Re-bonjour à tous,
Le fait ne mettre des crêches dans la rue n’est choquant que si l’on interdit le voile ou les prières de rues.
La laïcité a tellement été pervertie par les 2 bouts qu’elle en est restée complêtement dénaturée et vidée de sa mission originelle.
La république a considéré au début du siècle dernier que le poids de la morale religieuse, des ses préscriptions et interdits pesaient de façon inique et indue sur la vie publique et la libre citoyenneté.
Elle a décidé de retirer à tous postulats moraux sa valeur directrice, réfutant la dominante d’une quelconque morale forcément personnelle sur l’intérêt public. C’était une sage décisiondès lors qu’elle permettait et protégeait dans le même temps la liberté de conscience et de culte (encore que de culte, ce n’est déjà plus l’affaire de l’état).
Cette permissivité aurait dû prospérer ; on lui a préféré des interdits. Un état qui se mêle de légiférer sur des bouts de chiffons est un état perdu. A l’inverse encore un fois, s’il l’on veut discuter espace public permettre un crêche en interdisant une prière de rue, c’est cause de guerre. Le nier serait, excusez-moi ; très con.
Evoquer la laîcité pour défendre une crêche dans un lieu public, ou l’évoquer pour autoriser cette crêche sont deux positions aussi stupides l’une que l’autre.
La laïcité a été instituée pour permettre des pratiques personnelles privées et on l’utiliserait en répression de pratiques collectives publiques ? (relisez cette phrase)
Si ça, ce n’est pas de la perversion, ce mot n’a plus de sens. De telle sorte, qu’à moins de se calmer un peu du côté des intégristes de tous poils, on n’est pas près d’en sortir, puisque vous ne m’avez pas demandé mon avis, je vous le donne.
Non ?
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