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1430 ou 2009 : Une autre année d’épreuve pour les damnés de la Terre

« Rien de nouveau sous le soleil, Il y a un temps pour tout. Un temps pour vivre et un temps pour mourir. »
L’Ecclésiaste

Il est symptomatique de constater qu’une fois de plus - c’est mathématiquement prévu- il y a une conjonction entre l’année hégirienne 1430 et l’année chrétienne ou grégorienne 2009. On sait que le nouvel an hégirien se passe rituellement dans la clandestinité la plus totale, « étouffé » si l’on peut dire, par une autre nouvelle année, celle de ceux que les Occidentaux intronisent « universels » par confiscation justement de l’universel à leur seul entendement. Pourtant, il existe d’autres cultures, d’autres religions qui ont des façons spécifiques de segmenter le temps et le passage des saisons. Je n’en veux prendre pour exemple que l’an juif nous sommes ce 6 janvier 2009 à la date du 10 Tevet 5769 . En Algérie on peut aussi ajouter comme date symbolique de segmentation du temps le Yannayer 2956 qui témoigne de la flèche du « temps » amazighe à travers la victoire de Sheshonq ou Schichnak 1er sur un pharaon de la XXe dynastie égyptienne dont la civilisation est encore plus vieille. Naturellement, le nouvel an chinois lui aussi est un indicateur de cette brève histoiredu temps pôur parler comme Stephen Hawkings. S’il est indéniable que le calendrier occidental s’est imposé, il faut reconnaitre que les civilisations ancienens comme la chinois, la japonaies ou même l’iranienne gardent toujours leurs repères et les fêtent comme il se doit. On l’aura compris, ce sont les pays arabes et musulmans en pleine errance identitaire qui, en premier, par un mimétisme ravageur, fêtent avec ostentation le nouvel an grégorien.

Pour revenir à cette "nouvelle année", nous donnerons notre avis sur ce que nous réserve cette nouvelle année 1430 ou 2009 et serait-ce une continuité ou fin du monde ? Ce qui caractérise cette nouvelle année, c’est qu’elle se présente, à tort ou à raison comme incertaine, bien plus que les précédentes. L’année 2008 fut riche en événements. En gros, il y a la crise financière dévastatrice, puis une instabilité politique sur plusieurs lieux de la planète puis l’éternel Irak, le traditionnel conflit Iran-Occident, la continuation du génocide en Palestine, les Jeux de Pékin, le lancer de la chaussure d’un damné de la Terre à la face du plus puissant homme de la Terre et enfin l’élection de Barack Obama. Il faut ajouter aussi l’entêtement des pays industrialisés à ne rien faire de tangible pour éviter que la Terre ne soit confrontée à des changements climatiques de plus en plus récurrents

 Pour Michel Collon, il est pratiquement sûr que tout dépendra de la politique américaine. Il ne voit pas de changements significatifs de la politique américaine même si le locataire de la Maison-Blanche change. Ecoutons-le : « Après Bush, chacun espère un changement ou craint le pire. McCain ou Obama ? Qu’est-ce que cela changera pour l’Irak, l’Afghanistan, la Palestine, l’Afrique, le Caucase, Cuba ou le Venezuela ? Et dans les relations avec les grandes puissances : Europe, Japon, Russie, Chine ? Nous ne pensons pas que la politique internationale des Etats-Unis se décide à la Maison-Blanche. En fait, l’élite US est actuellement hésitante sur la stratégie à suivre dans les prochaines années. Ce texte analyse les deux options qui s’offrent à elle. La crise économique rend la question encore plus brûlante : comment les Etats-Unis s’y prendront-ils pour rester la superpuissance qui domine le monde ? »(1)

