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A ceux qui ne croient plus au progrès

L’idée se répand. L’idée que le progrès technique ne nous aiderait pas à trouver le bonheur, le plaisir de vivre. L’idée que l’humanité se portait très bien avant, avant que les machines ne viennent nous « faciliter » la vie, nous booster notre productivité et nous aider à exploiter les ressources naturelles pourtant limitées. L’idée que le progrès n’a fait que générer des inégalités, qu’il n’a profité qu’à une minorité chanceuse, elle-même incapable d’acheter le bonheur malgré tous les avantages qu’elle s’est appropriée, notamment grâce au capitalisme. L’idée que ce progrès n’est pas une nécessité, que seul la vie et la sociabilité suffit à rendre l’Homme heureux. L’idée qu’il ne sert plus à rien de croitre, qu’il faut revenir à une sobriété jadis connue mais depuis oubliée, noyée et détruite par l’opulence matérielle que le progrès nous a transmis, sans morale et sans but.

Cette idée est née d’un constat incontestable que la jeunesse fait depuis qu’elle est en âge d’observer. Celui d’être né dans une société qui n’a jamais réellement réussi à conquérir le bonheur, qui a échoué malgré tout les efforts recensés par l’Histoire. Cette idée considère que les souffrances de l’Homme avant le développement du commerce, des villes, de l’industrie, du consumérisme addictif, n’étaient rien comparé au malaise universel que ce progrès a engendré.

Estimer que la voix engagée est inepte et ne mène pas au bonheur est un jugement justifié, presque évident, à l’image des taux de suicides inchangés, du pessimisme régnant et des dérives populistes. Mais l’analyse est erronée et ses conclusions dangereuses, car elle oublie l’origine de ce progrès et sa réelle finalité.

Il faut voir l’origine du progrès comme une initiative naturelle de l’Homme. Cet être dépourvu de moyens de défense physiques efficaces et sensible aux émotions et aux relations sociales avait, à l’origine, aucune raison de ne pas chercher des solutions pour se protéger, lui et son entourage sociale, cher à ses yeux. Car oui, l’homme n’est pas aussi individualiste que certain le suppose, il n’est pas un être solitaire et sauvage par nature, il ne peut être heureux qu’en société, puisque c’est elle qui stimule ses sentiments d’affection et de satisfaction personnelle. L’Homme a donc besoin des autres – du moins de ses proches – car sont bonheur est nourrit par celui des autres et plus généralement, par l’optimisme et la sérénité qui règne au sein de sa communauté.

A l’origine, la Nature infligeait une vie éprouvante à l’Homme, puisqu’en tuant régulièrement ces êtres sociaux et sentimentaux, la Nature entretenait la souffrance. C’est cette sensation insupportable que l’Homme, bien différent de l’animal, cherche à tout pris à éviter, par instinct. Toutes luttes contre la faim, le froid, la mort ou même l’incertitude sont motivé par cette envie spontanée et instinctive d’échapper à la souffrance physique, morale et sentimentale. C’est donc pour lutter contre les souffrances que l’Homme a forgé son propre système de défense au sein d’une Nature sans pitié envers les espèces les plus faibles. De fait, dépourvu d’atouts physiques, l’Homme a développé lui-même sa défense grâce à son intelligence et sa capacité à transmettre ses avancés techniques, pendant que les autres espèces stagnaient et mourraient sans qu’ils ne cherchent à améliorer leur défense pour autant. Ainsi, lorsque la foudre venait bouleverser le cœur d’un homme après avoir foudroyé sa famille, il naissait l’envie immense de tout faire pour que la Nature ne puisse plus le blesser. L’Homme cherche alors à comprendre pour ensuite imaginer de nouvelles mesures de protection contre ces phénomènes naturels ravageurs.

Le progrès technique est une initiative instinctive qui n’a cessée d’évoluer à travers le temps, d’une part parce que les souffrances infligés par cette Nature sont sans limite (l’âge de la mort par la vieillesse pourrait être repoussée indéfiniment grâce aux recherches scientifiques), et aussi parce que ce progrès a lui-même créé de nouvelles souffrances, la plus ravageuse venant de l’art de la guerre, motivée par l’esprit de vengeance et par l’orgueil des dirigeants, une autre, plus récente, venant du désespoir morale dû aux injustices sociales.

Ainsi, en plus de devoir lutter contre la Nature, qui tue encore au XXIème siècle – même dans les pays les plus avancés – l’Homme doit continuer de faire progresser son savoir et sa technique pour lutter contre ces nouvelles souffrances que la société génère. Puis une nouvelle observation est faite, celle d’assister à la destruction, par ce même progrès, de la Nature elle-même et de la sécurité de notre propre espèce. Nous avons cherché à ne plus souffrir à cause de la Nature, puis à cause des conflits, nous voici une nouvelle fois en lutte contre nous-mêmes, auteurs de notre propre destruction. Cette fois, on ne s’entre-tue pas par désaccord idéologique ou par impulsion orgueilleuse, on organise notre suicide, en y faisant contribuer notre environnement naturel.

Notre instinct a développé le progrès, mais le progrès nous détruit. Doit-on y voir une certaine logique ? Existe-t-il une explication sensée à ce paradoxe décourageant ? Répondre à ces questions serait aussi stupide que d’essayer de comprendre pourquoi la gravité existe. Néanmoins, cette analyse nous permet d’orienter la réflexion. D’abord, on constate que ne plus progresser, revenir en arrière en supposant que le bonheur vient du passé, reviendrait à aller à l’encontre de notre instinct. C’est aussi négliger l’ampleur de ces souffrances et la nécessité de cette sécurité que le progrès nous a depuis longtemps fait oublier. C’est oublier à quel point il semblait évident de s’en protéger. Ensuite, cette analyse nous questionne sur la finalité du progrès, ou plutôt son stade d’évolution. Sommes-nous allés trop loin, au point d’avoir dépassé les limites délimitées par la Nature ?

