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Wakizashi 9 mai 2016 11:12
Wakizashi

@franc

J’utilise le mot « pensée » dans son sens communément accepté tel que défini dans n’importe quel dictionnaire, et j’espère qu’ACS fait de même, parce que les mots ont un sens. A moins qu’il ait pris la peine de redéfinir ce concept avant de l’utiliser, auquel cas il faudrait voir la définition qu’il en donne.

Plus globalement, ACS explique dans l’interview que son but est de tendre vers la sagesse : "ce à quoi tend mon œuvre, ma pensée comme mon existence, c’est à une certaine forme, modestement, de sagesse : c’est là, sans que je puisse certes me prévaloir d’y réussir, mon ambition première tout autant que ma quête ultime !"

L’humanité a connu (et connaît encore) de grands sages. Quelle est leur caractéristique première ? Ce sont tous de grands mystiques. Leurs discours sont d’ailleurs étonnamment similaires, ils se recoupent sur de nombreux points, dont l’un des principaux est justement... de se libérer de la pensée, d’aller au-delà de la pensée. Curieux n’est-ce pas ?

C’est d’ailleurs le b-a-ba de toutes les techniques de méditation : ce que l’on cherche à faire en premier, c’est de faire cesser le flux de la pensée (en général grâce à la respiration).

Si la pensée menait à la sagesse, étant donné que l’être humain est un penseur compulsif, nous serions tous de grands sages, l’humanité vivrait dans la paix et la sérénité. Ce n’est pas le cas, n’est-ce pas ?

En réalité, la méditation enseigne que la conscience comporte une dimension qui est infiniment plus vaste que la pensée. La sagesse provient d’un état de conscience qui est plus profond que la pensée. C’est pourquoi la philosophie d’ACS assimilant la sagesse à la pensée est nulle et non avenue.



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