« (...)En Afghanistan et en Irak, les Etats-Unis ont déclenché deux guerres qu’ils ont été incapables de gagner et qu’ils ne gagneront jamais. Bush aurait bien voulu en déclencher une troisième contre l’Iran, mais trop affaibli, il a dû y renoncer. Le but de cette guerre était d’assurer à Washington le contrôle du pétrole. En Amérique du Sud, les Etats-Unis ont perdu, entièrement ou partiellement, le contrôle de presque toutes leurs colonies. De même, en Asie du Sud, un groupe de stratèges US s’inquiétait récemment de la montée des résistances dans toute la région et proposait de renforcer la capacité de projection des Etats-Unis en Asie du Sud. (...) Il y a dix ans, Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller du président Carter et stratège le plus important des Etats-Unis, publiait Le Grand Echiquier, sorte de mode d’emploi du "Comment rester la seule superpuissance dominant le monde". Il y expliquait, avec la brutalité de quelqu’un qui n’est plus aux affaires, que Washington devait absolument affaiblir ses rivaux : Russie, Chine, mais aussi Europe et Japon, et les empêcher de s’allier entre eux. Diviser pour régner ».(1)

 "Globalement, Bush a provoqué tant de résistances que la domination des Etats-Unis s’est affaiblie. Les secteurs qui l’avaient porté au pouvoir - armement, pétrole, automobile, défense, compagnies pharmaceutiques - constatent que les guerres de Bush n’ont apporté ni de grands profits, ni de nouvelles zones d’exploitation. En fait, elles ont coûté davantage qu’elles n’ont rapporté. (...) Même au sein des services secrets et de l’armée, plusieurs frondes se sont déclenchées. En décembre 2007, lorsque Bush a voulu préparer une attaque contre l’Iran sous le classique prétexte des armes de destruction massive, seize services de renseignement US ont surpris tout le monde en publiant un rapport qui constatait que l’Iran avait suspendu son programme nucléaire militaire depuis au moins 2003. Dans son livre, Le déclin des Etats-Unis est inévitable Brzezinski proposait une stratégie agressive et machiavélique pour sauver l’Empire US. Mais lui-même, croit-il que ça marchera ? Aussi surprenant que ça paraisse, la réponse est : Non. « A long terme, la politique globale est vouée à devenir de moins en moins propice à la concentration d’un pouvoir hégémonique dans les mains d’un seul Etat. L’Amérique n’est donc pas seulement la première superpuissance globale, ce sera très probablement la dernière. »(1)

 La raison tient dans l’évolution de l’économie : « Le pouvoir économique risque aussi de se disperser. Dans les prochaines années, aucun pays ne sera susceptible d’atteindre 30% environ du PIB mondial, chiffre que les Etats-Unis ont maintenu pendant la plus grande partie du XXe siècle, sans parler de la barre des 50% qu’ils ont atteinte en 1945. Selon certaines estimations, l’Amérique pourrait encore détenir 20% du PIB mondial à la fin de cette décennie pour retomber à 10-15% d’ici l’an 2020, tandis que les chiffres d’autres puissances - l’Europe, la Chine, le Japon - augmenteraient pour égaler approximativement le niveau des Etats-Unis. (...) Une fois que le déclin du leadership américain sera amorcé, la suprématie dont jouit aujourd’hui l’Amérique ne pourra être assurée par aucun Etat isolé. » (p. 267-8)

Quelle sera la politique internationale des Etats-Unis dans les années qui viennent ? La première option possible, c’est l’option militariste. Les néo-conservateurs de Bush l’ont incarnée ces dernières années avec la stratégie Wolfowitz. L’agression et l’intimidation comme stratégie générale. Multiplier les guerres, gonfler au maximum les commandes au complexe militaro-industriel pour tirer la croissance et la domination des multinationales US, pour intimider aussi les alliés et les rivaux. (..)
L’autre option, c’est celle défendue par Brzezinski et qu’il aime à appeler « soft power » (le pouvoir en douceur).

"D’autres parlent d’un « impérialisme intelligent ». En fait, il s’agit de réaliser les mêmes objectifs des Etats-Unis, mais par des formes de violence moins directes, moins visibles. En comptant moins sur les interventions militaires US, très coûteuses, et davantage sur les services secrets, les manoeuvres de déstabilisation, les guerres par pays interposés, et sur la corruption aussi...(...)A présent, après le désastreux bilan de Bush, la bourgeoisie US hésite entre les deux options. Ou bien la fuite en avant, c’est-à-dire la guerre tous azimuts. Ou bien un repli tactique, reculer pour mieux sauter et réorganiser les méthodes d’action. La question n’est pas tant de savoir quel président elle choisit, mais bien quelle stratégie. (...) Les Etats-Unis ont beau dépenser à eux seuls plus que toutes les autres nations du monde ensemble pour les budgets militaires, cela ne réussit plus à leur assurer la suprématie mondiale. Ils sont eux-mêmes victimes, si l’on peut dire, de leur contradiction fondamentale : tout ce qu’ils font s’oppose aux intérêts de l’immense majorité des habitants de cette planète, ils créent donc eux-mêmes la force qui les abattra.

