2025 : Entre Trump et Macron, sauvé ou dilaté
Depuis une grosse quinzaine d’années, suivant un délirant crescendo, le gouvernement de la France est devenu un monument de trahison. A l’ombre de l’Union Européenne, une ribambelle d’escroqueries majuscules et de stupéfiantes forfaitures en cascade ont conduit le Pays au bord du gouffre. Le régime, à ce stade des dégâts logiquement chancelant, comme en signe de sa mort prochaine a fait prince Justin Bridou. La Ve République semble sur le point de s’effondrer, à moins que ce ne soit la France elle-même… Reste à évaluer quelle forme pourrait prendre le chambardement. Le Tout-Paris journalistique bruisse depuis des mois de l’article 16. Macron s’apprête-t-il à jouer son va-tout en déclenchant la guerre civile, à seule fin d’instaurer une dictature avec la bénédiction de Bruxelles ? Trump va-t-il l’en empêcher, en le balayant façon bombe atomique ? Petite méditation sur ces sujets placés sous le signe de la décomposition d’une Ve République fondée, dès l’origine, sur le coup d'Etat et la trahison. Au fond, c’est un retour aux sources...
En l’an de grâce 2025, la situation gravissime de la France eût nécessité un homme (ou une femme) à poigne, déterminé, soucieux au premier chef de l’intérêt national, actif simultanément sur des dizaines de fronts. Et si possible visionnaire. Un individu de préférence sans chichi ni morgue, capable de renverser la table et d’attaquer, pour protéger les Français, une multitude d’intérêts privés, souvent étrangers. De puissants prédateurs, bien décidés à poursuivre leur bâfrante ripaille.
Au lieu de quoi nous écopons, pour succéder à l’ectoplasme européiste Barnier, de l’encore plus inadapté, de l’encore plus contre-indiqué, si c’était possible, le tout aussi européiste François « Justin Bridou » Bayrou. Qui ne fera strictement rien de tout ce qu’il faudrait faire.
Ainsi, à la place du grand chambardement indispensable et même vital, nous aurons droit, une fois de plus, à la fameuse politique du chien crevé au fil de l’eau. Comédie pathétique cachant mal le vrai but de l’opération : la poursuite du pillage, colossal, avec mise en coupe réglée du Pays et de son peuple.
Barnier a explosé en trois mois. Combien de temps peut tenir son clone, l’encore plus mou Bridou ?
L’exemple édifiant de l’ARENH
Un seul exemple suffit à démontrer l’inanité du personnage. Un exemple valant pour tout le reste, en ce qu’il pose sur un piédestal le monument de la haute trahison dont Bayrou est le nouveau nom.
L’ARENH (1), couplé à l’effarant « marché européen de l’électricité », noms polis pour une gigantesque opération de vol organisé, tramée par l’Union Européenne avec la complicité des gouvernements français successifs. Au détriment d’EDF, de l’économie française, des ménages français, bref de la France entière. Sans oublier, bien sûr, la dette de l’État…
« Evidemment » Bayrou ne sortira pas de l’ARENH. Il n’y changera rien. D’ailleurs, il n’en pipe mot.
Alors que d’un trait de plume, le énième Premier ministre de Macron pourrait donner un énorme ballon d’oxygène au Pays qui étouffe. En mettant fin à une situation invraisemblable, comme l’ont préconisé aussi bien Arnaud Montebourg qu’Henri Proglio devant la commission parlementaire.
Mais voyez-vous, madame Michu, ce Justin Bridou-là ne songe pas une seconde à mettre un terme à cet exemple emblématique de l’arnaque générale et polymorphe que la France subit jour après jour, mois après mois, année après année. Saignée colossale, au long cours, dont les gouvernements du Système sont les complices de moins en moins discrets.
Vous observez, Madame Michu, le refus de Bridou de sortir de l’ARENH ; je vous laisse imaginer sa détermination pour tout le reste, et pour votre sort en particulier…
Ainsi, comme Barnier et ses prédécesseurs, Attal, Borne, Castex, Philippe et consorts, sous la houlette de Sarkozy, Hollande puis Macron, le soporifique, très mou, si doux et sans goût Bayrou va laisser une poignée de sociétés privées, autant de coquilles vides mais équipées de gros tuyaux, continuer de sucer le sang d’EDF, des Français et de la France.
Justin Bridou nous expliquant, avec sa voix cahotante pleine de fausse bienveillance, la main sur le cœur, qu’il a chevillé au corps et à l’âme la volonté opiniâtre de travailler au salut de ses compatriotes.
