11 Septembre : Abu Zubeidah, la doublure ratée d’un Ben Laden hors service (6)
Peu de temps après le 11 Septembre 2001, Zubeidah a déjà été mis en avant comme "très grosse prise". L'année 2002 va devenir celle de sa diabolisation à l'extrême, laissant supposer que le maintien de la diabolisation de son supérieur hiérarchique s'avérait de plus en plus difficile à maintenir étant donné son état. Mort, pas mort, ou tout au moins en piteux état, l'icône de Ben Laden ne pouvait déjà plus servir d'oriflamme pour les kamikazes, à moins de recourir à quelques manipulations médiatiques (celle de la teinture de barbe en sera une). Alors, pour meubler la cruelle absence de l'épouvantail sur lequel Bush, Rumsfeld et Cheney avaient tout parier, on va inventer, beaucoup inventer, tel ce prétendu trafic de miel censé dissimuler un trafic d'armes ayant pour responsable Ben Laden et bien entendu Zubeidah, porteur désormais du drapeau d'Al-Qaida. C'est ça, ou avouer que ce sont des C-130 américains qui s'en chargent à l'insu de tous en Bosnie ! Mais cette diabolisation ne va pas marcher. Car le personnage choisi pour remplacer Ben Laden n'est pas vraiment le bon. Il est complètement shizo et c'est dur d'en sortir quelque chose, même... sous la torture. Même en inventant, encore et encore... sous la plume d'un "biographe" comme Posner.
CHAPITRE 6 : comment diaboliser pour fabriquer un remplaçant
Al-Qaida et son réseau n'ont pourtant pas eu besoin de Gerald Posner pour être exposés. En janvier 2002, tout avait déjà été trouvé, lors d'une découverte complètement fortuite et rocambolesque. "Mais il y a mieux encore, avec une découverte étonnante. En janvier 2002 en effet, à peine quelques mois après les attentats, un journaliste du Wall Street Journal Andrew Higgins (prix Pulitzer 1999 pour son analyse de la crise russe, ici au centre) et son confrère Alan Cullison, se retrouvent avec sur les bras tous les plans d'attaque d'Al-Qaida, décrivant par le détail les trajets de Reid, appelé dans des fichiers "Abdul Ra'uff".
Leurs ordinateurs étant tombés en panne à Kaboul, il se sont vus proposer chez un revendeur local des matériels d'occasion (un IBM desktop avec 40 gigas de disque dur et un portable Compaq) pour les remplacer. A leur grande surprise, les machines n'avaient pas été vidées et appartenaient à des responsables d'Al-Qaida qui venaient juste de fuir précipitamment Kaboul, le 12 novembre 2001".
Tout avait-il déjà été découvert ?
"Les deux ordinateurs avaient en fait été volés dans l'ancien quartier général de Muhammad Atef, qui visiblement avait dû fuir très vite devant l'offensive US. Le détail de leur contenu est ici, que je vous résume de cette manière : dedans, il y a 17 000 fichiers et des tonnes de vidéos, notamment de repérages, semble-t-il, plus 170 noms de responsables du mouvement (ici le dossier Cryptome du contenu) soigneusement classés par Mohamed al-Zawahiri, le frère du dirigeant d'Al-Qaida Ayman al-Zawahiri. On découvre ainsi que Richard Reid, sur lequel se concentrent un bon nombre de textes, a ainsi testé impunément des vols vers Tel Aviv ou Amsterdam, ou vers la Turquie et le Pakistan voire via l'Egypte. Dedans, il y a aussi tous les efforts d'Al-Qaida pour dégotter des bombes sales, des bombes à germes ou d'autres bombes chimiques, tout en restant fort dans le vague : bref tout ce que raconte aussi depuis des mois Ashcroft aux USA pour effrayer ses concitoyens. Un mémo indique que "la puissance destructrice de ces armes n'est pas inférieure à celle des armes nucléaires," il semble attribué à Zawahri." On aurait donc tout su dès le début de l'année 2002... et on mettra 10 ans à remonter jusque Ben Laden ? Ou plutôt, les deux ordinateurs ne tombaient-ils pas à pic pour diaboliser une fois de plus Al-Qaida ?
