21 millions pour les balises Argo
La France jette 80 flotteurs par an jusqu’à 2030 pour sonder les abysses
Principal régulateur climatique, l’océan absorbe, stocke et redistribue sur le globe les excès de chaleur créés par l’activité humaine. Connaître les implications du changement climatique sur les océans, c’est se préparer aux répercussions inéluctables sur notre vie de terrien.
Une collaboration mondiale pour la science
Le programme Argo est le fruit d’une collaboration entre une trentaine de pays dont la France, la Chine, les USA, l’Allemagne, la Grèce, l’Australie, l’Angleterre et le Japon. On dénombre 4000 balises réparties dans toutes les mers du monde.
Elles récoltent depuis 20 ans des données sur la température, l’oxygénation, la salinité, l’acidité et l’état du phytoplancton qui est la base de la chaîne alimentaire marine.
Les recherches scientifiques s’appuient sur les informations récoltées par les balises Argo. Elles ont permis d’établir le pourcentage d’élévation du niveau de la mer liée à la fonte des glaces et à la dilatation de l’océan.
Le recoupement de ces données avec les données satellitaires aboutira sur des modèles de prévisions météorologiques et climatiques, comprenant d’éventuelles catastrophes naturelles.
Cette étude d’envergure mondiale a dressé une cartographie précise des effets du changement climatique sur l’ensemble de nos océans de 0 à -2000 mètres.
Prochaine étape : explorer les abysses
Les chercheurs souhaitent approfondir la compréhension de comment est-ce que l’océan absorbe et redistribue la chaleur excédentaire créée sur terre par l’effet de serre.
La conception et la mise à l’eau de balises capables d’effectuer des mesures dans la zone entre 2000 et 6000 mètres sous le niveau de la mer est rendue possible grâce à ce financement.
Elles permettront de réunir des informations précieuses sur les mouvements des courants des grandes profondeurs. La compréhension de la redistribution de cette chaleur dans les différentes parties du globe permettra entre autres à prédire la météo et d’éventuelles catastrophes naturelles.
Cet engagement urgent et salutaire intervient à l’heure où et où l’on étudie la possibilité de coloniser la planète Mars et où l’on vient de dépasser la 5ème limite planétaire.
Sources :
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