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velosolex 14 novembre 2019 22:36
velosolex

@njama
« Ne s’agirait-il pas là d’une dernière contorsion de Polanski, nous exhortant à y entendre aussi son propre cri et à nous en émouvoir ? »

C’est bien ce que j’avais compris, et qu’il est difficile de ne pas comprendre, même sans que soit explicité davantage. 
 
Comment ne pas avoir anticiper que ce « J’accuse », allait mettre de l’huile sur le feu. ?.
On pourrait croire que c’est de la bétise, de l’arrogance, d’une vanité de vieillard voulant laisser de lui une statue héroïque, quant il s’identifie à Dreyfus, alors que son passé est assez explicite et douteux, pour que n’importe quel quidam se la jouerait effacé. 
C’est aussi parlant qu’une indice qu’un criminel laisse à la vue des enquêteurs. 
Polanski a été formé au théatre de l’absurde. A t’il besoin de l’aiguillon de la querelle, voir de la haine, ou du moins de l’intrigue, en jouant sans cesse sur le fil de la prescription des faits, de la rumeur assassine, pour se composer un personnage trouble et mystérieux ?
Aurait il prémédité le coup en quelques sorte, en pervers polymorphe, roi de la manipulation et des scénarios à double fond ? 
Ca me parait très crédible. Valentine Monnier a vu juste très certainement. Elle déshabille implacablement le metteur en scène, le transformant en marionnettiste minable. Un type incapable de se remettre en cause, ajoutant les mensonges les uns aux autres. D’une certaine façon son génie vient de là, de ce regard faussé sur le vie, qui met en branle les histoires psychotiques qui fascinent le public. 
Eichman avait réussi à Jérusalem, dans le procés célèbre à se faire passer pour une victime. Séducteur, manipulateur, sachant organiser des lignes de défense et de doute. Il y a certainement une grande jubilation à continuer de jouer, à susciter des émotions. Même sans camera, et peut être encore plus, à cause de cela même.



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