Diaboliser Zubeidah
Les deux journalistes avaient de leur propre initiative porté les deux ordinateurs truffés de renseignements aux services secrets US. Pour ne plus jamais en entendre parler après ! Pendant ce temps-là, Sakra joue toujours à l'espion itinérant. Un Sakra donc bien rémunéré par la CIA, et qui, une fois arrêté sera aussitôt relâché pour être envoyé en Allemagne... direction la fameuse cellule de Hambourg, qu'il ira tranquillement espionner, elle aussi ! Georges Tenet (ici à droite lors des auditions sur les attentats),sans citer son nom, fera référence à son activité en Allemagne, avouant par la même que Mohamed Atta était déjà connu de ses services ! Mais cela ne suffit pas encore pour diaboliser suffisamment Zubeidah, dont on veut à tout prix faire le "second" derrière Ben Laden, alors en piteux état. Pour cela, on va faire dire à un journaliste que Perez Musharaf, par exemple, avait refusé de l'arrêter sur son sol : cela aurait été dit à Michael Sheehan, venu spécialement au Pakistan, lors de la visite du Pakistan de Karl Inderfurth, que Sheehan avait accompagné. Musharaf leur aurait alors annoncé "qu'il ne s'en prendrait pas à Zubeidah, car il est protégé par l'ISI". L'ambassadeur au Pakistan William dira la même chose...en 2008 : "en fait, il existe des preuves que Zubaidah a travaillé avec l'ISI, les aidant en tant que vétérinaire et d'entraîneur de militants pour lutter plus tard dans la région contestée du Cachemire (voir 1998-2001) des propos répertoriés par Rashid en 2008 (p. 48)... Mais cela n'en faisait pas encore assez pour en faire un Frankenstein à la Ben Laden. Pour en faire un "haut" responsable, il fallait créer pour cela une fable de plus. Ce sera celle de la création de sociétés d'export de miel pour dissimuler des envois de drogue ou d'armes, ce que l'on fait circuler en mai 2000 dans la presse américaine, qui avait mordu à l'hameçon, malgré la bêtise du propos contenu. Une fable de plus !
Le coup du trafic de miel, une autre intox
L'information avait en effet pour provenance unique la CIA, et cela faisait bien partie d'un plan d'intoxication de la presse américaine et mondiale, que répercutera sans sourciller le New-York Times (la BBC ; comme ici), lui aussi fidèle allié du régime quand ce dernier le sollicitait (consciemment ou non). Et tout ceci, donc, il faut bien l'avoir en tête AVANT le 11 Septembre ! "Un rapport secret de la CIA détaille l'utilisation par al-Qaïda du commerce de miel pour générer des revenus et pour passer secrètement des armes, de la drogue, dans des coopératives dans le monde entier. La CIA a fait la collecte d'informations et le suivi de certains magasins de miel pendant près de deux ans avant l'étude. Ben Laden est censé contrôler un certain nombre de magasins de vente au détail de miel dans différents pays, en particulier au Soudan, au Yémen et en Afghanistan. Des dirigeants d'Al-Qaïda Abou Zubeidah et Khalil Deek, un citoyen américain, sont dits comme particulièrement liés au commerce de miel. Un responsable américain dira plus tard, « "avec l''odeur et la consistance du miel, il est facile de cacher des armes et de la drogue dans les expéditions" (? ??). Les inspecteurs ne veulent pas inspecter ce produit. Il est trop salissant (? ??). "Mais même si un certain nombre de sociétés traitant dans le miel sont liés à al-Qaïda (et parfois au Jihad islamique), les Etats-Unis ne gélerons les avoirs de ces sociétés qu'après le 11 Septembre" ... "Deux ans d'études" en 2000, disait-on : ça nous fait un Zubeidah pisté depuis 1998, dans tous ses déplacements et ses appels téléphoniques (faits sur des téléphone du commerce, écoutés facilement par la NSA)... quant aux douaniers ne voulant pas plonger dans des jarres de miel par peur de se salir, avouez que c'était grotesque ; pour le moins. Mais un des moyens efficaces de diaboliser Zubeidah, devenu par l'occasion trafiquant d'armes ou de drogue !
