Un énorme progrès est à notre portée : mettre fin à l’obsolescence programmée, cette escroquerie érigée en institution.
C’est à cause de cette escroquerie que nous travaillons, au lieu de profiter de notre vie.
En effet, il faut remplacer les objets que nous avons tous les deux ou trois ans parce qu’ils ont été programmés pour tomber en panne, au lieu de l’être pour fonctionner presque indéfiniment, comme on pourrait le faire.
Les pneus, les ampoules, les véhicules, les appareils ménagers, les portables, pourraient fonctionner jusqu’à dix fois plus longtemps, et notre temps à travailler pour les remplacer nous est volé. De plus, la planète s’épuise à ce petit jeu idiot.
On nous dit que c’est pour créer du travail. Mais l’ouvrier qui fabrique l’objet n’aurait pas besoin, lui non plus, de travailler aussi longtemps s’il ne devait lui aussi remplacer périodiquement les merdouilles qu’il achète.
L’automatisation des tâches était un beau rêve. Elle n’a servi qu’à augmenter le bénéfice des actionnaires, pas du tout à épargner du travail aux hommes : elle s’est contenter de les en priver et de les réduire au chômage.
On pourrait aussi parler des besoins artificiellement créés, pour que les hommes se croient obligés de consommer. De la télévision, qui sépare les hommes, leur vide la tête, quand les soirées étaient faites pour bavarder dans les rues, comme en Espagne, en Italie et en Grèce, aller rencontrer les autres au cinéma, au concert ou au théâtre, pour contempler la nature, pour enrichir son esprit avec des livres, ou pour peindre, créer, s’amuser intelligemment. Ou encore s’intéresser à la politique et à nos politiques afin d’éviter leurs malfaisances.
Qui voit un progrès depuis 50 ans dans notre mode de vie ? Qui ne pourrait y voir une régression, et même une décadence ?