"Si certains se demandent où les djihadistes de l’État Islamique, d’Al Qaïda ou d’Al Nostra ont appris leurs méthodes barbares, dont la décapitation est une des faces, c’est vers l’Arabie saoudite qu’il faut se tourner. Et c’est dans ce pays que l’O.N.U. va chercher les défenseurs des Droits de l’Homme !"
Et - dussent-ils ouvertement chier dans ses bottes -, c’est dans ce pays que l’Occident se trouve ses plus indéfectibles alliés, fournisseurs et clients.
Comme on l’a vu lors de la colonisation temporaire d’une plage de la République par le monarque absolu et grand commandeur des croyants de la dynastie saoud, la valetaille qui nous gouverne préfère se coucher que fâcher - même dégoulinant de sang frais - un des meilleurs clients de Dassault, et certainement jamais pour de basses considérations démocratiques ou humanitaires. Pour tout dire, c’est bien le genre de considération dont elle se torche éperdument, sinon pour faire le jeu de Washington et facturer à nos producteurs le montant des leçons de démocratie €uropéennes à Mr Poutine !
D’autant que la connerie, la bêtise et les excès suscités par l’obscurantisme des prédicateurs wahhabites exportés avec le pétrole sont après tout bien opportuns : en abrutissant un peu plus les jeunes acculturés de nos banlieues, ils entretiennent aux yeux du public l’image d’un Islam des plus rétrogrades, alimentent le discours du « choc des civilisations » et justifient - au nom de Charlie et de la liberté d’’expression - le flicage électronique de l’ensemble des citoyens de la République.
Tout le risque pour ceux qui avec la bénédiction occidentale se sont emparés d’une forme de monopole sur l’Islam réside maintenant dans leur non-maitrise d’un « Sacré » qui par définition ne peut que leur échapper : les revers dans la campagne anti-Assad, la chute récente d’une grue sur la grande Mosquée de La Mecque, la bousculade mortelle lors de la lapidation de Satan à Mina, autant de signes susceptibles pour les croyants de s’interprêter comme l’expression de la colère d’Allah et sa malédiction des gardiens dévoyés des lieux saints.
Car si on peut à bon droit envisager la pratique religieuse comme l’expression d’une forme de névrose collective ou d’opium du peuple, lorsque le contrôle en échappe à ceux qui en tirent les ficelles, elle peut aussi devenir un très redoutable moteur à leur renversement.
Espérons !
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