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Accueil du site > Tribune Libre > 27 mars 2007 ; Gare du Nord (4) : un tournage mouvementé, la police en (...)

27 mars 2007 ; Gare du Nord (4) : un tournage mouvementé, la police en question

Et puis il reste une autre "vedette" à cette extraordinaire affaire de coup monté. Une dame, à qui on a donné visiblement un rôle important dans cette opération. Un rôle tout médiatique, car question efficacité, au regard du parcours ravageur des duos que l'on a pu voir, ça n'a pas l'air d'avoir été au rendez-vous. Que faisait-elle donc ce jour-là, cette commissaire de police du CdS, dans cette gare dirigeant toute sa comapgnie, soit 120 hommes ? En fait, elle y était... sur rendez-vous, avec les médias, pour y tourner un documentaire prévu de longue date, tout bonnement ! C'est une des autres découvertes intéressantes de cette enquête, qui explique encore une fois des préparatifs prévus longuement à l'avance. Le groupe du CdS (CS) avait en effet pris rendez-vous bien avant avec une équipe de reportage de M6, pour faire une... démonstration de ce dont il était capable "sur le terrain". De quoi séduire les téléspectateurs, avec un tel déploiement de force ! Or, visiblement, la commissaire ne semblait pas avoir été mise au courant de tout ce qui allait se passer ce jour-là, car à plusieurs reprises, malgré un calme assez olympien, elle se posera en effet des questions sur ce qui ne cessait de lui tomber sur le dos. A-t-elle été manipulée, c'est bien possible en effet. Mais il y a mieux encore : le pouvoir sarkozien, certain de son fait, et de sa démonstration de force, ce jour-là, puisera à plusieurs reprises dans cette émeute pour illustrer d'autres reportages, notamment sur les "bandes", un des titres apparus les plus fréquemment à l'intérieur du Figaro. Daniel Schneidermann en montrera le recyclage régulier (*) : la gare du Nord, malgré ce que nous avons pu en expliquer, est devenu au fil du temps la référence à l'UMP !!! Manifestement, Sarkozy avait toujours fait une fixation complète sur les banlieues : son désaveu face à Villepin, en 2005, lui était resté en travers de la gorge, d'où l'idée de fustiger les "banlieusards" d'une autre manière. Retour sur le rôle trouble de la police ce jour-là.

Le pot aux roses de la présence de la fameuse compagnie de CdS (ou CS) et de la fort télégénique Rachel Costard, nous en aurons l'explication dès le 1 er avril qui suit : l'intégralité de cette compagnie était présente à la Gare du Nord... pour une démonstration filmée d'effectifs, prévue de longue date. Pour y tourner un reportage télévisé ! A l'apprendre, on songe automatiquement à la théorie du complot du 11 septembre 2001, avec ce jour-là aussi un exercice mené par les autorités, si bien que les participants confondront au départ l'exercice prévu avec la réalité en cours, ce qui explique bien des hésitations aux réactions des forces de l'ordre. A la Gare du Nord, des similitudes apparaissent en effet. Car c'est un peu la même chose, parfois, avec des plans incroyables de CdS de Rachel Costard chargeant dans des couloirs... vides. Ou des photos de policiers en rang, attendant l'ordre d'intervenir, alors qu'à l'étage du dessus le commando décrit ravage le lieu, au même moment. Le résultat filmé de cet imbroglio, on l'aura dans 66 minutes, une émission de la M6. Une émission réalisée par l'équipe de Jean-Charles Doria et Meriem Lay du staff de Tony Comit, des habitués du genre. Celle qui avait été décidée bien avant cette journée d'émeutes. Qui a donc cherché à faire de ce rendez-vous télévisuel prévu un dérapage et une propagande anti-banlieue, voilà bien le problème. Et le documentaire, commandé, depuis, n'en a pris que plus d'importance. Tout y est, en effet.