Zubeidah nommé remplaçant en chef du n°1 invisible
Zubeidah est donc bien devenu une terreur, une terreur complètement fabriquée de toutes pièces, et ce, avant même le 11 septembre : de l'intoxication complète, une fabrication pour orienter le contre terrorisme et Richard Clarke (ici à gauche) vers une fausse cible : le moyen de préparer tranquillement, pour d'autres, le 11 septembre !!! Plus on avance dans le temps, et plus les rouages mis en place apparaissent progressivement : on a détourné l'attention des services secrets en leur faisant tourner la tête vers une proie toute faite. Pour les américains, Zubeidah serait en effet devenu un danger incontournable dès avril 2001 : "la CIA a montré avoir reçu des avertissements répétés que le chef d'Al-Qaïda Abou Zubaida pourrait peut être planifier une attaque pour le proche avenir. Un rapport cite une source indiquant une attaque contre Israël, l'Arabie saoudite, ou l'Inde. A cette époque, la CIA estimait que Zubaida était une figure majeure dans le complot du Millénaire. Le "tsar" de la lutte contre le terrorisme Richard Clarke relaie ces rapports à la sécurité nationale Conseiller Rice. Elle est également informé sur les activités de Zubeidah, et les efforts de la CIA pour le localiser " peut-on lire dans un mémo de la commission officielle sur le 11 Septembre du 24 juillet 2004. La seule source encore étant et toujours... la CIA, l'instigatrice de l'intoxication sur le rôle supposé de Zubeidah ! Orienter tous les services secrets vers le fantasmatique "Projet Millenium" (des explosions simultanées meurtrières aux USA pour "célébrer" l'an 2000) laisse largement le temps d'en mettre un autre en place, à l'évidence. Plus de six mois, à bien regarder la montée (fictive) en puissance de Zubeidah dans la presse. A noter qu'une grande partie des textes diabolisant Zubeidah sera rédigée après coup, une fois que Ben Laden ne pouvait plus être autant utilisé. Ou avant qu'on ne puisse remanier informatiquement ses premiers messages pour lui rendre une seconde... vie. Zubeidah a constitué, au final, un outil de substitution de propagande. Mal choisi, tant on démontrera facilement qu'il n'avait aucune aura, était déjà fou avant même d'être torturé.... ce qui ne l'a guère arrangé psychologiquement.
Même Clarke s'y était laissé prendre
Et l'intox a effectivement marché, auprès même de ceux censés être les garants de la sécurité intérieure US ! Un machiavélisme véritable ayant nécessité une longue préparation médiatique est bien derrière la réalisation du 11 Septembre, et c'est bien au delà des moyens du groupe présenté comme étant censé en être le réalisateur. Le 19 avril 2011, les USA sont donc placés en alerte maximale, car déjà, l'ineffable Zubeidah, érigé en danger public, était supposé faire faire une attaque sur le sol US. Richard Clarke, chef du contre-espionnage, véritablement intoxiqué par de faux renseignements, en parlera en ces termes dans son livre
("Against all the ennemies"). "L'attaque devrait passer par le Canada. Cette information pourrait provenir d'Ahmed Ressam, supposé membre d'Al-Qaida, qui a mis en garde autour de ce mois que le chef d'Al-Qaïda Abou Zubeidah a cherché à obtenir des passeports canadiens dans le cadre d'un complot visant à attaquer les États-Unis, peut-être par la plantation d'explosifs dans plusieurs villes américaines" écrit le Calgary Herald, du 3 avril 2002, en s'enfonçant dans le piège de la désinformation bien orchestrée. En somme les américains en créant la fable d'un Zubeidah préparant le "millenium", détournaient l'attention de leurs propres services secrets sur les préparatifs du 11 septembre, quelques mois plus tard... La solution idéale, avec un lampiste en chef... tout désigné.
Tous les moyens sont bons
L'arrestation par la police locale sous la demande des français de Djamel Beghal (ici à droite) arrêté aux Emirats arabes unis (EAU) en juillet 2001 alors qu'il revenait d'Afghanistan via le Pakistan, renforce encore la même idée. Le problème étant que Beghal avait en effet annoncé vouloir attaquer l'ambassade US en France... mais seulement après de dures séances de tortures menées par les policiers émiratis, qui ont toujours eu la main très lourde, on le sait. Lors de son procès parisien, on se retrouvera bien avec deux langages différents en effet : "lors du procès, Djamel Beghal et Kamel Daoudi ont nié tout lien avec Abou Zubeidah, l'un des principaux recruteurs du réseau d'Oussama ben Laden. Les deux hommes ont passé près de six mois dans les camps d'entraînement en Afghanistan. Lors de son interrogatoire aux EAU, Djamel Beghal avait raconté qu'Abou Zubeidah lui avait demandé en mars 2001 de passer à l'action contre des cibles américaines à Paris". Zubdeidah avait été chargé au passage, alors que les deux sbires ne l'avaient en aucun cas indiqué à leurs interrogateurs. "Dans les camps militaires afghans, à la frontière pakistanaise, Kamel Daoudi comme Djamel Beghal assurent d'ailleurs n'avoir jamais eu affaire à ces cadres d'Al-Qaida qui assuraient la formation des volontaires étrangers, comme Abou Zubeidah, lieutenant d'Oussama Ben Laden. "Je n'en ai jamais entendu parler" , assure le premier. "Je ne l'ai jamais, jamais rencontré" , jure le second" note , dubitatif, Algeria Watch : qui croire ? Ou plutôt, peut-on compter sur des aveux extorqués sous la torture et démentis après ? Des gens comme Beghal sont des gens dangereux, certes, mais on peut aussi parfois penser que leurs aveux avaient été extorqués dans le sens de ne charger qu'une seule personne. Zubeidah, bien sûr.
