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Accueil du site > Tribune Libre > Le défi paysan du 21ème siècle

Le défi paysan du 21ème siècle

Au-delà du tableau fatalement noir que nous imaginons pour ce siècle qui vient de commencer, la sociologue Silvia Pérez-Vitoria a démontré dans plusieurs ouvrages qu’un autre monde était possible, mais qu’il fallait pour cela prendre vite les bonnes décisions.

Dans son livre, « les paysans sont de retour  », (acte sud/ 2005), puis plus tard de son « manifeste pour un 21ème siècle paysan  », (acte sud, 2015) elle déclinait déjà en 5 chapitres, la problématique du monde paysan, constatant qu’aujourd’hui encore, pris dans le piège de l’agriculture industrielle, il arrive que le « gros exploitant » ne se nourrisse même plus de sa propre production.

Son ouvrage à reçu en 2008 le prix « Farmer’s Friend », et en 2009 le prix « Nonino ».

Alors qu’aujourd’hui, aucun état, aucune politique publique ne donne la priorité aux agricultures paysannes, aucun d’eux n’imagine redonner toute leur place aux paysans, ce qui contribuerait à la création d’emplois...mais depuis quelques temps, des collectifs sont mobilisés pour que la page de cette paysannerie méprisée soit enfin tournée.

Ce sont ces nouveaux enjeux écologiques et culturels que défend, entre autres, Silvia Pérez-Vitoria, évoquant d’indispensables changements sociaux et politique, lesquels seraient la meilleure nouvelle pour notre santé, et pour notre porte-monnaie. lien

Le paysan s’est trouvé progressivement piégé dans une logique d’agriculture industrielle, et en même temps, son savoir et sa culture ont étés dévalorisés... affublés qu’ils ont été de qualificatifs peu glorieux... « Plouc », « cul-terreux », et le sens même du mot « paysan » a été rendu péjoratif.

Ils sont passés progressivement de paysans à agriculteurs, puis à exploitants agricoles, et sont devenus les « jouets du marché », obligés d’importer des engrais, des machines, se sont endettés, perdant leurs connaissances au profit de connaissances d’experts, et finalement se retrouvant sans aucune forme d’autonomie, et les paysans qui avaient une fonction nourricière vont devenir de simples marchands, tout ça étant la conséquence de l’industrialisation de l’agriculture.

Et puis le vent à tourné, et de nouveaux paysans sont arrivés, avec comme priorité la volonté de ne pas devenir des exploitants agricoles, se donnant la fonction simplement nourricière.

« Via campesina », qui regroupe  200 millions de membres dans le monde, a été le premier signe de ce retournement de tendance...et s’il y a eu dans les années 60 la volonté de quelques uns de se regrouper en communautés, avec un objectif autarcique, avec plus ou moins de succès, on constate aujourd’hui l’émergence de nouveaux paysans, quittant les villes et leur logique, décidés à mettre en place des réseaux de distributions parallèles, même si l’accès à la terre continue d’être un véritable obstacle.

Silvia Pérez-Vitoria évoque les 150 ans d’agriculture industrielle comme une malheureuse parenthèse, agriculture qui a échoué dans sa volonté de nourrir la planète, et a seulement réussi à rendre des terres stériles, en produisant des légumes, et des fruits, sans gout, et parfois dangereux.

Il s’agit donc d’arrêter d’utiliser les pesticides, les engrais chimiques, polluants comme on le sait, d’autant plus qu’on sait s’en passer.

Il ne s’agit donc plus pour la sociologue d’un « retour en arrière », mais bien au contraire d’une avancée primordiale qui s’appuie sur les nouvelles connaissances en la matière, notamment la permaculture, qui permet de cultiver sans arrosage, et une production de meilleure qualité, favorisant la diversité semencière, au moment ou la FAO reconnait la disparition des ¾ de celle-ci, renouant avec les variétés anciennes,

Prenant comme exemple le pain, produit bien français, elle rappelle que nous sommes passés du pain traditionnel à un pain industriel, pain sans gout, que l’on trouve aujourd’hui encore fabriqué dans l’enceinte des grandes surfaces, même s’il continue d’exister de bons boulangers dans nos villes, portés par la volonté de proposer un produit de qualité.

Il existe donc aujourd’hui des « paysans boulangers », utilisant des variétés de blés qui avaient disparu, semences en partie régionales, travaillant la farine avec des meules de pierre, ce qui permet de garder au blé toutes ses propriétés nutritives, pétrissant, cuisant et vendant eux même ce pain, ce qui permet de proposer aux consommateurs un pain de qualité, à peine plus cher que le pain industriel.

S’il y a une différence de prix, il faut aussi tenir compte des conséquences pour la santé des consommateurs.

Il faut aussi savoir que ce prix plus bas du pain industriel est la conséquence des larges subventions dont profitent les gros producteurs céréaliers, subventions que nous payons indirectement par nos impôts et nos taxes, et les effets sur la santé, nous les payons aussi.

Quant aux fruits et légumes, cultivés quasi industriellement, s’il est vrai que s’ils sont rarement subventionnés, les dégâts à l’environnement sont évidents, tout comme ceux à notre santé.

Ils font souvent le tour de la planète, sont abondamment traités, provoquant ainsi une surconsommation de pétrole, alors que les fruits et légumes proposés par les nouveaux paysans ne sont que « de saison », ne voyagent quasiment pas, consommés le plus souvent sur place, et n’ont donc qu’une faible empreinte écologique.

On sait comment sont cultivés les fraises d’Espagne, dans des conditions sociales abominables, pour finalement proposés tout au long de l’année, mais qui sont la plupart du temps sans saveur, et dont les traitements chimiques ne sont pas sans conséquences pour notre santé.

Finalement l’idée que « le bio c’est pour les riches » a fait long feu, car on trouve aujourd’hui des produits de qualité, cultivés sur place, et dont le circuit court permet la vente à un prix quasi équivalent à celui des produits industriels.

Le projet de Silvia Perez Vitoria s’est déjà concrétisé à plusieurs points de la planète, et les « via campesina » nés en 1993, ont fait des petits. lien

En France, lancées au début des années 2000, sur une idée née aux USA en 1985, voire au Japon, en 1965, suite au drame de Minamata, avec les premiers Teikei, les AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), dans le prolongement des « jardins de cocagne  »(lien), connaissent un développement exponentiel et contre une somme modeste, le consommateur peut faire le plein de fruits et de légumes une fois par semaine.

