Il n’existe plus de paysans en France depuis quelques années déjà.
Ce qui subsiste, ce sont des entreprises agricoles qui fonctionnent avec des techniciens et des jardiniers de l’environnement payés pour entretenir les paysages ruraux où les citadins bucoliques aiment batifoler de temps à autre, pourvu que ça ne sente ni la vas, ni la bouse de vache, ni l’herbe qui fermente.
Les paysans représentaient une culture (sans jeu de mots) spécifique qui s’était transmise dans les familles depuis que les « pagis » gaulois avaient structuré l’espace géographique. Les caractéristiques de cette culture se traduisaient en particulier dans une relation viscérale avec la terre et les animaux. Soupers et émotter une boule de terre pour l’évaluer et palper la viande d’un animal sont des gestes qui ne sont plus pratiqués que par des professionnels, d’une manière technique, et plus pas l’ensemble d’une population, d’une manière afferctueuse.
Autrefois, on cultivait, aujourd’hui on exploite.