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Fergus 30 janvier 2013 17:53
Fergus

Bonjour à tous.

Cette affaire me semble instrumentalisée.

Personnellement, je ne suis pas loin de penser comme Loatse. Et cela après avoir suivi à plusieurs reprises des maraudes avec une travailleuse sociale. Oui, Vipère, il y a des gens qui ne sentent pas bon après avoir passé quelques nuits à la rue, mais pas forcément au point d’être repoussants à des mètres à la ronde. Tout simplement parce que les SDF qui le veulent peuvent accéder à des douches dans les centres d’accueil, ou même, parfois, dans les bains-douches municipaux lorsqu’ils sont pris en charge par des associations.

Il y a quelques mois, une femme d’environ 40 ans, même pas SDF (elle rentrait chez elle, a-t-elle dit), est montée dans un bus à Paris. En quelques minutes, le bus a été pollué comme jamais je n’avais connu cela auparavant. A tel point que le conducteur a dû s’arrêter et attendre un autre bus pour transborder des passagers au bord du malaise. J’ai souvent voyagé à proximité de clochards qui sentaient mauvais, mais jamais je n’avais été confronté à une telle expérience, et je ne risque pas de l’oublier.

Et si les SDF amenés au Musée d’Orsay dégageaient une odeur à ce point insoutenable ? Qu’en savons-nous ? Y étions-nous pour tirer à boulets rouges sur le public et le personnel ? Et si, comme l’a évoqué plus haut Zenzoe, il y avait eu recherche d’un coup d’éclat de la part de ATD ? Après tout, ce ne serait pas la première fois qu’une association humanitaire instrumentalise des malheureux, évidemment pour servir « la bonne cause ». Question subsidiaire : ATD dispose de locaux sanitaires : pourquoi ne pas y avoir conduit ces gens avant de la amener au Musée ?

Bref, ce flot d’anathèmes me gêne car il s’exprime sans recul et de manière épidermique. Cela me fait penser à ces condamnations sans appel qui sont adressées à l’encontre des personnes qui, un jour, pètent un câble pour avoir subi une fois de trop les 100 décibels de musique techno déversés à 3 heures du matin par un voisin qui n’a « rien à battre » du repos des autres, pourvu qu’il s’éclate.

Attention aux jugements à l’emporte-pièce émis sans connaître vraiment les circonstances d’un évènement !

 



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