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Accueil du site > Tribune Libre > 11 Septembre : Abu Zubeidah, la doublure ratée d’un Ben Laden hors (...)

11 Septembre : Abu Zubeidah, la doublure ratée d’un Ben Laden hors service (5)

Pour bien préparer tranquillement un 11 Septembre 2001, la meilleure façon est de... répandre la rumeur d'un autre, qui se tiendrait.... avant. C'est exactement ce qui a été fait, avec un projet d'attentats appelé "Millenium", car il devait se produire lors du passage à l'an 2000 (alors que tout le monde remontait les pendules de Windows suite à une autre rumeur qui avait rapporté beaucoup... aux sociétés informatiques). L'Amérique va en effet lorgner pendant des mois sur la frontière Nord, celle du Canada, où des apprentis terroristes d'origine bosniaque ou algérienne fomentent des complots, paraît-il. On en coincera un, le coffre de voiture rempli de produits difficiles à faire exploser : le genre de bombe... inutilosable. Une fois l'an 2000 et l'alerte passés, la surveillance du pays pouvait se relâcher..., et la confiance en la sécurité rétablie grâce à des "exercices" ayant lieu après pour en empêcher l'arrivée. Bref, la solution idéale pour qu'un "vrai" attentat puisse se produire, tranquillement préparé, sinon machiavéliquement préparé. Le jour où il se produira, on croira même à un énième exercice en cours... lui assurant une grande facilité de manœuvre, ceux qui auraient pu intervenir croyant à une... répétition.

CHAPITRE 5 : plus proches du FIS ou du GIA que d'Al-Qaida 

Ci cela ne suffit pas, pour charger la barque de Zubeidah, il y a toujours Gerald Posner, journaliste plus que controversé et provocateur (* au visage changeant car... refait, lui aussi, quelle concïdence !), qui en même fait le second de Ben Laden, aidé directement par Mushaf Ali Mir, le futur chef de l'Air Force pakistanaise (voir le chapitre précédent) ! Selon le précieux History Commons à qui je vais largement emprunter cet historique, ce serait parti de l'histoire d'un français, Omar Nasiri, qui aurait selon lui reçu de l'argent de la DGSE française pour pénétrer le camp de Khalden dirigé par Zubeidah, à qui l'argent aurait été destiné au final. Etrange situation et étrange mise en situation de la DGSE ! Le hic c'est que les propos de l'homme à l'origine de l'histoire, le "fameux" Nasiri, ont toujours paru ceux d'un affabulateur, comme j'ai déjà pu le préciser. Ce qui est certain 1997, c'est que Zubeidah tenait déjà une "guest house" à Peshawar, au Pakistan appelée la "Maison des Martyrs" où logeaient des membres d'organisations islamiques, notamment des humanitaires. A noter comment les maisons d'hôte pakistanaises ressemblent à celle où aurait fini Ben Laden, avec leurs hauts murs, leur portes massives et leur surveillance vidéo.... Selon Posner, et aussi le journaliste Ahmed Rashid, un critique virulent de l'ère Bush, Zubeidah travaillait alors pour l'ISI. Il sera rejoint par Deek en 1999, pour créer une entreprise d'export de miel qui aurait été un paravent pour l'exportation d'opium ou d'armes. Deek aurait été un espion des jordaniens. Deux franco-algériens, Abdesselem Boulanouar et Zoheir Djalili, deux franco-algériens du GSPC, seront décrits par Posner comme ayant été arrêtés le 16 décembre 1999 à partir des écoutes de Zubeidah et de ses contacts avec d'autres groupes terroristes philippins. Là encore, c'est du Posner tout craché : car si Boulanouar a bien été repéré, c'est en raison de ses appels à Mohamed Baadache... et non via ses conversations avec Zubeidha !!! Posner modifie l'histoire quand ça l'arrange : sur les cas d'Abdesselem Boulanouar et de Zoheir Djalili, il a manifestement brodé, et placé le nom de Zubeidah dans le dossier ! L'homme s'est retrouvé là pour broder, pas pour informer.

