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hommelibre 4 décembre 2012 16:36
hommelibre

@ ZenZoe :

Je ne vis mes relations personnelles avec les femmes que de ce qui est beau. Je connais ce qui est beau. C’est en comparaison de cela entre entres que je déplore ce que le féminisme politique en fait, et raconte sur le dos des hommes. Le rapport de force, la violence verbale, est permanente dans ce féminisme (je pourrais dire dans « le » féminisme car il semble que la parole unique du féminisme aujourd’hui est victimaire et misandre).

J’ai comme tout le monde eu aussi des déceptions, et pire, mais je garde au coeur ce qui est beau et ce qui m’inspire.

Mes articles parlent évidemment des problèmes actuels avec ce féminisme dont je connais de près les dommages collatéraux. J’ai ouvert les yeux après avoir soutenu le féminisme réformiste pendant longtemps.

Je souhaite m’inscrire en bonne partie en faux à propos de l’image des hommes que vous mentionnez. Je ne me reconnais pas dans l’homme que vous décrivez. je n’y reconnais pas les hommes de ma famille, les hommes amis, et à part quelques-uns je doute qu’il y en ait une majorité, ni même une forte minorité. Cela fait partie du mythe misandre. C’est une imagerie d’Epinal. Mais il y en a, bien sûr.

Cela me fait penser à une phrase de l’écrivain Albert Cohen sur sa mère :

« ...une douce épouse et servante qu’un regard du mari faisait pâlir, sévère regard du mâle assuré de son droit et privilège, grotesque regard impérial de l’animale virilité. » (Carnets 1978, Gallimard, p.10).

Comme commentaire d’une féministe :

« A méditer pour comprendre toutes les théories féministes destinées à ce que la vie des femmes ne corresponde plus jamais au portrait de la mère d’Albert Cohen.
Vous conviendrez qu’il y a encore du travail.) »


A ce propos j’ai écrit un article sur ce que je nomme Le syndrome du couple Cohen :

http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2012/02/28/si-ce-n-est-toi-2-le-syndrome-du-couple-cohen.html


Je pense que ces couples sont minoritaires. Mais la stratégie misandre est de prendre quelques cas, de les isoler et de les ériger en généralité. Pensez par exemple au roman de Mauriac Thérèse Desqueyroux : l’histoire d’une bourgeoise riche qui épouse un homme moins riche et se soumet en silence. C’est un problème de quelques bourgeoises et l’on en fait une idôle de l’oppression masculine. Les femmes du peuple ne fonctionnaient pas ainsi. Ni d’autres : pensez qu’à peu près au moment où Mauriac écrivait sa Thérèse, Alain-Fournier publiait Le Grand Meaulnes. Mauriac-Fournier : deux mondes qui s’opposent.


Je reviens sur l’image des hommes. Oui, pendant longtemps ils ont investi le monde du travail comme si c’était leur monde. Il faut dire que si aujourd’hui les femmes travaillent pour « être libres » de l’homme, à l’époque les hommes travaillaient pour nourrir leur famille et être enchaînés à leur femme... je dis ça comme ça, à tout hasard... D’ailleurs c’étaient souvent les femmes qui géraient l’argent rapporté par les hommes. Il fallait voir un homme demander à sa femme un peu d’argent de poche et affronter son regard !... Ou quand un homme osait mettre la main dans le royaume des femmes : le soin aux enfants et la tenue de la maison. Ils se faisaient vite remballer.


Les femmes ont en réalité travaillé à toutes les époques. A la ferme pour faire vivre la famille, et là elles étaient fortes et solides, mais aussi dans l’artisanat, le commerce. Bref, je continuerai à démonter les mythes féministes, en particulier celui du prédateur. La domination n’a pas de sexe.



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