Un autre évènement rituel au fil des ans est la plaie toujours sanguinolente, à la face de l’Occident est leur responsabilité dans le conflit quasi centenaire de Palestine - après la fameuse Déclaration de Balfour- Pour le Comité Action Palestine : « L’année écoulée a été, à beaucoup d’égards, caractérisée par la continuation et l’accentuation de la politique coloniale sioniste, et ceci dans toute la Palestine historique : extension des colonies juives, arrestations massives de Palestiniens, expulsions et apartheid, attaques meurtrières de l’armée sioniste, blocus criminel à Ghaza, collaboration des dirigeants de l’Autorité palestinienne, division des principaux mouvements politiques palestiniens. L’armée d’occupation a perpétré plusieurs massacres comme par exemple celui de Ghaza fin février qui a fait plus de 100 morts en moins d’une semaine. La colonisation, sous toutes ses formes, se poursuit à un rythme effréné. La ville d’Al Qods est particulièrement menacée, car ses habitants sont délogés par l’intermédiaire de tout un arsenal de moyens administratifs et policiers, afin de laisser place nette à une judaïsation galopante. L’élément politique essentiel de l’année 2008 est la répression massive des résistants palestiniens en Cisjordanie, notamment ceux du Hamas, par les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne : le Hamas est devenu l’ennemi commun d’Israël et de l’Autorité palestinienne »(2)

 Pendant ce temps, l’offensive terrestre israélienne est en train de tenter d’éradiquer le Hamas, en éradiquant en priorité les habitants. Le silence assourdissant de l’administration Obama est révélateur d’un accord tacite pour cette punition collective. Chose encore plus inquiétante, l’alignement inconditionnel de Hillary Clinton sur la politique israélienne.

 S’agissant des perspectives économiques mondiales, les tensions qui sont apparues, pour la première fois, sur les marchés financiers américains dans le courant de l’été 2007 se sont transformées en véritable crise financière mondiale durant l’automne 2008. L’aggravation de la conjoncture financière a atteint son paroxysme en septembre 2008 avec l’effondrement subit de plusieurs grands établissements financiers aux États-Unis, faisant craindre la possibilité que l’escalade des pressions financières pose un risque systémique pour l’ensemble du système financier international. (...) On s’attend à ce que les États-Unis, le Japon et les pays de la zone euro entrent ensemble en récession durant le second semestre 2008, avant qu’un redressement progressif ne commence à se faire jour dans la première moitié de 2009. Dans les pays de l’Ocde, la croissance du PIB pourrait se chiffrer à 0,1% en 2009 et remonter à 2,0% en 2010. Pour ce qui est des pays en développement, leur rythme de croissance subira l’impact de ce ralentissement des économies de l’Ocde sous l’effet conjugué de la compression des flux commerciaux, ainsi que du recul des prix des produits de base non énergétiques et des perturbations subies au niveau des apports financiers. Avec l’affaiblissement de la progression des investissements, leur niveau de croissance globale devrait être ramené à 4,5%, contre 6,3% en 2008 Le commerce mondial devrait diminuer d’environ 2,1% en 2009, ce qui marquerait le premier déclin de cet ordre depuis 1982. Suite à la flambée intervenue dans les prix du pétrole brut, des matières premières et des produits alimentaires entre 2006 et le milieu de 2008, un recul s’est amorcé en grande partie du fait que le spectre de la récession a réduit les attentes en matière de demande d’énergie, de métaux, de produits alimentaires et d’aliments pour animaux. (...) Dans un tel contexte, les décideurs des pays développés et en développement doivent être préparés à affronter le scénario catastrophique d’une croissance encore plus faible, comprenant la possibilité d’une chute du PIB mondial pour la première fois dans la période de l’après-guerre et d’un effondrement financier qui pourrait conduire à un arrêt soudain des flux de crédit vers la grande majorité des emprunteurs, exception faite des plus solvables. Le danger pour tous les pays est qu’un effort trop agressif pour combattre ce qui semble être un ralentissement inévitable pourrait s’avérer trop coûteux et ébranler les solides paramètres fondamentaux qui avaient précédemment soutenu la croissance.(3)

 Etrangement, on n’entend pas les Altermondialistes. D’aucuns disent que le mouvement s’essouffle. Souvenons-nous de l’utopie des forums sociaux mondiaux, dont le manifeste de Porto Alegre. Plus que jamais, les pays du Sud, surtout les plus faibles, sont livrés à eux-mêmes. Les pays du Sud qui auraient pu constituer des « locomotives » comme l’Inde, la Chine, voire le Brésil, ne coopèrent pas avec les pays du Sud les plus pauvres, tout occupés à sauter dans un nouveau moule : « les pays émergents » et avoir une légitimité décidée par les pays riches du G7, en leur créant un espace approprié : le G20. 1430 ou 2009 seront des années de misère d’inondation en un mot aussi de détresse voire de sang et de larme pour les peuples qui attendent toujours le Messie ou le Mehdi capable de les arracher à la malédiction du sous-développement. On l’aura compris, il n’y aura , en définitive, rien de nouveau sous le soleil pour les faibles , si ce n’est une détérioration lente et inexorable de leur rapport à la vie.



1.Michel Collon : Quelle sera demain la politique internationale des USA ? http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-09

2.Comité « Action Palestine » Bilan de la résistance palestinienne en 2008, 27 décembre 2008

3.Perspectives pour l’économie mondiale 2009 : http://go.worldbank.org/XZD6E681F0

Pr Chems Eddine CHITOUR

Ecole Polytechnique Alger


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15 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 6 janvier 2009 10:53

    il y a un vrai danger que les pays developpés aux économies plombées par la crise finacière et économique favorisent les guerres au Sud pour faire tourner leurs industries d’armement .


    • Bois-Guisbert 6 janvier 2009 17:57

      "il y a un vrai danger que les pays developpés aux économies plombées par la crise finacière et économique favorisent les guerres au Sud pour faire tourner leurs industries d’armement ."

      On ne voit pas très bien à quoi servirait de fournir des armes à des pays qui n’ont pas de quoi les payer...


    • gaiaol 6 janvier 2009 11:10

      "A l’homme le plus pauvre
      à celui qui va demi-nu sous le soleil dans le vent
      la pluie ou la neige
      à celui qui depuis sa naissance n’a jamais eu le ventre plein
      On ne peut cependant oter ni son nom
      ni la chanson de sa langue natale
      ni ses souvenirs ni ses rêves
      On ne peut l’arracher à sa patrie ni lui arracher sa patrie
      Pauvre affamé. nu il est riche malgré tout de son nom d’une
      patrie terrestre son domaine
      et d’un trésor de fables et d’images que la langue
      des aîeux porte en son flux comme un fleuve porte la vie."


      • HELIOS HELIOS 6 janvier 2009 12:30

        Qui, quoi... empeche ceux qui choisiraient d’utiliser l’année hegirienne en lieu et place du système occidental ?

        De coutume, les peuples utilisent des codes communs pour être plus efficaces, mieux se comprendre, echanger etc... c’est pour cela que nous avons le système MKS mais que les unités imperiales ou américaines subsistent dans certains domaines... la fonction crée l’usage.

        L’occident utilise le système grégorien, non pas pour Jesus Christ, mais parce qu’il faut bien une référence a ceux qui veulent dialoguer et... vivre ensemble. L’usage a consacré ce système referentiel.

        Les autres choisissent : Les chinois ont choisi...


        Pour le reste de votre article, je ne me prononce pas.


        • miwari miwari 6 janvier 2009 14:09

          Excellent article qui résume bien la situation dans laquelle le monde se trouve a l’aube de 2009 ou 1430 selon.

          Les pays musulmans auraient pu créé un bloc puissant pour proposer une nouvelle alternative si leurs dirigeants tous autant qu’ils sont n’étaient corrompus et suivistes de l’Amérique et consorts.

