• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > 1954 un acte fondateur pour la consécration de l’Indépendance 2014 un (...)

1954 un acte fondateur pour la consécration de l’Indépendance 2014 un acte fondateur pour l’établissement d’un Etat de droit

Il y a 60 ans des femmes et des hommes se sont levés pour réclamer l’indépendance de leur pays, seul acte pouvant leur permettre de vivre libres et de jouir des droits et de la justice dont ils étaient privés.

Ces femmes et ces hommes, peu nombreux au départ, ont montré le chemin à suivre et porté l’espérance. Rejoints par tant d’autres, ils ont, collectivement, réussi un exploit dans ce 19ème siècle, celui d’amener l’une des cinq puissances mondiales à accepter le fait qu’elle a été politiquement, médiatiquement et militairement défaite.

En libérant le pays, ces femmes et ces hommes n’avaient pas pour ambition la seule indépendance de l’Algérie. Ils voulaient avant tout que l’Algérie soit libre pour que les Algériens puissent bâtir un Etat de droit conformément à la Proclamation du 1er Novembre.

60 ans après, l’Algérie est certes indépendante mais les Algériens sont prisonniers d’un régime d’un autre âge. Un régime despotique qui s’est imposé au lendemain de l’indépendance, pour ne pas dire avant, et qui s’est accaparé le pays et ses ressources. Depuis, ce régime organise et trafique les élections, rédige et modifie les constitutions selon ses propres besoins, détourne les moyens du pays et installe la corruption comme moyen de gestion des clientèles. Ce régime a confisqué l’indépendance du pays et privé ainsi les Algériens de leur ambition démocratique. Il a gravement mis les Algériens dans une situation de précarité absurde au regard de nos moyens financiers, de nos ressources naturelles et de notre potentiel humain, fait d’une jeunesse fougueuse et avide de liberté. Ce régime est coupable de la dérive sécuritaire, sociale et économique du pays, et ce faisant représente un frein à l’épanouissement légitime des Algériens et le développement du pays.

 

Ainsi, après l’espoir déclenché en 1954 puis 1962, c’est le désespoir qui a pris le relais.

L’espoir d’une population éprise de liberté et de promotion sociale s’est vite fracassé sur la rapacité de ceux qui ont formé et façonné ce régime honni.

Pourtant, en 2014, et malgré le renouvellement générationnel, le 1er Novembre 1954 reste une date clé honorablement portée par les générations qui se sont succédées : elles n’ont jamais fait l’amalgame entre l’ambition indépendantiste et généreuse des pères de la Révolution, et l’ambition malsaine de ceux qui ont confisqué l’indépendance du pays.

De manière symbolique, dans leur lutte pour la démocratisation du pays, les forces démocratiques du pays ont renouvelé le sermon de Novembre en réussissant l’exploit d’unir leurs forces afin que l’Algérie accède à l’état d’Etat de droit. C’est que l’âme et les valeurs de Novembre n’ont jamais quitté les authentiques nationalistes qui sont dans l’opposition démocratique, et qui font face à ce régime et ses clientèles qui ont largement trahi ce sermon.

2014 a vu naître une opposition unie, riche de sa diversité, consciente des enjeux d’une Algérie à la dérive et partageant la même ambition pour le pays. Une opposition regroupée au sein de la Coordination Nationale pour les Libertés et la Transition Démocratique (CNLTD) et qui, le 10 juin 2014, s’est réunie unie pour dire à ce régime que désormais il ne pourra plus utiliser sa faiblesse pour se maintenir. Que désormais, c’est avec la force de son union qu’il devra compter. Une opposition qui, 60 ans après ses aïeux, montre le chemin pour la démocratisation du pays.

 
Alors, en ce 1er Novembre 2014, et au delà de nous poser la question de ce que nous avons fait de notre indépendance, nous pouvons nous dire que l’espérance qui a soulevé des femmes et des hommes est toujours possible dans cette Algérie éternelle. A nous, à chacun de nous, de prendre conscience du message porté par la CNLTD et de nous engager dans le sillage de cet appel pour l’établissement de l’Etat de droit, clé de voûte pour la dignité et l’épanouissement des algériens.

Gloire à ceux qui ont donné leur vie pour l’indépendance de ce pays.
Victoire à ceux qui luttent pour en faire un Etat de droit.


Moyenne des avis sur cet article :  5/5   (4 votes)




Réagissez à l'article

4 réactions à cet article    


  • César Castique César Castique 3 novembre 2014 12:56

    D’après Mamère, on ne construit pas un barrage sur un cadavre, mais je vois qu’on peut fonder une indépendance sus le cadavre d’un instituteur, Guy Monnerot, 20 ans, à peine marié, et sur le viol de son enseignante d’épouse, Jacqueline, 20 ans elle aussi. 


    C’était un bien mauvais début...



    • non667 3 novembre 2014 21:14

      à zoheir
      Il y a 60 ans des femmes et des hommes se sont levés pour réclamer........

      t’as qu’a y croire comme on disait au service militaire quand on nous promettait une réduction de la durée de ce service pendant les évènement d’algérie !

      correction donc ! :
      Il y a 60 ans des assassins manipulés par le N.O.M. (déja !) le nom judéo-américano- mondialo-capitalistes d’un coté et le mondialo communisme de l’autre ont ............


      • Diogène diogène 4 novembre 2014 11:16

        «  Il y a 60 ans des femmes et des hommes se sont levés pour réclamer l’indépendance de leur pays. »


        Surtout des hommes !
        Je ne connais pas en Algérie de lycées, stades oucasernes qui porte le nom d’une héroïne du FLN !

        Par contre, je connais la statue de Dihya, la Kahena, à Khenchela.

        Elle a régné sur tout l’Ifriqiya pendant cinq ans. Vaincue en 693 par Hassan Ibn en N’uman dans la dernière bataille contre les Omeyyades, elle a été faite prisonnière, puis décapitée, et les chefs de l’armée Omeyades ont envoyét sa tête en trophée au calife Abd al-Malik en Syrie.

        Puis les Omeyyades ont demandé aux Zénètes (que le Romains appelaient Berbères) de leur fournir douze mille combattants pour la conquête de l’Andalousie comme condition à la cessation de la guerre. C’était la fin de l’indépendance des peuples autochtones d’Afrique du Nord qui ont alors été vassalisés par l’Empire Ottoman, puis par la France colonialiste.

        Mais je ne connais pas de combattante dans la période moderne.


        • lsga lsga 4 novembre 2014 11:34

          loooooooooooooooooooooool


          Donc, rappelons le, l’indépendance algérienne est une fumisterie, comme toutes les prétendues souveraineté nationale.

          Les algériens ne demandaient pas l’indépendance, mais l’égalité de droit, la citoyenneté français, et le droit de vote. À la place, les bourgeois français leur ont refourguer « la souveraineté nationale ».

          Bien entendu, l’Algérie est dépendante à 100% des marchés pour ses importations/exportations, elle n’a donc aucune indépendance, elle est totalement dépendante de la finance mondiale.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès