Très bel article, merci pour cet hommage. Vous mettez particulièrement l’accent sur le côté « dandy absolu » lorsque vous écrivez sur David Bowie.
A chacun son Bowie, comme je le dis toujours, car chaque personne qui connait bien le personnage et connait bien son oeuvre, c’est à dire qui l’a écoutée et réécoutée en entier, parvient à trouver quelque chose dans l’artiste et son univers qui lui correspond, ou qui l’intéresse plus particulièrement.
En ce qui me concerne, si j’aime globalement, à de rares exceptions, son oeuvre musicale, je m’attache plus particulièrement à son côté avant-gardiste, explorateurs de nouveaux horizons musicaux, et aussi à sa capacité à faire la synthèse de tant de domaines artistiques différents, pour en faire sortir quelque chose de totalement nouveau.
Bowie était un artiste à la fois complet et complexe. Son oeuvre (comme la personne d’ailleurs il me semble) est faite de nombreuses strates superposées, et il faut faire l’effort de ne pas se limiter à la « couche superficielle », mais regarder, explorer, plus en profondeur. On découvre alors un artiste absolu, qui innove, qui a même trois longeurs d’avance sur les autres (les gens essayaient toujours de le suivre, d esuivre le rythme, mais chaque fois qu’ils croyaient l’avoir rattrapé, il leur filait entre les doigts comme une savonnette mouillée), quelqu’un qui pour moi (et pour tant d’autres gens aussi), est rien moins qu’un véritable génie.