          La faute n’est pas à mettre sur le dos de l’occident qui n’a fait que jouer son rôle, mais sur les dirigeants des pays musulmans, leurs politiques ont fait reculer de plusieurs décennies le développement de leur pays et émerger un islamisme quasi inexistant il y a trente ans.

          Et pour moi les plus abjects sont les monarchies du golfe bien plus nocif pour le monde musulman que tout l’occident Israël inclus


          • guibbs 6 janvier 2009 14:38

            Il y a déjà eu un bloc bien hiérarchisé et organisé qui pouvait damer le pion aux Occidentaux, ce fut le Pacte de Varsovie, on sait ce que cela a donné...

            L’influence de l’Occident ne se limite pas au choix du calendrier universel mais également à la lingua franca qui est l’anglais depuis 1918 et bien d’autres facteurs encore.

            Quand on sait que pendant 1000 ans, le latin est resté lingua franca en Europe plusieurs siècles après la fin de l’Empire d’Occident (déjà !), l’anglais est d’ores et déjà bien installé...et ne comptez pas sur les Chinois pour y remédier !

            C’est en 1492, que les musulmans ont raté le coche de l’universalisme. Alors que, suite à l’explusion des Maures d’Espagne, le monde musulman se replie sur lui-même, l’Occident amorce un virage incarné à la fois par la découverte de l’Amérique (expansion territoriale) et l’imprimerie (expansion des idées).

            Ainsi en quelques décennies, l’obscur Occident, emmailloté dans une religiosité à l’iranienne, va :

            - conquérir les nouvelles terres

            - faire un aggiornamento religieux qui s’appelle la Réforme dont les fruits sont : le libre abitre, le droit au bonheur, etc.

            Après plusieurs siècles, c’est trop tard. Le monde musulman ne pourra pas trouver son salut en se radicalisant sur un passé idéalisé (wahabisme et consors) mais acceptant cet état de fait : l’Occident a gagné cette guerre des siècles, aux musulmans de s’adapter...comme l’ont fait les Japonnais dès le 19è siècle !

            C’est, à une échelle plus grande, le même scénario que la guerre séculaire anglo-française qui vit la France perdre en 1763, lors de la chute de la Nouvelle France et la fin des Indes Françaises. Ces évènements, comme 1492 pour les musulmans, ont signifié le début du recul du français comme langue universelle...


          • frunner 7 janvier 2009 08:47

            Il ne faudrait pas confondre islam et islamisme !


          • catastrophy catastrophy 6 janvier 2009 17:41

             Je suis d’accord avec les damnés de la terre et cet article le dit bien, mais peu d’accord avec le parti pris pour le Hamas en touts les cas la trop vertigineuse analyse partisane. Comme quoi on mélange tout et des semblants de raisons donnent un verni de rigueur qui n’est qu’une apparence.Il faut lire et relire Germaine Tillon et notamment : le harem et les cousins..., d’une brûlante actualité ! Je ne la cite pas en vain ici...
            Debout debout debout ! 



            • Jojo 7 janvier 2009 07:41

              George Cake. Salam mon frère… Je vous cite :

              Les "damnés de la terre" sont plutôt les "damnés de l’Islam", ou les "soumis de la terre",
              Avant de se plaindre, que l’on retire cette poutre (l’Islam, "la soumission")

               

              Même si vous ne me prenez pas au sérieux, je voudrais vous décrire un peu mieux la poutre que j’ai dans l’œil pour que vous puissiez (au choix : Mieux la décrier, ou peut être allez rêvons un peu, me dire « vade in pace, à défaut d’être mon frère vous n’êtes pas mon ennemi »).

              Les mots ont effectivement un sens. Il n’est pas question de soumission dans l’absolu ou de soumission à une idole, à un idéal ou à du vent, mais de soumission à Dieu (de ceux qui y croient évidemment), laquelle soumission s’oppose à la rébellion. Laquelle rébellion je vous le rappelle a eu pour les croyants un acte fondateur, celui de Mr Satan première créature (toujours en langage de croyant), à s’être rebellée contre son créateur, il ne sera pas le dernier non…

               

              Il est intéressant de noter que pour les croyants, il y a eu à l’origine deux débuts de rébellions. Adam en contrevenant à l’ordre de manger de l’arbre et Satan, à celui de saluer la nouvelle créature dotée de raison, de savoir et de libre arbitre. Les deux ont eu à rendre compte de leurs actes respectifs de désobéissance. La différence (ou devrais-je dire le schisme), s’est alors faite dans la prise de responsabilité :

              · Adam reconnut son tort et sa responsabilité, invoqua la miséricorde divine, demanda l’absolution et l’obtint … La soumission (humaine) à Dieu était née.

