138 000 euros, pour le coup ce n’est pas Ryanair !
Petit billet.
Vous vous souvenez qu’en septembre dernier, notre Premier ministre maintenant plus aimé que notre guide ce qui les gêne tous les deux, mais pas pour les mêmes raisons on s’en doute, avait décrété la France en faillite. Début janvier le lider annonce que les caisses étaient vides. Vous vous souvenez également que les avions c’est la marotte de notre chef d’Etat.
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Les caisses sont vides, mais pas quand les élections approchent. On saupoudre ici, on sème là. Vous l’aurez remarqué comme moi, les pêcheurs ici, Arcelor là, là-bas les retraites.
On avait tous compris que le couple Sarkozy n’aimait pas la compagnie Ryanair. Il est vrai que le low-cost c’est bon pour le pouvoir d’achat qui avait pour candidat à la présidentielle, vous savez qui, mais pas du goût du confort dû au rang du président. Nous savions aussi qu’Estrosi était un des plus proches des députés d’abord, puis des ministres du jeune marié élyséen. Quant aux psychologues, eux, ils savent - vous avez remarqué que j’ai utilisé en trois phrases les trois pronoms personnels pluriels et avec le même verbe, un exploit - que l’amitié n’est jamais symétrique et qu’il y a un dominant et un dominé. Le dominé fait tout comme son dominant. Dans le cas précis qui nous occupe le cheftain s’appelle Nicolas et le louveteau Christian, pas celui de Roxane, non celui de la Côte d’Azur. Estrosi qu’il s’appelle, Corse qu’il est comme la première femme de notre guide bien-aimé.
Donc notre secrétaire d’Etat d’Outre-Mer avait un choix cornélien à faire :
- représenter la France à Washington, où il devait aller le 23 janvier défendre l’inscription du récif coralien de Nouvelle-Calédonie au patrimoine mondial de l’Unesco et prendre un vulgaire avion de ligne. Ryanair ne délivrant pas de billet en direction de Washington, Ryanair qui est une bonne occasion pour gagner 60 0000 €.
- assister à un pot du Grand manitou qui avait réservé cette soirée à ses plus fidèles amis, dont le Corse secrétaire d’Etat et... prendre un jet privé. Bolloré ne se décarcassant que pour son ami et non les amis de son ami, il n’y avait comme jet disponible que celui du propriétaire du Figaro : Dassault. Mais Dassault avec ses Rafale qui ne se vendent pas et le Figosky qui perd de l’argent, il ne fait pas de cadeau.
On peut dire que si un pot ne vaut pas une messe (la messe c’est pour la civilisation) cela vaut bien un Dassault.
Que croyez-vous qu’il fit notre secrétaire d’Etat, président du fan club sarkoziaque ? Il a préféré la coupe de champagne du pot plutôt que celle de l’avion de ligne. Ainsi le Christian utilise-t-il Dassault et cela coûte la bagatelle somme de 138 000 euros à la France. Cette misérable somme est à comparer à un Smic, aux 200 € d’avance promis aux petites retraites par le lider lui-même (attention les caisses sont vides ce n’est qu’une avance). C’est de la macroéconomie, ce que l’on appelle la relance de l’économie par la dépense de l’Etat. Le bonhomme s’excuse. Cela tombe bien, on m’avait appris que c’étaient les autres qui vous excusaient, donc autant le faire soi-même cela va plus vite et c’est acquis. Ce secrétaire, comptable de nos sous, ne savait pas ce que cela pouvait coûter. Il ignorait que son cheftain avait utilisé celui de Bolloré et que les chiffres stratosphériques d’un jet privé avaient été publiés. Il ne suit donc pas l’actualité, et pourtant il l’a bien défendu sur ce coup-là, l’Estrosi, l’ami d’entre les amis.
Voilà ce qu’en pense : Le Figaro, Libération ou Le Monde.
A vous d’en penser ce que vous en voulez.
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