11 septembre : la blonde sortie d’un cockpit, 10 ans après
Décidément, avec ce 11 septembre, on n'en finit pas avec les histoire qui s'ajoutent à d'autres histoires afin de rendre plus ou moins crédible les explications données jusqu'ici. Depuis quelques jours, on a droit à une superbe story-teller, reposant sur la passivité remarquée du Norad a avoir répondu aux attaques. Vous le savez sans doute, l'autre story teller qui a le mieux marché dans ces "explications" d'attentat, c'est celle de la fameuse révolte des passagers du vol 93, qui s'est écrasé à Shanksville. Rumsfeld a beau un jour avoir fini par lâcher un lapsus sur l'appareil "abattu", rien n'y fait, elle perdure depuis. Mieux encore : comme on commence à douter sérieusement de cette explication où le patriotisme des passagers était monté en épingle, on a élaboré vite fait une autre histoire, surgie ces derniers jours seulement pour "expliquer" ce qui s'était passé ce jour là. Et figurez-vous que la nouvelle version est encore moins crédible que les précédentes : on vient de nous trouver une blonde (et pas n'importe laquelle, comme vous allez le voir), qui raconte désormais que c'était elle qui avait décollé, mais avec un F-16 démuni d'armes (à part son canon interne). Et qu'elle s'apprêtait donc à foncer avec son coéquipier sur l'appareil détourné, "en kamikaze", affirme-t-elle. Chic, une nouvelle héroïne, comme l'adorent les américains, découverte dix années après les événements ! Dans le concert des mensonges entendus depuis les attentats, c'est sans conteste une des plus notables. Retour sur une déclaration ridicule... d'une blonde qui ne vient pas non plus de nulle part.
J'avais déjà évoqué ce qui s'était passé, côté protection aérienne, le 11 septembre 2001, le 4 mai 2009, à l'occasion du survol de ground zero par l'avion présidentiel, venu tourner une séquence d'un film de Spilelberg en hommage au groupe de pilotes noirs des Tuskegee. J'avais cité les seuls appareils ayant décollé ce jour là : les deux F-15 partis de la base d'Otis, celui du major Daniel Nash, surnommé Nasty et du celui du lieutenant colonel Timothy Duffy, à peine 8 minutes après le premier impact, et 9 minutes avant le second impact, et dont un sera filmé passant au dessus des deux tours en feu, mais aussi les trois F-16 du 119th Fighter Wing du North Dakota ANG, partis de Langley, en Virginie ; qui atteindront le WTC à 9h49' exactement. Ça leur avait pris 19 minutes seulement, pour atteindre Washington, cette fois, vers où était censé se diriger le vol 93, Langley étant à 130 miles de la capitale : ils avaient volé à une moyenne de 410 m/h, à peine le tiers de leur vitesse maximale. En somme, trois F-16 avait "bondi" de leur base, pour voler à une vitesse de croisière pour aller intercepter un Boeing filant à plus de 800 km/h. Etrange comportement.
Il y avait bien en l'air deux autres F-16, de la 177th de la base de la Guarde Nationale (les "Jersey Devils"), dans le New Jersey, installés à côté de l'Atlantic City International Airport, munis de bombes factices pour aller s'entraîner au dessus de Pine Barrens, d'après le porte-parole de la base. Des vols qui commençaient souvent à 8h et se terminaient à 9h. Rappelés en hâte par le Colonel James Haye, le superviseur des vols (SOF) au177th , ils s'étaient posés, avaient été rapidement armé de missiles et étaient arrivés... une heure après les faits sur la zone. Un des pilotes, Tom Cleary, avouera qu'il n'avait même pas eu le temps d'emporter ses missiles, et disposait cependant d'un canon "approvisionné". A Andrews, situé à 10 km à peine de Manhattan, aucun appareil n'avait alors décollé, le Norad n'ayant pas inclus cette base dans son dispositif d'alerte aérienne. Les trois seuls chasseurs, je vous les avais donc déjà décrits : le F-16 numéro 82-0929, piloté par le lieutenant colonel Brad Derrig, un avion aujourd'hui posé en haut d'un piédestal de la base du Washington Air National Guard, à McChord AFB, le numéro 82-926, 1000 eme F-16 sorti des chaînes de production, piloté par le Major Dean Eckmann. Le troisième étant celui de leur capitaine, Craig Borgstrom, qui avait pris sur lui de décoller avec les deux pilotes placés sous ces ordres. Selon ce qu'on avait appris à l'époque, seul l'avion de Borgstrom était désarmé, hormis son canon de bord, un Gatling Vulcain M61A1 de 20 mm chargé de 511 obus, de quoi couper en deux un avion de ligne si besoin était. Les deux autres étant de "veille" munis de leurs deux missiles air-air Sidewinder, là encore capable d'envoyer au sol un avion de ligne. Selon les documents de l'époque, les trois pilotes, renvoyés au dessus de l'Atlantique pour des raisons que l'on ignore, n'apprendront le crash de Shanksville qu'après s'être posés de retour à leur base. Avant de rentrer, Eckmann fera un passage bas au dessus du Pentagone, pour aller constater de visu les dégâts. Seuls ces cinq avions ont décollé ce jour-là, et pas un autre.