Les aventures de Ressam, ou la grande crainte orchestrée du Millenium

Ce que Le Point montrait en détail dès le 14 septembre 2001 : "Parmi les apprentis terroristes, l'administration pénitentiaire héberge aussi depuis juin 2000 Abdessalem Boulanouar. Ce Français de 35 ans avait été appréhendé, le 16 décembre 1999, dans un aéroport des Philippines alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour Francfort avec armes et bagages. La fouille de sa valise a permis de découvrir une capsule explosive et un cordon détonant. Boulanouar revenait d'un séjour dans un camp du Moro Islamic Liberation Front (MILF, en photo ici à droite), que Ben Laden finance sur l'archipel. Boulanouar avait peut-être l'intention de célébrer à sa manière l'avènement de l'an 2000 "(c'était alors la grande crainte du "Millenium").. A l'époque en effet un attentat était "dans l'air" selon les services secrets US visiblement... intoxiqués : "L'arrestation de Boulanouar a suivi de deux jours celle d'un de ses frères d'armes aux Etats-Unis. Lèvres épaisses, oreilles décollées, front anguleux, visage a priori impassible, Ahmed Ressam a dû avoir la main moite lors de son passage des douanes américaines au poste frontière de Port Angeles, dans l'Etat de Washington. Il était à bord d'un ferry en provenance du Canada. Son comportement a intrigué un douanier bien inspiré. Le coffre de la voiture de Ressam débordait d'attirail : 60 kilos d'explosifs et quatre systèmes de mise à feu". Ressam sera interrogé par un homme du FBI, Ted Humprhies, on le sait (voir ma suite d'articles sur Petraeus). Et c'est bien les services français qui avaient fait des avancées sur la mouvance Al-Qaida, et en avaient informé leurs collègues américains, qui leur avaient rendu la pareille. "Les Américains ont en effet trouvé une carte de visite dans ses poches. Au verso figuraient les coordonnées d'Abou Jaffar, un des dirigeants de la « maison des Algériens », un camp de Peshawar, sur la frontière afghane. Jaffar fraie avec le Groupement salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), frère ennemi du Groupe islamique armé (GIA) d'Antar Zouabri". A ce stade, il n'y avait aucune allusion à un quelconque Al-Qaida, et le nom qui revient le plus souvent est celui du GPSC !!! Mais sur cela, Posner fait l'impasse, et attribue tout de manière simplificatrice à Al-Qaida. Comme il oublie de citer un fait surprenant dont j'ai aussi fait part ici : en 1992 et 1993, un certain Terry Nichols avait rencontré aux Philippines des islamistes, ceux d'Abu Sayyaf notamment, dont Ramzi Yousef, l"artificier d'Al-Qaida. Or Nichols est le co-auteur de l'attentat d'Oklahoma City !!!

Des liens avec... Roubaix !

Ils auraient en effet été en contact également avec Ahmed Ressam, et avec un jordanien qui sera arrêté juste en train de le contacter. Le groupe canadien de Ressam comprenait alors "Mustapha Lapsi, 25 ans, emprisonné en Irlande pour avoir subtilisé un passeport belge, et Nourredine Saïdi, un ami intime de Fatah Kamel avec lequel il fut arrêté en Jordanie. Nasreddine Helal, un autre algérien arrêté en France, était également membre du groupe, qui comptait Mourad Ikhlef (...) Le cas le plus mystérieux est celui d'un ressortissant algérien répondant au nom de Ahcène Zemiri, un ancien du FIS, qui était parmi les personnes fréquentant la bâtisse de la rue Malicorne. La presse canadienne s'est interrogée sur le lien de parenté qu'il pourrait avoir avec Omar Zemiri, capturé par la police belge et inculpé avec le groupe de Roubaix (ce qui ferait aussi le lien avec la cellule de Bruxelles et la célèbre Malika Arourd - Zemiri faisant dans le braquage, notamment un fourgon de la Brink's attaqué au lance-roquettes le 25 mars 1996). L'autre Algérien, cité dans les documents de la police canadienne, est Raouf Hanachi, un ex-vendeur de la revue Al Ansar du GIA qui a combattu en Bosnie. Ce dernier aurait été en contact avec les résidents de l'appartement de la rue Malicorne, comme d'ailleurs Hamid Aïch, un propriétaire d'un magasin d'informatique, et Abdelmajid Dahoumène, l'un des complices d'Ahmed Ressam qui a été arrêté en Algérie suite à des renseignements donnés par les services américains. Ces derniers continuent cependant à soupçonner Redouane Dahmani, auditionné par le tribunal fédéral de l'Arizona, d'avoir des liens avec le terroriste algérien Abou Doha. Emprisonné à Londres, il est présenté sous le nom de Amar Makhloufi". Ces activistes s'étaient réfugiés au Canada après avoir été expulsés pour certains de leur propre pays. Tous étaient suivis par les services secrets canadiens, qui communiquaient plutôt bien, semble-t-il, avec les USA, mais qui effaceront bêtement des centaines d'heures d'interceptions de conversations téléphoniques, au grand dam du détective Humphries, qui avait cerné plus de six mois avant le 11 septembre toute une cellule dormante de terroristes en puissance. Ahcène Zemiri, parti du Canada pour se réfugir en Afghanistan (une bien mauvaise idée selon lui-même !), capturé par les USA après avoir été vendu à l'Allliance du Nord, sera torturé... sans jamais affirmer faire partie d'Al-Qaida, malgré les dires de Ressam. FIS ou GIA, mais pas nécessairement Al-Qaida !

Algériens et Bosniaques, réfugiés au Canada

Car on est bien dans la mouvance d'extrémistes algériens dont beaucoup se sont réfugiés au Canada ; mais qui ont aussi des liens avec la Bosnie, l'autre foyer terroriste se situant en Malaisie. "La police française a émis aussi des informations concernant Zoheir Choulah (24 ans), emprisonné actuellement à Paris, originaire de Annaba, en Algérie. Ce monsieur faisait partie des brigades musulmane de Bosnie et est proche de Boudjelkha, un membre de l’ex-bureau national du Fis assassin. Pour rappel, M. Boudjelkha du FIDA (qui prône l’assassinat des intellectuels algériens) avait résidé en Malaisie, mais selon des informations sûres, le gouvernement du Koweït lui a accordé le refuge. Pour revenir à M. Choulah, il est important de dire qu’il avait voulu rejoindre le Canada pour faire partie des faussaires. Il est parti donc de Kuala Lumpur vers Taipei (Taïwan), mais la police des frontières l’a arrêté puisqu’on avait constaté qu’il utilisait un passeport canadien appartenant à Abdellah Ouzeghar lequel a un lien avec Mourad Aïssi qui réside en Italie. Ce pays est l’autre quartier général des faussaires et il est désolant de trouver parmi les endroits cités les centres islamiques de Milan et de Naples. Un document de la police italienne va plus loin et confirme qu’un enregistrement a permis de dévoiler une opération de trafic accomplie dans ces deux endroits. Et là on avait fait ressortir le nom de Adnani Mohamed, membre du Djihad égyptien et ancien soldat en Bosnie. C’est un élément de liaison pour le réseau international car c’est ici que Fateh Kamel a constitué son antenne lors de ses voyages de France vers la Bosnie. Fateh purge une peine d’emprisonnement de 8 ans".  Abou Mohammed al-Adnani, est devenu depuis le porte-parole de l’État islamique d’Irak (ISI), mais on le présente toujours comme "leader d'Al-Qaida" !!! Allez donc comprendre (le fait que le nom Al-Qaida a toujours été un fourre-tout pratique) !!! 

Le gang de Roubaix

Car on le voit bien aussi, cette engeance était donc plutôt dans la lignée du terrorisme islamiste algérien extrêmement violent qui avait ravagé le pays pendant plus d'une décennie et qui s'en était pris à la France en 1995 (ici à droite). Ressam avouera ses liens devant l'enquêteur Ted Humphries, celui embarqué en 2012 dans le scandale Petraeus à Tampa en Floride. Beaucoup étaient en liaison avec les bosniaques musulmans (ceux de Bocinja Donja, justement, particulièrement manipulés !), voire les tchétchènes. Dans l'équipe il y avait aussi Fatah Kamel, qui avait intégré auparavant« les brigades des combattants musulmans en Bosnie-Herzégovine » alors emprisonné en France (où il avait été condamné à 8 ans de prison, après avoir été expatrié de Jordanie : il sera libéré en 2005). Kamel était avec Omary Mohamed, en relation avec Zubeidah, mais aussi avec le gang de Roubaix  : "ces deux individus officiaient auparavant dans l'hôpital de Zenica où ils ont connu un certain Abdallah Ouzeghar, qui est toujours réclamé par la France pour purger une peine de cinq ans de prison dans le cadre de jugement du groupe de Roubaix impliqué dans les attentats de 1995". Bref, on était loin du mouvement dirigé par Ben Laden !

Le juge Bruguière plus prompt à réagir

Les autorités canadiennes, dans le cas de la cellule autour de Ressam, auront été déficientes. "C'est avec les documents confectionnés par Abdellah Ouzghar que des intégristes connus plus tard sans le nom du "gang de Roubaix" rentre en France, en 1996, et commet des attentats spectaculaires avec arme de poing et lance-roquettes. Il faudra du temps pour que les services français se rendent compte qu'ils ne sont pas face à une vulgaire bande de malfrats, mais à des intégristes islamistes dont la détermination n'a d'égal que leurs convictions. Le juge d'instruction Jean-Louis Bruguière prend en main le dossier et remonte la filière du "gang de Roubaix". Il suit à la trace Fateh Kamel qu'il fait extrader de Jordanie où celui-ci avait été arrêté en avril 1999... " Et c'est bien le juge Bruguière qui jouera au grain de sable dans la nonchalance coupable des autorités canadiennes, pas pressées du tout d'arrêter les membres de la cellule islamiste dans le pays. "Le 4 août 2000, la France lance un mandat international d'arrestation et une demande d'extradition d'Abdellah Ouzghar. Les autorités canadiennes ne bougent pas. Le 6 avril 2001, le tribunal correctionnel de Paris condamnera Ouzghar à 5 années de prison par contumace. Il a été reconnu coupable de divers chefs d'accusation dont les délits d'association de terroristes et de complicité de falsification de documents administratifs.Abdellah Ouzghar est toujours au Canada, mais ne sera pas pour autant inquiété. Le juge Bruguière fera plusieurs déplacements à Ottawa dans ce sens. En vain. Ce n'est que le 12 octobre 2001 que la police fédérale canadienne décide enfin d'arrêter Abdellah Ouzghar. Au cours d'une perquisition à son domicile sis 46, avenue Arkledun à Hamilton, la police découvre les ramifications du réseau de Montréal. Les documents saisis sont plus que compromettants. Tout est notifié et répertorié : les cellules, les contacts avec des mouvements intégristes en Europe, les connexions avec le GIA algérien, ainsi que sept passeports volés au Canada et un passeport belge falsifié. Ainsi qu'une multitude d'associations prétendument caritatives réparties au quatre coin du monde".

