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Accueil du site > Tribune Libre > 11 Septembre : Abu Zubeidah, la doublure ratée d’un Ben Laden hors (...)

11 Septembre : Abu Zubeidah, la doublure ratée d’un Ben Laden hors service (3)

On s'est beaucoup intéressé à l'après 11 Septembre, en oubliant un peu ce qui s'était passé avant. Lorsque l'on présente dans les médias Abou Zubeidah comme personnage de haut rang d'Al-Qaida, en 2002, cela fait déjà plusieurs années que les services secrets US le suivent. Et pas lui uniquement : son entourage également. Deux personnes lui sont associées ; un américano-palestien et un syrien, qui ont la particularité d'être tous deux des informateurs de la CIA. Etranges amitiés. On retrouvera l'un d'entre eux dans un foyer islamiste fort particulier de Bosnie, surveillé par l'Otan sans que l'organisme militaire n'intervienne pour l'éradiquer pour autant. En 2014 encore, plus de 14 après sa découverte, ce creuset de terroristes fournit toujours des apprentis kamikazes !!! Un endroit bien fourni en armes... apportées par des avions américains, lors de norias successives d'avions gros porteurs qui ont même inquiété leurs alliés anglais de l'Otan. Une étrange aide commencée dans les années 80, celles où les USA pensaient lutter contre les communistes en s'appuyant sur les islamistes, une aide prolongée dans les années suivantes dans l'espoir de déstabiliser les satellites de l'ex-URSS, qui regorgent alors de dépôts de munitions... en self-service. On retrouvera ses armes jusqu'en Irak et en Afghanistan. Avec Ben Laden qui en profitait au passage pour faire son propre trafic d'armes... échangées contre de l'opium. 

 

CHAPITRE 3 : un petit tour en Bosnie

Les toutes premières accusations sur Abou Zubeidah et sur un collègue palestinien appelé Khalil Deek (ici à gauche) dont le frère Tawfiq est le représentant local de l'Islamic Association for Palestine (IAP), elle-même liée à l'Islamic Center de Tuscon, proviennent de Rita Katz, qui les avaient accusés d'être déjà "suivis par les services jordaniens". Or, même si l'on connaît Rita Katz (à droite) et sa propension à exagérer les choses, il faut se rendre à l'évidence ; en Californie, il faut bien l'avouer, il se passait d'étranges choses déjà dans les années 90.  Khalil Said al-Deek qui a pour nom aux USA Joseph Adams résidait alors en Californie (il y aurait rencontré à plusieurs reprises Adam Yahiye Gadahn !). Deek travaillait pour Hisham Diab (c'était même son voisin !) et son association carritative "Charity Without Borders" qui on le découvrira, servaitt en fait aussi de paravent financier à Ben Laden, comme beaucoup d'autres associations islamiques à prétention humanitaires. Le quartier où ils habitent est surnommé "Little Gaza". Ils également sont tous deux liés au "blind sheik" Omar Abdul-Rahman, et la mosquée d'Anaheim. Adam Gadahn est déjà un extrémiste, qui un un jour agressera le président de L'Islamic Society locale, Haitham Bundakji, en le traitant d'infidèle !