Il s’agit là aussi de défendre une agriculture de proximité et de qualité, ce qui leur permet de garantir les 3 axes principaux de leur préoccupation : écologiquement sain, socialement équitable et économiquement viable. lien

Sur ce lien, toutes les informations pour ceux qui seraient tentés de lancer une nouvelle AMAP.

De Totness, à Feldheim, en passant par de nombreux lieux dans le monde, les circuits courts font des émules...la permaculture séduit de plus en plus de paysans, surtout lorsque la sécheresse menace, et le champ des variétés semencières s’élargit au fur et à mesure du temps qui passe, au grand dam des lobbys qui tentaient d’imposer leur loi.

Le mot de la fin revient à Silvia Perez-Vitoria : « dans nos sociétés, il y a peu de métiers qui permettent aux individus de maîtriser les processus de production et de commercialisation comme peuvent le faire les paysans. Pour peu qu’on leur en donne les moyens. Or au lieu de les libérer, le développement scientifique et technologique a fini par tuer les paysans, la terre et l’aliment. En luttant collectivement contre cette hégémonie, nous nous libérerons également de ces contradictions qui pourraient, un jour, voir l’humanité devoir choisir entre agriculture et industrie. Entre le besoin de manger...ou de posséder un smartphone ».

Comme dit mon vieil ami africain : « celui que vous empêcherez de rêver vous empêchera de dormir ». 

L’image illustrant l’article vient de paysansdavenir.com

Merci aux internautes pour leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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78 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 25 août 2016 10:23

    « il y a peu de métiers qui permettent aux individus de maîtriser les processus de production et de commercialisation comme peuvent le faire les paysans. Pour peu qu’on leur en donne les moyens ».


    C’est là toute l’ambiguïté du problème.
    Fiasco intégral mondial de l’Aide Publique au Développement en matière de Régulation de la Commercialisation des Produits Vivriers.
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/fiasco-integral-mondial-de-l-aide-183839


    • olivier cabanel olivier cabanel 25 août 2016 11:17

      @Jean-Pierre Llabrés
      évidement c’est la difficulté, le manque de clairvoyance politiques de ceux qui ont les rênes du pays...ou la volonté d’un autre choix, pourtant sans issue.

      merci de votre commentaire

    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 25 août 2016 11:28

      @olivier cabanel

      À ce stade, ce n’est plus un manque de clairvoyance mais de la mauvaise gouvernance !


    • olivier cabanel olivier cabanel 25 août 2016 11:45

      @Jean-Pierre Llabrés
      oui, effectivement...n’ayons pas peur de le dire.

      si l’adage « gouverner c’est prévoir » est recevable, alors oui, il s’agit de mauvaise gouvernance.

    • foufouille foufouille 25 août 2016 10:55

      Finalement l’idée que « le bio c’est pour les riches » a fait long feu, car on trouve aujourd’hui des produits de qualité, cultivés sur place, et dont le circuit court permet la vente à un prix quasi équivalent à celui des produits industriels.

      ben non, faut sortir un peu. le bio est toujours plus cher que l’industriel.

      mais c’est vrai que certains prix dans certains endroits uniquement ont baissé.


      • Nicolas_M bibou1324 25 août 2016 11:47

        @foufouille
        Vous opposez bio et industriel, c’est un non sens. Vous croyez vraiment que vos pommes de terre bio sont ramassées à la main ? Que les ananas bios sont apportés à votre supermarché à dos de canasson ?


        Le bio, c’est des hectares et des hectares de plantation, gérés avec des grosses machines qui polluent bien, parfois arrosés via avion de pesticides plus ou moins dangereux comme la bouillie bordelaise, et transporté à l’autre bout du monde via avion bien polluant.

        Et pour information, si je prend mes céréales de petit dèj dans le magasin bio du coin, c’est que le kg de flocon d’avoine est vendu 2€/kg en vrac, alors qu’en supermarché le même produit non bio coûte 3€50 le kg (pour le premier prix).

        Faut sortir un peu, le bio est moins cher sur certains produits et plus cher sur d’autres.

      • foufouille foufouille 25 août 2016 14:34

        @bibou1324
        non c’est cabanel qui compare.
        le vrac existes aussi en non bio, industriel compris.
        le bio n’est pas moins cher du tout. sauf promos et certaines ventes directes assez rares.


      • olivier cabanel olivier cabanel 25 août 2016 16:57

        @bibou1324
        vous écrivez :

         « Le bio, c’est des hectares et des hectares de plantation, gérés avec des grosses machines qui polluent bien, parfois arrosés via avion de pesticides plus ou moins dangereux comme la bouillie bordelaise, et transporté à l’autre bout du monde via avion bien polluant. »
        merci de justifier cette affirmation douteuse...

      • mmbbb 28 août 2016 15:48

        @bibou1324 ce n est pas du tout vrai pour la viande , le bio est tres cher Quant a la bouillie bordelaise ce n’est pas un pesticide organo clore ou phospore mais un sulfate de cuivre utilise depuis des lustres Un pesticide industriel est immediatement reconnu par analyse ( electrophorèse ) et c’est ainsi que le bio est contrôle. Quant a cet artcicle il comporte quelques imprecisions l ’auteur remonte l’agriculture industriel a 150 ans peut etre mais la creation des engrais chimique a permis une meilleure rentabilite ( azote synthesise par les allemands au XIX siecle ) puisque la population etait en croissance En France il s’agissait le plus souvent d’agriculture vivrière employant beaucoups de bras avant que la mecanisation depuis les annees 60 change ce metier L inde a pu beneficer de la revolution verte mais sa population est en croissance exponentielle une fuite en avant L’urbanisation de l ile de France a prive notre pays des meilleurs terres arables c’est un fait Quoi qu il en soit demain se seront les bio technologies qui nourriront la planete croissance demographique oblige


      • joletaxi 25 août 2016 11:16

        bonjour oh Mage , notre Philipulus incontesté

        Au-delà du tableau fatalement noir que nous imaginons pour ce siècle

        c’est bien là le problème

        l’autre jour, j’entendais d’une oreille distraite la caqueteuse imbécile, annoncer sa candidature à la présidence( elle ne manque pas de ridicule au passage) et de déclarer, nous écolos, on a raison sur tout, fermer le ban

        cela ne manque pas de sel quand on sait à quel point cette mouvance néfaste s’est trompée sur tout, depuis Malthus, l’autre rigolo qui buvait le dernier verre d’eau, le printemps silencieux de la secouée, les zozos qui s’enchaînaient aux arbres,le ddt dont le boycott a fait des millions de morts et autres lubies qui nous empoisonnent la vie.

        malgré une croissance inouïe de la population, la faim recule dans le monde , notre longévité devient même un problème, et jamais nous n’avons eu autant de facilité d’accès à l’éducation,les soins, les loisirs, erles zinzins continuent à s’agiter
        si pour vous, le tableau est fatalement noir, de grâce, ne changez rien pour moi
        ce midi, patta negra d’Espagne, avec de la bonne baguette de notre boulanger, une petite s’elle d’agneau de nouvelle zelande, le meilleur quoi qu’on en dise, de la mostarda di frutta de Toscane,des haricots fins du Kenia, une pomme sautée
        pas de dessert, régime
        un verre de brunello
        un bon petit kawa

        la vie est belle non


        • olivier cabanel olivier cabanel 25 août 2016 11:19

          @joletaxi
          jo le taxi qui évoque le ridicule...ça ne manque pas de sel.

          comme le démontre la suite de votre commentaire.
          ne changez rien, vous nous manqueriez.
           smiley


        • mmbbb 28 août 2016 16:05

          @joletaxi laissez Malthus, de cote les trois quart des humains sur cette terre ont une condition de vie indécente comme par ailleurs beaucoup de francais. Malthus fut combattu par les bourgeois puisque l’explosion demographique des prolos a permis de faire tourner les usines et par la religion qui par essence est pro nataliste Si la vie est belle pour vous, elle ne l’est guere pour beaucoup dont la condition humaine est pitoyable. Tout depend ce qu on entend « par vie » . Vous faites allusion aux ecolo ils ne feront que 2 % parce qu ils parlent de tout sauf d’ecologie. Alors pourquoi preter de l intention a ce parti de bo bo L ecologie est tres mal defendue en effet . Quoi qu il en soit, ne vous faites pas de soucis cette population du sud en surnombre n’a qu un but L ’europe Vous les accueillerez et vous leur offrirez un kawa.


        • mmbbb 28 août 2016 16:13

          @hunter etes vous l’avatar d Auxi


        • mmbbb 28 août 2016 16:16

          @olivier cabanel je n’apprécie guere joletaxi puisqu il ne met jamais les choses en perspective , mais il a raison sur un point , au XIX siecle ou les produits etaient « bio » la duree de vie dépassait pas les 50 ans. 


        • olivier cabanel olivier cabanel 28 août 2016 17:08

          @mmbbb
          les chiffres avancés sur les « moyennes de vie » sont contestés par de nombreux experts...

          en effet, sont pris en compte les enfants morts dans leurs premiers jours de vie...un hygiène défaillant en étant principalement la cause... mais ceux qui passaient ce cap difficile vivaient plus longtemps, et surtout en meilleure santé que nous.

        • mmbbb 28 août 2016 20:40

          @olivier cabanel de facto c’etait la selection naturelle Oserions appliquez ce principe aujourd’hui non evidemment, La mortalité infantile remonterait en flèche. Quant à vous selon les probalites de cette epoque, vous seriez aux cieux Pensez qu une intervention chirugicale comme l’appendicite avait toute les chances de vous laissez sur le carreau . Les groupes sanguins au XIX n’etaient pas connus . Vous oubliez aussi les guerres, nous avons la chance d’avoir une paix relative grace a l arme nucleaire mais bon vous ne serez pas d’accord mais c’est un fait. 


        • olivier cabanel olivier cabanel 28 août 2016 22:51

          @mmbbb
          je ne suis effectivement pas d’accord, et ce n’est pas un fait


        • aimable 25 août 2016 11:48

          la mécanisation du paysan dans les années 50 l’a soulagé des tâches pénibles
          celle des années 70 l ’a rendu esclave de la banque jusqu’ a sa retraite


          • olivier cabanel olivier cabanel 25 août 2016 12:56

            @aimable
            ça me parait parfaitement résumé !

            merci

          • Fergus Fergus 25 août 2016 12:05

            Bonjour, Olivier

            Excellent article qui souligne que des solutions alternatives à l’agriculture industrielle si destructrice des sols et du patrimoine culturel paysan existent et progressent ici et là.

            Y compris dans notre pays où les conversions au vrai bio pour tous (et pas seulement pour le bobos), ainsi que l’émergence de circuits courts et de points de vente coopératifs montrent qu’il est possible de changer de paradigme.

            Possible également de tourner le dos à la FNSEA, ce syndicat qui entretient des rapports consanguins avec l’industrie agroalimentaire et contribue toujours plus à détruire ces petites exploitations qui font vivre des familles sur les terres de leurs ancêtres.

            Le problème est qu’il reste énormément de travail à faire pour que nos compatriotes aient une vision réaliste du panorama existant. En l’état actuel des choses, trop de Français en sont encore à applaudir la FNSEA sans avoir la moindre idée du rôle néfaste qu’elle a eu durant des décennies, en étant notamment à l’origine - dès les années 50 - du modèle productiviste européen qui s’est imposé sous la pression des puissants lobbies financiers et industriels.


            • tonimarus45 25 août 2016 12:43

              @Fergus«  »«  »Possible également de tourner le dos à la FNSEA, ce syndicat qui entretient des rapports consanguins avec l’industrie agroalimentaire et contribue toujours plus à détruire ces petites exploitations qui font vivre des familles sur les terres de leurs ancêtres.«  »«  » vous me l’avez ote du clavier

              Oui il faidrait qu’ils se regroupent dans des « structures »" qui defendent vraiement leurs interets

            • hunter hunter 25 août 2016 12:50

              @tonimarus45

              Il existe déjà au moins la Confédération Paysanne, c’est peut-être pas Byzance, mais c’est toujours mieux que la FNSEA !

              Mais effectivement, d’autres structures peuvent aussi être créées.

              Adishatz

              H/


            • olivier cabanel olivier cabanel 25 août 2016 12:59

              @Fergus
              en tout cas le vent a tourné, et la fnsea le sait bien.

              même si, comme tu le dis, ils sont encore nombreux à ne pas avoir compris son rôle néfaste.
              merci de ton commentaire.

            • Fergus Fergus 25 août 2016 13:04

              Salut, hunter

              La « Confédération paysanne » est un syndicat diamétralement opposé à la FNSEA ; son credo concernant les subventions agricoles est à cet égard emblématique : d’un côté, la FNSEA a toujours promu les subventions à l’hectare ou à la tête de bétail qui favorisent outrageusement le productivisme échevelé ; de l’autre, la Conf’ a toujours plaidé pour des subventions à l’emploi visant à maintenir les paysans sur le sol où ils sont nés.

              Les structures d’exploitation et de commercialisation des productions en structure dédiée, c’est autre chose. Personnellement, j’en connais deux qui marchent bien : Au marché paysan, à Millau ; Les fermiers de la Baie, à Saint-Malo. C’est ce genre d’initiative qui doit être favorisé.


            • Fergus Fergus 25 août 2016 13:19

              @ olivier cabanel

              « même si, comme tu le dis, ils sont encore nombreux à ne pas avoir compris son rôle néfaste. »

              Oui, et la FNSEA joue avec habilité sur cette ignorance lors des mouvements d’agriculteurs qu’elle organise en entretenant à son profit la confusion du grand public entre ce syndicat et l’image héritée chez les Français lambda des plus ou moins lointains ancêtres paysans. Des paysans qui n’avaient évidemment rien à voir avec les gros céréaliers ou les producteurs d’agrumes industriels qui dirigent ce syndicat d’une main de fer en détruisant toujours plus de petites exploitations.

              En matière d’agriculture, c’est malheureusement l’image d’Epinal qui prévaut alors que les valeurs véhiculées par cette image sont largement dépassées et ne valent plus que pour une toute petite partie de la population agricole.

              La FNSEA, c’est avant tout : d’une part, les énormes surfaces productivistes bourrées d’engrais et de pesticides ; d’autre part, les élevages concentrationnaires d’animaux gérés par des kapos de l’industrie agroalimentaire !


            • tonimarus45 25 août 2016 13:30

              @hunter- je connais la « confderation paysanne »" malheureusement ils sont peu nombreux ???


            • hunter hunter 25 août 2016 19:07

              @tonimarus45

              Oui, effectivement ! la FNSEA est plus forte en lavage de cerveaux, ce qui lui permet d’attirer de l’adhérent !

              Tout cela est bien navrant !

              Adishatz

              H/


            • mmbbb 28 août 2016 16:07

              @tonimarus45 la FNSEA est majoritaire !


            • joletaxi 25 août 2016 13:38

              comme c’est beau, comme c’est poignant, comme on voudrait revivre ce paradis perdu, et tous écrivent cela sur un ordi confectionné avec amour, entièrement à la main, par un artisan local.
              et leurs messages, et ben les petits octets ,ils prennent le vélo, et ils arrivent direct sur ma page, ça c’est la vraie vie.

              et jamais ces zozos ne se permettraient de mentir, ou d’exagérer, pensez-vous, ils sont le camps du bien, et en plus, ils savent

              bon, parfois...

              https://notalotofpeopleknowthat.wordpress.com/2016/08/24/great-barrier-reef-in-near-pristine-condition-dive-boat-operators/

              ou encore

              https://stopthesethings.com/2016/08/13/wind-industrys-bird-bat-slaughter-canadians-expose-the-unhelpful-numbers/

              bon, on pourrait en remplir des pages, ,mais c’est pour notre bien non ?


              • Odin Odin 25 août 2016 13:52

                Excellent article sur les réalités de notre agriculture.

                L’industrie agrochimique a réussi en quelques décennies à faire oublier aux français ce que sont les alicaments :

                « Que ton aliment soit ton premier remède ; il est des maladies qui ne se soignent que par l’alimentation. »

                http://www.vulgaris-medical.com/actualite-sante/les-alicaments

                On peut constater que les rayons des supermarchés ont, avec le temps, de plus en plus de produits nocifs pour notre santé et que voit-on dans les caddies des supermarchés ? Que des produits de l’industrie agro-alimentaire, remplis de produits chimiques. Si nous prenons cet aphorisme de Brillat-Savarin :

                « dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es »

                On peut constater que les français sont devenus, en grande majorité, des veaux comme disait un général.

                La seule solution est économique. Le jour où les français comprendront qu’il faut manger des produits sains et n’acheter que ceux-ci, l’industrie agrochimique disparaîtra.

                Cette révolution ne sera possible que lorsque l’on apprendra aux élèves, dès le plus jeune âge, ce que sont les alicaments ainsi que les ravages sur le cerveau des produits chimiques.

                C’est loin d’être gagné !  


                • foufouille foufouille 25 août 2016 14:37

                  @Odin
                  " lorsque l’on apprendra aux élèves, dès le plus jeune âge, ce que sont les alicaments ainsi que les ravages sur le cerveau des produits chimiques."
                  ce qui est totalement faux et non prouvés.


                • joletaxi 25 août 2016 14:52

                  @Odin

                  Cette révolution ne sera possible que lorsque l’on apprendra aux élèves, dès le plus jeune âge,

                  que voilà une idée qu’elle est bonne, d’ailleurs cela a toujours bien marché, les nazis avaient fait ça, les cocos,, et maintenant la secte verte,
                  la perruche idiote, candidate verte à la présidence( ne riez pas svp) veut inscrire la protection du climat dans la constitution
                  paraît qu’il y aura un referendum populaire pour savoir sur quelle t° on va régler le thermostat

                  effectivement, l’avenir me paraît tout à coup bien sombre


                • Odin Odin 25 août 2016 17:36

                  @foufouille

                  Vous devez certainement avoir raison, la Commission européenne a annoncé mercredi 29 juin la prolongation de l’autorisation d’utiliser du glyphosate dans l’Union européenne, pour une période de 18 mois maximum.

                  http://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pesticides/herbicide-la-commission-europeenne-prolonge-temporairement-l-autorisation-du-glyphosate_1523241.html

                  Comme chacun sait, la Commission européenne privilégie la santé des citoyens de chaque pays et aucun lobby ne pourrait modifier son jugement. Penser le contraire ne pouvant être que du complotisme.

                  Ci-dessous un lien sur ces multinationales qui contrôlent notre alimentation, cela devrait vous intéresser.

                  https://www.ladb.ch/fileadmin/files/documents/Lebensmittelindustrie/DB_Agrop oly_5-11_F_def.pdf

                   


                • foufouille foufouille 25 août 2016 17:59

                  @Odin
                  c’est pareil que ton lobby vert qui prétend que la médecine sert à rien ou que les maladies viennent de la nourriture.
                  les sauvages ne vivent pas plus vieux que nous.


                • Odin Odin 25 août 2016 20:19

                  @foufouille

                  Je ne suis ni vert ni écolo mais j’ai un grand respect pour la nature ce qui ne semble pas être votre cas.

                  Continuez de manger et dire n’importe quoi, c’est votre problème pas le mien. Dans le futur vous constaterez votre erreur d’avoir fait l’autruche dans votre jeunesse. Bon appétit. 


                • foufouille foufouille 25 août 2016 20:39

                  @Odin
                  mais si tu es un khmer vert sauf que tu refuses de l’admettre en bon pervers narcissique.


                • mmbbb 28 août 2016 20:54

                  @joletaxi et la vache folle ce n’est pas la secte verte mais des agriculteurs sans scrupule Avant l intervention de l’etat et des avanceés medicales du professeur Prusiner, les industriels refusaient de croire que le prion pouvaient passer d’une espece a une autre, T es vraiment un connard de première et tu as la palme . Je te foutrai la tete dans le purin tu est tellement bourrin


                • fred.foyn 25 août 2016 15:02
                  Le défi paysan du 21ème siècle ?
                  Nettoyer ses pollutions des sols et des rivières...ça urge il me semble...

                  • olivier cabanel olivier cabanel 25 août 2016 17:06

                    @ tous

                    vous reprendrez bien un peu de colle à viande ?

                    • labolisbiotifool (---.---.172.59) 25 août 2016 17:12

                      Garder un oeil sur le Costa-Rica , qui semble marcher dans la bonne
                      direction : petit pays , gros effets !
                      Observer la Chine : le jour ou le partit va décider que la chimie
                      agricole est nuisible à long terme et polluante , c ’ est du jour
                      au lendemain que le pays va produire du bio et nous en inonder .
                      Régime détestable bien sûr , mais la-bas , on ne discute pas
                      les ordres ...

                      Chez nous : boycotter de toute les manières possibles la néfaste Fnsea ,
                      supprimer les SAFER , mafia d ’ état en auto-engraissement depuis
                      trop longtemps.
                      Réformer les lois sur les successions , ou les supprimer carrément .
                      Que le paysan puisse en conscience léguer sa terre à l ’ enfant le
                      plus apte , sans que celui-ci doive démarrer en croulant sous les
                      dettes .

                      Voila quelques réflexions d ’ un fils de paysan bio qui à l ’ époque ,
                      le pauvre , passait pour appartenir à une « secte » !!!


                      • olivier cabanel olivier cabanel 25 août 2016 19:58

                        @labolisbiotifool
                        voila, tout est dit... et bien dit, 

                        il ne nous manque plus que d’avoir une gouvernance qui l’ait bien compris, (je pense qu’elle le sait) et donc à nous d’élire ceux qui porteront ce programme.
                        faudrait que pierre Rabhi soit élu....
                         smiley

                      • Armelle Armelle 25 août 2016 17:15

                        ça fait sacrément du bien d’imaginer qu’un un tel espoir pointe enfin son nez !
                        Le retour du bon sens...que du bonheur, et toute cette smala « d’ingénieurs à grenoble » qui, pour la plupart n’ont jamais mis les mains dans la terre ; A LA NI-CHE
                        C’est encore et toujours une jolie production de notre excellentissime « éducation nationale » n’ayant produit pendants des décennies que des technocrates tout juste bons à classer de la paperasse et à qui on a laissé un pouvoir énorme de « décideur » sous prétexte de les avoir considérés comme supérieurement intelligents et sachants absolus !!! Et dans tous les domaines c’est le même cancer qui détruit tout sur son passage
                        Cependant, y aura t-il la volonté politique de prendre ce virage car pointent aussi à l’horizon des lois hallucinantes comme celle de la taxation des jardins !!!


                        • olivier cabanel olivier cabanel 25 août 2016 19:59

                          @Armelle
                          cette volonté que tu évoques, c’est à nous de l’avoir, et de tout faire pour que ceux qui décident soient les bons chevaux !


                        • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 25 août 2016 17:15

                          Il n’existe plus de paysans en France depuis quelques années déjà.


                          Ce qui subsiste, ce sont des entreprises agricoles qui fonctionnent avec des techniciens et des jardiniers de l’environnement payés pour entretenir les paysages ruraux où les citadins bucoliques aiment batifoler de temps à autre, pourvu que ça ne sente ni la vas, ni la bouse de vache, ni l’herbe qui fermente.

                          Les paysans représentaient une culture (sans jeu de mots) spécifique qui s’était transmise dans les familles depuis que les « pagis » gaulois avaient structuré l’espace géographique. Les caractéristiques de cette culture se traduisaient en particulier dans une relation viscérale avec la terre et les animaux. Soupers et émotter une boule de terre pour l’évaluer et palper la viande d’un animal sont des gestes qui ne sont plus pratiqués que par des professionnels, d’une manière technique, et plus pas l’ensemble d’une population, d’une manière afferctueuse.

                          Autrefois, on cultivait, aujourd’hui on exploite.

                          • alinea alinea 25 août 2016 17:42

                            @Jeussey de Sourcesûre
                            « Autrefois, on cultivait, aujourd’hui on exploite. »
                            cela n’a pas l’air de déranger la foule ! et pourtant, entre ces deux mots, un monde !


                          • Armelle Armelle 25 août 2016 18:05

                            @alinea
                            Certes il y a un monde mais nous en somme TOUS responsables, pas seulement les acteurs directs !!!
                            Et puis les concernés préfèrent « exploiter » à « cultiver », ce qui leur confère un substantif (en terme qualificatif métier) moins péjoratif que ce qu’ils ont supporté pendant trop longtemps par la pseudo caste citadine à travers ces termes comme paysan ou bouseux, ou encore cul terreux, alors que maintenant c’est ; « exploitant agricole » qui est d’ailleurs un terme très approprié finalement
                            La notion d’exploitation n’intègre pas non plus la notion de « sur-exploitation », c’est peut être nous aussi qui déformons la définition et « cultiver » ne suffira peut etre pas pour nourrir 7 milliards d’individus !!!


                          • ENZOLIGARK 25 août 2016 19:19

                            @oncle archibald ... , Aloha * , ... 4 a 500 . C ’ est le nombre de suicides d ’ agriculteurs chaques annees en frOnce d ’ apres les chiffres de la M$A + INVS . Le chiffre reel est sans doute bien superieur aux statistiques versaillistes ... . ... АФФ ИСС ...


                          • alinea alinea 25 août 2016 20:34

                            @Armelle
                            Ce monde se situe surtout dans le sens du temps : on cultive pour l’avenir ; on exploite, c’est-à-dire qu’on pille, pour le présent.
                            L’agriculteur qui a remplacé le paysan ( qui prenait soin du pays, du paysage) cultivait encore ; l’exploitant exploite. La terre est morte, il en est venu à bout.
                            Il ne faut pas croire qu’ils se suicident seulement parce qu’ils ont des dettes, ils se sont laissé berner, leur vie n’avait plus de sens.
                            On peut rattraper ça, mais pas demain, tout de suite ! Mais moi je n’y suis pour rien, j’aurais pu continuer la vie comme quand j’avais quinze ans, cela ne m’aurait pas choquée, je n’ai rien demandé.
                            J’ai vu, au jour le jour, le désastre à partir des années quatre vingt, et je n’étais pas la seule, mais les éleveurs et les cultivateurs étaient contraints ; ne pas croire qu’ils ont voulu ou accepté les normes européennes, les chicanes, les SMI à la hausse, les charges exorbitantes, de gaieté de cœur !


                          • Fergus Fergus 25 août 2016 20:45

                            Bonsoir, alinea

                            « Il ne faut pas croire qu’ils se suicident seulement parce qu’ils ont des dettes, ils se sont laissé berner, leur vie n’avait plus de sens. »

                            Ô combien vrai pour nombre de ces paysans qui disparaissent. Et encore ne parles-tu pas des dégâts affectifs que fait la solitude dans les zones de montagne, trop éloignées de l’animation des villes pour une éventuelle conjointe.


                          • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 27 août 2016 09:01

                            @oncle archibald

                            le basculement s’est produit en France après la seconde guerre mondiale, quand le matériel agricole américain a envahi les campagnes et mécanisé l’agriculture sous la direction de la FNSEa et avec le financement de sa filiale le Crédit Agricole.

                            La disparition du cheval venait d’être entamée, et avec elle la disparition d’un mode de vie et d’un mode de production.

                            Tout le monde était content de se débarrasser du cheval qui était la principale force de travail et autour duquel s’était échafaudée un modèle de logistique qui a duré 2 500 ans.

                            Tout le monde était content d’être débarrassé du crottin et des mouche et de disposer d’une productivité décuplée grâce au moteur thermique et à ses applications. Ceux qui ont pressenti la disparition de paysan avec celle du cheval étaient traités de réactionnaires, comme Jean Giono ou Marcel Pagnol.

                          • labolisbiotifool (---.---.172.59) 25 août 2016 17:19

                            @JOE le taxi :

                            les escrologistes verts politiques sont à la paysanerie ce que
                            la virginité est à la mère Duflot : posture ridicule marketing .
                            Aucun d ’ entre eux n ’ a jamais eut une fourche entre les mains ,
                            ou un pis de vaches .
                            Ils ne savent pas de quoi ils bavassent mais savent trop
                            bien aller à la gamelle . On devrait les interdire tiens  : )


                            • Fergus Fergus 25 août 2016 20:51

                              Bonsoir, labolisbiotifool

                              Un pis en main, pas évident, sauf à avoir d’impressionnants battoirs. Des trayons, oui, foi d’ancien vacher ! smiley


                            • ENZOLIGARK 25 août 2016 18:45

                              Le defi paysan du 20 eme siecle  : LEARNING TO FLY ( !!! ) [ Music / VIDEO - en VO - by PINK FLOYD ] . ... АФФ ИСС ...


                              • ENZOLIGARK 25 août 2016 20:12

                                @ENZOLIGARK ... , ... Grinding The Crack ( by Jeb Corliss ) [ Music / for video by Awolnation ] . ...


                              • coinfinger 25 août 2016 21:53

                                Oui , ok , retour aux bases . Ne pas oublier , la différence entre paysan et agriculteur , le paysan travaille d’abord pour lui et sa famille et accessoirement pour les autres : le marché . C’est pas un agriculteur en plus petit avec des bretelles , et plus sentimental , c’est autre chose .
                                çà comprend le jardin d’Epicure aussi , et les propriétés autonomes de la renaissance , en cas de crises , pestes , guerres , etc ...çà se pourrait bien que ce soit le fin de la civilisation , elle est en tout cas dans une mauvaise passe qui se précise ...



                                  • olivier cabanel olivier cabanel 26 août 2016 08:16

                                    @Ni naïf Ni Crédule
                                    intéressant


                                  • Iren-Nao 26 août 2016 09:43

                                    Cabanel
                                    J’ai bien aime votre article et j’ai meme plusse Fergus a plusieurs reprises...
                                    Je crois que la solution du futur passe par le renouveau d’une paysannerie nouveau style.
                                    Il faudrait commencer par supprimer la FNSEA, c’est a dire Bruxelles et l’UE.
                                    Evidemment il y aura une tres forte opposition.
                                    La mondialisation va detester car il est dans la nature paysanne de tenir a sa terre et son heritage ce qui est profondement anti systeme.
                                    Ce meme paysan ne se laissera pas envahir sans resister. La terre ca ne se partage pas facilement.
                                    A noter que dans une certaine mesure, la Russie prend deja le virage.
                                    La Permaculture n’est pas faite pour nourrir 7 milliards de crevards, de toute facon rien ne se fera sans degraisser massivement les hordes humaines.
                                    Mais en tout cas, je trouve que votre article va dans le bon sens. Pendnat l’occupation Boche ma famille citadine a quasiment vecu sur un jardin de 50 x 15 plus poulailler et clapieds.
                                    Pas d’obese en vue.
                                    Iren-Nao


                                    • joletaxi 26 août 2016 10:43

                                      @Iren-Nao

                                      sympa

                                      on sent une certaine nostalgie des moustachus qui ont fait tant de bien à l’humanité


                                    • olivier cabanel olivier cabanel 26 août 2016 10:58

                                      @Iren-Nao
                                      merci, c’est sympa...

                                      au sujet de la surface, j’ai lu que 100 m² suffisaient à nourrir une famille de 3 personnes...
                                      il semble que la votre est allé au delà ! bravo.
                                      au sujet de la permaculture, au delà du fait qu’elle ne nécéssite que très peu d’eau, voire pas du tout, ne soyez pas si pessimiste...on n’est pas au bout de nos surprises.
                                      à+
                                       smiley

                                    • julius 1ER 26 août 2016 09:44
                                      , et les paysans qui avaient une fonction nourricière vont devenir de simples marchands, tout ça étant la conséquence de l’industrialisation de l’agriculture.
                                      @Cabanel,

                                      je trouve l’article un brin gentillet et un peu édulcoré !!!
                                      il faut oser donner un nom aux choses car sinon le diagnostic ne peut être bon !!!!!

                                      c’est le Capitalisme appliqué à l’agriculture (tout comme à la pêche ) qui est une catastrophe car avec son corollaire moderne qui est la financiarisation extrème , c’est devenu un générateur à malbouffe et un tueur de paysans !!!!!

                                      quand-même un pays de 66 millions d’habitants qui ne peut se permettre le « luxe » d’avoir 500 000 exploitations agricoles et 1 million de personnes qui puisse vivre directement ou indirectement de leur travail , ??????? j’ai envie de paraphraser une citation célèbre :

                                      ce n’est pas le monde paysan qu’il faut changer .... mais le pays lui-même !!!

                                      mais il ne faut pas se leurrer, on peut débattre tant que l’on veut, c’est d’abord aux consommateurs qu’il faut s’adresser car acheter du bovin ou de l’ovin ou autre viande qui proviennent de fermes immenses hors-sol concentrationnaires à l’extrème où la financiarisation est totale ....

                                      c’est encourager ce type d’évolution de l’agriculture mais aussi c’est tuer un autre type d’exploitation d’exploitation agricole à taille humaine et responsable qui dans le cas présent ne peut lutter face à ce système d’exploitation financiarisé en raison des coûts !!!!

                                      et le débat est loin d’être clos mais c’est un sujet autrement plus important .... que le burkini !!!



                                      • joletaxi 26 août 2016 10:40

                                        @julius 1ER

                                        saloperie de capitalisme

                                        bon

                                        au vu des prouesses en matière d’agriculture des cocos, je propose que l’on en reste à cette saloperie de capitalisme non ?


                                      • julius 1ER 26 août 2016 10:19
                                        @Cabanel,

                                        la photo de l’article où 25 moissonneuse-batteuses (je les ai compté et recompté )sont en action est assez hallucinante ...et révélatrice du type d’agriculture proposée, car une moissoneuse-batteuse de taille importante c’est autour de 500 000 euros/pièce je suppose que c’est une exploitation américaine dont il s’agit ???
                                        c’est sûr qu’avec un tel Capital/machine au départ il faut produire toujours plus et casser les prix !!!

                                        • joletaxi 26 août 2016 10:38

                                          @julius 1ER

                                          produire toujours plus et casser les prix !!!

                                          saloperie de capitalisme

                                          bon, d’un autre côté, produire moins et vendre très cher, pas sur que la plupart ici pourraient se payer un ordi pour bavasser sur le capitalisme mangeur d’enfants


                                        • olivier cabanel olivier cabanel 26 août 2016 11:04

                                          @julius 1ER
                                          au sujet de la batterie de moissonneuses, l’article ne le dit pas...voici le lien

                                          mais c’est probable...
                                          en tout cas le débat entre agri industrielle et agri respectueuse de l’environnement que l’on découvre dans cet article est intéressant.

                                        • julius 1ER 26 août 2016 15:46

                                          @joletaxi


                                          selon toi il faut résonner pour la production industrielle d’ordis de la même manière que pour la production du vivant cad des animaux...... et bien continuons comme cela !!!!!

                                          des fermes hors sol de bétail avec 7à10 000 têtes c’est d’un ridicule c’est du travail d’amateur selon Joe le Taxi......... il faut rationaliser cela !!!

                                           tout élevage en dessous de 10 000 têtes doit être supprimé pas assez rentable dixit Joe !!!

                                          c’est bien grâce à des gens comme toi que l’on doit subir tous ces délires schizophréniques en matière de « vivant » 
                                          au moins ce genre de forum permet de savoir où se situe l’analyse du citoyen lambda du genre de Joe alors gloire au merveilleux Capitalisme appliqué à l’agriculture et au vivant !!!!!!!!!!!!!!!!!

                                        • julius 1ER 26 août 2016 16:05

                                          @olivier cabanel


                                          le problème n’est pas entre une agriculture industrielle et une agriculture industrielle car depuis longtemps l’agriculture depuis qu’elle a été mécanisé est de fait industrielle .... 
                                          il ne faut pas noyer le poisson !!!

                                          l’agriculture propose soit un modèle extensif basé sur une agriculture de type plus familial de petites moyennes exploitations soit un modèle intensif fortement mécanisé avec d’immenses exploitations avec toutes les problématiques que l’on connait (utilisation massive d’intrans et de pesticides pollution des zones avec les déjections animales etc...

                                          cette agriculture hyper -industrialisée sert de fer de lance à des groupes pour monopoliser les marchés et casser les modèles de cultures vivrières, le prétexte de dire qu’il faut nourrir la planète est un mensonge, éhonté car justement de nombreux pays qui vivaient de cultures vivrières en sont réduits maintenant à importer des denrées essentielles à leur survie. 

                                          cela fait maintenant quelques décennies que les grands pays agricoles se servent de cette hyper -production comme d’une arme de domination il n’y a qu’à relire les livres de Jean Ziegler pour être informé !!!
                                          mais comme dans beaucoup de domaines la mémoire fait défaut et c’est un vrai problème !!! 


                                          • jean dupondal 26 août 2016 22:47

                                            Le bio trop cher ?
                                            Je vends mes oignons des Cévennes, de Toulouges ou de Lézinian 2 euros le kg, les grosses scaroles 1 euros, courgettes, poivrons, betteraves concombre, tous à 2 euros.


                                            • lecelte (---.---.79.138) 26 août 2016 23:00

                                              Etant producteur bio en miel et fruits, essentiellement cerise,pommes, poires etc, j’ai juste 2.5ha et je tiens a dire que je vends mes produits moins cher que chez les grands distributeurs, le probleme pour le consomateur étant d’arriver a prendre le temps de venir dans les fermes, la plupart preferent acheter en centrale d’achat et payer le prix fort, voici le gros probleme de la paysannerie d’aujourd’hui.

                                              La fin de la plupart des gros marchés de villes finit d’achever le travail commencer par les grosses multinationnales, le jour ou ceux ci ouvriront leur parking pour un marché de producteur hebdomadaire ou plus, nous les paysans auront gagner une premiere bataille, c’est aussi aux consomateurs de reprendre le pouvoir et d’exiger ceux qu’ils souhaiteent acheter
                                              tres bons articles pour l’auteur ,merci pour votre travail



                                              • olivier cabanel olivier cabanel 27 août 2016 07:52

                                                @lecelte
                                                merci aussi pour le votre...

                                                le bout du tunnel n’est pas si loin
                                                 smiley


                                                • Clocel Clocel 27 août 2016 14:59

                                                  Nos « représentants », en réalité les représentants de la banque et de l’industrie ont eu beaucoup trop de mal à éradiquer le monde Paysan symbole d’autonomie et de contrôle de l’ensemble de ses processus et de ses prix pour en permettre le retour dans ses formes nobles et durables...
                                                  Il y a moins de cinquante ans, le moindre métayer éveillé pouvait pisser à la raie du système et avoir une qualité vie plus qu’enviable en regard de nos larbins subventionnés pour faire de la merde génératrice de PIB dont ils ne verront jamais la couleur...


                                                  • Surya Surya 27 août 2016 19:43

                                                    Bonjour Olivier,


                                                    Ton excellent article m’a fait penser à cette chanson, que tout le monde a fredonnée à une époque, sur l’incompréhension entre les gens des villes et les gens de la campagne. 

                                                    C’est vrai que les paysans ont été longtemps méprisés, mais je crois que désormais c’est fini, ou en bonne voie de l’être. Ils sont désormais vus comme des gens authentiques, qui ont un lien véritable avec la nature, le cycle des saisons, les éléments, les animaux, des gens qui savent ce que bien manger, au sens de qualité, veut dire.

                                                    Ils avaient aussi autrefois, je ne sais pas s’ils ont toujours, une connaissance des remèdes traditionnels. Je me souviens notamment de fermiers qui m’avaient expliqué une recette contre le tétanos (enfin en tout cas préventif, de là à dire curatif...) qui existait à l’époque où la vaccination n’existait pas mais continuaient d’utiliser, à base de pétales de fleurs de lys marinées je sais plus combien de temps dans je sais plus quel alcool. Pas très précis, tout ça...

                                                    Manger bio, ça n’a vraiment rien à voir. Parfois il m’arrive de respirer quelques instants l’odeur des tomates bios qu’on achète avant de commencer à les cuisiner. C’est divin. Une pêche bio et une pêche non bio, c’est le jour et la nuit. 

                                                    Impossible de manger 100% bio, on ne trouve pas tout en bio malheureusement (et en plus on ne pourrait quasiment plus sortir pour aller au restau, ou diner chez des amis non bio, il ne faut pas devenir extrémiste non plus) mais une fois qu’on s’y est mis, on ne peut plus revenir en arrière. 

                                                    J’ai parfois trouvé un peu caricatural l’article mis en lien plus haut sur les 21 familles et leur semaine de nourriture. A voir la famille britannique, on a l’impression que les fruits et légumes frais, ça n’existe pas au RU ! En fait, les supermarchés en sont pleins. On y trouve aussi du bio. Je parle même pas de la famille américaine qui exhibe fièrement ses deux pizzas... Tous les Américains ne sont pas comme ça. J’ai séjourné il y a des années chez une famille New Yorkaise qui ne mangeait jamais ces aliments industrialisés, mais de la cuisine parfaitement saine et « home made ». Par contre, cet article est intéressant pour comparer les quantités par personne dans les pays industrialisés du Nord et dans les pays du Sud. 

                                                    • olivier cabanel olivier cabanel 27 août 2016 22:22

                                                      @Surya
                                                      oui, comme toi, j’ai trouvé cet article sur les habitudes alimentaires discutable, mais il faut dire que l’idée était originale...

                                                      comme tu le fais remarquer, son principal intérêt est de comparer les dépenses...
                                                      je me disais, si demain tous réalisaient la merde qu’on leur fait manger, il y aurait une énorme progression vers les produits « naturels »....et probablement, la donne serait changée.
                                                      mais demain a peut être déjà commencé ?
                                                       smiley

                                                    • smilodon smilodon 27 août 2016 22:49

                                                      @ l’auteur : Si on veut les « finir » les « paysans », faut le dire !.... Je le connais un peu ce « monde » !.... C’est que des gens qui font ce qu’ils aiment !..... Debout de 5 heures du matin à 11 heures du soir !... Des « bosseurs » !.... Et j’ai compris qu’ils vont tous « crever » !... Cette ’France« dont ils sont issus, n’est plus la leur, ni la nôtre !... C’est terminé !.... Quel »français« de 2016 se souvient encore de l’odeur d’une étable ou d’une porcherie ???.... Personne !.... Moi j’ai grandit la-dedans !... J’ai vu ma grand-mère traire sa vache, sur son tabouret, la tête dans le ventre de la bête !.. Mon grand-père aussi !.. Le seau où le lait qui tombait faisait un bruit que j’entends encore !.... L’odeur du foin, de la paille, de la pisse et de la bouse !.... Parce qu’une vache pouvait se faire traire tout en chiant et en pissant !... Quand elle levait la queue, c’était parti !... Qui l’a vu çà ???.. Moi, je m’en souviens encore !.... C’est un sacré boulot, PAYSAN !...... Ni un honneur, mais surtout pas une honte !..... Qu’ils aillent tous se faire foutre !.. Pas les »paysans«  !... Nos »Gouvernants«  !... Ceux-là ne valent pas la corde pour les pendre !...... Ils veulent m’apprendre quoi ceux-là ???... Ma vie ???... Celle de mes »vieux«  ?????... Qu’ils aillent se faire pendre !...... Mes »vieux« , c’est »Moi«  !.... Ceux-là je les respectent !... Pas »Eux«  !.... »EUX« ne sont que des »bouses" !........Adishatz.


                                                      • olivier cabanel olivier cabanel 28 août 2016 09:38

                                                        @smilodon
                                                        bien au contraire, ils sont en train d’être sauvés... je parle de ceux qui tournent le dos à l’agriculture industrielle....ceux là sont mal partis...mais pour les autres, ça va mieux, comme disait l’autre.

                                                        merci de votre témoignage.

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