Une nonchalance coupable des canadiens

Une incapacité grave, de la part de la Police canadienne : "la nonchalance des autorités canadiennes dans le cas Ouzghar est étrange. Des documents judiciaires canadiens démontrent que les autorités connaissaient très bien Ouzghar. En effet, celui-ci avait déjà été convoqué à témoigner devant une cour ontarienne dans une enquête sur le terrorisme le 13 octobre 1999. Il s'est avéré que la gendarmerie royale du Canada ( GRC) a non seulement fouillé l'appartement d'Ouzghar durant le même mois, mais qu'en plus un agent de renseignement des services secrets canadiens ( SCRS) du nom de Robert Danku a déclaré lui-même être « devenu personnellement familier avec Abdellah Ouzghar ». En novembre 2001, Abdellah Ouzghar comparait enfin devant la Cour supérieure du district de l'est de l'Ontario. Lors de sa déposition, il reconnaît s'être rendu à Roubaix en France sans pour autant avoir directement participé au coup de mains de ses complices. Il avoue connaître les principaux membres du réseau de Montréal, Fateh Kamel, Abdel Boumezbeur, Saïd Atmani, Mohammed Omary, mais pas Ahmed Ressam". Aurait-on laissé faire cette cellule, pour mieux orienter les recherches vers elles uniquement ? Car un autre intermédiaire est apparu en temps : "En effet, Abdellah Ouzghar s'est rendu au Maroc durant l'été 1998. C'est à ce moment là qu'il a été approché par les services marocains. La prise de contact se fait avec courtoisie et délicatesse. Il s'agissait de le convaincre de collaborer sans l'effaroucher. L'officier qui le traitait lui a proposé de fournir des informations sur les islamistes marocains résidant à Montréal". Les services secrets marocains, ceux-là mêmes chez qui on trouvera des prisonniers dits d'Al-Qaida amenés sur place en avion de "renditions" pour y être copieusement torturés.... voilà qui renforce encore plus l'idée d'un complot... dont tous les attenants étaient connus à l'avance. Abou Elkassim Britel, marocain d'origine, naturalisé italien, arrêté à Lahore en 2002, il sera torturé à Islamabad, avant de prendre un Gulfstream bien connu direction... le Maroc. Ouzghar (ici à gauche), condamné en décembre 2009 en France à quatre ans de prison et interdit de séjour sur le sol français pour « participation à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et de complicité de détention de faux documents administratifs (passeports) » était (déjà) de retour en septembre 2011 au Canada. Dénonçant son attitude et sa façon de demander qu'on lui applique les règles canadiennes et non françaises, en 2007, Nicolas Sarkozy avait parlé à son égard de "scandale". La condamnation en France portait sur son appartenance au gang de Roubaix.

Les vols de "renditions" en prime

Le cas de Britel en fait un second Zubeidah ou presque. "Britel témoigne qu'il a été forcé de monter dans un petit avion, et qu'il y avait un autre détenu dans l'avion. Les données de vol et la documentation associée démontrer que Britel et le second détenu ont été transférés à bord du jet Gulfstream V de la CIA-portant le numéro d'enregistrement N379P. Les aspects logistiques de la restitution ont été organisées par Jeppesen Dataplan, une filiale de Boeing, Inc. qui fournissait des services de planification de vol pour de multiples interprétations. Le N379P a quitté Islamabad à 02h00 heure locale le 25 mai, pour un vol direct à Rabat, au Maroc. Pendant le vol, Britel a déclaré que "j'ai été menacé de ne pas bouger, et quand je l'ai fait j'ai été frappé parfois à coups de pieds. Mon dos a commencé à être blessé. Pendant le vol et je ai demandé la permission de changer de position. Ma demande a été refusée et au lieu de ça on a mis du collant sur ma bouche (...)  À son arrivée à Rabat, au Maroc, le 25 mai 2002, Britel a été transféré sous la garde des services de renseignement marocains, et conduit à la prison de Temara. Dans la prison de Temara, Britel a été maintenu à l'isolement et privé de nourriture et de sommeil pendant plus de huit mois. Au cours des interrogatoires, il était menotté, les yeux bandés, et battu. Il a aussi été menacé de tortures pires, notamment de mutilations génitales et de soi-disant « torture à la bouteille » (où une bouteille est forcée dans l'anus d'un détenu). Les interrogateurs ont également menacé de torturer ses proches de sexe féminin vivant au Maroc. Sans inculpation, sans procès ni explication, Britel a été libéré de Temara le 11 Février 2003. Il souffrait de vertiges chroniques, de diarrhée, avec des dommages permanents à l'œil gauche et l'oreille. Il était meurtri partout, même les cheveux. Lors de sa libération, Britel a continué à être harcelé et menacé par les services de renseignement marocains. Comme il essayait de quitter le Maroc pour voyager en Italie, il a été de nouveau arrêté et est retourné à la prison secrète de Témara. Cette fois-là, Britel a de nouveau été détenu au secret et, sous la torture, a été contraint de signer des aveux qu'il n'avait même pas eu le droit de lire".