              · Satan nia la responsabilité en bloc, pire, il l’a intégralement rejetée sur le créateur en disant en gros, c’est vous qui êtes responsable de ce qui s’est passé, vous commencez par me créer dans une matière plus noble que la sienne (le feu versus la terre), ensuite vous le préférez à moi et enfin vous me demandez de le saluer, hors de question ! La rébellion était née la damnation aussi … Ainsi que les beaux projets du damné pour vous et moi, après qu’il ait demandé un délai pour lui-même et juré sur la propre grandeur de Dieu, d’utiliser le sursis accordé à obtenir la perte d’autant d’humains qu’il pourrait  :->… Aaahhh les légendes … smiley

               

              Alors effectivement, vous avez raison, j’essaie d’être soumis à Dieu, mais non vous avez tort, vous n’êtes pas mon ennemi et la part de divin qui est en vous, fait bien de vous mon frère, du moins tant que vous ne m’aurez pas combattu pour ma foi. Les frères pouvant il est vrai avoir de gros désaccords, mais c’est une autre histoire … Bonne journée. 


            • fouadraiden fouadraiden 7 janvier 2009 08:22

              jOJO


              Salut croyant instruit

               Pas soumission à Dieu mais soumission qu’à Dieu. la profession de foi musulmane, en arabe (illa lah), ne laisse aucune doute sur le sens, et sans avoir besoin ici d’ entrer ds des considérations philosophiques pour développer cette opération de soustraction qu’opère l’islam , on comprend que la différence conceptuelle introduite par cette exclusive est immense , que semble non plus ne pas saisir les musulmans eux-mêmes. c’est triste.


              Que les adversaires de l’islam caricaturent la religion du prophète arabe, est ds l’ordre des choses ,mais voir des musulmans contribuer directement grâce à leur ignorance en dit long...


              L’islam est une insoumission sauf pour les moutons tricolores écervelés.

               smiley


            • Jojo 7 janvier 2009 08:35

              PS (pas le parti, l’autre) :

              1. Il faut évidemment comprendre ‘Adam en contrevenant à l’interdiction (et non pas à l’ordre), de manger de l’arbre, désolé.

              2. Pour qu’il n’y ait pas de malentendus et n’en déplaise à ceux qui attribuent aux croyants un fatalisme déraisonné, je précise juste que Satan n’a aucun pouvoir sur les hommes, si ce n’est celui de tenter de les égarer. Le libre arbitre (et par conséquent la responsabilité), de chacun, est total jusqu’à un supposé jour J.

              3. Et enfin, à propos de jour J comme jugement, vous reprochez en quelque sorte aux musulmans de s’être arrogé le droit de vous juger en ne pas vous considérant comme un frère humain, ce qui est simplement faux (comme précisé plus haut). Mais en fait, ça ne s’arrête pas là, c’est tellement faux, que c’est vous qui devenez le juge dans l’histoire. Etonnant non ?


            • Bof 6 janvier 2009 22:23

              Bravo pour votre message. Il explique très bien à sa manière la loi de cause à effet. Je ne vois pas bien alors pourquoi attendre " ’ le Messie ou le Mehdi capable de les arracher à la malédiction du sous-développement. ’ " comme vous écrivez. Que peuvent faire pour les Hommes et donc tout simplement à la place des Hommes le Messie et le Mehdi ?

              Si j’attends dans mon coin que vous veniez m’apporter mon repas, Je suis certain que je vais "attendre" !!!
              Aucun Dieu ne fera l’ indispensable à la place d’un Homme . Cette tache nous est réservée selon les écritures . Je crois qu’il est dit que nous venons de Dieu et que nous devons retourner à Dieu MAIS réalisé , DONC de potentiel en réalisation par le passage par le stade terrestre. Le messie est venu nous apporter l’Amour et l’Amour sur cette terre en ce moment n’est pas vraiment bien appliqué, je crois comprendre.Alors, il nous faudra l’apprendre ...car la terre avec sa grande intelligence doit avoir un rôle dans cet Univers et comme nous avons un rôle à jouer certainement pour cette terre...nous aurions donc un petit mais un rôle quand même pour l’Univers.