On peut supposer que ce progrès a dérivé vers l’excès, vers l’absurde, vers le déraisonnable. Ce qui est sûr, c’est que l’état actuel du progrès, tel que le constate, à juste titre, la jeunesse d’aujourd’hui, n’a pas vocation à rester intact. Non pas que nous sommes bloqué, mais la sensibilité de notre organisation économique et politique par rapport aux instabilités ne lui permettrait pas de rester immobile. Doit-on rétrograder, au risque de retrouver les phases tristes et regrettées de notre Histoire, les conflits, les fortes inégalités, les épidémies, le totalitarisme ? Non. Le progrès évolue, et nous ne sommes pas arrivés au bout d’une impasse à cause d’un mauvais choix au milieu de l’Histoire. Notre société est arrivée à ce point par elle-même, sans choix préalable, sans volonté précise. Celui qui a inventé la lance tranchante pour chasser le bison n’espérait pas qu’un jour on pourrait se poser dans un restaurant à manger un bœuf bien assaisonné, pour le plaisir des papilles la joie de partager un moment avec une personne que l’on aime. Celui qui a inventé le cinéma n’avait pas à l’idée qu’à l’avenir nous pourrions passer des heures devant un écran à mettre son cerveau à la disposition de grandes sociétés privées, sans y gagner grand-chose en retour. Celui qui a inventé la télécommunication n’espérait pas qu’un jour notre vie privée puisse être diffusée au monde entier sans contrainte de temps ou de quantité. L’Humanité n’a pas de volonté certaine, elle ne décide pas en cœur, elle ne choisit pas son avenir de manière délibérée. Le cours de l’Histoire est un enchainement incessant d’initiatives individuelles ou collectives à différentes échelles à travers le temps et l’espace. C’est à partir de cette mouvance imperturbable que le progrès se cultive. Autrement dit, l’état actuel de la société, aussi injuste soit-elle, est le fruit de coïncidences heureuses et malheureuses, guidées elles-mêmes par la mutation du savoir et par ce fameux progrès.

La suite, c’est la continuité. Non pas la stagnation, mais l’évolution, telle que notre société l’a toujours connue. Demain, l’Humanité progressera encore et toujours vers un idéal inaccessible, grâce à des efforts perpétuels pour lutter contres les souffrances infligées par la Nature, par la guerre, par l’injustice et par la pollution sous toute ses formes. Aujourd’hui, la question n’est pas de savoir si l’on doit s’arrêter pour cesser de nuire, mais vers où continuer pour espérer réussir.

On traite souvent la mondialisation de tous les maux, alors qu'elle n'est que le processus naturel de l'évolution de l'humanité. L'équilibrage des systèmes économiques nationaux ont permis de réduire les inégalités à l'intérieurs des frontières. Aujourd'hui, le défi est immense, il consiste à réduire ces inégalité à l'échelle du monde, car même si cela peut sembler éprouvant pour la vieille population confortablement installée dans sa société protégée, d'autres peuples souffrent, et pas seulement à cause des injustices de la mondialisation. Tout comme l'idée de l'Europe, la mondialisation doit surpasser ses avancées en matière commerciale pour faire progrésser les conditions sociales de la population, où qu'elle se trouve et quelque soit son passé.

Les progrès dans la science peuvent aider à lutter contre les maladies, à optimiser notre production pour réduire l’impact sur la Nature et à ralentir ce processus infernal de destruction. Les progrès techniques divers nous aident à nous affranchir des tâches physiquement et moralement ingrates qu’une partie de la population doit injustement effectuer. Ils peuvent aussi aider à mieux transmettre le savoir pour optimiser les systèmes de gouvernance, pour démocratiser l’accès au bonheur que les arts nous procurent, pour dissoudre les croyances infondées se nourrissant de l’ignorance ou encore pour nourrir davantage ce progrès intellectuel, l’essence même de notre existence d’être pensant. Les ennemis d’aujourd’hui comme le confort matériel superflu et inutile, comme l’instabilité économique ou encore comme l’exploitation intensive des ressources fossiles sont des maux nouveaux que le progrès digèrera – l’urgence environnementale aidant – c’est son rôle, c’est son devoir.

Ainsi je m’adresse à ceux qui ne croient plus au progrès. Qui ne voit en lui qu’un mal non voulu, sans penser à ce qu’il a apporté et en quoi il peut nous aider. Mais voyez, vous n’avez pas à travailler des heures durant sous un soleil de plomb pour manger quelques légumes laissant votre appétit frustré. Vous direz alors que le progrès a été trop loin et nous a transformés en mangeurs affligeant n’ayant plus de scrupule à manger des produits inconnus de la Nature. Je vous dirais que nous n’avons justement pas été assez loin. Ce que chacun ne souhaite pas, et ce que vous oubliez, c’est que la faim et les maladies digestives vous rongent l’esprit jusqu’à en mourir, et vous empêche de vivre. Mais l’avenir ne nous condamne pas, la volonté de sécurité alimentaire sera peut-être équilibrée par une volonté générale de bien-être nutritionnel. C’est alors que le progrès, qui aujourd’hui nous protège de la faim et des infections, nous permettra demain de maintenir nos exigences en matière de sécurité tout en gagnant en qualité.

Les bienfaits du progrès sont innombrables, et malheureusement ses conséquences néfastes le sont aussi. Lutter contre les souffrances qu’il génère ne peut se faire qu’en poursuivant son évolution. De ce qui est de la quête du bonheur, tant espéré par tout être sentimental, a-t-elle déjà été atteinte dans le passé ? Si oui, elle l’était il y a bien trop longtemps pour que nous cherchions à retrouver cet état d’évolution. La jeunesse est libre de rêver, c’est même ce qu’on lui souhaite, mais elle ne peut le faire qu’à partir du monde dans lequel elle est née. Dans tous les cas, il faut continuer d’avancer, de corriger, de transmettre, d’innover, d’échanger, de chercher, de changer, d’évoluer, d’améliorer, de lutter, d’optimiser, de partager, de… progresser.

Le problème ne vient pas du progrès mais de ce que l’on en fait et comment nous le partageons. Or, seul le progrès lui-même nous aidera à régler ces problèmes que la complexité du monde connait.


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44 réactions à cet article    


  • troletbuse troletbuse 16 octobre 2015 14:38

    Aujourd’huin il n’y a plus de chercheur solitaire. Les gouvernants pourris et les grands groupes financiers ont mis la main sur la recherche. La recherche ne sert plus dorénavant qu’à faire du fric.


    • howahkan Hotah 16 octobre 2015 15:35

      Salut

      vous parlez comme si le pseudo progrès qui n’est que technique et nous étions deux différentes « entités » ,mais pas du tout, l’homme est ses techniques, et la technique est devenu lui meme...car c’est tout ce qu’il nous reste a montrer à soi même comme pseudo preuve que nous sommes des êtres grandioses,alors que ce qui frappe avant tout c’est cet aspect voleur,criminel etc etc sans lui pas de machines, ni de guerres..

      une fois de plus « on » regarde au mauvais endroit , la technique a sa place, comme tout le reste et chaque humain aussi mais c’est l’humain qui depuis longtemps n’est plus à la sienne...ceci étant un non sujet absolu, il est hors de question de se remettre en cause soi ,pourquoi . moi ça va, c’est tout le reste qui ne va pas.....car si je fais cela ce sera de suite panique a bord....déprime,angoisses,souffrance en plus etc plutôt rester avec le connu d’une non vie même si ça fait mal que d’aller là ou l’inconnu règne....en clair l’humain refuse de se remettre en cause comme origine à l’origine du désastre..il refuse de changer..
      c’est mon avis et pour le moment je le partage..

      salutations


      • Gollum Gollum 16 octobre 2015 15:55

        Les bienfaits du progrès sont innombrables, et malheureusement ses conséquences néfastes le sont aussi.



