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Pie 3,14 27 avril 2023 13:37

@Christophe
Ce plaidoyer en faveur de la Russie laisse pudiquement quelques éléments de côté. L’URSS a contrôlé pendant 50 ans toute l’Europe centrale et une partie de l’Allemagne contre leur gré. Elle a mené une politique extérieure aussi cynique que celle de ses adversaires n’hésitant pas à soutenir les pires dictatures lorsque c’était son intérêt géostratégique et aussi maintes révolutions qui finissent en guerres civiles sanglantes (Angola, Mozambique par exemple). Elle a envahi l’Afghanistan qui fut son Viêt-Nam, elle a soutenu à bras le corps la dictature cubaine, s’est longtemps très bien entendue avec les « belles démocraties » d’Algérie, d’Irak, de Syrie, d’Egypte et bien d’autres.
La Russie d’après 1990 n’a plus les moyens d’une politique extérieure mondiale aussi ambitieuse que l’ex URSS. Elle contrôle ce qu’elle considère comme son pré carré, à savoir les marges de l’empire (Géorgie, Arménie, Tchétchénie pour les actions les plus visibles), elle intervient directement (soutien à Assad en Syrie) ou par le biais de mercenaires (Libye et plusieurs pays d’Afrique actuellement) avec des objectifs toujours prédateurs et un certain succès dans son pouvoir de nuisance.
Depuis 2014 avec l’annexion unilatérale de la Crimée et la guerre du Donbass, la Russie s’est isolée de plus en plus d’un point de vue diplomatique. Elle fait figure aujourd’hui d’état paria dont les seuls alliés sont eux mêmes des parias ( Venezuela, Nicaragua, Iran, Corée du Nord).
Votre vision des choix politiques de Poutine manque complètement de recul. Vous prenez pour argent comptant un narratif qui ne tient pas la route. La Russie n’est pas en train de se défendre, elle attaque avec des justifications à géométrie variable, cache misère d’un impérialisme régional qui piétine ses voisins.



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