"Au coeur des émeutes de la Gare du Nord", diffusé le premier avril sur M6, à peine 4 jours après les émeutes, donc, a en effet été réalisé par l'agence Tony Comiti, ancien grand reporter à TF1, et produit par son associé Alain Debos. Sa société fait partie du groupe Carrere, ou on trouve, entre autres une société de divertissement dirigée par Sophie Flament (2F Prod), B3 Com, avec Benjamin Castaldi, mais aussi PM Holding, le producteur du Commissaire Moulin, Tony Comiti produisant, entre autres, "Le droit de savoir" sur TF1 et "Zone Interdite" sur la 6. On y trouve aussi RIFF, l'agence produisant "Arrêt sur images" sur France 5. Alain Debos peut difficilement être taxé de parti pris : il s'était distingué sur Canal Plus en faisant le 11 decembre 2006 un reportage sur le lobbying, ces groupes de pression qui hantent les couloirs de l'Assemblée. Au beau milieu du reportage, on trouvait Frédéric Lefebvre, membre depuis juin 2005 du cabinet de Nicolas Sarkozy, chargé des relations du ministre de l'intérieur avec le parlement, et en même temps principal actionnaire de Pic Conseil (PIC pour "Perroquet Institutionnel Communication") une société de lobbying opérant entre autres dans les domaines du jeu, du tabac, de la sécurité, des vins et spiriteux.

Dans le reportage, très critique, on avait aussi vu Stephan Denoyes, l'ancien attaché parlementaire de Christian Estrosi, qui disposait d'un bureau place Beauveau tout en n'y ayant "aucune fonction", dixit sa secrétaire. Frédéric Levebvre, possèdait en effet encore sa propre agence de communication, créée en janvier 2005, qui lui a rapporté cette année là 300 359 euros de chiffre d'affaires, pour 46 548 euros de bénéfices. On peut donc dans ce cas difficilement être tenté de parler de collusion entre des journalistes et le sujet principal du jour : la seule chose que l'on peut constater, c'est que ce jour là, l'héroïne choisie, nommée Rachel Costard, en avait mis plein la vue à tout le monde. Réussir à faire bouger l'ensemble de sa caserne et devenir l'héroïne du reportage, en n'hésitant pas à deviser calmement avec le journaliste au beau milieu des assauts, chapeau bas, la commissaire ! Si les images ne prêtaient pas trop à discussion, on ne pouvait pas dire la même chose du commentaire (trop policé ?) du reportage, qui avait certainement dû subir le contrôle de la police ou du pouvoir : tout y est à son honneur, à la police, bien entendu, et tout s'y déroulait comme sur du... papier à musique, contrairement à ce qu'on a pu constater ici dans les articles précédents. Les policiers, dans ce documentaire, ne font pas de "fautes", ce sont les gens "de la sécurité du métro", qui en commettent, les casseurs sont "tous arrêtés" (ce qui n'est pas le cas, comme je vous l'ai montré), et ces mêmes casseurs, des "dizaines", sont tous "jeunes", ce qui s'avère également inexact, etc... Bref, à regarder le reportage, on avait le sentiment de voir défiler une commande gouvernementale particulièrement... réussie.

On était donc en présence de notre championne télévisuelle qui réalisait ce jour là "son" magazine, à la gloire de son action et de ses troupes. C'était donc pour "66 minutes", la magazine de la 6 présenté lors de son lancement par son directeur d'antenne, Jérôme Bureau comme une sorte de "Sept à Huit" de TF1 à la sauce de Tavernost : "un standard comme ceux que la chaîne (M6) à su créer et développer". A la rentrée 2007, Thomas Valentin, le monsieur programmes de M6 ( et vice-président du directoire ) avait en effet annoncé "vouloir conquérir un public plus large". Sachant que le public de la chaîne était jusqu'ici plutôt jeune, au départ de la 6, on pouvait donc s'attendre à une inflexion vers les thèmes rassurant... les personnes âgées, par exemple, très susceptibles sur le thème de la sécurité. Ça tombait donc bien, avec un sujet chargé de montrer que notre chère police, finalement était bien là présente pour nous protéger, en définitive. Pour ça, on avait choisi celle qu'il fallait : une commissaire fort télégénique, qui savait plutôt bien parler, et qu'il suffisait donc de montrer en action pour convaincre.

