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Pascal L 5 février 2019 23:51

@Gollum
« Facile. Diverses encycliques papales promettant l’anathème à ceux qui ne sont pas dans les clous »
Ben non, pas facile. Donnez-moi des références précises. De toutes façon ce n’est pas l’Eglise qui peut vous boucher l’accès au salut, mais Jésus lui-même. C’est donc avec lui que vous devez régler vos comptes.

« Encore une fois c’est du Marion Sigaut » Marion Sigaut ne fait pas partie de mes sources, Les tribunaux civils ont aussi pour mission de maintenir la paix dans une société dont les équilibres sont menacés. J’ai un ancêtre qui était échevin au XVIème siècle et qui a participé à la condamnation au bûcher de sorcières. L’Eglise n’y y est absolument pour rien. Si vous regardez l’inquisition en Languedoc (inquisition veut dire « enquête »), les tribunaux ecclésiastiques ont introduit la notion d’enquête, le droit à la défense, limité drastiquement la torture à des cas très particuliers, limité la peine de mort pour permettre le repentir, introduit les jurys et d’autres innovations qui se retrouvent dans notre droit actuel et ceci, bien en avance sur ce qui pouvait exister à l’époque. En ce concerne l’hérésie cathare, celle-ci était une menace sur le système féodal en vigueur à l’époque et les Cathares ont eux-même souvent prononcé des peines de mort et fait des assassinats. Ceci-dit, ils étaient modernes pour l’époque : ils étaient végan, le libertinage et le suicide sont encouragés et la famille est haïe. Remis dans le contexte de l’époque, c’est un désordre social absolu. L’église a commencé par leur envoyer des prédicateurs pendant un siècle avant de mettre en place des tribunaux. Malgré cela, il y a eu que 42 condamnations à mort sur plus de 900 procès et les peines ont été appliqués par les juridictions civiles qui devaient bien être d’accord. Tout ceci est documenté.

« Ceci dit cela ne prouve rien quant à cette foi » -> Une canonisation fait l’objet d’un procès en béatification puis un procès en canonisation. Les minutes de ce procès existent. La canonisation n’aurait jamais lieu si son geste n’avait pas été l’expression de sa foi.

« Lui oui. Les anglicans non. Et c’est bien ce que l’on se tue à exprimer. » Aurais-je exprimé autre chose ?

« Ouf.. Un peu d’ouverture » Ce sont les textes du magistère qui reconnaissent l’action de l’Esprit-Saint dans le cœur de tous les hommes (Nostra aetate 2...). Mais cela ne signifie pas que toutes les religions soient égales. Le salut passe toujours par Jésus et il est du devoir de chaque Chrétien de l’annoncer. Si le salut passe par Jésus, il n’exige de chacun que d’accepter son amour.

« Autrefois c’était le « hors de l’Église, point de salut » ce qui impliquait qu’un bon bouddhiste ne pouvait qu’aller au diable »-> Ce n’est plus d’actualité depuis Vatican II. La foi chrétienne est en évolution constante, non que les Evangiles aient changé, mais parce que nous les comprenons différemment aujourd’hui. Le principe de cette évolution est contenu dans les Evangiles et l’interprétation d’aujourd’hui est de plus en plus conforme aux Evangiles.

« Ah ? Ça sort d’où ça ? » d’un imam interrogé sur Al Jazira. Mais vous pouvez aussi lire « Un souffle dans la maison de l’islam », l’enquête de David Garrison.

« celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, les autres seront condamnés » (Marc 16, 16) Je vous renvoi un extrait de la lettre aux Ephésiens : « C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil. » (Ephésiens 2, 8-9) Nous devons comprendre que c’est par la grâce que nous sommes sauvés et non par des œuvres dont le baptême fait partie. Le bon larron sur la croix n’avait pas de certificat de baptême et pourtant nous savons qu’il a été sauvé. Le passage de Marc 16, 9-20 semble être une interpolation tardive et doit être scruté avec attention sur sa cohérence avec les autres textes bibliques. Cet Evangile est le seul pour lequel nous avons des difficulté à tracer l’ensemble du texte avec les sources araméennes dont nous ne possédons que quelques extraits.
Nous savons tout de même que celui qui est entré dans l’amour de Dieu est déjà sauvé, du moins, tant qu’il ne rejette pas cet amour. Mais comment rejeter cet amour lorsque l’on y a déjà touché ? Nous savons également que celui qui rejette aujourd’hui cet amour peut encore être sauvé s’il change d’avis. Ce qui peut nous faire refuser l’amour, c’est tout ce que nous perdons en acceptant l’amour.

« Vous racontez bien n’importe quelle salade pour faire votre prosélytisme vous hein ? » ce que j’écris est en conformité avec les Evangiles et je ne fais que témoigner. Lorsque l’on découvre un trésor, il est difficile de le garder pour soi. L’activité missionnaire de l’Eglise Catholique est décrite dans le décret Ad gentes (Paul VI) ou Redemptoris Missio (Jean-Paul II). Mais personne ne vous demande de vous convertir.



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