Je n’avais pas vu que vous êtiez déjà revenue sur ce passage. Vous amenez là une sacrée question que je ne vais pas éluder.
J’ai longtemps pensé, notamment lorsque j’ai rédigé ma thèse que nous étions des populations d’habitudes donc des êtres « mécaniques » puisque l’automatisme mental de notre psychologie est estimé à plus de 99,41 % par le spécialiste du domaine J. Bargh (c’est une boutade de sa part mais ça donne une bonne idée quand même).
A partir de là, il restait à comprendre comment émerge en nous ce sentiment si vif d’être des êtres doués de libre-arbitre et capables de choix, disposant en somme de ce que l’on peut appeler un « soi-agent », c’est-à-dire, la part de notre soi qui agit, décide, impulse etc., et s’oppose au « soi-objet » qui correspond grosso modo à tout ce qui est vrai de nous (j’ai vécu ça, j’ai senti ça, je possède ça, bref, que du descriptif, de l’image (de soi)).
J’en ai fait une thèse et je vais venir à cette thématique ici car elle sera indispensable à un moment donné pour comprendre la condition autiste.
Pour vous donner dès à présent une réponse claire malgré tout je vous dirais que tout bien considéré, je suis convaincu que le soi-agent est une réalité qui, pour socialement construite qu’elle soit, est une réalité comme les autres (qui sont aussi socialement construites d’ailleurs mais souvent nous ne voulons pas le croire). Bref, je pense qu’il n’y a AUCUNE pertinence psychologique à renoncer à l’idée que nous décidons.
Il me semble important d’y croire pour être le plus conscient possible de nos choix car le moindre d’entre eux a des conséquences sur nous et sur le monde.
Bref, notre responsabilité est entière.
J’espère que cela
vous convient pour le moment. Vous me direz…
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