Rendez-vous a donc dû être donc être pris plusieurs mois avant avec cette même police (ici à droite la commissaire le lendemain des émeutes, filmée dans son bureau par France 2). Sachant en effet qu'un magazine télévisé ça se prépare, et qu'il faut pour cela des tonnes d'autorisations pour filmer dans les lieux publics, on peut quand même se demander comment se fait-il que le dimanche même qui suit les émeutes on obtienne ce reportage, rapidement ficelé et empaqueté tout à la gloire de la police. Le 7 novembre 2004, le producteur, Tony Comiti expliquait déjà dans l'Humanité sa principale difficulté pour filmer : celle d'obtenir des autorisations, justement, à l'époque déjà, pour pouvoir le faire dans un aéroport, celui de Roissy. On peut raisonnablement penser que trois ans après, dans une gare aussi bondée, le problème des justificatifs à donner restait le même. On peut donc en conclure que les démarches avaient été commencées plusieurs semaines avant... le jour de l'émeute. D'où les questions que l'on pouvait alors légitiment se poser après les événements : avait-on eu droit à une émeute "organisée" pour avoir plus d'impact dans le reportage ? Ou a une "animation" supplémentaire, en quelque sorte, fomentée sans que Rachel Costard n'ait êté mise dans la confidence ? Ou était-elle au courant de tout ? Avait-on décidé en haut lieu une émission avec comme volonté d'en mettre plein la vue, pour convaincre ces fameux indécis de dernière minute ? Ou était-ce l''occasion pour M6 de révéler une "nouvelle star", en l'occurence la fameuse Rachel dénichée par l'équipe fûtée de Tony Comiti ?

Préparé donc, bien avant, mais aussi le jour même, avec de longs préparatifs et une longue mise en place de toute la troupe d'acteurs, en l'occurence... les policiers. D'autres éléments que ceux vus à la télévision, en effet, attestent en tout cas de la longue préparation de l'événement, le jour même. Au début de l'émeute, on peut noter comme par hasard que les premiers agents provocateurs n'avancent pas tête nue, mais bel et bien la capuche sur la tête. Dans la longue vidéo mise en ligne sur Daily Motion (où l'on assiste en temps réel à la longue montée vers l'affrontement, et la véritable préparation de celui-ci), c'est clairement lisible. Plus le ton monte, plus il y a de capuches présentes. On y voit également un important dispositif anti-émeutes, avec policiers arnachés façon MadMax (et munis de flashballs, bien en évidence) se mettre lentement en place, très lentement, avant même que l'on ne distingue un quelconque affrontement. La brigade canine arrivera bien plus tard,quand il s'agira d'attraper quelques excités. Les passagers sortant du RER découvrent en arrivant un nombre de CRS et de policiers spécialisés du CS effarant, en ignorant bien sûr la raison réelle de ce déploiement de force qui n'avait donc rien à voir avec l'arrestation d'un resquilleur arrêté par le service de sécurité de la RATP. Strictement rien à voir !

Et l'effervescence peut commencer. En haut de la gare (les étages qui mènent au métro sont bien en dessous), au rez de chaussée, le premier à jeter un projectile sur les forces de l'ordre... c'est évidemment une capuche.  Quand ce ne sont pas de futurs émeutiers qui invectivent... et qui sont d'un certain âge, munis cette fois d'une casquette grise, visible de loin ... et de l'inévitable sac à dos, dont nous verrons un peu plus loin le rôle fondamental. Il y a en effet beaucoup trop de sac à dos dans cette gare, alors (tous de fort petit taille), à croire que dans ce lieu personne n'a pas de valises à roulettes à nous montrer. A noter aussi que beaucoup de policiers sont munis de caméras, histoire d'immortaliser l'instant on suppose (ou de prendre en photo... les manifestants, chose désormais courante). Le déploiement policier est lent, mais conséquent, sur plusieurs étages, et précède bien de loin, de très loin, le début de l'émeute, la longue séquence de 20 minutes intitulée "création d'émeutes" le montre en détail. Le fait que les policiers filment beaucoup est peut-être aussi l'indice que ce jour-là on mettrait en boîte quelques visages, dans la lutte globale contre les bandes censées sévir à cet endroit. Autant joindre l'agréable... à l'utile...

