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JC_Lavau 12 juillet 2016 11:41
JC_Lavau

@Pierre. T’sé, la batailles de Bouvines, sur les coutures fraîchement moissonnées de Cysoing, pour nous autres françois, c’est déjà très flou. On sait que de nombreux chevaux y furent tués, que bien des routiers et fantassins des communes, fort mal protégés, y sont morts, mais ça ne compte pas. On sait ce qu’on nous racontait en classe, que les prises furent bonnes et spectaculaires. On sait que ce 27 juillet 1214 fut un dimanche, où selon l’église, on n’avait pas le droit de se battre. On peut savoir que cette bataille ne fut aucunement conduite sur le plan tactique, mais subie et improvisée.

Le scribe du vainqueur, Guillaume le Breton, nous décrit Othon comme fuyard, mais Roger de Wendower raconte exactement le contraire. Le pont de Bouvines et la vallée marécageuse de la Marcq n’ont joué aucun rôle tactique, juste dans l’imaginaire des coalisés, qui s’imaginaient courir sus à des fuyards en pleine débandade.

Bien difficile de savoir l’ampleur du rôle tactique réel qu’ont joué les communes, car ces piétons étaient invisibles à ce reporteur sportif qu’était Guillaume le Breton : il ne s’intéressait qu’aux vedettes à louanger. Invisibles aussi aux grands chefs, qui s’en défiaient.

Militaire, Emile Wanty souligne le rôle du seul tacticien, Mathieu de Montmorency qui sut se porter avec ses hommes là où on avait besoin de son renfort ; Georges Duby se contente de citer Guillaume.

Quant à la bataille sous les murs de Poltava, sûr que sans la chanson à la gloire de Pierre, je n’en saurais rien de rien.
 
Bref, l’histoire, heu...



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