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110 milliards pour l’Etat grec

Réunis le dimanche 2 mai 2010 à Bruxelles, les ministres des finances de la zone euro ont déclaré qu’ils allaient tenter de mettre en place un programme de sauvetage de l’Etat grec. Sur le papier, ce plan comporte 110 milliards d’euros de prêts étalés sur trois ans dont 80 milliards de prêts bilatéraux de la part des Etats de la zone euro et 30 milliards de la part du Fonds Monétaire International (FMI).

Un sauvetage toujours très flou

Le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a fait savoir que l’institution internationale approuverait un prêt de 30 milliards « dans la semaine », sans préciser de date exacte. Un fonds de garantie pour les banques grecques - doté de 10 milliards d’euros - a été spécialement créé.

Les sommes prêtées par les Etats de la zone euro seront réparties entre eux au prorata de leur participation au financement de la Banque Centrale Européenne, soit 28% pour l’Allemagne (soit 8,4 milliards d’euros en 2010) et 21% pour la France.

Avant cela, ce plan doit être approuvé par les parlements des 15 autres pays membres de la zone euro. A noter qu’il est prévu que des pays en grandes difficultés financière comme l’Espagne, le Portugal et l’Italie participent aussi à ce plan - ce qui déstabilisera encore davantage leurs comptes publics.

Jean-Claude Juncker, le président de l’eurogroupe, a souligné que la décision d’activer ce plan de sauvetage serait prise « dans les jours qui viennent » (sans qu’une date précise ne soit arrêtée) et qu’elle devrait être codifiée par un mémorandum entre le gouvernement grec et la Commission Européenne.

Si ce plan se concrétise, les besoins de financement de l’Etat grec pourraient être entièrement assurés en 2010 et 2011, sans que celui-ci ne doive emprunter à des investisseurs commerciaux sur des marchés financiers qui s’étaient de toute manière très fortement taris ces derniers mois. Cette aide servirait donc à faire gagner deux ans à la Grèce pour qu’elle rende moins déficitaire sa situation budgétaire.

Un troisième plan de redressement budgétaire bien timoré pour la Grèce

Plus tôt dans la journée, le gouvernement grec a présenté un nouveau plan de redressement budgétaire dont l’objectif est de freiner le creusement du déficit budgétaire de l’Etat de 30 milliards d’euros au cours des trois prochaines années (soit 10 milliards d’euros par an, ce qui représente de 11% à 13% du PIB du pays). Il s’agit de ramener le déficit sous le seuil des 3% du PIB d’ici la fin de l’année 2014 - contre 13,6% environ en 2009.

Les principales réformes prévues (elles doivent encore être votées cette semaine par le parlement grec) sont les suivantes :

- augmentation de la TVA de 21% à 23% ; 

-  augmentation de 10% des taxes sur le carburant, l’alcool et le tabac ; 

-  taxation des constructions illégales ; 

-  recul de l’âge de départ à la retraite ; 

-  annulation des bonus pour les fonctionnaires ; 

-  gel des salaires et des retraites pour les salariés et retraités des entreprises d’Etat pendant une période de trois ans avec compensation partielle pour les bas salaires.

A noter qu’aucune privatisation, qu’aucune diminution du poids de l’Etat dans l’économie et qu’aucune diminution des salaires de base dans la fonction publique ne sont prévues, laissant la part belle à l’augmentation des revenus de l’Etat qui a pourtant démontré par la crise actuelle son incompétence manifeste à les gérer de manière responsable.

Le premier mai a donné lieu à de violents affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre, celles-ci utilisant des gaz lacrymogènes afin de tenir éloigner les premiers du bâtiment abritant le ministère de l’économie. Selon certaines sources, une bombe aurait explosée devant une banque située à Athènes.

Les syndicats grecs appellent à s’opposer dans la rue à ce plan de redressement budgétaire en organisant une grève générale (la troisième en trois mois) le mercredi 5 mai.

Aide du secteur financier européen

Jean-Claude Juncker a souligné que « tous les ministres ont été d’accord pour voir avec leurs secteurs financier et bancaire respectifs quelles contributions volontaires les banques pourraient apporter. »

La Deutsche Bank, l’assureur Allianz et le réassureur Munich Re pourraient prêter 1 milliard d’euros à l’Etat grec « aux mêmes conditions que celles prévues pour les Etats de l’Union Européenne », ce qui ne signifie rien puisque les Etats de l’Union Européenne (UE) empruntent à des taux différents les uns des autres et que la date à laquelle ces prêts seraient accordés n’est pas précisée.

