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Christian Labrune 5 septembre 2014 11:02
Christian Labrune

Henri Diacono
Je ne supporte plus du tout un antisionisme bien pire que l’antisémitisme. Les antisémites des années 30, à la limite, se contentaient de n’aimer pas les Juifs. S’ils avaient pu prévoir la shoah, ils auraient probablement révisé leur point de vue, tel Daniel Cordier qui avoue à sa honte avoir été antisémite avant de devenir le secrétaire de Jean Moulin. L’antisioniste ne peut pas ignorer, lui, les six millions de morts du nazisme. Et pourtant il voudrait, tout comme Khomeini et comme le Hamas, qu’il n’y eût plus un seul Juif entre Eilat et Haïfa, de manière que la Palestine (où des Juifs ont toujours vécu, et bien avant les Arabes qui n’y arrivent qu’au VIIe siècle) puisse enfin devenir « judenrein ». Et où ira-t-il s’installer, ce peuple chassé déjà de la région par les armées de Titus en l’an 70 de notre ère ? A Barbès ? à Sarcelles, peut-être, où les antisionistes du Nouveau Parti Antisémite auraient tôt fait de leur préparer de nouveaux pogroms ? On a vu ça il n’y a pas très longtemps et ça rappelait déjà sinistrement telle nuit de cristal de novembre 38.


Les Anglais de la Palestine mandataire pensaient avant la guerre que les Juifs d’Europe, très au fait des derniers acquis de la modernité, en s’installant en Palestine, y apporteraient des savoir-faire qui seraient bénéfiques à toutes les communautés qui végétaient là depuis des siècles. Malheureusement, ce qui attendait les Juifs dans cette région, ce n’était ni la curiosité ni le désir d’une coopération qui eût pu être fructueuse, c’était la haine antisémite portée très vite à son maximum de violence par une sinistre crapule, Mohammed Amin al-Husseini, l’oncle de Yasser Arafat, réfugié en Allemagne durant presque toute la guerre, très proche de Heinrich Himmler, artisan de la solution finale, désireux d’obtenir d’Hitler qu’il exportât en Palestine les procédés techniques de la solution finale. C’est ce même personnage qui fit tout en 48 pour que les arabes déclarent la guerre au lendemain même de la création de l’état d’Israël. Cela devait être une guerre d’extermination. Beaucoup de Palestiniens ont préféré quitter leurs terres en attendant que les armées arabes aient fini ce qu’on appellerait aujourd’hui un nettoyage ethnique. Mal leur en a pris. Ces armées étaient aussi mal organisées que le seront en 67 celles de Nasser ; elles ont été immédiatement ratatinées. La guerre des six jours visera tout aussi bien que la précédente une extermination des Juifs. Il suffit pour s’en rendre compte d’aller faire un tour du côté de la propagande des media Egyptiens qui, jusqu’à la veille du dernier jour du conflit faisaient encore croire à une opinion qui fut bernée jusqu’au bout qu’Israël n’existait déjà plus.

Au lendemain du dernier cessez-le-feu, Abu Zuhri déclarait : "ce succès ouvre la voie à la libération de Jérusalem et de toute la Palestine".
Le lendemain, Mechaal affirmait qu’un désarmement du Hamas (voulu désormais par toutes les chancelleries occidentales et même par la plupart des pays de la Ligue arabe) était tout à fait hors de question, que le Hamas reconstituerait ses stocks d’armes et qu’il y aurait d’autres batailles jusqu’à la victoire finale. C’est très explicitement la récitation du projet génocidaire de l’article 7 de la charte du Hamas.


Israël constitue, dans une région du monde menacée par un islamisme qui vise à régner partout du Sahel à l’Irak et même au-delà si possible, la pointe avancée du monde occidental. C’est un îlot de civilisation dans une région vouée aux formes de barbarie les plus immondes. Prendre délibérément le parti des ennemis d’Israël, c’est vouloir la mort de cette civilisation et c’est donc carrément suicidaire.
Je conçois qu’on s’émeuve du sort des Gazaouis, ce qu’ils vivent n’a rien de bien drôle, mais ils ne sont pas non plus totalement innocents. Il n’aura fallu qu’un an aux Egyptiens et aux Tunisiens pour comprendre ce qui leur arriverait s’ils laissent la bride sur le cou aux Frères musulmans. Cela fait maintenant sept ans que les Gazaouis sont sous la botte des islamo-nazis du Hamas et ils n’ont toujours pas compris. Quand comprendront-ils ? L’aviation israélienne, en moins d’une journée, pouvait leur faire subir le même sort qu’aux Allemands de Dresde à la fin de la guerre. La ville allemande a été rasée ; combien de morts en comparaison du bilan de la guerre de Gaza ? Le péril que représente le fanatisme islamiste n’est pourtant pas moins grave que le péril nazi ; c’en est même la résurrection. Quand les troupes du Hezbollah saluent leur chef en élevant le bras droit, la main tendue dans son prolongement, la paume vers le bas, faut-il dire que toute ressemblance avec un geste bien connu ne pourrait être que fortuite ?



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