Un tel cynisme, confinant à la provocation, devrait mettre le feu aux poudres. L’opinion publique, chauffée à blanc par la misère galopante tandis que le profond délitement du Pays crève les yeux, devrait péter les plombs.
Mais le foutage de gueule est amorti par les médias de masse. Que les « Boomers » (en anglo-américain dans le texte) se rassurent : point d’explosion à la clef de ce gigantesque scandale de l’ARENH et du plus grand scandale encore, qui consiste à ne pas en sortir.
Scandales énormes qui ne sont que les arbres qui cachent la forêt des bâtons de berger, si vous me passez l’expression, que le Français prend profond, tellement qu’il commence à le sentir passer.
En attendant, à chacun de méditer, avec l’ARENH dont Bayrou ne sortira point, l’exemple criant de la nature du problème de la France. Au-delà de tous les baratins, il se résume en deux mots jamais prononcés par les médias : haute trahison. Et aussi, peut-être, la lâcheté. Sans oublier les sucettes et les hochets, comme disait Senghor…
Haute trahison, escroqueries et kaléidoscope médiatique
Puisque Bayrou ne changera rien sur le fond, sa seule option consiste à enfumer le bon peuple. A l’instar de ses prédécesseurs mais en plus spectaculaire, vu que la marmite est au bord de l’explosion. Il est besoin d’ouvrir de très grosses soupapes. Recette : déployer un village Potemkine de la lutte contre l’insécurité, le laxisme judiciaire, les chaos pénitentiaire, l’immigration incontrôlée. Retailleau et Darmanin juges et flics. Avec l’aide des médias. Toujours eux.
L’esprit malaxé, la lucidité liquéfiée par TF1, France Télévision, Radio France, Le Monde, Libération, BFMTV, Le Canard enchaîné, etc. nous évoluons dans un décor en carton pâte, dans une réalité façonnée par manipulation permanente. Une arnaque kaléidoscopique, avec ses climax en période électorale.
Non contents d’avoir fait Macron roi en 2017 et 2022, les médias l’ont accompagné et l’accompagnent encore, en déployant et appuyant systématiquement les escroqueries successives, plus grosses les unes que les autres, qui caractérisent son funeste règne.
Escroquerie covidienne (elle-même subdivisée en de multiples sous-escroqueries : escroquerie des confinements, des couvre-feux, du « quoi qu’il en coûte », de l’inexistence désespérante de traitements, des tests PCR, du « vaccin » miracle et ses injections expérimentales avec effets secondaires niés mais parfois fatals, etc.), escroquerie climatique (elle aussi avec ses sous-escroqueries : CO2, éoliennes, voitures électriques, normes d’isolation, etc.), escroquerie ukrainienne (addition très lourde pour les portefeuilles européens et les vies ukrainiennes et russes…), etc. Avec, chaque fois, la même conséquence : la ruine de la France et des Français, abreuvés de contrevérités et d’inepties.
Escroquerie après escroquerie, les médias ont chaque fois répondu « présent ». Et pas qu’à moitié. Il faut dire que Macron le leur a bien rendu, en les arrosant d’argent public.
Alors que la dette du pays, abyssale, s’accroît au rythme vertigineux de 300 millions d’euros par jour (oui, Madame Michu, vous avez bien lu...), Macron a trouvé des milliards pour arroser presse, radios et télés, publiques et privées, toutes bons toutous. Donne la papatte, prends le susucre, bon chien ça.
1,3 million non pas d’euros mais de... millions d’euros !
En parlant de fric, ou plutôt de gros sous, de mirobolantes montagnes de flouze qui donneraient la foi au plus indécrottable mécréant voyant tomber pareil pactole du ciel, la collusion Macron/Médias, son bilan comme une série de coups de poing dans l’estomac des Français, se chiffre en milliers de milliards d’euros. D’autres l’ont depuis longtemps observé, à la sueur de son front, le bon peuple finance lui-même, ou plutôt par l’intermédiaire de ses représentants, ceux qui l’enfument et qui le ruinent (car ce sont, en dernière analyse, les mêmes).