De biens curieux musulmans californiens

Déjà, on retombait sur une vieille manipulation, Rita Katz étant derrière SITE et étant liée au MEMRI, deux sites entretenant la haine sur le net, les diffuseurs en priorité de la désinformation, telles les vidéos surréalistes du jeune Adam Gadahn, tombé depuis dans les oubliettes, retiré du service depuis "l'effacement" de son idole Ben Laden, dont SITE avait diffusé en 2008 l'image largement retouchée, la barbe noircie. Katz avait découvert quelque chose, mais ce n'était pas nécessairement ce à quoi elle aurait pu s'attendre. Etrangement, en effet, la propre femme d'Hisham Diab, Saraah Olson, tentera à plusieurs occasions dans les années 90 de prévenir le FBI des activités qu'elle jugeait douteuses de son propre mari, mais elle recevra à chaque fois une fin de non recevoir par l'organisme de sécurité intérieure du pays. "La première fois que Saraah Olson a appelé le FBI c'était le 26 février 1993. A 24:27 heure de l'Est, un camion piégé avait explosé dans le garage de l'HAD du New York City World Trade Center. Alors qu'elle travaillait sur un document à leur appartement Garden Grove, Olson l'avait contacté en découvrant la couverture TV de l'explosion, qui avait tué 6 personnes et en avait blessé 1042. Immédiatement, en effet, elle avait appelé son mari, Hisham Diab, un immigrant vendeur d'assurance égyptienne pour MetLife qu'elle avait épousé deux ans plus tôt. Elle avait joint Diab à son bureau de Carson, en Californie en lui disant "Ils ont fait sauter le World Trade Center," avait-elle dit de sa voix frénétique et incrédule . "Ils ne cessent de dire,« Les Arabes l'ont fait ; .. Les Arabes l'ont fait Ils blâment les Arabes »«  Olson s'est rappellée que son mari que ne semblait pas le moins du monde surpris. Il a alors chuchoté " ils devraient" ; puis il a raccroché". "Au lieu de dire 'les fils de pute'" dit Olson. "Quel genre de personne aurait dit, 'Ils devraient« à moins qu'il sache quelque chose qu'elle n'était pas censée savoir ? " Parmi les activités reprochées, le détournement de fonds publics, comme le fait de recevoir un chèque de 97 000 dollars pour avoir fait campagne pour le recyclage des huiles usagées... Pour beaucoup d'observateurs... elle s'était fait rembarrée car il était tout simplement déjà sous surveillance ! Selon des documents du FBI révélés plus tard, Deek-Adams était aussi en train d'organiser discrètement des camps d'entraînements sur le sol US, en Califormie !!! Visiblement, ceux-là bénéficiaient de toute la sollicitude du FBI ! La découverte surtout de liens entre Deek et Gaddhan ravivant la forte suspicion d'une manipulation du FBI. Une impression renforcée en juin 2001, Hishab Diab quittant récipitamment les USA... pour rejoindre le Pakistan !

Rififi chez Al-Qaida

Si effectivement Abou Zubeidah est tous les jours pendus à son téléphone, c'est aussi pour obtenir des subsides pour son camp de Khalden. Mais il n'est pas le financier de Ben Laden, qui en possède un autre à son service. Pour ce qui est des fonds collectés, un autre personnage était en effet influent : eje l'ai décrit en détail ici, le groupe de Ben Laden repose avant tout sur un trafic d'armes conséquent, dont la valeur verra l'apparition de disenssions au plus haut sommet de l'organisation, sinon d'un règlement de comptes : "Yussuf Azzam (ici à droite) et al-Zawahiri se retrouvent donc à Peshawar, mais les deux hommes se détestent copieusement, et le premier, en novembre 1989, meurt dans un attentat à la voiture piégée qui arrange énormément le second, mais dont on n'a jamais trouvé le commanditaire (*). D'aucuns évoquent un "coup de pouce" donné par la CIA à leur préféré... ce qui est plausible. D'autres citant Ben Laden en personne comme instigateur. L'autre larron très actif à Peshawar, après être resté à Hayatabad est bien Ahmed Said Khadr, l'égypto-canadien qui utllise son association humanitaire comme paravent pour un trafic d'opium et d'armes. Tous sont bientôt rejoints par un cinquième, Abdul Kabir, qui s'installe plus au nord, à Nowshera. Il est lui de la tribu des Zadran, celle du clan des Jalaluddin et Sirajuddin Haqqani, autres chefs de guerre réputé. Abdul Kabir étant le second du Mullah Abdul Ghani Baradar, le leader de la Peshura de Peshawar, et l'un des fondateurs du mouvement taliban (...).

Même les avions de l'ONU participeront au trafic

 Kadhr et son association caritative qui fait écran : en 1998, on verra Ahmed Said Khadr poser devant un avion affrêté par l'ONU pour apporter de l'aide humanitaire au pakistan, a Faizabad (entre Islamabad et Rawapindi), le fief taliban ravagé par un terrible tremblement de terre survenu le 30 mai 1998 et ayant fait 5 000 morts dans le nord-est du pays (juste après un premier au même endroit en le 4 février ayant déjà fait 2000 victimes). L'appareil (sur la photo à gauche) devant lequel Ahmed Said Khadr pose est très intéressant : siglé 4K-66759, c'est un Antonov 32. L'appareil cité date de 1989, c'est l'ancien CCCP-66759 devenu propriété de l'ONU de 1991 jusqu'en 1993, date de son rachat par Avia Trend, société enregistrée en Azerbaijan. Aviatrend, appartenant à Valery Cherny un courtier en armement russe, qui avait négocié l'achat d'armes pour la Côte-d'Ivoire et était alors un partenaire de Leonid Efimovich Minin de nationalité israélienne. Un mafieux !

Le financier Kadhr...

Tout est réuni au Pakistan, déjà , pour fomenter des actions terroristes bien au chaud au fond des villas cossues des trafiquants d'oium talibans. "Bref, au seuil de l'année 2000, aux alentours de Peshawar réside la crème du mouvement taliban, qui a alors repris Kaboul, en 1996, que dirige sur place le Mollah Omar. L'ancien président communiste Mohammed Nadjibullah est froidement assassiné et les seuls à s'opposer à eux sont les afghans de l'Alliance du Nord, avec leur chef charismatique Ahmad Shah Massoud, qui leur fait grand ombrage. Mais les Etats-Unis ont décidé de ne pas l'aider, lui préférant ouvertement... les Talibans, jugés beaucoup plus malléables que Massoud, qui a le tort d'avoir des soutiens en Europe, et notamment en France " On connait la suite pour Massoud, éliminé par quelqu'un dont l'organisation remonte en Belgique et en Allemagne... dans la cellule d'Hambourg de Mohammed Atta, qui n'en est pas encore à prendre des leçons de pilotage en Floride"... Ahmed Saïd Khadr sera tué le 2 octobre 2003 des suites d'une longue bataille qui opposera l'armée pakistanaise à un groupe de terroristes réputés être liés para-it-il au réseau al-Quaïda. A rappeler que huit ans auparavant, en 1995, les autorités pakistanaises avaient déjà arrêté ce même Ahmed Saïd Khadr, pour avoir financé l'attaque à la bombe de l'ambassade égyptienne à Islamabad. Il avait cependant été libéré suite à une intervention du Premier ministre canadien de l'époque, Jean Chrétien (Kadk était canadien de nationalité !) ! Dans la famille Kadhr, l'un des fils Abdurahman, détenu pendant près d'un an à Guantanamo sous le titre de "combattant ennemi", il a été relâché sans procès aucun et vit depuis 2004 à Toronto. Il avait été capturé à 19 ans en 2001par l'Alliance du Nord. Or ce fils a raconté de bien étranges accord passés avec la CIA, à Guantanamo même.

...et son fils, devenu informateur de la CIA

 Abdurahman Kadr affirmera en effet une fois relâché qu'il était devenu un espion de la CIA, dès 2002. "Khadr dit qu'on lui a donné plus tard un faux passeport faux et qu'il est monté à bord d'un jet Gulfstream appartenant au directeur de la CIA George Tenet (ici le N379P qui deviendra le N8068V eh photo ici à Genève, avant de devenir le N126CH). Il dit qu'après une escale au Portugal, il a atterri en Bosnie, où on lui a demandé de procéder à une opération d'espionnage dans les mosquées de Sarajevo. Il téléphoné à sa grand-mère Fatmah el-Samnah de Sarajevo et lui a demandé d'aller dans les médias canadiens et leur dire qu'il avait été forcé et qu'on lui refusait l'entrée de retour au Canada. Il a fini par solliciter l'admission à l'ambassade du Canada en Bosnie et a été rapatrié au Canada le 30 novembre 2003". Encore une fois, la manipulation, cette fois de détenus de Guantanamo était évidente. Qui était-il aller espionner en Bosnie, on pouvait s'en douter depuis les années 2000 en fait...

Le nid terroriste bosniaque, particulièrement choyé

Car plus étrange encore, cette autre incroyable découverte... au fin fond de la Bosnie (on y revient !). Celle d'un petit village devenu une planque idéale...pour jihadistes. "Dans le sillage de la recherche de cellules liées au projet échoué du millénaire, des enquêteurs américains que vont découvrir un certain nombre de suspects dans ces cellules ont des connexions avec un obscur village en Bosnie nommé Bocinja Donja (ici décrit par un patrouilleur de l'Otan). À la fin de la guerre de Bosnie à la fin de 1995, le président bosniaque Alija Izetbegovic avait chassé les Serbes vivant dans ce petite village situé à 60 miles au nord de la capitale de Sarajevo et donné leur maisons à environ une centaine de moudjahidines qui avaient combattu en Bosnie. La plupart d'entre eux avaient épousé des femmes de la région, leur permettant de rester en dépit d'un traité obligeant tous les combattants étrangers de quitter la Bosnie. Contrairement au reste de la Bosnie, le village était régi par une stricte loi islamique" écrit, un peu sidéré, le Washington Post, le 11 février 2000. Et qui retrouve-t-on au milieu de la centaine de moudjahidines sur les 600 habitants du village ? Khalil Deek, justement ! Il travaillait alors sur place pour l'organisation IARA, qui fournissait armes et combattants en Bosnie (on verra un peu plus loin où ça ménera). On trouve aussi au même endroit Hamid Aich, qui lui est lié à Ahmed Ressam, qui, lui, on le sait, avait des liens avec les membres du gang de Roubaix !

