2012 : une Présidentielle hors sol ?
Deux évènements ont lancé le concours Lépine du « comment sortir la France de 5 ans de ravages sarkozistes » ; l’élection à la tête du FN de Marine Lepen et la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour 2012.
Certains pourront bien entendu faire valoir qu’Europe Ecologie-Les Verts a déjà acté la candidature d’Eva Joly, j’ai malheureusement un peu le sentiment de voir celle-ci se déliter à mesure que les semaines passent – en attendant Hulot –. On se souvient aussi de ce qu’il advint du candidat naturel ou virtuel du Parti Socialiste dans les années 90, un certain Michel Rocard – candidat perpétuel ça c’est sûr -.
Hormis donc, ces deux candidatures, on est dans le flou le plus absolu avec un sentiment assez troublant : cette présidentielle va-t-elle concernée les Français ?
Les médias se sont déjà lancés dans une course aux sondages sur les personnalités. Chaque jour, depuis le début de l’année, connaît son ou ses baromètres d’opinion sans qu’aucun ne soit en prise avec les préoccupations quotidiennes des citoyens. On peut légitiment penser que cet activisme forcené risque de desservir la « cause » qu’ils veulent promouvoir.
Pouvoir d’achat, chômage, éducation, santé, tout cela semble étranger au prisme médiatique ; seul importe le chiffre du jour ou la petit phrase ou au mieux on sonde les envies de chacun pour diriger la France.
Pendant ce temps, le PS ne lasse pas d’attendre à fleurets mouchetés entre Martine Aubry et DSK (qui d’après la rumeur s’interroge sur la meilleure fenêtre de tir pour annoncer sa candidature). On m’objectera que Ségolène Royal a accéléré sa campagne mais pour cette dernière, je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agit surtout de monnayer au meilleur prix son futur ralliement surtout sil il s’agit de DSK - un gros ministère, l’Assemblée Nationale -.
Il y a bien cette gauche gouailleuse avec Jean-Luc Mélenchon – que je me refuse à qualifier de populiste – pour tenter d’animer ce début de campagne qui ne dit pas son nom. Sans remettre en cause sa sincérité, sa facilité à s’emporter à propos de tout et n’importe quoi devient quelque peu roboratif et par conséquent contreproductif. Ne soyons pas dupe, le bonhomme n’est pas idiot, ce positionnement est avant tout une affaire de marketing comme il l’a confié lors d’une rencontre avec des étudiants de l’EDEC de Roubaix.
Ce premier tour d’horizon n’augure rien d’exceptionnel, bien sur les militants ou les observateurs assidus de la vie politique ne manqueront pas de me reprocher de dresser un tableau bien sombre. je suis « désormais » un citoyen lambda sans engagement particulier ; c’est juste un ressenti où j’essaye de prendre un peu de distance par rapport à ce que je peux observer quotidiennement à travers la presse, twitter ou autres.
PS : lors du congrès du FN, un truc m’a frappé, l’implication des militants dans le vote pour désigner sa présidente. Pas loin de 80%, bien loin des scores du PS ou d’EELV… j’y reviendrai.
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