Zubeidah, devenu la créature de Frankenstein dans la presse
Là encore, on glisse adroitement le nom de Zubeidah dans le rapport US, alors qu'en France il n'est pas cité par les deux loustics. L'intoxication sur le rôle de Zubeidah n'a fait ensuite que se renforcer. On lui a tout mis APRES COUP sur le dos : même l'attaque de l'US Cole d'octobre 2000 !!! Or, fait plus que surprenant, le même Zubeidah, avant (et même après) le 11 septembre, continuera à appeler partout dans le monde au téléphone sans prendre de précautions particulières. Pour un responsable terroriste de cette ampleur, après une telle attaque, ça sidère... un tel inconscient aurait-il pu prendre en charge les attaques du 11 Septembre, ce qui lui a aussi été reproché ? On avait les registres de ces appels, mais ils ont été détruits par la CIA, ceux-là aussi, quel hasard. 70 appels en Bosnie (ah tiens, revoilà à coup sûr le foyer islamiste de Bocinja Donja !!!) avant le 11 septembre auraient ainsi été suivis et enregistrés notamment avec Bensayah Belkacem, aura-t-on au moins noté quelque part. Un Belkacem qui est... bosniaque (?) Lors de l'arrestation de celui-ci le 8 octobre 2001 (un mois après les attentats sur le sol US !), la police, Bosniaque découvre chez lui un papier noté “Abu Zubeidah”avec un numéro de téléphone écrit dessus... celui de Zubeidah, justement !!! Pour un terroriste censé préparer le 11 Septembre, c'est de l'inconscience totale... ou alors, il n'a rien à voir avec le 11 Septembre, ce qui semble beaucoup plus plausible ! Depuis, Belkacem porte le numéro 10001 à Guantanamo. En septembre 2001, il venait juste d'être listé par le gouvernement algérien comme individu dangereux du GIA, réfugié en Bosnie.
Le coup des "carnets secrets"
De même encore quand apparaissent sur le net les "carnets" secrets de Zubeidah... habilement diffusés par la voie d'AlJazzera... on sait que Zubeidah est atteint de schizophrènie, et a pris ses notes confuses pendant des années, en les attribuant à trois personnes différentes, ses trois doubles. Or ces fameux carnets évoquent de bien étranges choses parfois. D'abord le fait que Zubeidah apprenne les attentats... après qu'ils se soient produits : "le 11 Septembre, un avion de passagers a frappé l'une des tours géantes ... et les gens ont été surpris par quelque chose qui était inimaginable,"écrit Abu Zubaydah 17 jours plus tard. "A peine avaient ils rattrapé leur souffle, un autre avion a frappé l'autre tour, qu'ils criaient et pleuraient était si fort que la surprise en était magnifiée. Un troisième avion a frappé le département américain de la Défense bâtiment (le Pentagone). Puis, le quatrième avion a essayé de frapper la Maison Blanche, mais il n'a pas touché la cible, il a fait une embardée loin de la cible. Puis nous avons appris que plus tard, il se est écrasé ou a été abattu dans un autre endroit, avec les nouvelles qui continuaient à arriver". Pour quelqu'un présenté comme "organisateur des attaques"... par l'administration Bush, cela peut sembler étonnant de parler de "surprise", pour le moins... à se demander si quelqu'un d'Al-Qaida avait pu le savoir avant, à force de lire ce genre de choses !
Les délires du schizo
Mais il y a d'autres signes d'un bourrage de crâne évident, et d'une parano apparue très tôt. Ainsi pour cet écrit datant de 1994, toujours extrait de ces "fameux carnets" : "Il ya des reportages à propos d'un raid vaste qui sera lancé par la police pakistanaise, afin de faire pression sur les extrémistes arabes qui sont à Peshawar, ceux des pays arabes qui ont souffert d'eux, notamment l'Algérie et l'Egypte," écrit-il le 18 mai 1994, dans le quatrième volume de ses journaux intimes. « J'ai été étiqueté également décrit comme étant extrémiste, et comme un extrémiste terroriste fondamentaliste ... Une brute, comme nous pouvons être étiquetés par les machines des médias arabes et occidentaux, donc je m'attends à être capturé aussi, comme étant l'une d'elles." Visiblement, le reclus de la villa était déjà parano en 1994 ! Un Zubeidah qui va aussi écrire de drôles de choses, ou plutôt en mélanger d'autres avec des faits réels qu'on ne daignera même pas aller vérifier.