Le bilan chiffré, le montant accumulé du braquage est colossal. D’abord l’explosion de la dette. Officiellement 1300 milliards avec Macron en sept ans. Oui, Madame Michu, vous ne rêvez pas, si du moins vous parvenez à concevoir ce que représente la chose : soit 1,3 millions non pas d’euros mais de... millions d’euros ! Je vous laisse le soin de vérifier sur votre calculatrice… A ce chiffre qui dépasse l’entendement, s’ajoutent divers pillages, gigantesques, depuis Alstom au profit de General Electric (du temps de Hollande, Macron déjà à la manœuvre) jusqu’au siphonnage de la Sécu par Big Pharma en passant par tout le reste. Enfin, l’ensemble des destructions d’entreprises (record cette année) provoquées par des séries de coups de boutoirs assénés depuis bientôt huit ans au Pays, par celui qui tient lieu de président de la République. C’est-à-dire, théoriquement, de protecteur suprême de l’intérêt de la France et des Français (2)…
Reste que dans cette opération de destruction, de dévastation et de spoliation, les médias ont fait et continuent de faire office, à la fois, de relais, de censeurs et de boucliers. Ils déploient une multitude de propagandes, d’écrans de fumée, en pratiquant sans vergogne la censure, manipulateurs cyniques des Français. Mais le Système l’emportant toujours – la trahison fondatrice de 1958 est dans toutes les têtes, fût-ce sous forme bouillie, et la victoire du Système qui alors l’emporta, châtia les résistants et récompensa les collabos, commande plus ou moins confusément le comportement de tous.
Au bout de l’enfer macronien où est plongée la France, le tableau est très réussi. A savoir très sombre. Après bientôt huit ans de ravages qui s’ajoutent à ceux de ses prédécesseurs, le Grand Dépouillement (« Great Reset ») servi par Macron, voulu et annoncé par Davos et BlackRock, est en bonne voie de réalisation : « Vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux. »
Heureux comme des poules en batterie, sans plumes pour faire des économies après l’abattage.
Rêve de microcosme
Trônant au dessus de cet effarant micmac, l’UMPS dans toute sa splendeur, comme c’était prévisible dès le lendemain de la mirobolante dissolution de juin dernier, est plus que jamais aux manettes. Au comble de sa fuite en avant, la clique qui accapare, qui confisque le pouvoir depuis des décennies et a conduit le pays au bord de l’abîme, ne cache même plus sa collusion, qui lui permet de se maintenir envers et contre tout.
Quant à l’unique opposition tolérée, celle du RN de Marine Le Pen, en 2027, l’UMPS aura une nouvelle fois sa peau. Il suffira de la présenter sans rire comme Hitler ressuscité, porteuse d’un projet foncièrement raciste et haïssant systématiquement tous les musulmans quoi qu’elle en dise, avec Bardella pour nouveau Goebbels partageant ses idées les plus nauséabondes. Certes, ça ne prendra plus auprès de tout un tas de Français, mais suffisamment pour lui barrer in extremis la route du pouvoir, une fois de plus. Après vingt ans de haute trahison et de ruine, une énième créature du Système, un énième avatar dérisoire de l’UMPS pourra depuis l’Elysée, avec une belle Assemblée nationale à sa main, poursuivre la destruction du Pays et l’asservissement du peuple cinq années de plus (2027-2032). Champagne et homard géant pour tout le monde ! Enfin, façon de parler…
Malheureusement pour ce petit univers parisien décadent qui fait de si beaux rêves, ce microcosme peuplé d’être médiocres et pour la plupart pas très futés, intelligents surtout de leur rouerie et de leur cynisme sans limite, mais persuadés d’être des esprits supérieurs, forts de leur impunité garantie par les Institutions que leurs pairs ont gangrenées, protégés par les médias dévoyés qui enrobent les Français dans une illusion cotonneuse, pendant que ce cloaque ridicule, corrompu financièrement ou moralement, d’un égoïsme abject et destructeur, se croit invulnérable, voilà que revient au pouvoir le Donald à partir du 20 janvier. Sauf mort subite dans l’intervalle, Trump arrivera dans le bureau ovale d’ici une semaine. Et vu la conjoncture politique états-unienne, l’homme orange à la mèche d’or sera à la Maison-Blanche dix fois plus puissant qu’en 2016. Tandis que son programme annonce une révolution.
Bâtons de berger télescopiques
Si Donald Trump tient ses promesses, la déflagration sera énorme outre-Atlantique et son onde de choc frappera l’Europe habituée à se vautrer aux pieds du maître. Pour se protéger en son réduit européen, le Système est-il prêt à tout ?
On a déjà vu en Moldavie et en Roumanie les libertés que prend l’Union Européenne (UE) avec la démocratie. On a vu récemment les déclarations stupéfiantes de Thierry Breton au sujet des prochaines élections en Allemagne. Inutile de dire qu’en France, la même UE n’acceptera pas davantage un changement politique catalogué « populiste », c’est-à-dire patriote et décidé à faire droit à la volonté populaire et à défendre les intérêts nationaux.