Une protection évidente de la part de l'Otan

Pour le moins, la réponse des autorités américaines sur cette véritable enclave terroriste, ou ce nid de comploteurs, avait été plus que vague : "nous sommes préoccupés par cette communauté depuis des années", a déclaré un haut responsable américain à Washington, entretenu par téléphone et demandant à ne pas être nommé.Nous avons débusqué beaucoup d'entre eux (après la fin de la guerre). La Bosnie ne doit pas devenir le carrefour de terroristes. Nous trouvons que l'ensemble du groupe est une menace, et nous voulons les faire déguerpir de là. "Atmani, par exemple, a obtenu son premier passeport bosniaque en 1995, en utilisant une fausse adresse à Sarajevo (à gauche, un soldat de la SFOR à Bocinga). Après avoir été expulsés par le Canada en octobre 1998 et escorté à Sarajevo, il a été autorisé à rester sans un passeport valide. Il a obtenu un nouveau passeport en juin dernier à Zenica (ici à droite), à 35 miles au nord-ouest de Sarajevo (où on retrouvera Lionel Dumont notamment). Il est allé à Istanbul, puis est retourné à Sarajevo à la fin de décembre avant de tomber hors de vue de notre surveillance". Un "responsable" de Washington qui avouait alors deux choses ; en premier qu'il savait la dangerosité des personnes présentes... et qu'en second elle lui était connue depuis longtemps... une bien étrange enclave, donc. Le journaliste du Washington Post désireux d'interviewer un dénommé Abu Hamza, un des leaders sur place, se verra demander 60 000 dolllars pour en faire l'interview !!! Voilà des islamistes bien américanisés semblait-il !

Les autorités bosniaques et Ben Laden

Car, comme je vous l'ai déjà dit ici-même, il y a un autre volet à la carrière du leader d'Al-qaida : un volet "Balkans". "Ben Laden a lui-même personnellement visité le président bosniaque Alija Izetbegovic (ici à gauche), qui lui donna un passeport bosniaque (certains journalistes étrangers qui étaient des témoins oculaires de ces visites en ont témoigné au cours du procès Milosevic). Ben Laden à offert au président Izetbegovic de grandes quantités d'argent pour acheter des armes à travers ses organismes de bienfaisance, en particulier la Third World Relief Agency, et a fourni à la Bosnie musulmane des combattants moudjahidines venus du monde entier. Les avions appartenaient à l'une des sociétés de Victor Bout. À la fin de 1994, les États-Unis, avec Hasan Cengic et son père Halid Cengic, termineront le travail sur une piste à Visoko, en Bosnie, où les livraisons d'armes ont été transportées par des Casques bleus canadiens qui ont affirmé qu'ils croyaient que les vols étaient ceux de C-130 américains, a dit l'Observer. En janvier 1993, des navires pakistanais ont été capturés dans les bras de l'Adriatique, des transports maritimes de la Croatie pour la contrebande en Bosnie. Le Prof. Wiebes Cees a dit au début de 1994, que le président Clinton et (ensuite) Tony Head de NSC avait donné leur accord tacite soigneusement voilé pour permettre à l'Iran d'expédier des armes vers la Croatie pour la contrebande en Bosnie. Quatre mois plus tard, l'Ecossais a indiqué que le secrétaire adjoint d'Etat pour les Affaires européennes et canadiennes, Richard Holbrooke, avait convaincu le Département d'Etat pour engager l'entrepreneur privé militaire MPRI pour former l'armée croate et aider à planifier des opérations. En mi-1995, des armes ont été transportés par avion à Tuzla. Wiebes a affirmé qu'un officiel des Nations Unies a été "menacé physiquement" par 3 officiers américains afin de ne pas parler. Tim Ripley allégué que les vols ont été menés par les "guerriers secrets"du NSC [National Security Council] et du Département d'Etat" En Janvier 1996, Richard Perle racontera au Turkish Daily News que l'armement et la formation des Musulmans de Bosnie est d '« intérêt vital » pour les États-Unis et suggèrera que "parmi les alliés de l'OTAN, la Turquie est [le] numéro un candidat pour le poste." A Visoko, les données de l'Awacs surveillant la région évoqueront deux vols seulement, alors que tous les jours des C-130 US y atterrissaient... avec des équipages américains exclusivement, et non de l'Otan, noteront certains observateurs.

Le trafic d'armes en Bosnie

On retrouvera les organisateurs du trafic d'armes  : "Les pilotes ont dû remettre la documentation complète sur les vols qui transportaient des armes illégales, à Ahmed Music, le plus proche collaborateur de Hasan Cengic qui est aussi un suspect, dit l'un des ex-travailleurs de la compagnie d'aviation "Air Bosnia » dans une déclaration donnée aux enquêteurs du ministère de l'Intérieur de la Bosnie, dont le journal, "l'Independent" a également une copie. La police fédérale a ouvert une enquête à propos de la contrebande d'armes international dans lequel le Étaient suspects : haut fonctionnaire du SDA et sous-ministre ex de la défense de la fédération de Bosnie, Hasan Cengic, un homme d'affaires turc, Nedim Suljak, et celui la tête de l'organisation humanitaire TWRA, Fatih El Hasanein. Ils sont soupçonnés d'achat d'armes et pays de l'ex-URSS et de les vendre en Afrique et dans d'autres zones de guerre. "Dans les avions, des armes, des sacs d'argent et parfois des drogues ont été transportés. Tous ces gens qui ont travaillé à cette époque, ou liées à ces vols, ont été affichés par Hasan Cengic de détruire toute documentation, ou le remettre à Ahmed Music ", dit dans la déclaration un témoin. Un autre témoin, dont la déclaration est possédé par le parti MUP de la fédération de Bosnie, affirme que dans des avions appartenant à BIO-AIR ( le T9-CAC ici à droite ex Phoenix Airlines !) les entreprises du consortium BIO, dont le fondateur est Hasan Cengic, ont été transportés des missiles vers Visoko. "Le sort de ces roquettes doit être connue par Kenan Jusufbasic, directeur de l'aéroport qui a été construit à Visoko, qui a montré un film sur le vol avec lequel les roquettes sont arrivés à Visoko. Dans le salon de « Air Bosnie" en Avril 2000, il a montré des photos de lui et Baralic posant devant des roquettes ", ia-t-il dit dans la déclaration faite à la police fédérale". L'un des pilotes cités étant Amir Baralic (en photo un Antonov 12 ER-AXA de Air Bridge Group, portant encore le logo Aerocom sur la queue.

Cent tonnes envolées !

En 2006, on finira par constater d'étranges disparitions :notamment celle de près de 100 tonnes d'armes d'un dépôt US... en Bosnie. "Quelques 200 000 fusils américains envoyés aux orces de sécurité irakiennes pourraient avoir été clandestinement transmises aux terroristes, comme on le craignait hier. Le contenu du dépôt de 99 tonnes d'AK47 devait secrètement décoller à partir d'une base américaine en Bosnie. Mais les quatre avions chargés des armes ont disparu. Les commandes de l'accord pour faire l'opération ont été donnés par le Département américain de la Défense. Mais le travail a été contracté via un réseau complexe de marchands d'armes privés. Disparus ??? "les contrôleurs de la circulation de l'air à Bagdad n'ont aucun dossier des vols, qui soi-disant ont décollé entre Juillet 2004 et Juillet 2005. Un porte-parole des forces de la coalition a confirmé qu'ils n'avaient pas reçu "des armes de Bosnie" et a ajouté qu'ils n' étaient « pas au courant de tous les achats pour l'Irak de Bosnie ". Des responsables de l'OTAN et des États-Unis ont déjà exprimé des craintes que les armes de Bosnie - vendus par États-Unis, les entreprises britanniques et suisses - soient passées aux insurgés. Un porte-parole de l'OTAN a déclaré : « Il n'y a aucun mécanisme de suivi pour se assurer qu'ils ne tombent pas dans de mauvaises mains. On craint que certaines peuvent avoir été détournées. ». Cette année, selon un journal deux entreprises britanniques ont été impliquées dans une affaire dans laquelle des milliers de fusils pour les forces irakiennes ont été réacheminés vers al-Qaïda". Des armes acheminées par... une société d'aviation bien connue pourtant : "pendant ce temps, Aerocom, la firme d'air moldave au centre des 200 000 AK47 manquantes, a été dépouillé de sa licence par ses autorités nationales un jour avant la première expédition". Aerocom, la société d'un certain Viktor Bout !

Entrée en scène de Viktor

Des transferts supervisés par des marchands d'armes eux aussi bien connus, dont un qui perdra la vie en tentant de s'imiscer dans le trafic d'armes géré par l'US Army, ceux dénoncés dans un rapport européen : "les 3/4 des noms cités dans le rapport européen étaient en fait des noms d’emprunts de compagnies moldaves, signés Victor Bout. Parmi eux, l’Illyushin 76 ER-IBV (serial 3423699) d’Aerocom, vu aussi souvent à Ostende, responsable du transfert de 99 tonnes de munitions (en plusieurs voyages) à Bagdad, par un contrat sous la responsabilité d’un homme connu : le mercenaire Stoffel, de la Wye Oak Technologies. C’est au retour de sa visite au dépôt de Taji, et en sortant du bureau de Petraeus qu’il périra dans une embuscade : un de plus dans le placard. "Le 8 Décembre 2005, Stoffel est allé à la base militaire irakien en dehors de Bagdad, à Taji, examiner le stockage des armes et de l'équipement. Taji est soupçonné d'avoir été l'un des sites où les équipements fournis par des entrepreneurs américains nouvellement arrivés étaient également enregistrées. Lors de son voyage de retour de la base à Bagdad il a été pris en embuscade par un groupe inconnu auparavant ; se décrivant comme "les Brigades du Jihad Islamique." Après son assassinat, Wye Oak Technologies a perdu leur contrat avec le ministère irakien de la Défense et avec elle le droit de vendre les surplus militaires irakiens"....

Tuzla, haut-lieu du trafic

De quoi rappeler de vieux démons car la CIA avait dès 1995 parachuté des armes : "Après avoir atterri à Tuzla, les armes ont été expédiées par voie terrestre ou aérienne en Bosnie, destiné à l'armée des Musulmans de Bosnie, qui comprenait deux régiments de moudjahidine officiels et des irréguliers avec de nombreux liens avec al-Qaïda. Les envois inclus "armes, des munitions, des uniformes, des casques, de nouvelles armes anti-chars et les Stingers », selon l'enquête de renseignement néerlandaise. "Soit la mission a été effectuée par des puissances capables de neutraliser la surveillance radar ou elle a été faite avec le consentement et l'appui des autorités commandant les mimitaires dans la région à l'époque », écrit le lieutenant-Colonel Le Christopher Hardy dans le rapport du renseignement britannique le 15 février 1995. Les "vols noirs" ont eu lieu pendant une période où seuls les avions américains surveillaient la région de Tuzla. Le Hardy a été contraint de changer son rapport après les responsables américains aient protesté. Plusieurs observateurs européenns de l'ONU pensent que l'opération a été menée soit ou tolérée par l'appareil de renseignement militaire US, alors commandée par Michael Hayden. « c'étaient les livraisons d'armes américaines", a déclaré un général britannique avec accès aux secrets de la région de Tuzla. "Pas de doute à ce sujet." 

Et c'est loin d'être terminé...

Et cela a duré, sinon dure encore. En 2010, on trouvera encore au même endroit... un naturalisé américain, Edis Bosnic, dont on retrouve la trace jusqu'à l'Islamic Center of Northeast Florida, à Jacksonville, en 2004 (ici à gauche). L'homme, selon la télévision bosniaque, était en relation avec Adis Medunjanin, l'homme du Queens arrêté aux États-Unis sur des soupçons de prendre part à un attentat à la bombe dans le métro de New-York dirigé par un ressortissant afghan, Najibullah Zazi, qui avait été arrêté en 2009... en somme, les américains choyaient toujours un foyer de fabricants d'attentats, plus de 10 ans après.... dans l'acte d'accusation de Zazi, pas un mot sur... Bocinja Donja. Au moment de sa "découverte" on clamera quelle aurait été facilitée par PRISM, le programme de surveillance de la NSA. "Un programme de renseignement américain secret pour recueillir des emails qui est au cœur d'un scandale sur la surveillance du gouvernement a aidé à débusquer lecomplot d'un militant islamiste pour bombarder le système de métro de New York en 2009, ont déclaré des sources du gouvernement américain ce vendredi. Les sources, a déclaré le représentant Mike Rogers, le président House of Representatives Intelligence Committee parlait alors d'un complot ourdi par Najibullah Zazi, un résident américain né afghan. C'est cette surveillance qui a contribué à déjouer des complots terroristes au cours des dernières années significatives". Que ne ferait-on pas pour vendre un matériel de surveillance... ou dissimuler un foyer de manipulation évidente.... en 2014 encore, on retombe toujours sur le même creuset  : le 14 Octobre, 2014, encore, la presse indique en effet "qu'une semaine après que les frappes aériennes dirigées par les Américains à l'intérieur de la Syrie aient commencé, il a été signalé que deux femmes en provenance des Balkans, Dora Bilic (ici à droite) et Fatima Mahmutovic, avaient été touchés en ar-Raqqa, et que Mme Mahmutović avait été tuée.  Mlle. Bilic, né en Irlande, convertie à l'islam il y a deux ans avait déménagé à Gornja Maoca (Bocinja Donja.) au nord-ouest de la Bosnie, qui est en fait une commune wahhabite, où elle a rencontré son mari, avec qui elle se est rendue en Syrie pour le djihad. Mlle. Mahmutović provient d'un village de Bosnie non loin de l'infâme Srebrenica, d'où elle s'était elle-même déplacée avec de son jeune fils jusqu'en Syrie à la fin de l'année dernière Comme ce est souvent le cas, il semble que les services de renseignement français étaient au courant pour Mme Bilic, mais avait fait peu de cas à ce sujet. Moins surprenant était le rapport de suivi comme quoi Mme Bilic avait été radicalisée à Londres"... 