Mélanger les histoires, et les regurgiter sous la torture
En 2000, un de ses "collègues" dont il avait fabriqué les faux documents de voyage pour lui et sa famille a quitté Karachi sur un avion à destination de Londres. Mais le jet fait un arrêt inattendu dans à Dubaï, et les passagers sont avertis qu'ils doivent changer d'appareil. "Notre frère a refusé de descendre de peur de l'inspection des documents ... et quand ils lui ont demandé de descendre de l'avion, il a essayé d'atteindre le poste de pilotage, ce que les journaux pakistanais ont indiqué comme quoi il avait tenté de détourner l'avion ou aurait voulu forcer le pilote à voler vers Londres, mais ils étaient fiables pour le capturer et a été renvoyé à Karachi, au Pakistan ... Son crime : une tentative de détourner un avion. Le problème : le nouveau numéro de téléphone mobile acquis pour ma nouvelle entreprise ... Le numéro de la personne chargée de recevoir les frères qui viennent de l'étranger pour les mener aux routes de la mosquée Al-Cheikh (les camps militaires de Ben Laden) . Or les deux numéros étaient avec le frère ... J' ai donc rapidement mis fin au contrat, ou pour être plus exact, nous avons cassé la carte Sim ".
C'est décousu comme propos, on ne voit pas pourquoi tout à coup le téléphone apparaît dans les mains de son "collègue". Tout ce qu'on retient, c'est que Zubeidah utilisait bien des téléphones portables classiques, en tout cas, à carte SIM.
Le coup de l'avion détourné
Dans la presse cherchant à charger son cas, on fera relever en effet que "la seule mention publique de cette tentative de détournement se trouve sur un site Web appelé Airliners.net, en date du 19 décembre 2000, dans un forum intitulé "Attempted Hijack of London Bound PIA 747." En réalité, l'affaire est connue. L'homme est un égyptien, il s'appele, Ali Sayed, et il était à bord du 747 à Karachi, avec sa femme enceinte et ses deux enfants. Mécontent du changement d'appareil à Dubaï, après le décollage de Karachi, il craignait ne pas pouvoir rejoindre Birmingham via Copenhage, son premier vol qui avait été annulé la veille (d'où son vif mécontentement). Il n'était en aucun cas un pirate de l'air, même si dans l'avion il s'était montré menaçant. Et pas davantage lié en quoi que ce soit à Al-Qaida ! Les gens du FBI et de la CIA l'auraient-ils plutôt confondus avec Ali Sayyid Muhamed Mustafa al-Bakri ? En somme, on avait tenté de faire croire que le fait n'avait pu être connu que de Zubeidah lui-même, ou presque.... or c'est totalement faux, car dès le lendemain Gulf News en avait parlé. Un autre événement du même genre a été bien documenté, qui a pu devenir un des éléments du récit confus de Zubeidah. C'est l'intrusion dans un cockpit d'un autre Boeing 747–436, numéroté G-BNLM, d'un kenyan devenu subitement fou, Paul Mukonyi, le 29 décembre 2000 (soit à 10 jours d'intervalle seulement).A bord de l'appareil, parmi les 379 passagers, il y avait même le chanteur Brian Ferry et son fils (qui avait même filmé la scène ; et on photographiera aussi Ferry à bord devant le pirate maîtrisé) ce qui avait provoqué la une de pas mal de journaux anglais, avec le chanteur de Roxy Music à bord. Ou alors, si les anglais savent qui est Brian Ferry, ce n'est peut-être pas le cas de l'américain moyen, qui ne jure que par Garth Brooks, par exemple... donnant un piste sur la nationalité de ceux qui avaient pu aussi inculquer à Zubeidah cet étrange exemple, Zubeidah ayant mélangé les deux versions, ou plutôt on lui a fait mélanger les versions dans le seul but d'en faire un organisateur de complot avec ses téléphones portables. Les docteurs qui examineront Mukonyi le déclareront irresponsable... car atteint de paranoïa aigüe (il déclarera craindre d'être poursuivi !). Qui avait pu souffler un tel "exemple" comme "collègue" à Zubeidah, voilà bien la question...Paul Mukonyi, qui étudiait le tourisme en France, n'avait jamais eu de lien avec lui ni avec un quelconque mouvement terroriste, pas plus que le passager égyptien mécontent du vol précédent !!!
Pour faire un leader présentable ; on avait beaucoup chuchoté à son oreille (quand on ne le frappait pas pour qu'il ingurgite plus vite). Manque de chance, ce n'était pas le bon cheval...
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