Accusé par une confession extorquée 

Effarant, avec au final, en prime... le fait d'être libéré sur grâce royale : "le 16 Septembre 2003, Britel a été transféré à la prison de Salè (qui a vite eu la même réputation que Guantanamo !). Il a alors subi un procès le 3 octobre sur accusations d'avoir planifié et de vouloir perpétrer des actes terroristes. Il a été reconnu coupable et a été condamné à 15 ans de prison, une peine qui a été fondée en partie sur la confession signée sous la torture. En appel, la peine a été réduite à neuf années. En janvier 2007, 62 membres du Parlement italien, 25 sénateurs et 12 membres italiens du Parlement de l'UE ont agi en faveur d'une demande aux autorités marocaines de pardonner Britel. L'Italie l'a demandé à la roi du Maroc. Il a finalement été libéré le 14 avril 2011, suite à une grâce du roi." A Binyam, les interrogateurs qui semblaient plutôt du MI6 lui avaient dit "qu’il avait comploté avec Padilla et dîné au Pakistan avec Khalid Cheikh Mohammed, le planificateur du 11 septembre, et d’autres chefs d’AlQaïda. "Il n’a jamais rencontré ces gens », affirme Mohammed Stafford Smith (l’avocat de Binyam). 

Les "renditions men"

En février 2010, c’est sur le cas d’Hasan Nasr, (Abu Omar) datant de 2003 que les vols de renditions ressurgisssent. Britel avait mis en cause le fameux Gulfstream V numéroté N379P de chez Jeppesen Dataplan, Inc, l’un des appareils les plus connus des vols de Guantanamo. Le même avion avait été vu le 15 avril 2002 en visite à Camp Peary, la base d’entraînement de la CIA. Le 24 mai 2002, le N379P volait d’Islamabad à Rabat avec à bord Binyam Mohamed. Le 11 septembre, c’était au tour de Ramzi Binalshibh de faire un tour dans ce N379P qui avait décollé de Washington à Athènes, puis s'était rendu le 13 Septembre à Diego Garcia, où Binalshibh était alors emprisonné : certainement pour y amener des interrogateurs, puis l’avion réapparaissait comme par magie le 18 au Maroc. En 2003, le même avion sera vu à plusieurs reprises... en Pologne. Cinq vols sur six arrivaient à Szymany à partir de Kaboul, Afghanistan, alors que six vols provenaient de Rabat, au Maroc, note le HFHR....

On avait cerné des cibles, pourtant

L'enquêteur du FBI Ted Humphries avait, lors de ses interrogatoires, appris l'existence de trois cibles terroristes potentielles en liaison avec des intérêts américains dans le monde : l'USS Sullivans, qui devait être attaqué comme le sera l'USS Cole, dix mois avant ce dernier (l'attaque échouera car le zodiac l'attaquant, trop chargé d'explosifs, coulera en route !), l'aéroport de Los Angeles, l'hôtel Radisson en Jordanie et une attaque sur des touristes chrétiens sur le site touristique jordanien du mont Nebo. On était loin d'attaques terroristes de l'ampleur du 11 septembre, même s'il y avait bien des préparatifs, restés pour la plupart de vagues projets. Humphries rencontrera à ce sujet à Paris le juge Bruguière, intéressé par le cas, car Ressam avait aussi rencontré le français Zacarias Moussaoui au camp de Khalden tenu par Zubeidha en 1998, trois ans avant le 11 septembre !!! Or pour le juge Bruguière, l'ISI comme la CIA étaient tous deux derrière la gestion de ce camp, ce que lui avait avoué Willy Brigitte, qui avait vu de ses yeux vus les deux agences sur place !!! Il y avait bien là-bas sur place une manipulation évidente, encore une !!! Le camp de Khalden, "dirigé" (on a vu comment !) justement par Zubeidah, était sous la "protection" commune des deux services secrets, selon Brigitte !!! Signalons aussi qu'à Zineca on retrouvera également Lionel Dumont le le 9 mars 1997, pour s'échapper de la prison de Sarajevo deux ans plus tard. Après avoir changé de nom, il atterrira à Francfort, en Allemagne, où il sera arrêté et extradé en 2004. En décembre 2005, la cour d'assises de Douai le condamnera à 30 ans de prison. Une peine ramenée en appel à 25 ans en 2007. La maison de Roubaix prise d'assaut par le raid appartenait en fait à Omar Zemiri...

Khalden, une création au départ de la CIA

C'est bien Gerald Posner, le journaliste au visage refait, qui a entièrement fabriqué le personnage de Zubeidah comme personnage haut placé d'Al-Qaida, alors qu'il n'est que le portier d'un centre d'entraînement, certes terroriste, mais pas affilié au groupe du leader recherché : on a vu qu'il est davantage rempli d'admirateurs du FIS ou du GIA algérien qu'autre chose. La création du camp de Khalden remontait à l'époque de la guerre des afghans contre les soviétiques, et la CIA y avait porte ouverte, nécessairement, ainsi que l'ISI. C'est Posner, par exemple, qui écrira qu'après les bombardements du 20 août 1998 en Afghanistan (dont celui de la Tarnak Farm où un drone avait filmé une visite de Ben Laden, l'occasion ratée pour Clinton de l'éliminer) le chef d'Al-Qaida aurait utilisé un autre matériel que son téléphone satellitaire bien connu pour communiquer secrètement, avec... Zubeidah (voir épisode précédent). Or on découvrira bien après que Zubeidah téléphonait compulsivement partout dans le monde avec un portable du commerce, nullement crypté ! le présenter utilisant un téléphone hautement sophistiqué en relevait l'importance dans la hiérarchie du mouvement, en fait. Et ça ne servait qu'à ça !!! C'est tout l'art de Posner, le storyteller, que de truffer son récit de ce genre d'anecdotes inventées et absolument pas vérifiables. Posner effectuera un montage complet sur le cas de Zubeidah, bien aidé par un individu plutôt fantomatique : Luai Sakra, totalement disparu des radars depuis, qui s'avérera être un... informateur de la CIA comme on a déjà pu le voir : "Luai Sakra affirme s'être entraîné en Turquie dans les montagnes de Yalova entre Bursa et Istanbul puis au camp de Khalden de Zubeidah. Le 1er janvier 2000, les jordaniens auraient intercepté un message entre Zubeidah et le terroriste Abu Hoshar (jordanien) qui parle de "mariage" (une attaque terroriste). L'objectif est le Radisson Hotel point de départ du complot du millenium. Khalid Deek, à la tête de la cellule dAnaheim en Californie est arrêté au Pakistan et déporté en Jordanie... pour y être libéré aussitôt". Deek, on l'a vu, étant lui aussi un informateur de la CIA ! 