Une fois que tout est en place, et que la gare se retrouve donc bondée, à la fois de passagers sortant du RER et de policiers (on peut les estimer à au moins 200-250, le seul CdS en offrant à lui seul 120) nos hommes casqués se téléphonent davantage. Madame Rachel Costard vérifie même du haut d'un balcon le dispositif et transmet un porte-voix à l'étage inférieur. On vérifie si la nasse est bien refermée, et si le show policier peut commencer. Jusqu'ici, l'atmosphère est tendue mais il n'y a encore aucune émeute véritable. On s'observe, et de temps en temps un projectile (une bouteille d'eau), qui est balancée sur les policiers du fond de la foule. Rien que de la provoc classique, on ne peut pas parler alors de heurts. On est arrivé aux alentours de 17 h à ce moment là, et cela se passe plutôt devant le local où a été emmené de façon musclée le resquilleur violent, dont l'arrestation "ferme" a choqué certains témoins venus montrer à l'équipe de sécurité du métro son désaccord avec la méthode. Contrairement à l'idée reçue, donc, l'émeute n'a pas démarré avant que les fameuses troupes du CdS ne soient appelées à se déployer.  Elle se sont visiblement déployées tranquillement AVANT que n'éclate une seule rixe. Et c'est pourquoi nous pouvons parler de provocation, car cela infirme l'hypothèse communément acquise jusqu'ici de l'intervention de troupes supplémentaires en raison de heurts violents qui auraient précédé. Des gens étaient venus devant le local des hommes de la sécurité de la RATP, situé au rez-de-chaussée, il étaient venus protester contre l'arrestation du resquilleur, et le ton était progressivement parti en quenouille. Et ce, d'autant plus en raison du nombre effarant de policiers présents, perçus évidemment comme une provocation par les jeunes dont les esprits s'échauffaient, les rumeurs désordonnées apparaissant. Pourquoi avoir autant laisser remplir cette gare laisse pantois, question gestion de la sécurité... C'est clair, en tout cas : on a laissé se mettre en place ce jour-là une situation explosive, qui ne pouvait que dégénérer..

Oser, alors, à un moment, lancer des gaz lacrymogènes dans une gare aussi bondée, où passent encore des voyageurs de tout âge, personnes âgées, femmes et enfants, était un acte dangereux...propre à propager la paniique, émanant bel et bien des forces de l'ordre, qui deviennent alors les principaux responsables des mouvements de foule et d'hystérie collective priviquée, avec une panique et des mouvements de foule induits. L'arrivée supplémentaire quelques minutes plus tard des renforts munis de chiens d'attaque, bien visibles aussi, n'étant pas faite pour calmer les esprits. Déployer des chiens, un peu plus tard dans cette opération, est une décision plus que surprenante. Manifestement, ce n'étaient pas ceux destinés à la recherche de drogue mais ceux de la brigade canine affectée au CS. Un panneau publicitaire mobile est alors projeté sur les policiers : ne cherchez pas à savoir qui, car les lanceurs sont... évidemment encapuchonnés. La provocation commençait... un posteur écrit : "une autre chose : dans son rapport, selon Le Monde, lecommissaire Rachel Costard en charge des opérations insiste sur le fait que « les gaz lacrymogènes n'ont été utilisés à aucun moment » : c'est simplement faux. Personnellement, j'ai vu (etsenti !), La police utilisant des gaz lacrymogènes dans la galerie principale au moins une fois (vers 21h30, je crois). Et j'ai vu des personnes dans dans 2 différentes occasions qui pleuraient avec les yeux rouges après avoir respiré les gaz lacrymogènes".