Les mêmes qui reviennent

Et c'était loin d'être terminé : au procès de Mevlida Jasarevic, accusé d'une attaque terroriste contre l'ambassade américaine à Sarajevo le 28 Octobre 2011, le nom d'Edis Bosnic était à nouveau réapparu, sur un compte Skype avec lequel conversait Jasarevic. Ce dernier (ici à droite) avait carrément attaqué au fusil automatique durant 50 minutes en tirant 105 balles dans le bâtiment de l'ambassade ! A cette occasion, il avait blessé l'un des membres de la direction de la coordination de la police Mirsad Velic,qui a travaillait à la protection extérieure de l'ambassade américaine à Sarajevo. Quatorze ans après l'article du "Post" décrivant un véritable nid d'islamistes dangereux, le foyer existe toujours et continue à fournir en chair à kamikazes alors que des responsables de Washington avaient affirmé voici une décennie et demie "qu'ils s'en occupaient" ??? 

Des preuves flagrantes, pourtant

On s'est aperçu à plusieurs reprises, pourtant, de l'étendue du trafic d'armes issu des dépôts soviétiques et ré-injectés dans le circuit des guerres récentes par la CIA. Une première fois en Irak même, en août 2007, avec la disparition de plus de 110 000 Kalachnikovs et 80 000 pistolets Glock, placés sous la surveillance d'une société privée : American Logistics Services, devenu depuis Lee Dynamics International, qui avait touché un contrat de 11 millions de dollars pour construire 5 entrepôts d’armement en Irak, en béton, et les gérer. « Plein de camions sortaient sans aucune autorisation », avait noté un responsable local de l’approvisionnement de la police irakienne. On y rencontrait pourtant dès 8 heures chaque matin le colonel Levonda Joey Selph, de l’armée américaine, adjoint direct du général Petraeus qui sera ciblé par une enquête de l’armée sur ces activités délictueuses. Selph plaidera coupable à son procès tenu en 2008. Dégradée, elle fait depuis le tour de conférences en criant à l'injustice... en vendant son livre de mémoires "Caught in Crossfire". Selon elle, elle avait été "jetée sous le bus" à la place d'autres : à savoir ses supérieurs, dont David Petraeus. Puis le le 15 mars 2008, avec l'affaire Diveroli, et la terrible explosion de Gerdec, alors géré par Southern Ammunition Company Inc. (SAC) de Loris, dans la Caroline du Sud. Une terrible explosion tombée à pic qui avait surtout permis d'effacer les traces visibles du trafic. Une troisième fois encore, plus tardivement en 2009, avec la découverte de munitions américaines de marque Wolf tirées par des talibans sur des soldats américains. La société Wolf est certes russe d’origine, elle fabrique ses cartouches à Tula, mais elle possède une antenne aux USA, à Placentia. ( c’est en Californie). Une firme qui fournit en priorité Tactical Response, une société fondée en 1996 et dirigée par James Yeager, qui était aussi à Bagdad le responsable des huit commissaires américains chargés de surveiller les élections ! Un mercenaire, dans toute sa splendeur. En 2006, le calibre 7.62x39, celui de la Kalachnikov, étant devenu rarissime aux USA, les prix des cartouches avaient doublé et WOLF USA s’était retrouvé au bord de la faillite. Mais les Etats-Unis avaient sauvé l’entreprise en commandant pour 298 millions de dollars de cartouches pour la police afghane, incluant des balles Wolf. Celles qui avaient tué des soldats américains (on trouvera aussi des cartouches d'Alliant Techsystems ou ATK, firme du Missouri, chez les talians, comme ci-dessous) ! 