On a toujours suivi Ben Laden, comme Zubeidah... par leurs téléphones !

Posner a en effet oublié une chose, ou plutôt a jeté aux oubliettes un fait indéniable : celui du suivi du téléphone satellitaire de Ben Laden. Son assertion ne sert en effet qu'à rendre Ben Laden... introuvable. Question téléphonie, justement la communication des cellules dormantes avec Ayman al-Zawahiri se fait par le téléphone Inmarsat satellitaire dont il est facile de retrouver la position : les américains savaient donc pertinemment où se cachait Ayman al-Zawahiri (à défaut de ne plus avoir de Ben Laden au bout du fil dès 2002) ! Ce téléphone est un élément important de la mise en scène de Ben Laden. "Durant cette période, Oussama ben Laden utilisait un téléphone satellite pour diriger les opérations d'Al-Qaïda. Son téléphone : un téléphone satellite compact M, de la taille d'un ordinateur portable avait été acheté par un étudiant en Virginie nommé Ziyad Khaleel, pour 7500 dollars en utilisant la carte de crédit d'un homme britannique du nom de Saad al-Faqih. Après avoir acheté le téléphone, Khaleel l'a envoyé à Khalid al-Fawaz, le secrétaire de presse non officiel d'Al-Qaïda à Londres. Al-Fawwaz l'a ré-expédié à Ben Laden en Afghanistan. Il semble que le renseignement américain avait effectivement suivi l'achat car il s'était déjà produit avec l'ancien modèle de téléphone satellite de Ben Laden qui était déjà sous surveillance. Le numéro de téléphone de Ben Laden (873 682 505 331) était censé être utilisé par d'autres hauts dirigeants d'Al-Qaida ainsi, notamment Ayman al-Zawahiri et Mohammad Atef." précise History Commons. L'appareil est en effet très connu, l'organisateur de safaris Steve Scott en vante les mérites aux USA dans des publicités répandues partout. Posner oublie en effet de préciser que l'on savait nécessairement d'où continuait à téléphoner Ben Laden, quel que soit son modèle de téléphone. C'est un livre aux révélations explosives qui le confirme en 2008, signé James Bamford, grand spécialiste des services secrets depuis la guerre du Viet- Nam, "The Shadow Factory : The Ultra-Secret NSA from 9/11 to the Eavesdropping on America", les USA écoutaient tout ce qui provenait de ces téléphones satellitaires, dont celui de Ben Laden. "Le livre de Bamford contient la description d'un centre de traitement à la NSA à Fort Gordon, en Georgie et l'opération Highlander, avec lequel il était associé. Le personnel analysait les signaux téléphoniques par satellite (comme ceux d'Inmarsat) partout dans le Moyen-Orient. Ils ont effectué diverses opérations telles que l'appariement des numéros de téléphone avec les noms des organisations ou des individus, l'enregistrement des messages ou trouver les emplacements des téléphones portables, les appels chaînés, l'identification de la langue et sa traduction, et les numéros d'« importance destinés à être enregistrés". Si la NSA savait pister un téléphone satellitaire, aurait-elle pu rater les conversations privées de Zubeirah faites avec un portable ordinaire du commerce, beaucoup plus facile à écouter ?

Luia Sakra passe au travers du filet

Luia Sakra, bel et bien arrêté n'est en effet pas inquiété : c'est bien un informateur de la CIA, qui travaille aussi pour les syriens et les turcs. Comme l'est aussi en effet le collègue de Zubeidah : le Los Angeles Times du 29 mars 2000 écrira en effet ce jour là que Deek, lui aussi déjà arrêté “était en train de coopérer avec les enquêteurs US afin d'ausculter les disques durs d'Al-Quaida, pour briser les codes d'accès de ses ordinateurs.” On aurait découvert les ordinateurs du groupe responsable de la pire attaque terroriste de tous les temps, cinq bons mois avant cette dernière, sur lesquels il y aurait dû y avoir quelques bribes d'information sur les préparatifs, et on aurait décidé... de ne rien faire ? Deek sera discrètement libéré à la mi-2001, preuve s'il en est de son statut privilégié d'informateur, et en 2003 un journaliste, Jason Burke écrira dans son livre qu'il l'était effectivement, suivi d'un autre journaliste, Jonathan Randal, qui dans son livre de 2005, le surnommera le "concierge" ou le "l'agent de voyage" d'un réseau. Bizarrement, le rôle de Deek coïncide assez avec a théorie du "pigeon voyageur" porteur de messages ayant permis de remonter jusqu'à Ben Laden, selon la théorie officielle !! A coup sûr, les échafaudages romancés de Posner ont eu une influence sur la rédaction de la story teller rédigée plus tard sur la fin de Ben Laden !!! Tous se sont mutuellement copiés, à partir des rapports biaisés de la CIA, ceux que dénonce le volumineux rapport actuel du Sénat américain, dénonçant l'usage de la torture.