              Ceci me fait penser aux phrases stupides entendues tq : " si Dieu existait, il ne permettrait pas que ..." ET ce n’a JAMAIS été Dieu qui a provoqué ces désordres ou ces malheurs , ce sont les Hommes qui ne veulent pas accepter les conséquences de leurs pensées, de leurs actes, ou de leurs non actes. Il est même surprenant qu’ils aient déjà oublié leurs " saloperies " quand arrive la leçon, leur leçon .
               L’ Amour attend.... !!!!! Alors, les dates de fêtes...ce sont celles que l’on a en Soi qui comptent et seulement celles là, car je n’ai pas la prétention d’être un Dieu et donc d’être dans l’universalité.


              • Paradisial Paradisial 7 janvier 2009 13:11

                Suite à une diatribe adressée par MCM à l’un de ses interlocuteurs, je lui avais formulé la réponse suivante :

                MCM,

                En effet, le prophète Jésus, que le Salut de Dieu soit sur lui, n’était pas juif.

                Le terme Juif, yéhudi, est tiré du mot Judas, Yéhuda.

                Or ce terme n’a aucun entendement sipirituel. Cette acception a deux sens pas très particuliers :


                • descendant de Juda

                sinon

                • Judéen, càd quelqu’un originaire de la Judée et y résident, espace où s’était installée la tribu de Juda.


                Le terme juif est un terme tribal comportant uniquement une connotation raciale et géographique.

                Jésus n’était pas en effet un yéhudi, càd un juif, et ce pour trois raisons :

                • d’une part il était un lévite, càd descendant de la tribu de Lévy,
                • de deux, il n’était pas un judéen, mais un galiléen, puisque né à Nazareth, qui elles se trouvent au Nord de la Palestine, alors que la Judée se trouve au sud.
                • de trois, le prophète Moïse, que le Salut de Dieu soit sur lui, ne donna jamais à la religion qu’il a prêchée le terme judaïsme, et ne s’était jamais dit juif, étant lui aussi un lévite.


                Quittons alors ces assertions raciales et parlons de spiritualité.

                En fait, comme dans le Coran, la bible hébraïque dit elle même que Abraham était un MOSHLEM (càd ami de Dieu en hébreu).

                Cela ne te dit rien ?!

                Moshlem / Muslim / Musulman.

                Le terme hébraïque Moshlem est dérivé de Ishlam qui lui même est dérivé de Shalam (qui est la racine initiale de Shalom)

                Hébreu : Moshlem / Ishlam / Shalam smiley

                Arabe : Muslim / Islam / Salam smiley

                Shalam pareil que Salam signifie Paix.

                Ishlam pareil que Islam signifie : être en alliance dans la paix.

                Dans le sens spirituel, Ishlam signifie être en alliance avec Dieu.

                Selon tous ces entendements, Abraham, Moïse, Jésus et Mohammad, ainsi que tous les prophètes, que le Salut de Dieu soit sur eux tous, étaient des Moshlemim / Muslimine / Musulmans, càd amis de Dieu soumis à Dieu et rien qu’à Dieu.

                Leur rebellion contre l’idôlatrie et le polythéïsme allait dans le sens de cette alliance avec Dieu.


                Cette rebellion contre l’idôlatrie ne pouvait les amener à se substituer à Dieu, à Dieu ne plaise, en appellant leurs propres disciples à être des abrahamiques, des moïsiens, des juifs, des chrétiens ou des mohammediens.

                Ces prophètes ne faisaient qu’appeller à cheminer dans la voie de l’Ishalm/Islam en étant de bons Moshlem/Muslim
                .

                Jésus que le Salut de Dieu soit sur lui n’appella pas les hébreux à l’adorer, mais à rentrer dans le vrai chemin de l’Ishlam, en respectant l’alliance que Dieu leur avait offerte par ses multiples prédécesseurs.