En juin dernier, alors que la victoire du RN au premier tour des législatives n’étaient pas à écarter, on a vu Macron brandir la menace de la guerre civile. Comprendre, évidemment, le soulèvement des banlieues. Car on imagine mal les Black Blocs et autres gauchistes soi-disant anti-fascistes suffisamment nombreux pour inquiéter les autorités et menacer à eux seuls la stabilité du pays.
La question est donc la suivante : Macron, soutenu par le Système dont il est l’homme-lige, osera-t-il déclencher la guerre civile (les événements de 2005 et de 2023 donnent quelques pistes d’allumage), en provoquant le soulèvement des banlieues sous n’importe quel prétexte, pour s’assurer d’un pouvoir qui lui échappe ? En 2023, dans l’affaire Naël, Macron avait sournoisement mis le feu aux poudres en prenant parti a priori contre la police, et en présentant ipso facto le jeune Naël comme la victime d’une sombre bavure. En avaient résulté quelques jours de pillage assez dévastateurs. Un tel scénario, en pire, serait-il envisagé par l’Elysée pour finalement recourir à l’article 16 ? Cet « article 16 » dont le Tout-Paris journalistique se donne des frissons depuis juin dernier, répétant ce nom mystérieux et s’interrogeant sur ses possibilités et perspectives…
Des appels aux viols et aux meurtres ont été récemment lancés par des influenceurs algériens. Certains accusent le gouvernement algérien d’en tirer les ficelles. Le ministre de l’Intérieur Retailleau les a fait arrêter. Si les appels de ces curieux personnages étaient entendus, ils pourraient fournir à Macron le prétexte de s’arroger tous les pouvoirs, au plus grand soulagement du bon peuple terrorisé par cette menace de nouvelle « guerre d’Algérie ». Sous les applaudissements des médias et des partis « de gouvernement ». Il est des événements qu’on aimerait conjurer rien qu’en les envisageant. Si d’aventure elle advenait, pareille tragédie résonnerait étrangement aux bruits que l’Elysée laisse courir, sans jamais les démentir, depuis des mois…
Bien sûr, au petit jeu des pronostics et de la sauce cuisinée pour nous accommoder, nos chefs jouent depuis des lustres au pourrissement assorti de convulsions occasionnelles mais éphémères, réprimées si nécessaire. Toujours grâce au soutien des médias et bénéficiant de l’apathie collective, la descente aux enfers peut ainsi se poursuivre bien gentiment. Jusqu’au relais de 2027. Sous la houlette de Justin Bridou ou de n’importe quel(le) gugusse armé(e) d’une panoplie de bâtons de berger télescopiques. Le Français bien dilaté sur le tabouret, Manu pouvant se dispenser de sortir le grand jeu. Un splendide poster de l’ARENH scotché sur le mur…
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(1) Ici un article plus complet traitant du scandale de l'ARENH publié sur AgoraVox en décembre.
(2) Un théoricien trop oublié, Jules Barni, grand penseur politique du XIXe siècle français, expliqua dans Les Principes et les Mœurs de la République (1872), au début du chapitre intitulé La Vertu dans la République : « Montesquieu a dit que la vertu est le fondement du gouvernement républicain, comme la peur est celui du gouvernement despotique. La vérité de cette pensée ressort clairement de ce que nous avons exposé jusqu’ici. Le gouvernement républicain est, avons-nous dit, celui de la chose publique, administrée par tous dans l’intérêt de tous. Il exige, par conséquent, que les citoyens dont il se compose consultent, dans la part qu’ils sont appelés à y prendre, non tel ou tel intérêt particulier, mais uniquement l’intérêt général, et qu’ils sachent y sacrifier au besoin leur intérêt. Sans ce désintéressement et ce dévouement à la chose publique, c’est-à-dire, en un mot, sans la vertu civique, il n’y a pas de république. Elle cesse d’être la chose de tous pour devenir la proie des intrigants ou des ambitieux, exploitant au profit de leurs convoitises la portion de pouvoir qui leur est dévolue. Elle est dès lors perdue, et son nom même ne tarde pas à disparaître. Le despotisme vit d’égoïsme et de corruption, mais les républiques en meurent. » La peur comme fondement du gouvernement despotique ; le désintéressement, le dévouement à la chose publique, la vertu comme condition de la république ; le règne des intrigants qui trahissent leur charge au profit d’intérêts particuliers, mus par leurs seules ambitions et convoitises : tous les soubassements de la crise que nous vivons actuellement sont ici résumés...
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