Zubeidah, un simple lampiste schizophrène

Le bilan est là, avant même le 11 septembre 2001, et de nombreux agents de la CIA ont renseigné pendant des mois l'agence sur cette mouvance complotiste. Car contrairement à ce qui a été dit d'emblée, ils étaient bien présents. : "Il a été largement rapporté, que la CIA n'a jamais eu aucun informateur près de ben Laden avant 9/11. Par exemple, Lawrence Wright écrira dans son très apprécié livre publié en 2006, "The Looming Tower", "le fait est que la CIA n'avait personne à l'intérieur d'Al-Qaïda chez les membres de la sécurité talibane entourant Ben Laden. » (Wright, 2006, p. 265) mais l'auteur Ronald Kessler va écrire le contraire dans un livre de 2004, "Souvent, la CIA a utilisé des agents de services de renseignement arabes comme ceux de la Jordanie, la Syrie, l'Egypte et d'autres pays pays pour infiltrer l'organisation de Ben Laden." un officier de la CIA de longue date affirme que des"Egyptiens, des Jordaniens, [et] ses Palestiniens ont pénétré l'organisation de Ben Laden pour nous".  Kessler explique en outre que ces opérations restent l'un des secrets les mieux gardés de la CIA et que même souvent cela s'est produit avec les agences de renseignement de la CIA, et parfois en désaccord avec elles". Kessler ajoute, "en contrepartie de l'aide, la CIA leur a fourni de l'argent, de l'équipement, et des renseignements sur leurs adversaires. Au fil des ans, les Jordaniens, par exemple, se sont appuyés sur la CIA pour les alerter sur les complots contre le roi. Au fil du temps, les Jordaniens sont devenus si bon à ce jeu qu'ils étaient savaient le mieux détecter des cellules que la CIA. "("The CIA at War : Inside the Secret Campaign Against Terror", Kessler 2004, p. 143) Jack Cloonan, un expert du FBI sur al-Qaïda, dira plus tard,« il y avait des agents en service placés dans les camps. Mais pour la plupart d'entre eux, il ne était pas très bien placés, et n'avaient pas accès aux cercles intérieurs. (Waterman 11/27/2006)..." Exactement le cas de Zubeidah pourrait-on dire.. !!! L'auteur précisant : "un exemple d'un agent de bas niveau de ce genre peut être Khalil Deek, qui a travaillé étroitement avec le leader d'al-Qaida Abu Zubeidah (voir 1998-Décembre 11, 1999) et aurait été une taupe pour le renseignement jordanien. Dans les mois précédant 9/11, la Jordanie avertit les USA qu'Al-Qaïda prépare une attaque de grande envergure à l'intérieur des États-Unis au moyen d'aéronefs, et l'Egypte avertit la CIA que les agents d'Al-Qaïda sont au nombre de 20 sur une mission aux États-Unis, certains d'entre eux avec la formation d'apprendre à voler...

Mais on le sait, on ignorera toutes les mises en garde. Certains évoquent le fait d'avoir laissé faire, d'autres d'avoir doublé des terroristes ressemblants plutôt à des clowns maladroits. D'autres encore pensent aussi que le projet Millenium, aurait très bien pu servir de paravent pour détourner l'attention des services de sécurité pour préparer tranquillement un attentat nettement plus réussi. Laissant le temps de tout préparer, y compris de rejeter la faute dans les médias sur un seul homme (les américains moyens ne comprenant que ça). L'absence soudaine de ce dernier remettant tous les beaux plans échauffaudés à l'avance à zéro. D'où les approximations qui vont suivre, en cette année 2002 en forme de catastrophe médiatique...

(*) il avait commencé sa carrière par un livre sur Mengele (en 1986) et a aussi écrit sur les "enfants des nazis" (en 1991).


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11 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 31 décembre 2014 10:21

    9/11 un super scénario...étonnant que les USA n’en fasse pas un film.. ?


    • ahtupic ahtupic 31 décembre 2014 10:22

      Morice, j’ai pas eu le temps de lire le premier article. Alors n’en jette plus. A moins qu’un AVoxien ne me résume chaque article en 2 ou 3 lignes.


      • MagicBuster 31 décembre 2014 10:45
        Prince Predicts 911 Three Years Earlier (1998)
        https://www.youtube.com/watch?v=KzC_GNaf12o

        Bizarre ? Vous avez dit bizarre ?


        • TicTac TicTac 31 décembre 2014 12:12

          Pas lu l’article mais tout mon soutien à l’auteur qui ne recueillait, avant mon arrivée, que trois malheureux commentaires.