Défaut de livraison des avions, ou revente des policiers afghans aux Talibans ? Car ce sont bien les avions de Viktor Bout qui effectuaient la navette régulière Rinas (l’aéroport de Tirana)- Bagdad, chargés des munitions du dépôt de Gerdec. En 2004, on relève sur place 142 remplissage de kérosène pour un montant total de 534 383 dollars pour ses appareils Air Cargo, Air Bas ou San Air General Trading, Jetline ou Aerocom, Bout multipliant à plaisir le nom de ses compagnies, au gré de ses... interdictions de vol. Pour le paiement du kérosène, au Defence Energy Support Centre de la Base de Balad ne s’embarrassait pas trop ; à croire qu’il en avait à revendre. Voici ce qu’avait entendu sur place Igor Zhuravylov un responsable du BGIA : "en décembre 2003, dit-il, il a surpris une conversation avec un des camionneurs de kérosène sur la base de Balad. Zhuravylov raconte que le soldat lui a donné une feuille à remplir, vide, en lui conseillant de la remplir et de l'envoyer aux responsables militaires officiels". On lui demande de remplir un papier et le renvoyer. Et un peu plus tard : "en avril, à ma grande surprise, j'ai reçu une carte de crédit en plastique pour chaque avion devant être ravitaillé par les militaires, dit Zhuravylov. Le business du Golfe allait bondir." Mais mieux encore, rien de ce qu’il avait rempli n’avait été vérifié ou inspecté : “c'était vraiment bien fait” ajoute Zhuravylov. “Tout par mail. Pas d'inspecteurs, rien de ça. Juste écrire une lettre, envoyer le formulaire, et obtenir la carte” On se croirait dans "Y’a-t-il un pilote dans l’avion ?", avec la scène du paiement de kérosène par carte bleue directement dans le cockpit !

Ben Laden vivait de cette rente, comme l'armée américaine. Le conflit d'intérêt devenu trop flagrant, il fallait se décider à faire quelque chose. Mais le temps de prendre la décision et le principal intéressé disparaissait. Plus de Ben Laden à montrer sur les écrans. Il fallait se décider à se trouver un ou plusieurs remplaçants...

(*) chez les fêlés religieux, il devient donc un martyr... vite canonisé, par des textes hallucinants comme celui-ci pour en prouver la prétendue sainteté : "sa voiture a volé en morceaux en plein milieu d’une rue peuplée. L’explosion a été si intense que des fragments du corps de son fils furent retrouvés à des centaines de mètres du carnage. Une des jambes de son fils fut retrouvée suspendue à une ligne téléphonique. Néanmoins, qu’Allah soit glorifié, le Cheikh fut retrouvé parfaitement intacte, excepté une hémorragie interne qui causa sa mort. De nombreuses personnes présentes confirmeront l’odeur de musc qui émanait de son corps".... Hallucinant !!! La reprise du principe chrétien de "l'odeur de sainteté" !!!


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5 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 29 décembre 2014 12:43
    Ben Laden est un enfant de la CIA...Un pur produit des USA..abandonné par l’Amérique en Afghanistan lors de la guerre avec les Russes...Abrité et protégé par le Pakistan ( à 100 mètres d’une école militaire a la fin de sa vie)..Dans une vidéo il nous informe de sa participation au 9/11 et de son plaisir à avoir tuer des américains...Le complot du 9/11 fut mené de main de maître mettant les USA dans une situation de pays sous développé incapable d’empêcher cet attentat...Et ce n’est pas fini...ils sont virés de tous les pays qu’ils envahissent... !

    • Alpaco 29 décembre 2014 16:46

      Superbe article.
      Clair, net et concis. L’essentiel est dit, cela ne passe pas du coq à l’âne, les source sont sures, les analyses sont pertinentes.
      Je me languis de l’épisode 4.


      • troletbuse troletbuse 29 décembre 2014 18:10

        Trop marrant. Ah oui, vous vous êtes trompé d’article. Ca peut arriver smiley


      • Chamiot 30 décembre 2014 22:51

        Je crois quand même qu’il s’agit, de la part d’Alpaco, de second degré. Sinon...


      • trash1981 3 janvier 2015 12:22

        « Même les avions de l’ONU participeront au trafic »

        Raccourci et mensonge typique de l’investigation bancale et du raisonnement raté de morice. Si je revends ma voiture à quelqu’un et qu’il s’en sert pour écraser quelqu’un, c’est moi le criminel ?

        C’est hallucinant d’écrire des choses pareilles, d’autant plus que morice lui-même fournit les éléments montrant qu’il n’y a rien qui incrimine l’ONU. Et ça ne l’empêche pas pour autant d’écrire ce genre de conneries diffamatoires.

        Procédés dignes d’un menteur éhonté et un pseudo-journaliste...

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