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Jean Dugenêt 4 décembre 2020 21:11
Jean Dugenêt

@capobianco

"Ce qui nous différencie c’est sans doute le niveau des arguments...

« 

En effet c’est bien là qu’est la différence. Et quel est le niveau de vos arguments ?
Je relève que le principal c’est : je suis fort et vous êtes faible. Ah bien en voilà un argument censé prouver que vous avez raison. Et quoi d’autre : strictement rien.

Il ne vous reste que des injures et des effets de style pour essayer de critiquer mes propres arguments.

Et pourtant oui ! La rencontre sur les quais de Marseille entre Mélenchon et Macron montre bien quelle est la réalité des relations entre les deux comparses. Elle montre aussi l’aptitude de Mélenchon à avoir deux attitudes et deux discours différents en fonction du public et des circonstances. Qu’avez vous d’autres comme preuve à fournir pour montrer que ce serait des adversaires ? Je rappelle ce que j’ai déjà écrit à ce sujet :

 »Le décalage entre les virulents discours qu’il tient sur Emmanuel Macron quand il est à une tribune et l’attitude qu’il a en face de lui quand il le rencontre à lui aussi de quoi en étonner beaucoup. Bien des militants de la France Insoumise ont eu du mal à s’en remettre quand ils ont vu le reportage sur la rencontre des deux hommes sur le vieux port de Marseille le vendredi 7 septembre 2018. On a vu Jean‑Luc Mélenchon dans d’autres reportages apostropher des personnes moins antipathiques et moins coupables qu’Emmanuel Macron dans des termes fleuris comme « regardez‑moi ce gros imbécile » ou « abruti » ou encore, à l’adresse d’un journaliste : « vos sujets de merde vous les faites avec des gens qui veulent répondre à la merde ». On l’a entendu donner son appréciation sur ceux qu’il rencontre dans des termes comme : « Ah ! Quel crétin encore ! Poussez‑moi cette vermine ! » Mais, ce soir‑là, face à Emmanuel Macron, il s’est montré débordant de courtoisie et de bonne éducation. Certes, personne n’attendait de lui qu’il saute à la gorge du président de la république mais, tout de même, n’y avait‑il pas lieu au moins de garder ses distances sinon de faire part de quelques divergences plutôt que de se mettre à minauder et à faire des courbettes. Manifestant plus de proximité et de connivence que de franche opposition, il en est venu à oublier qu’il avait dit quelques heures auparavant qu’Emmanuel Macron était « le plus grand xénophobe qu’on ait ». En fait cette rencontre fut un instant de vérité qui en dit long sur la personnalité de Jean‑Luc Mélenchon. Il était ce soir‑là en présence d’un collègue de sa caste : celle des politiciens professionnels à hauts revenus.« 

Et le fait qu’il soit tant chouchouter par les milliardaires qui contrôle la télé a de quoi inquiéter effectivement. Cette évolution d’ailleurs dans le rôle des médias est essentielle pour comprendre le fonctionnement de notre société. Bien évidemment que l’argument selon lequel la télé offre les micros à ceux qui ont une représentation électorale et pas à ceux qui n’en ont pas est évidemment une duperie.

Ne vous souvenez vous pas comment Macron a été élu ? Les médias ont parlé de lui tous les jours et bien avant le lancement de la campagne électorale. Cela a commencé trois ans avant alors qu’il n’avait jamais été candidat à aucune élection et que personne ne le connaissait. Sa représentation électorale était simplement nulle. Vous me direz sans doute que ce qui est vrai pour Macron ne l’est pas pour Mélenchon. Bien sûr que le fait que les médias se sont empressés de l’aider à dire qu’il était candidat est significatif.

Vous avez vraiment raison.

 »Ce qui nous différencie c’est sans doute le niveau des arguments...

"

Vous n’en avez aucun.



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