque, et je peux me poser les questions que je veux, quand je veux. Je peux effectuer des synthèses, comparer tel livre avec tel autre, détecter les erreurs qu’a fait un auteur, mais pas l’autre, etc. Bref, je mène un vrai travail d’apprentissage et parfois recherche, de manière autonome, sans contrainte.
Je pense que c’est l’avenir. Les gens s’intéresseronts à l’économie. Ils liront Marx, Smith, pour progressivement acquérir des compétences, non pas parce qu’on leur aura demandé, mais parce qu’ils auront envie de s’investir sur certains sujets, probablement les plus polémiques.

Je pense que ce mode de fonctionnement gagnera du terrain au fur et à mesure que le travail disparaîtra (car il disparaîtra).

Il reste néanmoins le problème des connaissances de base. Il serait illusoire de vouloir étudier l’électromagnétisme sans savoir donner l’équation d’un plan. Pour moi, il est clair que l’acquisition des connaissances de base doit tenir compte d’une spécialisation toujours plus importante des domaines de recherche et d’application : elle doit donc être spécialisée. Elle doit se faire sous forme de modules de connaissances, à valider un par un (pas comme aujourd’hui où les classes se succèdent, où les gens disent « je passe en 1ère S », et pas « je maîtrise le calcul vectoriel » par exemple). On doit pouvoir choisir ses modules, pour pouvoir mener l’activité (le « métier ») ou la recherche qu’on désire.

Par exemple, je n’ai jamais eu vraiment de cours d’économie (formation ingénieur), et je dois dire que cela m’aurait fait royalement chier à l’époque. Mais maintenant, je serais heureux de pouvoir suivre un module d’économie. Les gens seraient mélangés, pas de ségrégation par l’âge. Il y aurait par exemple des gens de 60 ans voulant étudier l’économie, et des gens de 16 ans voulant exercer dans ce domaine.



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