Contagion ou simultanéité ?

Les investisseurs s’interrogent depuis longtemps sur la situation d’autres Etats membres de la zone euro comme le Portugal et l’Espagne. « Il est de notre devoir de défendre la stabilité de la zone euro dans son ensemble », a assuré le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble. « Il ne s’agit pas seulement d’aider la Grèce mais aussi du sauvetage de l’euro : il faut éviter la contagion », a déclaré le ministre belge des finances, Didier Reynders.

Le terme de « contagion » est particulièrement mal choisi car il ne correspond pas à la réalité. Le fait que l’Etat grec ait des difficultés à payer ses fonctionnaires n’est pas le déclencheur des mêmes difficultés au Portugal car ce n’est pas l’Etat grec qui paie les fonctionnaires portugais. Il s’agit plutôt dans les deux cas d’une gestion budgétaire particulièrement irresponsable de la part des gouvernements successifs grecs et portugais qui provoque ces crises concomitantes.

Le scepticisme reste de rigueur

Durant ces trois derniers mois, les dirigeants européens ont décliné plusieurs variations d’une même méthode : le bluff. Leur pari était de tout miser sur des déclarations symboliques hautement médiatisées en espérant qu’elles suffiraient à rétablir la confiance des investisseurs dans la situation budgétaire des Etats les moins bien gérés de la zone euro.

La déclaration qui a été faite ce dimanche 2 mai 2010 est dans la droite ligne de cette stratégie médiatique : il s’agit ni plus ni moins que de la déclaration la plus audacieuse que les dirigeants de la zone euro aient fait depuis le début de la crise grecque. L’objectif est d’impressionner les investisseurs avec un chiffre très élevé de façon à sauvegarder les finances publiques européennes du pays derrière un écran de volonté politique. Mais cela reste du bluff.

Le défaut d’un grand Etat toujours possible

Si les investisseurs continuent de faire de moins en moins confiance en la solidité d’autres Etats de la zone euro (parmi lesquels le Portugal et l’Espagne), nous assisterons à nouveau à une escalade peu énergique vers la solidarité financière. Mais si cette absence de confiance concerne la soutenabilité d’un « grand » Etat (Espagne, Italie), les plans de sauvetage cumulés de la Grèce et de ce « grand » Etat seraient trop importants pour être mis en place.

Comme nous l’avions avancé dans un précédent article, le chiffre de 1 000 milliards d’euros est esquissé « en off » à Bruxelles, assorti de la conclusion que la zone euro serait dans l’impossibilité de relever le défi d’un sauvetage de l’Etat espagnol. Il n’y a tout simplement pas assez d’argent pour sauver un « grand » Etat.

Pour la première fois en trois mois, le chancelier allemand, Angela Merkel a complètement soutenu ce plan, malgré l’opposition des membres de sa coalition gouvernementale et la colère des électeurs allemands à quelques jours d’un scrutin crucial. Dans une tribune publiée dans le tabloïd Bild, Angela Merkel soutient que les plans d’austérité à mettre en place en échange des prêts bilatéraux ne donneraient pas envie aux autres Etats en difficultés de faire eux aussi appel à leurs voisins européens.

Combien va réellement coûter ce plan de sauvetage aux contribuables européens ?

Le chancelier allemand a aussi déclaré que cette aide ne coûterait rien à l’Etat allemand, voire que celui-ci ferait un profit étant donné que l’Etat allemand emprunte à des taux inférieurs à 5% et que les prêts allemands à l’Etat grec seraient de 5% (même si ce taux n’est pas encore fixé puisqu’il sera lié au taux Euribor). Le ministre français de l’économie et des finances, Christine Lagarde, a elle-aussi déclaré que « les citoyens français et européens reverront bien sûr leur argent ; les prêts seront remboursés, capital et intérêts. »

Eloignés des caméras, les dirigeants européens sont bien moins optimistes. Après tout, le plan de redressement budgétaire piloté par le FMI pourrait échouer. La façon dont cette institution a géré les dernières crises argentine, asiatique et russe pousserait l’observateur impartial à être plutôt pessimiste.

