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Analis 30 juin 2021 14:18

@Jean Dugenêt

Il est admis que ce sont les frappes sur Mossoul (Irak) et Raqqa (Lybie) en 2017 qui ont été les plus meurtrières. Les américains ont ainsi fait d’énormes dégâts matériels. Notamment la ville de Raqqa (6ème ville de Syrie) a été détruite. Quand les bombardements des américains ont commencé, le ministre de la Réconciliation nationale du régime syrien, Ali Haidar, a déclaré que selon lui les attaques des Etats-Unis allaient dans le bon sens.

 « En ce qui concerne les attaques en Syrie, je pense que ce qui s’est passé jusqu’à présent est un processus qui va dans la bonne direction, puisque le gouvernement syrien en est informé et qu’elles ne visent pas les installations militaires syriennes ni les civils. » (voir Internacional europa press) Il a également confirmé « que le gouvernement syrien avait été mis au courant et qu’il avait été assuré que les installations militaires syriennes ne seraient pas attaquées, ni les cibles civiles ».

Il s’agit bien, purement et simplement, d’une collaboration meurtrière entre el-Assad et les américains dont la population civile a fait les frais au moins autant que les djihadistes qu’ils avaient mis en place ensemble auparavant.


Je rappele que l’EI et les autres djihadistes n’étaient « gênants » que pour Assad et la Syrie. Pour les autres, les occidentaux, il ont été un outil. Et s’il paraît y avoir eu coopération, elle était en trompe-l’œil et unilatérale, et malavisée par là.

Primo, les syriens disaient ça pour éviter toute escalade, à la demande des russes entre autres. Et deuxio, à l’époque, syriens et russes pensaient encore vraiment pouvoir amener les USA à collaborer avec eux. Et les groupes kurdes comme le YPG paraissaient eux aussi prêts à se réconcilier. Il est vrai que Poutine s’est fait alors mener en bateau dans les grandes largeurs par Obama et l’État profond étatsunien à ce sujet, Obama se faisant passer pour un modéré tentant de résister aux faucons. Leur ton a changé par la suite, quand ils se sont rendus compte que ce n’étaient que les faucons qui faisaient la loi à Washington, mais il était alors un peu trop tard (et à ce sujet, il est bien arrivé à plusieurs reprises que les forces US frappent directement les troupes syriennes officielles, sans passer par leurs marionnettes rebelles-terroristes, entraînant toujours des représailles ensuite). Cette faiblesse de la part de Poutine explique sans doute que les britanniques se soient crus permis de faire une manœuvre aussi grave que la provocation qu’ils ont menée avec un de leurs navires dans les eaux de Crimée.



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