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Analis 26 janvier 2014 15:10

D’un point de vue juridique strict, la propagande et la désinformation commises par un gouvernement ont bien un caractère criminel, s’ils servent à commettre ou aider à commettre un crime. Il y a plusieurs jurisprudences internationales dans ce sens. Par exemple le tribunal de Nuremberg avait condamné le propagandiste nazi Julius Sqtreicher, et le tribunal des Nations-Unies d’Arusha chargé du génocide des tutsis par l’Etat rwandais a condamné les responsables de la Radio des Mille Collines. Celui qui trompe le public afin d’aider à commettre un crime de guerre ou contre l’humanité à coup de propagande et de désinformation s’en fait bel et bien complice.


En dissimulant l’identité véritable des auteurs contre les civils en Syrie et en essayant d’en faire porter le chapeau aux syriens, les gouvernements occidentaux se sont fait complices de ces crimes. En essayant d’utiliser cette fausse information afin de lancer une guerre d’agression contre la Syrie, ils se sont rendus coupable d’incitation à crime de guerre. Après, il est évident qu’il est inutile d’agiter les pseudo-justices nationales. Mais il est certain que la Cour Internationale de Justice a pour devoir de réprimer des actes commis par tous les dirigeants des pays qui en reconnaissent la compétence. Cela implique ici la France et la Grande-Bretagne. Donc François Hollande, Laurent Fabius, leurs prédécesseurs Nicolas Sarkozy et Alain Juppé pour de nombreux actes similaires, David Cameron, William Hague. Pour ceux des autres pays non signataires du traité insituant la CPI, leur responsabilité peut être engagée de différentes manières. Par exemple s’ils ont utilisé le sol d’un pays signataire pour commettre leurs forfaits, et il apparaît que la Jordanie a été utilisée par les états-uniens, les séoudiens et les quatariens.


La CPI aurait donc les moyens d’agir, seuls les turcs apparaissant hors de sa portée. Mais comme il se trouve qu’elle est dirigée par une série de laquais serviles des intérêts occidentaux, du genre supplétif colonial mise en avant pour la galerie, il est sans doute vain d’espérer quelque chose de ce côté-là.



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