Restructuration de la dette publique grecque : la responsabilité des politiques en question

Même si la situation du pays pourrait se trouver grandement améliorée par la publication de chiffres non trafiqués et la réduction du niveau de fraude fiscale, la récession actuelle (moins 4% de prévu en 2010) et le ressentiment des grecs envers leur élite politique ne va pas dans le bon sens : un défaut de l’Etat grec, qui déclencherait la restructuration de sa dette publique, reste d’actualité.

Si cela arrive, les dirigeants politiques européens auront à expliquer à leurs électeurs qu’ils ont dû s’endetter pour financer l’Etat grec pendant les années d’irresponsabilité budgétaire chronique avant la crise, puis pendant la crise avec ce plan de sauvetage mais que les montants avancés ne seront pas payés en totalité, voire pas payés du tout. D’ici là, les dirigeants européens auront sans doute changé et leur promesses seront envolées.


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22 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 3 mai 2010 10:09

    Je reprendrais un commentaire lu récemment sur AgoraVox : « L’europe aujourd’hui, cela consiste à prêter de l’argent que l’on n’a pas, à un pays qui ne nous remboursera pas... ».

    L’art et la manière de foncer tout droit vers le gouffre


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 3 mai 2010 16:10

       « L’europe aujourd’hui, cela consiste à prêter de l’argent que l’on n’a pas, à un pays qui ne nous remboursera pas... ».

      Tout le systeme économie depuis Bretton-Woods fonctionne sur cette prémisse de fuite en avant. On va simplement faire pour les « pauvres »en Occident - les États, s’entend, pas les gens - ce qu’on fait pour le tiers monde depuis des décennies. 

      Le seul facteur nouveau, c’est la PRISE DE CONSCIENCE par Quidam Lambda de cette arnaque qu’est la monnaie fiduciaire aux mains d’une caste de banquiers. C’est ça, qui est contagieux et, comme je le disais dans un autre post, le défi de notre société civilisé va être de s’assurer que ces gens ne sont pas tous exterminés. La shoah a prouvé que la civilisation est un vernis qui résiste mal aux hautes températures sociales.

      Tout ce qui est arrivé était prévu et ce qui arrivera maintenant est prévisible

      On ne comprend pas en Europe à quel point la violence et le lynchage sont encore présents dans la psyché américaine. Obama a été la dernière tentative pour visser le couvercle sur cette bouilloire et les attaches sont à lâcher. Les « quasi-attentats » périodiques comme celui d’hier à Times Squares ne suffiront plus longtemps a duper la population.

      http://nouvellesociete.wordpress.com/2008/03/11/137-is-fecit-gui-prodest/ 

      Pour ceux qui ont lu Asimov, .disons qu’on attend « le Mulet »... et le pire scénario serait qu’il arrive avec une Bible ou un Coran 

      Pierre JC Allard



    • Le chien qui danse 3 mai 2010 10:38

      100 milliards par ci 100 milliards par là, les gros déficits mangent les petits déficits, la boulimie des uns n’a d’égal que l’obésité des autres, il y a péril en la demeure et les ricains vont réussir, eux, à foutre le feu au lac, mais tout s’arrange, tout va très bien madame la marquise, l’europe relève la tête on sait qu’elle ne nous abandonne pas c’est une question de morale et de devoir nous dit-on. On ne se rend pas compte de la chance que nous avons d’avoir des dirigeants qui nous dirigent dans la bonne direction.

      Si tout ça n’avait pas de conséquences dramatiques pour bon nombre de personnes, qu’on appelle plus citoyen tellement ils ne sont devenus que variable comptable, cela prêterait bien à l’humour caustique d’une fable de la Fontaine, mais je n’ai pas son talent.


      • John Lloyds John Lloyds 3 mai 2010 10:43

        Un emplâtre sur une jambe de bois, qu’il faudra recommencer avec le Portugal, l’Espagne etc ... Avec du pognon qu’on ne reverra pas, jamais la Grèce ne pourra faire surface dans le marasme économique en cours, la quote part française aurait été bien plus utile en France. Cette lâcheté de régler le problème sur le fond traduit bien une irresponsabilité, à moins que cela ne soit une volonté délibérée de monter la tour de Pise toujours plus haut.


        • Barrous Barrous 3 mai 2010 10:49

          Comment aider une personne sur-endettée ? En lui prêtant encore plus d’argent avec intérêt !
          Je vois que les dirigeants européens sont adeptes de la philosophie du « combattre le feu par le feu » smiley
          Ça ne fera que donner un peu plus de lest à l’état grec mais en lui gardant la corde au cou !