          Bonne année !



              • Le Corbeau Magnifique Le Corbeau Magnifique 31 décembre 2014 15:39

                Y’a plus de photos d’avions ? Le stock est épuisé ?


                • soi même 31 décembre 2014 16:50

                  A charge de revanche bonne Année, j’attente de t’as par un nouveaux photo roman, choisi bien les personnages pour nous tenir en haleine pour un pur drame Shakespearien !

                  http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f8/COA_blazonowanie.p ng/330px-COA_blazonowanie.png


                  Devise (9) des Shakespeare (étymologie « secoue-lance »14) et leur blason d’or (1) à la bande de sable (2) chargée d’une lance de tournoi (3), heaume (4) avec lambrequins (8) surmonté d’un cimier (6) avec un tortil (5) portant un faucon tenant de sa patte dextre une lance de tournoi (7) en pal.

                   smiley  smiley  smiley  smiley  smiley  smiley  smiley  smiley  smiley  :-  :->

                  Inutile de mettre la suite tu connais !

                  Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.)


                  • Pyrathome Pyrathome 31 décembre 2014 18:32

                    Les fameuses « cartes illuminati ».....

                    http://www.cuttingedge.org/news/n1753.cfm

                    Même un « accident » nucléaire......(.en 2011, un 11 mars au Japon, le cerisier Japonais y est dessiné comme une lézarde....... ? )

                    http://3.bp.blogspot.com/-6hep8ItBi8w/TZojzaPynqI/AAAAAAAAAKQ/4O_g5wnfajU/s1600/nuclearaccident+atomicmonster+s%25C3%25A9isme+volvan+japan+japon+illuminati+card+jeu+game+nucl%25C3%25A9aire.png

                    Le jeu sur wiki

                    http://fr.wikipedia.org/wiki/Illuminati_%28jeu%29

                    Beaucoup trop de coïncidences pour être du pur hasard, ou le mec savait ou c’est un vrai devin.....
                    Pour moi, c’est une info connue de « quelques personnes » depuis au moins plusieurs années avant la date fatidique et ayant un peu transpirée....Je ne vois guère d’autres explications crédibles...


                    • morice morice 1er janvier 2015 13:49

                      vos cartes ont été créées après coup, Pyrathome


                      et votre « White Magic occultist, David Icke » est un profond crétin partisan de la théorie ridicule des « reptiliens »

                      je ne connais pas pire imbécillité que cette théorie-là.... 

                      Pour moi, c’est une info connue de « quelques personnes » depuis au moins plusieurs années avant la date fatidique et ayant un peu transpirée....Je ne vois guère d’autres explications crédibles...

                      c’est trop facile de dire qu’on avait un « projet » et qu’il correspond APRES à ce qui s’est passé.

                      This game was in the beginning stages in 1990 and was finally published in 1995, becoming a best seller. 


                      si vous remontez l’info, vous ne trouverez aucune vente « best seller » de la sorte.

                      en fait, vous trouvez ça : 

                      After doing research on the Illuminati and conspiracy theories, and “extensive and enthusiastic play-testing” it went on the market in July 1982 in the Pocket Box format (a plastic box the size of a mass-market paperback) which was at the time the usual for SJG

                      le jeu aurait donc été lancé en 1982 et non en 1995...

                      Or sa police de caractère employée date de 1987, c’est du Stone Sans. Les cartes ne l’utilisaient habituellement pas, car elle prenait trop de place en largeur. Voici le style des Panini des années 90 :


                      Robert Shea provided a four-paragraph introduction to the rulebook for the Illuminati Expansion Set 1 (1983), in which he wrote, “Maybe the Illuminati are behind this game. They must be-they are, by definition, behind everything.” Despite this initial involvement, Wilson later criticized some of these products for exploiting the Illuminatus ! name without paying royalties (taking advantage of what he viewed as a legal loophole). Later commentators have attributed both the game and the Illuminatus ! Trilogy as using real conspiracies as “targets of ridicule.”

                      En 1983, la Stone Sans n’était pas encore utilisée .... même sous forme de Letraset. C’est typiquement une fonte ordinateur...apparue 4 ans plus tard, Pyra...

                      à part ça, meilleurs vœux célestes....



                      • Pyrathome Pyrathome 1er janvier 2015 18:57

                        Meilleurs vœux à vous aussi, morice !

                        Bon, Icke, on s’en « branle » un peu beaucoup du mec et ses histoires à dormir debout...c’était un lien parmi tant d’autres....
                        Si je comprends bien, ce jeu est encore plus vieux que ça, mais ça ne donne pas une explication pour autant, car, à voir ne serait-ce que ces deux cartes, il n’y a pas photo si je puis dire....

                        c’est trop facile de dire qu’on avait un « projet » et qu’il correspond APRES à ce qui s’est passé.

                        Quand il y a autant d’indices et de coïncidences, on ne peut pas conclure à du pur hasard, c’est une fondamentale indéniable et rationnelle, sauf à croire aux oracles et à la Pythie  ??

                        Le texte de la PNAC est du même tonneau alors ? 
                        et les ordures qui fomentaient déjà cette saloperie ??

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