                Jésus n’avait pas été persécuté par les hébreux parce qu’il se serait dit fils de Dieu, et ce pour la simple raison qu’eux-mêmes employaient la même formule pour évoquer une alliance spirituelle avec Dieu.

                Jésus usa même de propos assez durs à l’égard des rabbins et pharisiens, voir chapitre 13 de Matthieu, sans avoir été persécuté pour de tel propos.

                Si Jésus avait été persécuté par les hébreus c’était certainement pour une toute autre raison bien sérieuse qui fit abattre sur lui la colère de tout le sanhédrin.

                Jésus avait du énoncer la venue d’un autre messager après lui, qui n’était pas de la lignée d’Isaac.

                Jésus dut annoncer la venue d’un enfant issu d’Ismaël, conformément à la promesse donnée par l’Ange Gabriel à Hagar puis confirmée à Abraham.

                C’était LE COMBLE DU BLASPHEME pour ces tribalistes et racialistes primaires qui s’étaient auto-proclamés peuple exclusif élu de Dieu, oubliant que l’alliance avec Dieu était une affaire d’élection spirituelle et non pas d’élection raciale.

                Jésus annonçait le paraclète, le mokhammed dont parlait Jérémie 2:7-9 (se référer au texte hébraïque et non pas aux traductions).

                • Paradisial Paradisial 7 janvier 2009 13:12

                  Jésus annonçait donc aux hébreux la fin DU Monopole, et en d’autre termes : la fin de tout monopole, càd, il leur promettait l’universalité de la religion.

                  Rappelle toi de la pierre angulaire qu’il leur avait promis qu’elle passerait à d’autres nations.

                  Rappelle toi aussi qu’il leur avait prédit que le méridien de prière n’allait plus être orienté vers Jérusalem.

                  Voilà pourquoi il a été persécuté : il cassait un monopole que les hébreux croyaient racialement héréditaire.

                  Que serait cette pierre angulaire (fondement de toute chose) si ce n’est l’alliance avec Dieu, càd l’Ishlam.

                  Jésus promettait que l’alliance avec Dieu était ouverte à TOUS, et qu’elle allait s’anoncer par la bouche même de l’enfant banni par Sarah.

                  Voilà pourquoi Jésus fut persécuté. Il promettait la fin d’un monopole et la fin d’un commerce.

                  Jésus après avoir vainement tenté de réformer les hébreux, leur avait expliqué que l’élection, l’Ishlam, était ouverte à TOUT LE MONDE, ce qui valait pour eux une promesse de dépossession.


                • Paradisial Paradisial 7 janvier 2009 13:14

                  MCM,

                  Regardes ceux qui se prétendent desendant des hébreux.

                  Sont-ils à ton avis dans l’alliance ? Dans l’Ishlam ?!!!!

                  Non, ils ne sont même plus croyants, mais pis, ils continuent à perpétrer la même erreur que leurs aïeuls : ils continuent à pervertir l’élection spirituelle en une hérésie racialiste.

                  Pire encore : ils n’ont plus de spiritualité, ils ont juste gardé l’hérésie racialiste.

                  Ils se disent juifs par la race, parce que leurs mères sont juives par la race.

                  Rappelles-toi Moïse. Sa femme n’était pas de la tribu. Elle était une étrangère. Plus encore : elle était une kowshite, càd une étyopiène ; une femme de couleur.

                  Les enfants de Moïse furent dans l’alliance, ils étaient des moshlem comme leur père.

                  Rappelle-toi de Sephora la femme de Moïse.

                  Ne fut-elle pas rejetée par les racialistes proche de Moïse ?!

                  Rappelle-toi ce qui était arrivé à ces racialistes. Ne furent-ils pas puni par Dieu en la présence de Moïse ?!

                  Que ferait alors Dieu de racistes pas du tout croyants qui se réclament falacieusement de Moïse par la race, alors que leurs corps, leurs âmes et leurs pensées sont éloignés spirituellement de toute alliance avec le Dieu de Moïse ?!!! et en souillent la mémoire par leurs actes ?!!

                  Dieu n’est pas un raciste, et il ne s’appelle pas FONCIA.

                  L’alliance universelle c’est La Voie ; celle que tous les prophètes prêchèrent et tentèrent de préparer.

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