          • liberta 3 mai 2010 10:52

            Aujourd’hui c’est la Grèce que l’on dit vouloir sauver alors qu’on alimente un puits sans fond et que toute l’Europe est dans la même situation
            Il est temps de savoir que notre tour viendra et sous peu ( voir le blog de Pierre Jovanovic - quotidien.com)
            Les banques commencent à diminuer le montant des retraits de liquidités par carte bancaire et retardent le paiement des allocations chômage par manque de liquidités
            Il est clair que ces incidents sont un prélude à une grande débâcle et nous devons nous préparer à prendre nos distances financières avec les banques et ne pas attendre que notre argent soit bloqué
            Quand l’Europe a été imaginée par les élites du CFR sa fin était aussi programmée exacrtement de cette façon c-a-d- que les états nations seraient sous le contrôle des financiers
            Aujourd’hui nous y sommes
            Attendons nous à ce que le peuple se révolte - (voir les photos des manifs grècques de vendredi sur - MECANOPOLIS-


            • LE CHAT LE CHAT 3 mai 2010 11:29

              Superstratégie consistant à creuser des trous pour en boucher d’autres , quand on en aura fini , il se passera comme il s’est passé en Lorraine , des affaissements miniers catastrophiques ......


              • Daniel Roux Daniel Roux 3 mai 2010 12:46

                L’ordre libéral, les banques et les rentiers triomphent contre le peuple grec.

                Ce dernier devra payer pour la trahison de ses élus. Un tel surendettement est une faute pour laquelle les dirigeants devraient être sanctionnés sur leurs propres deniers.

                Comment accepter de tels engagements catastrophiques pour les peuples y compris le notre ?

                L’irresponsabilité organisée de nos élus sur les conséquences de leurs actes est un scandale qui permet toutes les excès. Sarkozy pourrait décider un déficit de 150 milliards sur le budget pour tenter d’assurer sa réélection sans que personne ne puisse s’y opposer. Et c’est probablement ce qu’il va faire à l’exemple de son mentor et complice Balladur. 

                La solution pour les grecs résidait dans un traitement pragmatique de leur situation : Sortie de l’Euro, voir de l’Union Européenne, annonce du non remboursement de la dette tant qu’elle ne sera pas restructurée.

                Cela servirait de leçon aux banques qui prêtent sans vergogne, à nos dirigeants incompétents et à l’oligarchie européenne qui méprise la démocratie et les peuples en imposant des traités contraignants supranationaux en dépit du refus exprimé par référendum.

                Ne votez plus pour vos ennemis.


                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 3 mai 2010 13:19

                   « qu’ils ont dû s’endetter pour financer l’Etat grec pendant les années d’irresponsabilité budgétaire chronique »


                  Irresponsabilité largement partagée par les banques françaises et allemandes qui détiennent 70% de cette dette ! Tout se tient !

                  • Maldoror Maldoror 3 mai 2010 14:44

                    CE N’EST PAS LA GESTION BUDGETAIRE DES ETATS EUROPEENS QUI PROVOQUE LES CRISE, C’EST LA SPECULATION FINANCIERE DEREGULEE ET LES AGRESSIONS A FINS GEOSTRATEGIQUES DES OLIGARCHIES AMERICAINES.
                    C’EST AUSSI LE SYSTEME DE CREATION MONETAIRE QUI NOUS ALIENE AUX BANQUIERS.

                    Quel est l’objet de cette gestion calamiteuse de la crise grecque ? Etablir un gouvernement économique intégré de l’UE avec pour finalité un alignement de tous les pays sur les standards sociaux les plus bas. Ils sont en train de préparer les conditions futures pour ce chantage.

                    http://www.mecanopolis.org/
                    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Entretien-avec-Michel-Drac-3187.html
                    http://www.dailymotion.com/video/xd5v74_la-guerre-economique-des-usa-contre_news
                    http://www.dailymotion.com/video/xd4wi5_dupont-aignan-sur-la-crise-de-l-eur_news
                    http://www.dailymotion.com/video/xd5m58_etienne-chouard-sur-l-article-123-d_news


                    • Maldoror Maldoror 3 mai 2010 14:58

                      « L’Europe doit devenir plus compétitive en dérèglementant les marchés du travail et en refondant ses systèmes de protection sociale dispendieux. Il est possible de contraindre les pays récalcitrants en utilisant les marchés ».

                      « Club Surveys the Global Economy », International Herald Tribune, 16/03/09

                      http://www.mecanopolis.org/


                      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 3 mai 2010 16:54

                        L’argent ne vaut plus RIEN. Il faut créer une autre monnaie, répartir les dommages le plus équitablement possible - au prorata des avoirs - et mettre en place un gouvernement d’Union Nationale pour que les roues continuent de tourner et les gens de manger pendant la transition vers autre chose. 


                         Vous devriez découper ce post et le coller au frigo. On va désormais vous le redire de différentes manières jusqu’a ce qu’on le fasse, Ceux qui vont continuer d’en parler et qui retardent l’échéance, sont ceux qui profitent des jours en attendant le déluge.


                        PJCA





                        • Clouz0 Clouz0 3 mai 2010 17:04
                          Ami Terrien,

                          Sur ma planète, l’argent a une date limite de conservation (l’équivalent de 15 de vos journées)
                          Il nous est donc impossible d’amasser.

                        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 3 mai 2010 17:15

                          110 milliards ? Pourquoi pas 110 trillions ( milliers de milliards pour les Français) ? C’est Humpty Dumpty qui jase avec le Chapelier Fou. Souvenez-vous de ces 183 miliards de dollar en bons du Trésor US qu’on a trouvés dans une valise à la frontière entre la Suisse et l’Italie, il y a quelques mois. Personne n"a dit qu’lls étaient faux. On a simplement parlé d’autre chose... et les 9 TRILLIONS qu’on a égarés ? 


                          Tout ça n’a plus aucun sens. Il y a des biens et une compétence pour rendre des services et il faut une structure pour maintenir l’ordre et organiser la distribution de ces biens et services. Pour le reste, tous les scenarios sont possibles et ce sont des jeux de pouvoir qui décideront de la façon dont ça se fera. Mais il est urgent que la décision intervienne.

                          Pierre JC Allard




                          • Cicéror 3 mai 2010 17:40

                            C’est la fuite en avant....avant le grand saut. C’est bien connu que d’un point de vue politique, il vaut mieux avoir tort ensemble que raison tout seul. Aucun de ces messieurs ne prendra la moindre décission ou faira la moindre déclaration ou proposition de peur d’être montré du doigt. ça sera au jour le jour sans la moindre stratégie.


                            • Proudhon Proudhon 3 mai 2010 18:24

                              Vous avez lu, le pseudo-socialiste Dominique SK admiratif de l’extreme rigueur choisie àAthenes. Mais ne poussé pas des cris d’orfraie car "il va aider Athenes àmettre en place un systeme fiscal digne de ce nom pour faire payer les plus hauts revenu" . C’est vrai que le gouvernement Grec ne sait pas elaborer tout seul un systeme qui ferait payer les hauts revenus. Ce qui est bizarre encore, pourquoi alors il n’ont pas commencé par là...

                              Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre ! Comme c’est bizarre

                              DSK Socialiste, mon cul oui !!!



                              • Proudhon Proudhon 3 mai 2010 19:25

                                Nous travaillons actuellement pour l’Europe
                                Voir pour le monde
                                Les sangliers sont laches, je repete, les sangliers sont laches.
                                La verole sur vos gueules...
                                Nous travaillons actuellement pour l’Europe
                                Voir pour le monde


                                • BA 4 mai 2010 07:44

                                  Plan d’aide à la Grèce : l’Assemblée a adopté le volet français

                                  Les députés ont examiné lundi soir le projet de loi de finances rectificative intégrant le prêt de 3,9 milliards d’euros destiné à la Grèce en 2010, et l’ont adopté dans la nuit, mardi à 1h20, par vote à main levée.

                                  Au total, la France doit prêter 16,8 milliards d’euros sur trois ans, a précisé la ministre de l’Economie Christine Lagarde, qui assistait à la séance.

                                  Si le prêt à la Grèce portera à 152 milliards d’euros le déficit public prévisionnel fin 2010, selon les prévisions gouvernementales, il ne devrait pas avoir de conséquences fiscales.

                                  http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20100504.FAP0462/plan-d-aide-a-la-grece-l-assemblee-a-adopte-le-volet-francais.html

                                  J’adore cette dernière phrase : « Si le prêt à la Grèce portera à 152 milliards d’euros le déficit public prévisionnel fin 2010, selon les prévisions gouvernementales, il ne devrait pas avoir de conséquences fiscales... »

                                  ... sauf si la Grèce est incapable de rembourser à la France ces 16 milliards 800 millions d’euros.

