L’attaque de l’USS Liberty (8 juin) pour couvrir l’attaque sur le plateau du Golan (9 et 10 juin) ?
L’USS Liberty : Une attaque délibérée d’Israël, couverte par les Etats-Unis
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Ces volontés contradictoires entre la NSA et l’ONI [Office of Naval Intelligence] amènent le Liberty à modifier plusieurs fois sa route. Le 7 juin, il reçoit l’ordre de se rendre, sans escorte, vers un point situé à l’est d’El-Arish, non loin de Gaza, puis de bifurquer plein ouest vers Alexandrie, afin de longer le Sinaï à une vingtaine de kilomètres du littoral. Il est sur zone le lendemain matin. Mais pendant qu’il mettait le cap vers Gaza, le Liberty a fait l’objet d’une tentative d’interception, de nuit, par une patrouille de Mirage III israéliens. Confronté à un important brouillage électromagnétique émanant du navire américain, les deux pilotes israéliens ne peuvent accomplir leur mission et rentrent à leur base.
Le 8 juin, entre 8 h 50 et le début de l’après-midi, le Liberty est à nouveau survolé à sept reprises par des appareils israéliens. Ceux-ci suivent sa progression heure par heure. La visibilité est excellente et le bâtiment arbore la bannière étoilée, le fameux Stars and Stripes . En fin de matinée, alors que le bâtiment est à 24 km au large d’El-Arish, son équipage remarque la silhouette d’un Noratlas, « cerclant » au-dessus du navire. Simultanément, les communications sont brouillées. A 14 heures, arrivant à grande vitesse et à faible altitude, quatre Mirage III israéliens du 101e escadron effectuent un survol de reconnaissance, et passent à l’attaque, bientôt rejoints par deux Super Mystère. En un peu plus de vingt minutes, les six appareils épuisent contre le Liberty leurs obus de 30 mm, leurs roquettes et leurs bombes au napalm. Les superstructures et les antennes de détection du navire ne sont plus qu’un enchevêtrement de ferrailles. Des incendies se déclarent sur le pont. Ni les moteurs ni la coque ne sont cependant atteints, et le bâtiment continue d’avancer. Son commandant, William MacGonagle, tente d’entrer en contact avec les appareils israéliens et avec l’état-major de la 6e flotte, sans y parvenir. Le brouillage affectant les communications du navire s’avère manifestement efficace.
A 14 h 30, trois vedettes lance-torpilles israéliennes approchent à leur tour du Liberty . Elles ont quitté leur base d’Ashdod en fin de matinée et se sont dirigées à pleine vitesse vers le point prévisible d’interception. D’après les témoignages des marins américains, elles engagent le combat immédiatement, larguant cinq de leurs six torpilles. Quatre d’entre elles manquent leur cible, mais la dernière frappe le Liberty par tribord, ouvrant une brèche d’une dizaine de mètres dans la coque, au niveau de l’une des salles de contrôle, tuant sur le coup 26 techniciens de la NSA. Le navire espion gîte maintenant à tribord et s’immobilise, sans machine ni électricité. Ses compartiments étanches l’empêchent néanmoins de couler. Pendant plus d’une demi-heure, les vedettes israéliennes tournent autour de leur proie, épuisant elles aussi, leurs munitions. Pour riposter, le commandant du Liberty ne dispose que de quatre mitrailleuses de 12.7, assez efficaces cependant pour maintenir à distance les vedettes israéliennes.
Peu après 15 heures, l’attaque cesse aussi brusquement qu’elle a débuté, et la vedette israélienne T’amasses entre pour la première fois en contact avec le bâtiment américain,lui demandant si celui-ci a besoin d’aide ! Dans la foulée, au moins un hélicoptère de type Super Frelon, qui transporte des commandos israéliens, tente d’apponter sur le Liberty ... Sans succès.
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Toutes ces interrogations en appellent une autre. Pourquoi Tel Aviv aurait-il ordonné un tel raid contre un navire allié ? Le 8 juin, lorsque leurs chasseurs attaquent le Liberty , les Israéliens s’apprêtent à lancer leur assaut contre le Golan où sont retranchées les forces syriennes. Un secret qui, justement, pourrait être découvert grâce à l’appareillage électronique du navire américain et transmis à Washington. Or, l’administration américaine exerce justement des pressions sur l’Etat hébreu pour le contraindre à accepter un cessez-le-feu sous l’égide des Nations unies.
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http://www.fawkes-news.com/2014/05/luss-liberty-une-attaque-deliberee.html
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