        Ben voilà… smiley Match nul donc. On aurait mieux fait donc de rester couché et de se contenter de pêcher du saumon dans les rivières… et de profiter des beaux paysages… smiley

        • Gollum Gollum 16 octobre 2015 15:56

          Ceci dit un progrès qui a autant d’inconvénients que d’avantages ça ne s’appelle pas un progrès mais une stagnation… smiley


        • doctorix, complotiste doctorix 16 octobre 2015 16:17

          Si la mondialisation (qui fait exploser les inégalités riches-pauvres), les OGM (que vous semblez implicitement ranger dans la catégorie progrès), les vaccins (qui ne protègent de rien et vont réduire la population mondiale de 15% selon Bill Gates), les divers médicaments modernes (dont la plupart sont retirés du marché après quelques années de sévices, les statines étant le dernier avatar en date), l’abattage des frontières et l’uniformisation des cultures (c’est-à-dire leur destruction), si c’est de ce progrès que vous parlez, alors non, il n’ y a pas de progrès, mais au contraire récession, déclin. 

          Depuis la machine à laver, la ceinture de sécurité et le lave-vaisselle, pouvez-vous me citer un seul progrès réellement visible dans votre vie, en dehors d’internet qui me permet de vous le demander ? Un seul ?
          Réfléchissez bien : il n’y en a pas, aucun.
          Nouveauté n’est plus progrès depuis longtemps.
          Nous sommes entrés dans la civilisation du gadget, notre civilisation elle-même est devenue un gadget, et les gadgets, on les jette un jour ou l’autre.

          • prismsoul prismsoul 16 octobre 2015 18:22

            @doctorix je vous trouve bien pessimiste.


            Parmi les inventions qui ont bouleversé ma vie dans les 30 dernières années :

            -internet, que vous avez cité et que vous semblez ranger dans l’anecdotique, pourtant un formidable outil qui est en lui-même une vraie révolution avec la possibilité de connecter entre-eux des êtres partout autour du globe, et de donner l’accès à tous à l’immensité du savoir humain,

            -l’ordinateur personnel qui, utilisé judicieusement, simplifie et enrichit la vie (et sans lequel il n’y aurait pas d’internet possible),

            -le stockage informatique, que l’on peut dupliquer à volonté et qui donc, bien utilisé, résiste au temps (au feu, aux tremblements de terre, etc si on a effectivement des copies réparties autour du globe - là encore, très souvent très mal utilisé, mais le potentiel est là), et qui en plus permet d’économiser du papier (là encore, c’est le potentiel - est-il bien utilisé au maximum de ses capacités, c’est une autre question),

            -le téléphone portable, là-aussi utilisé judicieusement. Il peut même vous sauver la vie (je vous laisse imaginer des situations), associé au GPS, c’est un formidable outil. Qui peut être mal utilisé, bien sûr. Mais un simple bout de bois peut aussi être mal utilisé - restons dans la partie « progrès » de la chose et pas « mauvaise utilisation »,

            -puisque vous demandez des exemples de la vie de tous les jours, j’utilise maintenant une tablette pour lire mes partitions, moins de papier, et partitions à portée de clic, je peux même me déplacer avec au lieu de ma valise de papier, et mon chat adore la tablette pour jouer à Friskies JitterBug (blagounette inside - voilà un bel exemple de stupidité - libre à vous, ou à votre chat smiley , de l’utiliser ou pas),

            -de la même manière, je peux m’enregistrer lorsque je joue pour m’améliorer en utilisant juste un peu d’électricité et rien de plus,

            -la liseuse électronique, là-aussi je me régale de pouvoir lire, lire, et lire, à portée de clic, sans gaspiller de papier, et sans pour autant sacrifier mes yeux,

            -dans le domaine de la santé, les inventions et découvertes sont nombreuses et sauvent des vies (je vous entend tout de suite rétorquer que la « médecine » moderne tue plus qu’elle ne sauve - ce à quoi je répondrais qu’on ne l’utilise pas à bon escient, mais que le progrès lui-même est là, comme toujours tout est dans l’utilisation, pas la technique) - greffes, IRM et j’en passe,

            -le vélo électrique,

            -les panneaux solaires et les énergies alternatives (même si oui, les éoliennes et les barrages ne sont pas « écologiques », il y a des alternatives qui se développent régulièrement),

            -le stockage de l’énergie, encore à ses balbutiements, mais qui devrait dans la prochaine décennie avoir de bonnes avancées,

            -je peux même faire dans l’anecdotique pour vous mais une révolution pour les autres en citant ça : http://gravitylight.org/

            -puisque vous parlez d’OGMs, si je partage votre opinion sur cette technologie en particulier, je pense par contre que les recherches en agriculture biologique font avancer les choses, parce qu’on comprend mieux qu’au XIXème siècle comment fonctionnent les plantes (même s’il est bien évident qu’il faudrait faire plus d’efforts dans ce sens, mais il faudrait convaincre ceux qui ont l’argent),

            -et quant aux cultures, même si je suis d’accord à 100% avec vos arguments, encore une fois il s’agit d’une mauvaise utilisation par une civilisation de décérébrés des outils à notre disposition. Il s’agit là seulement d’un point de vue culturel et de choix personnels. Sans internet, je ne me serais probablement jamais lancé dans l’aventure de l’apprentissage de l’irlandais. Ce qui ne colle pas vraiment avec « destruction » de culture... et la « décérébration » est une volonté politique, indépendante de tout « progrès technologique ». Je lisais il y a peu un article sur la sauvegarde d’une langue parlée dans les Andes menée par des linguistes américains... tout dépend de volontés humaines et de l’utilisation des outils, pas des outils eux-mêmes. On ne saurait blâmer l’outil « marteau » et bannir les marteaux si demain tous les dingos de la terre se mettaient à se taper sur la tête à coups de marteaux.

            Des avancées technologiques, on peut en trouver à la pelle. On peut bien évidemment trouver des pelleteuses d’inventions futiles, c’est certain. Mais il s’agit là de choix humains de cultiver la futilité, ce n’est pas inhérent au progrès lui-même. Le progrès est bien sûr une tentation d’aller vers le superflu... au final, on cherche à améliorer notre vie et il faut simplement garder à l’esprit cette simple affirmation pour ne pas tomber dans le penchant extrême du gadget. Je me répète sans doute, mais comme l’auteur de l’article voulait le souligner, il ne s’agit pas de faire un procès au progrès lui-même, mais de garder notre lucidité vis-à-vis du but initial. Je vous accorderai que beaucoup de monde dans la société occidentale (et ailleurs) a perdu cette lucidité de nos jours.