L'engrenage de la violence peut alors continuer, il durera juste que vers une heure du matin environ, après un léger mieux vers 18H30, où on estime que les événements sont déjà terminés (mais ils reprennent vers 20H, les télévisions n'ayant pas eu le temps de faire leur stocks d'images ! ). Des heurts sporadiques dureront, tant que le RER continuera à amener de nouveaux voyageurs.. Près des tourniquets, un des provocateurs on peut apercevoir sur des vidéos un homme habillé de noir, la capuche profonfément engoncée sur la tête. Un des meneurs, etun des casseurs. Or, à la Gare du Nord, des éléments déguisés en émeutiers habillés de noir se sont glissés parmi les... policiers. Car il devient difficile de croire qu'ils n'en sont pas, des policiers, à les voir tranquillement arriver, déguisés en banlieusards masqués, glissés au milieu des renforts de police. Parmi eux, en effet, filmés par les jeunes ; on distingue deux de ces fameux "faux casseurs", pris sur le vif plus tard par des photographes ou des vidéastes présents au bon moment à d'autres étages....  Malgré la tentative d'un des policiers de masquer de la main l'objectif qui prenait ce flagrant... délit ! Encore une fois, les jeunes banlieusards avaient eu un réflexe incroyable : celui de prendre sur le fait ce qui est bel est bien davantage qu'une compromission. Et bien plutôt une terrible machination. Un peu plus loin, un photographe d'agence montrera une "capture" d'émeutier (une des rares effectuées) un peu particulière : réalisée ostensiblement devant les caméras, elle montrera un "émeutier" d'une trentaine d'années encore plutôt... souriant, ou en tout cas pas vraiment stressé, alors qu'il était maintenu au sol par des policiers et un commissaire en civil qui semblent tranquillement deviser tout en lui passant les menottes... son arrestation, spectaculaire, faisait plus l'effet d'une mise en scène qu'autre chose, ce jour-là. On arrêtait celui-ci, en prenant le temps de le faire... pendant qu'à l'étage du dessus on cassait.

Dans les vidéos qui suivent en effet, on pouvait noter tout d'abord la présence de policiers en civil, extrêmement nombreux, en tout cas bien davantage présent qu'ils ne peuvent l'être à l'intérieur d'une gare, fusse-t-elle une énorme zone de transit parisienne. Qu'on ait des policiers, voire des CRS, assez rapidement sur place on peut l'entendre : très souvent, aux abords de la Gare du Nord, des véhicules de CRS sont postés quasiment à demeure pour effectuer des rondes régulières. Qu'on ait autant de policiers en civil présents surprend davantage. Sur une vidéo, dans ce qui précède le lancement d'une charge, on en détecte un bonne dizaine, tous affublés d'un cylindre blanc tenu dans la main dont on ignore le réel usage au départ : en fait, c'est une bonbonne de gaz lacrymogène. Qui fait que ces policiers sont "repérables" : d'ailleurs ils portent aussi le brassard réglementaire (mais pas tous ).  Débarquer ainsi avec ce matériel, ce ne peut être le fruit du hasard. Y avait-il un plan de déploiement pré-établi, là encore ? Au quel cas on a encore davantage la suspicion de préparation ? Cela semble évident ; à en voire le nombre effarant.. En tout cas ils étaient nombreux, discutaient tranquillement entre eux, ces policiers en civil, et se cachaient à peine parois derrière un rideau de CRS ou de CdS. Sur d'autres extraits, le cylindre blanc est tenu à bout de bras, c'est effectivement une bombe lacrymogène ! Sur une autre séquence où l'on distingue des policiers en civils munis de brassards (ils n'en portent pas tous dans cette opération), l'un des premiers du groupe est... en capuche (et sans brassard !). D'autres en capuche sont porteurs de... sac à dos, à peu près tous de la même dimension : la police aurait-elle défini une norme standard de sac à dos pour y cacher matraque téléscopique et bombe lacrymogène ? Le même type que celui vu à deux mètres à peine de notre casseur blond de vitrine (voir notre second épisode). Tous sont policiers en civil, tous font partie de la même équipe semble-t-il. L'un d'entre eux, au brassard jaune, a l'équipement complet : sac à dos et bombe lacrymogène (le cylindre blanc). