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Elias 27 avril 2006 12:48

Il est très possible, et très dommageable, que Sarkozy ait abandonné l’argumentation au profit de l’affect.

Ses propos alimentent la peur qui s’insinue dans le coeur de certains de nos concitoyens, ils la flattent et la renforcent. Or, quand la tolérance, qui est la valeur fondamentale de la démocratie, puisqu’elle nourrit le débat, s’affaiblit au détriment de sentiments négatifs, nous pouvons craindre le pire.

C’est le même personnage qui dénonce la « bien-pensance » (qui était pour moi un ordre moral répressif, autrefois), qui réclame des discussions « sans tabous », qui se moque des « droit de l’hommistes ».

Son discours traduit un sentiment de culpabilité, qu’il essaie de retourner en tentant de culpabiliser les personnes défendant les valeurs humanistes de la gauche. Serions nous (je suis socialiste) donc tous utopistes ? Eloignés du réel ? Je n’en suis pas si sûr.

En multipliant les provocations, Sarkozy choisit d’ouvrir la boite de Pandore. Il trahit les idéaux les plus forts de la droite et déstabilise ceux de la gauche. Il ne joue plus suir les aspirations du peuple, mais sur les peurs, les angoisses et la haine. Il flatte ce qu’il y a de pire en nous, que nous soyons de droite ou de gauche (puisque nombreux sont ceux qui tombent dans la surenchère), et favorise les extrêmes.

Qu’il aille au diable.

Elias



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