                                  Mon pronostic :

                                  - La France va prêter à la Grèce 16 milliards 800 millions d’euros.

                                  - La Grèce sera incapable de les rembourser.

                                  - Les contribuables français l’auront dans le c...

                                  - Vous avez aimé les emprunts russes ? Vous adorerez l’emprunt grec.


                                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 4 mai 2010 11:39

                                    L’Europe esr devenue, sans le savoir, un espace communiste après avoir détruit le communisme mondial !

                                    Pour ne pas assister aujourd’hui à un effondrement général en Europe, les pays les plus nantis payeront pour ceux qui le sont le moins et les populaces fermeront leur gueules « démocratiquement » !

                                    Moralité : Tout ce que la France et l’Europe ont fait aux autres continents, il le leur sera rendu abondamment : Je vous le dis la malédiction existe !

                                    Mohammed MADJOUR.


                                    • slipenfer 4 mai 2010 12:36

                                      mr.ohammed MADJOUR.
                                      L’Europe esr devenue, sans le savoir, un espace communiste
                                      Je dirai plutôt une monarchie éclairé par un projo us ou les Windsors,les Rockefeller et
                                      leurs potes plus ou moins illuminés se baladent en avion pour lâcher leurs bombes à merdes.
                                      Mais c’est trop réducteur.


                                      • BA 9 mai 2010 00:49

                                        La zone euro traverse une « crise systémique », selon Nicolas Sarkozy.

                                        Eviter l’effet domino. Le président français Nicolas Sarkozy a estimé vendredi que la zone euro traversait une « crise systémique » et que cela nécessitait une « mobilisation générale » à l’issue d’un sommet des dirigeants de la zone euro à Bruxelles.

                                        « Cette crise est systémique, la réponse doit être systémique », a estimé Nicolas Sarkozy à l’issue d’un sommet consacré intialement à la crise grecque mais qui s’est transformé en conclave pour défendre toute la zone euro contre les attaques des marchés.

                                        « Nous sommes maintenant dans des mécanismes communautaires, c’est toute la zone euro qui a décidé de se défendre » et il s’agit donc « d’une mobilisation absolument générale », a déclaré le président français.

                                        Selon lui, « il faut doter la zone euro d’une véritable gouvernance économique ». Car « la zone euro traverse sans doute la crise la plus grave depuis sa création » et « désormais les spéculateurs doivent savoir qu’ils en seront pour leurs frais », a-t-il ajouté.

                                        Auparavant, les dirigeants ont annoncé la mise en place prochaine d’« un mécanisme de stabilisation », un fonds pour aider leurs pays qui seraient confrontés à des difficultés financières et validé le plan d’aide à la Grèce.

                                        http://www.20minutes.fr/article/403231/Economie-La-zone-euro-traverse-une-crise-systemique-selon-Nicolas-Sarkozy.php

                                        Il y a donc deux questions qui se posent :

                                        1- Première question : avec quel argent les pays européens vont-ils créer ce fonds ?

                                        Avec quel argent ?

                                        Est-ce que chaque Etat européen va devoir verser plusieurs milliards d’euros pour abonder ce fonds ?

                                        2- Seconde question : est-ce que la Banque Centrale Européenne va faire tourner la planche à billets à plein régime ?

                                        Concrètement : est-ce que la Banque Centrale Européenne va faire tourner la planche à billets pour acheter les dettes souveraines des Etats européens ?


                                        • Pierre HENRY 9 mai 2010 12:47

                                           augmentation de la TVA de 21% à 23% ; 

                                           augmentation de 10% des taxes sur le carburant, l’alcool et le tabac ; 

                                           taxation des constructions illégales ; 

                                           recul de l’âge de départ à la retraite ; 

                                           annulation des bonus pour les fonctionnaires ; 

                                           gel des salaires et des retraites pour les salariés et retraités des entreprises d’Etat pendant une période de trois ans avec compensation partielle pour les bas salaires.

                                          ce n’est car même pas la fin du monde...je dirais même plus...quoi de plus normal.
                                          Et puis c’est bon pour l’harmonisation Européenne.
                                          Arrêtons de nous faire peur avec trois fois rien.
                                          110 petits milliards...quand on voit ce que claque l’Europe tous les jours dans projets plus débiles les uns que les autres. 

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Auteur de l'article

Alex Korbel


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