Or, à la surprise générale, ce 9 septembre 2011, deux jours avant les commémorations, voilà qu'apparaît un nouveau nom lors d'un sujet sur le 11 septembre diffusé par ABC News, dans le journal présenté par Diana Williams. Un nouveau nom, celui d' Heather Penney, et une des rares "female pilot" comme l'annonce Williams, et qui jusqu'ici "n'avait jamais expliqué ce qu'elle avait fait" ou plutôt "ce à quoi elle s'était préparée à faire". Et voilà notre blonde du la National Guard de Washington, de débiter une incroyable histoire : elle aurait été présente à Andrews (la base situé à 10 k m de la capitale, qui gère Air Force One, l'avion présidentiel), sur l'emplacement du District of Columbia Air National Guard, celui du 113th Wing, et ce jour là, et aurait appris l'attaque... en regardant la télévision, de retour d'une "mission d'entrainement dans le sud".
Et là, elle aurait attendu les ordres, d'aller abattre si besoin était un des avions, sous entendu celui du vol 93 qui se dirigeait vers Washington. Et notre blonde de citer avec aplomb un "ordre" venu directement "du vice-président Cheney", lui intimant de décoller immédiatement, pour aller abattre un avion, ce qu'elle a fait avec son camarade de mission, l'officier Marc Sasseville, jusqu'ici resté inconnu également. Toujours selon elle, les deux pilotes, sachant leur avion démuni totalement d'armement (?), se seraient répartis la tâche de l'abordage, en kamikazes, elle prenant la queue, lui l'avant... Un récit qui ne tient pas deux minutes debout ! Penney, interviewé par le Washington Post, en ajoutant une couche supplémentaire :


"MR. LEHMAN : Mais quand vous étiez commandant du NORAD, il y avait déjà eu un avion privé qui s'est écrasé sur le terrain de la Maison Blanche. Il y avait des soucis répétés et écrits au sujet du potentiel pour les avions privés de faire des attaques suicide, et il y a eu 11 rapports de renseignement séparés circulant largement parmi le renseignement sur le groupe d'Al-Qaïda comme quoi il avait prévu d'utiliser des avions comme armes, bien que l'accent ait été mis sur l'étranger. N'importe qui au NORAD aurait dû essayer de "relier les points" et dire que c'est quelque chose dont nous aurions du nous inquiéter, que c'est une cible dans la zone du Capitole, qu'il fallait mieux être prêt pour cela. Mais, au lieu de ça, quand même le personnel de la planification du NORAD a proposé d'inclure dans ses exercices des avions suicides détournés, cela a été rejeté tout d'abord par le NORAD, et par le commandant du NORAD, et je pense que c'était après cette époque seulement que quelque chose à être prévu et planifié."