            Pour terminer et relativiser mon propos, je voudrais souligner le fait que les avancées technologiques semblent avoir sérieusement privilégié les puissants lors des 50 dernières années. Peut-être que la déflagration internet (s’il n’est pas verrouillé) saura me donner tort à l’avenir sur ce point. Je l’espère en tout cas.

          • prismsoul prismsoul 16 octobre 2015 18:24

            J’ai oublié le piano électronique (je parle d’un vrai piano, avec système électronique en plus), qui me permet de jouer et répéter sans casser les oreilles de ma famille et de mes voisins, à 2h du matin si j’en ai envie !


          • doctorix, complotiste doctorix 17 octobre 2015 01:55

            @prismsoul

            Je vous répondrai demain. Dans l’ensemble beaucoup de ces choses sont un obstacle à l’épanouissement personnel. On peut en garder, bien sûr, mais il faut faire un tri sévère. Par exemple je foutrais bien mon portable par la fenêtre, tous comptes faits.

          • mmbbb 17 octobre 2015 11:31

            @doctorix Et la variole comment a t elle ete eradiquee ? Allez dans les pays du tiers monde ou il n’ y a pas de vaccin Lire des abusrdites pareilles ! Retournez un peu en arriere et regardez les progres de la mdecine en particulier l’imagerie medicale et les robots Allez vous faire operer a l’ancienne si cela vous chante moi non  Demain il y aura des nouveaux medicaments avec les nanotechnologies. Vous confondez le progres de fond qui fait avancer les societes ( recherche fondamentale ) et l’envahissement des gadgets dans notre monde moderne  Mais chacun a son libre arbitre pour dire non En resume le francais du XVIII XIX qui vivait « bio « pas de pesticides de vaccination et toutes ses saloperies modernes avait une esperance de vie de 50 ans  Quant a votre machine a laver  elle n’est pas un progres en soi , elle ne represente que le cumul de la  recherche fondamentale et la mise en application moteur electrique a cet epoque avenement de l’electronique condensateur en particulier et programmation et relais electrique Le fee electricite qui fut une revolution etc etc  Quant a la culture, les traditions furent combattues aneanties jugees arrierees dans nos pays et maintenant les personnes occidentales voyagent pour retrouver ce qu elles ont fuient dans le monde contemporain  par un des moyens les plus modernes l’avion  paradoxe ces voyages uniformisent le monde.


          • doctorix, complotiste doctorix 18 octobre 2015 10:48

            @mmbbb

            La variole n’a jamais été éradiquée par le vaccin, mais par la méthode de surveillance endiguement..
            La variole n’a pas été vaincue par les grandes campagnes de vaccination de masse mais par la recherche active des malades, la surveillance des contacts et leur isolement immédiat s’ils tombaient malades. C’est ce que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) appellera la stratégie de« SURVEILLANCE-ENDIGUEMENT ». Cette stratégie est développée dans un document de 135 pages, publié en 1980 par l’OMS et intitulé : « L’éradication mondiale de la variole –Rapport final de la commission mondiale pour la certification de l’éradication de la variole ». En voici quelques extraits :« Les campagnes d’éradication reposant entièrement ou essentiellement sur la vaccination de masse furent couronnées de succès dans quelques pays mais échouèrent dans la plupart des cas ».L’OMS reconnaît que dans certains pays, même lorsque la couverture de vaccination, atteignait 90%,la maladie continuait à se propager. 
            http://blogs.mediapart.fr/blog/ishtar/031209/comment-fut-eradiquee-vraiment-la-variole
            Il en est de même pour toutes les épidémies, dont le recul n’est du qu’à une meilleure hygiène, une meilleure alimentation et de l’eau propre.

            Par exemple, la Chine a vacciné à tour de bras contre la rougeole (99% de la population). Pourtant 700 épidémies de rougeole s’y sont développées.

            Quand vous aurez étudié les vaccins comme moi pendant six ans, vous arrêterez certainement de propager des idées reçues.

            Par contre, c’est vrai que dans ma petite diatribe j’avais oublié les progrès de la chirurgie et de l’imagerie médicale.

            Mais pour les médicaments chimiques, je garde mon avis : ce sont des gadgets potentiellement plus dangereux qu’utiles. Il en sera ainsi tant qu’on continuera à considérer le corps humain comme une usine à gaz.


          • aimable 16 octobre 2015 16:36

            on ne peut appeler progrès ce qui asservit l’homme tant sur le plan physique , que mental


            • gaijin gaijin 16 octobre 2015 16:41

              demain on rase gratis .....


              • prismsoul prismsoul 16 octobre 2015 17:00

                En d’autres termes : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » confronté à « loi du marché », où seuls les profits comptent => « crash dans le mur ».

                Le progrès technologique permet aujourd’hui des choses que nos ancêtres auraient qualifié de « miracles ». Malheureusement, l’appât du gain continue de nous pourrir socialement (je dis « continue » car rares sont les sociétés de l’histoire du monde qui n’ont pas connu la corruption - seulement ses effets sont démultipliés par les nouveaux outils que le progrès rend disponibles).

                • doctorix, complotiste doctorix 16 octobre 2015 17:17

                  Un énorme progrès est à notre portée : mettre fin à l’obsolescence programmée, cette escroquerie érigée en institution.

                  C’est à cause de cette escroquerie que nous travaillons, au lieu de profiter de notre vie.
                  En effet, il faut remplacer les objets que nous avons tous les deux ou trois ans parce qu’ils ont été programmés pour tomber en panne, au lieu de l’être pour fonctionner presque indéfiniment, comme on pourrait le faire.
                  Les pneus, les ampoules, les véhicules, les appareils ménagers, les portables, pourraient fonctionner jusqu’à dix fois plus longtemps, et notre temps à travailler pour les remplacer nous est volé. De plus, la planète s’épuise à ce petit jeu idiot.
                  On nous dit que c’est pour créer du travail. Mais l’ouvrier qui fabrique l’objet n’aurait pas besoin, lui non plus, de travailler aussi longtemps s’il ne devait lui aussi remplacer périodiquement les merdouilles qu’il achète.
                  L’automatisation des tâches était un beau rêve. Elle n’a servi qu’à augmenter le bénéfice des actionnaires, pas du tout à épargner du travail aux hommes : elle s’est contenter de les en priver et de les réduire au chômage.
                  On pourrait aussi parler des besoins artificiellement créés, pour que les hommes se croient obligés de consommer. De la télévision, qui sépare les hommes, leur vide la tête, quand les soirées étaient faites pour bavarder dans les rues, comme en Espagne, en Italie et en Grèce, aller rencontrer les autres au cinéma, au concert ou au théâtre, pour contempler la nature, pour enrichir son esprit avec des livres, ou pour peindre, créer, s’amuser intelligemment. Ou encore s’intéresser à la politique et à nos politiques afin d’éviter leurs malfaisances.
                  Qui voit un progrès depuis 50 ans dans notre mode de vie ? Qui ne pourrait y voir une régression, et même une décadence ?

                  • prismsoul prismsoul 16 octobre 2015 18:36

                    @doctorix je ne peux que vous rejoindre sur l’obsolescence programmée et l’isolement, la décadence et l’abrutissement du peuple. Mais l’obsolescence programmée est elle une « avancée technologique » ? Bien au contraire, c’est un recul volontaire du progrès pour mieux asservir les hommes. Le problème n’est pas la technologie, mais les pilotes.


                    Je ne vous rejoins pas non-plus sur ce point :
                    « L’automatisation des tâches était un beau rêve. Elle n’a servi qu’à augmenter le bénéfice des actionnaires, pas du tout à épargner du travail aux hommes : elle s’est contenter de les en priver et de les réduire au chômage. »
                    Le chômage, au lieu d’être une punition, devrait être au contraire la récompense née de l’automatisation pour l’homme - car cette automatisation crée de la richesse, n’est-ce pas là un réel progrès ? Le fait que cette richesse soit « captée » par une minorité et non par l’ensemble de la population n’est pas la faute de l’automatisation en elle-même... cette richesse, si elle était redistribuée correctement, donnerait plus de liberté à l’ensemble de la population. Je parle de la liberté de moins travailler, et donc d’avoir plus de temps pour profiter de la vie au lieu d’être esclave.

                    Vous semblez encore et encore vouloir accabler le marteau plutôt que la main qui le manipule. :) 

                  • doctorix, complotiste doctorix 17 octobre 2015 01:34

                    @prismsoul

                    Bien sûr que le loisir devrait être la récompense de l’automatisation.
                    Mais le fait est là : ce n’est pas le cas, parce que le bénéfice ne va pas à l’ouvrier remplacé, mais à l’investisseur (terme sophistiqué pour qualifier le parasite spéculateur). Cette fonction est devenue une vertu, alors que l’usure est un crime, et il est tristement symptomatique de voir les journaux radio débuter par les cours de la bourse, ce qui est comme la déification du crime. Parce que l’investisseur à qui on prête toutes les vertus et à qui on fait des courbettes n’est en fait qu’un voleur, qui s’enrichit encore sur la sueur des autres.
                    J’ai la marotte de dire que tout a basculé quand on a supprimé les poinçonneurs du métro.
                    On ne peut pas qualifier tout le monde pour cause de QI. Donc chômage sec, et en prime insécurité sur les quais, sans compter la fraude épouvantablement coûteuse pour la ratp : il y en avait un ou deux de chaque côté nuit et jour, et pour passer, il fallait un billet ou casser la gueule du poinçonneur, ce qui était rare...
                    Je n’accable pas le marteau, mais qui va bien pouvoir taper sur les doigts de la main qui l’accapare à son seul profit ?
                    Et qui va punir lourdement l’ingénieur (ou son patron) qui gâche son talent et sa vie à concocter la fragilité des objets comme un but à atteindre ?

                  • bakerstreet bakerstreet 17 octobre 2015 14:05

                    @doctorix
                    Vous avez tout à fait raison......Quand à faire des choses ensemble, il existerait des projets que n’importe quelle municipalité pourrait lancer, selon ses moyens, comme celui de « l ’hermione », à Rochefort...Pourquoi ne pas en faire un défi, au niveau de chaque mairie : De la reconstruction d’une maison à l’ancienne à celui d’un vieux four à pain, ou de la création d’un théâtre en plein air, en s’inspirant des théâtres antiques...Ca ne couterait pas grand chose, ça créerait plein de rencontres, d’enrichissement à tous niveaux. 


                  • prismsoul prismsoul 17 octobre 2015 16:46

                    @doctorix le bénéfice ne va pas à l’ouvrier remplacé, mais à l’investisseur

                    Tout-à-fait. Est-ce la faute de la machine si c’est le cas ? Donne-t-elle directement des billets à l’investisseur ? Le problème est social, pas technologique. Si je devais résumer en une phrase, ce serait que le chômage (dans le sens perte de niveau de vie) n’est pas créé par les machines, mais par le système économique et social en place.

                    Quant à l’exemple du poinçonneur, est-ce là un travail vraiment indispensable ? Les problèmes que vous soulevez ne sont à mon avis pas liés à la suppression des contrôleurs mais à un problème plus général… pour reprendre votre terme « rare », aujourd’hui je vous laisse postuler à un poste de poinçonneur tel que vous le décrivez, je ne suis pas convaincu que vous observeriez des mêmes effets… là encore, on touche à un problème de société, non à un « méfait » du progrès. Vous allez fustiger les consoles de jeu, je rétorquerai autorité.

                    L’automatisation peut nous libérer des tâches pénibles et répétitives, il serait tout de même dommage de s’en priver. Voulez-vous vraiment retourner dans une grotte ? Comme le souligne l’article, l’homme cherche simplement à améliorer ses conditions de vie. Reste à définir le contexte social dans lequel opérer cette transition vers l’automatisation. Pour l’instant, ce sont les élites qui ont écrit ce contexte, le résultat n’est du coup pas étonnant.

                    S’attaquer au progrès, c’est masquer le vrai problème : la montée des inégalités, orchestrée par des humains de chair et d’os.

                    Les élites ont toujours tout fait pour s’accaparer le maximum de ressources, tout en essayant d’éviter dans la mesure du possible de provoquer des révoltes chez les autres. C’est ainsi (et très humain), répertorié dans des tablettes d’argile, papyrus et autres parchemins, depuis des millénaires. Le progrès a-t-il changé les fondamentaux ? Pas qualitativement, mais quantitativement. Plus il y a de richesse à capter, plus elle est détournée, car le minimum vital dont le peuple a besoin pour ne pas se révolter évolue peu.
                    La différence est plus visible aujourd’hui Pour deux raisons.
                    D’une part parce qu’elle est plus grande : il y a globalement beaucoup plus de richesse mais le peuple n’en reçoit pas beaucoup plus qu’avant. Malgré tout, il en reçoit quand même un peu plus. Quand, en compulsant les registres des naissances et décès, je me compare à mes ancêtres paysans du XVIIIème siècle qui perdaient 4 bébés sur 5 dans leur première année, je me dis que le monde et la souffrance ont bien changé, même si je suis très conscient que ce n’était certainement pas l’époque la plus glorieuse de l’histoire humaine.
                    D’autre part mais aussi et surtout parce que nous savons lire et accéder à l’information qui expose une partie de ces inégalités, ce qui manquait à nos ancêtres. Et cela, nous le devons au progrès, car il nous a libérés des tâches les plus ingrates et ainsi nous devons nous éduquer un peu pour rester utiles.
                    Cette information est bien sûr contrôlée, déformée, manipulée, comme de tous temps, mais je suis persuadé que nous nous en sortons mieux que nos ancêtres à ce niveau-là, du moins pour qui a la volonté de s’informer en gardant son esprit critique.

                    Quant à l’obsolescence programmée, là encore il va falloir se battre sur un plan social. Pas technologique. Quelle est la part d’avantages perçue par l’ingénieur programmant une mort prématurée d’un équipement ? Son salaire. Maigre récompense (si on peut même considérer que c’en est une). Les bénéfices reviennent en plein aux actionnaires, qui redistribuent le minimum vital pour éviter la révolte. On en revient au problème systémique.

                  • Vipère Vipère 17 octobre 2015 17:51

                    @bakerstreet

                    Bien sûr que Doctorix a raison ! « le poinçonneur des Lilas » Gainsbourg, celui qui faisait des petits trous, avait un boulot. Un emploi qui pouvait être occupé par un illettré. De nos jours, on ne sait que faire des personnes sans instruction.

                    Tous ces petits boulots sont supprimés, poinçonneur, dame-pipi, chaisière, ouvreuse de cinéma et j’en oublie...

                    Le progrès a plus détruit des emplois qu’il n’en a crées ! les gens sont ils plus heureux, à voir les anxiolytiques prescrits, on est en droit d’en douter.


                  • doctorix, complotiste doctorix 18 octobre 2015 11:05

                    @prismsoul

                    L’allongement de l’espérance de vie est certes due à des travaux moins pénibles, mais surtout aux progrès de l’alimentation (plus de famines), a l’usage de l’eau propre, et à une meilleure hygiène.
                    Trois domaines ou la médecine n’intervient pas, sauf en donnant des conseils.
                    Par exemple, c’est Semmelweiss qui a conseillé aux accoucheurs de se laver les mains en sortant de la salle de dissection afin de faire un accouchement, afin d’éviter les fièvres puerpérales : ils lui ont ri au nez, et il est mort fou.
                    Il faudra encore quelques années pour que les médecins songent à se laver les mains.
                    Parce qu’il n’est pas facile pour un médecin d’admettre qu’il tue son patient.
                    Encore un peu, et il faudra bien qu’ils le reconnaissent au sujet des vaccins, et qu’ils cessent cette pratique d’un autre âge. La propagande des labos et des hommes politiques corrompus est telle qu’il faudra encore un moment.

                  • doctorix, complotiste doctorix 18 octobre 2015 11:34

                    @prismsoul

                    Je reviens sur le poinçonneur, mon dada.
                    L’automatisation du contrôle des billets, très inefficace, laisse passer une fraude de 500 millions par an.
                    Ajoutez le prix ahurissant des automates, et de leur maintenance, le vandalisme, et le coût du chômage induit par la disparition des contrôleurs.
                    Ajoutez les patrouilles de sécurité qui arrivent comme les carabiniers et ne sécurisent que les esprits.
                    Faites le total, et demandez-vous s’il ne valait pas mieux garder les poinçonneurs du métro.
                    En fait, on a automatisé pour éviter de payer des charges, comme dans l’industrie automobile.
                    Petit calcul mesquin. Qui nous conduit au chômage actuel.
                    En fait, il faudrait que les automates payent des charges sociales au pro-rata des emplois qu’ils suppriment. On chercherait moins alors à automatiser en supprimant des emplois.
                    Mais ce sont les actionnaires qui sont à la barre, alors il faudra du temps.

                  • colere48 colere48 18 octobre 2015 11:50

                    @doctorix

                    En fait, il faudrait que les automates payent des charges sociales

                    C’est le bon sens même

                    On ne peut pas continuer à faire reposer la totalité des charges sociales sur les hommes
                    Il faut introduire la notion de « travail » au sens de la physique, afin que tout ce qui produit de la valeur ajoutée dans une activité soit, soit soumis à « charge sociale »

                    Le « fardeau » serait mieux reparti, le pouvoir d’achat s’en trouverai renforcé, et par conséquent l’activité repartant, il y aurait plus d’emploi . CQFD


                  • doctorix, complotiste doctorix 18 octobre 2015 18:42

                    @colere48

                    Pour cela, il faut rétablir nos frontières à cause du dumping social, interdire la délocalisation, nationaliser les moyens de production, les banques, interdire l’usure, limiter les bénéfices des investisseurs et les golden parachutes si peu mérités, interdire la vente des biens français à un étranger, et tant d’autres mesures de bon sens que nos gouvernants font tout pour éviter, ce qui prouve qu’ils ne sont pas là pour nous servir.
                    Un peu d’autarcie également (qu’on appelle repli sur soi pour la dévaloriser), mais qui conduirait à acheter et produire français, une des meilleures solutions contre le chômage.
                    Evidemment, maîtrise de notre monnaie, afin de la dévaluer au besoin pour lutter contre la planche à billets américaine, et les distorsions Allemagne France..

                  • zygzornifle zygzornifle 16 octobre 2015 17:20

                    le progrès c’est comme la politique 1/3 en est content et 2/3 en souffre ....


                    • zygzornifle zygzornifle 16 octobre 2015 17:22

                      citation d’Einstein :

                      "Le mot progrès n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux. "


                      • zygzornifle zygzornifle 16 octobre 2015 17:25

                        une autre d’Einstein :

                        Il est hélas devenu évident aujourd’hui que notre technologie a dépassé notre humanité


                        • sls0 sls0 16 octobre 2015 19:31

                          @ rocla.
                          Discours de futurs ex-nantis.
                          Pour avoir vu la vie des roms en 2000, c’est peut être un progrès, ils étaient ignorés, non-vus, ils n’existaient pas, c’était impressionnant.

                          On peut dire que le progrès a amélioré la vie des gens jusque dans les années 70.
                          Dans les années 80 le progrès c’est fait au bénéfice du tout financier et ça fait une dizaine d’années qu’on en voit les effets.
                          Je n’ai pas de boule de cristal, peut être que les futurs progrès seront pour protéger les énormes pouvoirs et acquits du financier.
                           En ce moment ils arrivent même à encaisser de l’argent qui n’existe pas mais que l’on remboursera plus tard, avec de la croissance ça ne se voyait pas trop, sans croissance ce sera de l’appauvrissement donc futurs ex-nantis.

                          Il y avait un économiste au début du siècle dernier qui avait prédit en extapolant sur les progrès qu’à la fin du siècle les gens ne devrait travailler que 3-4h/jour. Il avait raison sauf que le marketing est passé par là pour nous inventer des faux besoins.
                          Je réside dans un pays où la majorité de personnes n’ont pas les moyens de se payer du faux besoin, il y a beaucoup plus de sourires et moins d’écrans plats.
                          Ah le plaisir de partager les frigos pour se fait une bouffe entre voisins, peut être qu’au camping en France ça se fait encore. Ici c’est une à deux fois par semaine et devant chez soi. J’habite une ville de 25.000 habitants, imaginez la campagne. Ca coute 1€ par personne, comme j’ai plus de revenus ça me permet d’enrichir les repas, j’ai 12 litres de sauce bolo qui mijote pour ce soir.


                          • doctorix, complotiste doctorix 17 octobre 2015 01:45

                            @sls0

                            Moi j’ai retrouvé les plaisirs simples avec le camping-car.
                            Confort maxi avec 20 litres d’eau par jour et par personne et une bouteille de gaz par mois.
                            Reste le carburant, mais on n’est pas obligé de bouger tout le temps ni d’aller loin.
                            Se lever au milieu des bois, découvrir des endroits merveilleux à deux pas de chez soi, faire ses courses au marché et aussitôt dans la poêle, les soirées champêtres, les fêtes de village... C’est rien que du bonheur.
                            Et pour moi qui découvre ça, c’est mon progrès. C’est la vie au naturel, loin des artifices.

                          • bakerstreet bakerstreet 17 octobre 2015 13:39

                            @doctorix

                            Moi je fais encore plus simple avec un tandem 
                            Sans vouloir rentrer dans une forme de comparaison, l’essentiel étant de trouver sa bonne monture. 
                            Confort maxi avec deux selles anglaise à ressorts en cuir, une par personne, et une mini bouteille de gaz pour 15 jours, mais la deuxième est dans les soutes.
                            Zéro carburant, le véhicule fonctionnant à l’énergie centrifugée de quatre mollets, envoyant le sang à un cerveau suroxygéné. Quatre sacoches immenses sont là pour le lester et l’empêcher de s’envoler dans les descentes. Bien sûr on n’est pas obligé d’aller loin. Les endroits merveilleux ne manquent pas. Il existe des voies vertes de plus en plus nombreuses, ou des anciens chemins de halages qui vous propulsent tout de suite 50 ans en arrière, avec personnes ad hoc. Le bout du monde, c’est à coté de chez vous ; il suffit de se mettre la tête à l’envers. Un peu douloureux de dormir au début dans une tente minuscule, et de manger par terre, mais vous y retrouverez des réflexes enfouis, et des capacités d’émerveillement inédites. Sans parler du grand capital de sympathie que vous attire cette engin anachronique, offrant à énormément de gens divers et d’été de vous aborder, des enfants qui s’émerveillent à ceux qui vous applaudissent, projetant je ne sais quelle image fantasmée du couple idéal. Ne voyez aucune allusion homophobe dans cette assertion. L’engin est bonhomme, n’a pas d’opinion, courageux comme ces vieux chevaux de halage, que traînaient les haleurs, le long des fleuves impassibles....

                          • bakerstreet bakerstreet 17 octobre 2015 13:47

                            @sls0
                            Je doute que les roms soient d’accord avec cette notion de changement, car excepté le nomadisme, le changement, pour eux, c’est l’observance des lois ancestrales, la fidélité à un mode de vie qui peut paraitre périmé, mais qu’ils s’obstinent à suivre, du moins pour certains, car c’est leur culture.

                             Ce sont nos indiens d’europe, ils sont passés par tous les épisodes de tentative d’intégration, ou carrément d’illumination, comme sous les nazis. Ce monde n’aime pas ceux qui dépassent, et veut à tout pris vous faire entrer dans les cases. Quand vous cherchez en vain laquelle cocher, c’est que vous n’existez plus.

                          • doctorix, complotiste doctorix 18 octobre 2015 18:48

                            @bakerstreet

                            J’ai essayé de dormir sur un tandem, mais j’y ai renoncé : il est en effet difficile de s’y reproduire, entre autres inconvénients.
                            Pour le vélo, j’ai mes électriques, qui sont merveilleux, autant que je suis fainéant.
                            Mais bravo pour votre courage : on sait que sur un tandem, il y en a toujours un qui pédale et l’autre qui fait semblant. Mais peut-être êtes-vous le deuxième ?

                          • doctorix, complotiste doctorix 18 octobre 2015 18:52

                            @bakerstreet

                            Les Amish aussi sont remarquable dans leur renoncement à l’inutile.
                            On remarquera qu’ils ne se vaccinent pas et n’ont pas d’autisme, alors que 67% des enfants américains seront autistes.
                            Pas de corrélation, simple coïncidence ? J’en doute absolument.

                          • Iren-Nao 17 octobre 2015 10:02

                            La grosse interrogation :
                            AVOIR ou ETRE
                            Nous ne rêvons que d’avoir hélas.
                            Le XXI siècle sera spirituel (pas religieux !) ou ne sera pas.
                            Je nous trouve mal barre a ce sujet.
                            Iren-Nao


                            • CORH CORH 17 octobre 2015 11:39

                              j’habite en Bretagne à coté d’imposants sites mégalithiques et ceux ci m’obligent a m’interroger sur ce que pouvait être la difficulté ou le bonheur de vivre de ces populations. Et bien la simple logique m’oblige a penser que ces gens là devait être heureux, en tout cas au minimum qu’ils vivaient dans un confort certain.
                              Sinon comment imaginer ces gens, pas très nombreux qui vivant dans des conditions précaires, ne trouvant que difficilement a se nourrir et craignant les lendemains auraient ils pu se lancer dans ces travaux pharaoniques qui ne leur apportaient aucun confort matériel particulier et dont la prouesse laissent babas autant les spécialistes qui se penchent sur le sujet que MonsieurToulemonde.

                              Quand je pense a notre monde où au mépris de tout, la seule chose qui fait bouger le cul de notre humanité c’est tristement que le fric, je me dis que j’aurai aimé vivre cette époque dans une nature toute neuve.
                               


                              • bakerstreet bakerstreet 17 octobre 2015 13:24

                                @CORH

                                Il semble bien disait quelqu’un qu’on ai enfin trouvé le chaînon manquant entre l’homme et le singe :
                                C’est nous....

                                Le problème, c’est qu’on investit ces gens de nos propres peurs de nos espérances de nos ressenti. Etre heureux pour eux, j’ai bien peur que ça n’avait rien à voir avec notre logiciel. Une époque où il fallait être costaud, pour survivre ; sans doute avaient ils le temps de penser à dieu quand ils ne chassaient pas..Les peintures néolithiques en tout cas n’avaient rien à envier à nos réalisations. Je parle des avant dernières, ce foutu art soi disant contemporain nous plongeant dans quelque chose d’inédit, peut être révélateur de nos inepties. Vu sur arte dernièrement une émission renversante, où un historien montrait comment ces réalisations picturales s’inscrivent dans une sorte de projet animé, qui ressemble à notre cinéma. Une pierre percée et peinte permettait même en la faisant pivoter à toute allure, sur une cordelette de créer le mouvement d’un animal au galop.

                              • CORH CORH 17 octobre 2015 15:49

                                @bakerstreet

                                « Le problème, c’est qu’on investit ces gens de nos propres peurs de nos espérances de nos ressenti. Etre heureux pour eux, j’ai bien peur que ça n’avait rien à voir avec notre logiciel »

                                Je ne sais pas trop ce qu’on investi de soi même dans ces gens là, forcement quelque chose, mais je suis convaincu que nous leur ressemblons énormément. En fait notre logiciel doit être très proche du leur, la seule différence c’est le tout petit vécu qui nous sépare, ( a peine 10 000 ans ) alors que nous avons en commun avec eux quelques 2 millions d’années pendant lesquels nous partageons la même histoire et les mêmes ancêtres, c’est autre chose ! l’émission dont vous parlez,sur les peintures rupestres en atteste totalement, ils ont une représentation du monde qui les entoure qui est similaire à la notre, que dis je similaire ? Identique !  C’est un peu comme si on disait que le patron d’une multinationale n’avait rien a voir avec un indien d’Amazonie, c’est à la fois évident et faux.

                                Cordialement.


                              • bakerstreet bakerstreet 17 octobre 2015 18:27

                                @CORH
                                Aucun doute que ces gens nous ressemblaient beaucoup. Ou du mois c’est l’inverse, car sur tout un tas de paradigmes qui avaient sans doute leur utilité à l’époque (défense du clan par exemple) nous n’avons pas évolué d’un pouce, incapable de franchir le modèle préhistorique du rapport de force, et du refus de voir plus loin que le bout de notre propriété et de nos droits, alors que les avancées technologiques devraient interdire l’irrationalité....C’est sans doute le pire héritage des temps passés, mais malheureusement nous n’avons pas gardé forcément le meilleur. Beaucoup de gens issus des pays pauvres vous diront qu’avant d’avoir pu se comparer aux autres, ils ne savaient pas qu’ils étaient pauvres ; Et en effet ils sont souvent très riches en liens sociaux, obligés, du fait de leur économie et de leur dépendance à la terre, et aux autres. On est solidaire et on se sent libre, curieusement, que quand on dépend des autres. Le bonheur, dans ces temps anciens, cela devait être lié comme à notre époque de se sentir en bonne santé, au sein d’un groupe, avec un environnement protecteur et dans lequel on avait moyen de prolonger sa survie...( de moins en moins évident pour nous) .Ce qui est certain, c’est que la précarité de la vie devait leur paraître plus évidente, et que leur philosophie devait être lié avec une capacité de voir au delà des apparences, assez restreinte, quand tout était interrogation, et que les explications tenaient de la magie, ou de la religion, avec l’art, pour sublimer. Mais sans doute pas clivée comme maintenant. En fait surement très proche des civilisations premières, comme on dit maintenant. 


                              • Aristide Aristide 18 octobre 2015 19:24

                                @bakerstreet


                                Je suis toujours étonné de cette vision idyllique du monde ancien. Je passe sur les conditions de vie, le taux de mortalité infantile, la durée de vie, la nourriture, les rites, la loi du plus fort, les guerres entre tribus, la mise en esclavage, la hiérarchie contraignante, ... 

                                L’organisation en clan, tribu est la pire des organisations sociales, bien sur que le bobo va trouver super le petit village amazonien ou l’indien revenu de la chasse avec sa sarbacane dort dans un hamac pendant que les enfants jouent dans la petite rivière et que les femmes tissent des pagnes ... Un vision de carte postale. Les temps anciens était ceux de la peur et de la quête, la quête du repas du jour, la peur d’être soumis par le plus fort, la maladie qui pouvait frapper, ... Les anthropologues essaient de montrer cette précarité, cette condition de vie en insécurité permanente, la soumission aux rites les plus criminels, ... 

                                Visiblement, les lieux communs ont la vie dure.


                              • tf1Groupie 17 octobre 2015 13:36

                                Quand vous améliorez la vie d’une personne vous créez de l’inégalité.
                                Toute évolution est génératrice d’inégalité c’est pour cela qu’il faut proscrire toute évolution ou tentative de.

                                L’homme est fait pour rester immobile, honte à la roue.


                                • bakerstreet bakerstreet 17 octobre 2015 13:56

                                  Bien sûr qu’il faut croire au progrés. Mais ne nous trompons pas sur la définition. Le progrés, pour faire court, ça n’a rien à voir avec l’accumulation de matériel à disposer dans votre blockhaus. Je ne pense pas que ça à voir même avec l’augmentation de l’espérance de vie qui peut être un leurre. La qualité de vie, et l’espérance de souffrance d’une vie qui n’a pas de sens, ça fait deux....La qualité de vie cela à voir avec un bon équilibre, entendu que cette notion ne peut avoir de sens que dans un projet collectif travaillant à la diminution par exemple des inégalités, la lutte contre la misère, la relégation, la suppression de toutes les tares qui sont comme autant de révélateurs : Drogue, prostitution, pollution, etc....


                                  • doctorix, complotiste doctorix 18 octobre 2015 19:07

                                    @bakerstreet

                                    L’espérance de vie aurait commencé à diminuer, et sérieusement.
                                    En cause, les pesticides, la pollution, la malbouffe, l’absence d’exercice (donc la télé et l’ordi), les médicaments inutiles.
                                    On notera que ces cinq ingrédients appartiennent à la catégorie progrès.

                                  • Aristide Aristide 18 octobre 2015 19:35

                                    @doctorix


                                    Vous avez bien fait de dire « aurait » parce que ce n’est pas le cas. L’espérance de vie continue à progresser dans la presque totalité des pays du monde.





                                  • jack mandon jack mandon 19 janvier 2016 20:37

                                    Le problème ne vient pas du progrès mais de ce que l’on en fait et comment nous le partageons. Or, seul le progrès lui-même nous aidera à régler ces problèmes que la complexité du monde connaît.

                                    Bien entendu, alors que manque-t-il ?

                                    De la spiritualité et de la sagesse au gouvernement avec le dosage adéquat de techniciens de la politique. Quant aux Amish cités au-dessus, se sont des serviteurs de Jésus qui font mauvais ménage avec les courtisans de Cythère, les artistes et originaux et plus encore avec les Crésus rutilants qui pourraient faire des investisseurs (au mieux)...rien est parfait dans la nature humaine qui doit sans cesse se remettre en question.
                                    L’ambivalence est notre fonctionnement, dans un équilibre à repenser sans cesse.

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