"Maintenant, il ya eu quelques discussions à propos d'après piratage, dans des situations où les pirates ont menacé gens si leurs exigences n'étaient pas satisfaites qu'ils allaient s'écraser, par exemple, sur la Tour Eiffel, mais même le travail qui a été fait et les détournements qui ont été planifiés pour les Philippines, ce qui est une histoire bien connue, ils avaient prévu de détourner les avions et les faire exploser avant. Donc, non, dans la perception des menaces, il n'y avait pas cela et les services secrets ne pointaient pas non plus ce genre de menace, et je pense que cela explique notre position."
"Le général Myers : Je pense que j'avais ça aussi, mais que ce n'était pas sur ce timing. Je dois revenir en arrière et revoir les heures précises".
"Le sénateur Bill Nelson : ... Si nous savions qu'il y avait une menace générale sur l'activité terroriste, ce que nous savions en fait, et que nous constatons soudainement que deux tours de New York étaient touchées par les activités terroristes, que des avions de ligne commerciaux étaient détournés, de Boston à Los Angeles, alors qu'en est-il de la réponse de l'organisation de la défense lorsque nous avons vu le détournement de l'avion de l'aéroport de Dulles tournant autour de 180 degrés ver l'Ouest et, également, des avions décollant de Newark, tournant à 180 degrés également ? C'est la question. Je m'en remets à vous quant à la façon dont vous souhaitez y répondre. Mais nous aimerions avoir une réponse."
"Le général Myers : Vous pariez. J'ai parlé, après que la deuxième tour ait été touchée, j'ai parlé au commandant du NORAD, le général Eberhart. Et à ce moment, je pense que la décision a été prise à ce moment-là de commencer à lancer des avions ..."
"Note 93questions : OK, donc si il a parlé à Eberhart après le deuxième tour ait été frappée, pourquoi est-il allé ensuite rencontrer Cleland pendant 35 minutes pour parler de « la question du terrorisme et des attentats contre les États-Unis » ? Je veux dire, n'était-il pas conscient du fait que l'Amérique connaissait alors seulement une telle attaque - la pire attaque de toute son histoire ? Comment le monde a-t-il pu tout savoir dans les 45 minutes alors qu'une telle information n'était pas encore arrivée au centre de commandement militaire national, qualifiée par Myers comme étant "la station de combat quand les choses se passent," jusqu'à ce que le Pentagone ait été évacué ? Les pirates terroristes ont frappé deux des plus hauts bâtiments des Etats-Unis avec des jets remplis de passagers et cela était qualifié comme un moment « où les choses se passent" ?"
"Myers : "Dans ce cas, si ma mémoire est bonne - et je vais devoir revenir pour l'enregistrement - ma mémoire dit que nous l'avions lancé sur celui qui a fini écrasé en Pennsylvanie. Je veux dire, nous avions quelqu'un près de lui, si je me souviens. Je vais devoir vérifier".
"Le sénateur Bill Nelson : ... un commentaire de CNN sur le timing donne 09h03 pour l'heure exacte où le vol United Airlines s'est écrasé dans la tour sud du World Trade Center ; 09:43 est l'heure où le vol American Airlines 77 s'est écrasé sur le Pentagone. 10:10 Et c'est l'heure où le vol United Airlines 93 s'est écrasé dans le comté de Somerset, en Pennsylvanie. Alors qu'il y avait eu 40 minutes entre la deuxième tour qui venait d'être frappée et le crash du Pentagone. Et il y a une heure voire quelques minutes jusqu'à ce que l'accident se produise en Pennsylvanie."
"Le sénateur Levin : Le temps que nous n'avons pas, c'est quand le Pentagone a été notifié, si cela l'a été, par la FAA ou le FBI ou tout autre organisme, par rapport à toute menace potentielle ou tout les avions ayant changé de direction ou quelque chose comme ça. Et c'est la même chose que vous nous donnez, parce que c'est. . ."
"Le général Myers : Je peux répondre à cela. Au moment du premier impact sur le World Trade Center note 93questions » : autour de 08h40, on a mis en place notre équipe d'intervention de crise. Cela a été fait immédiatement. Nous avons donc réagi. Et nous avons commencé à parler aux organismes fédéraux. Ce que je ne connais pas, c'est quand le NORAD a répondu avec des avions de combat. Je ne connais pas quand exactement."



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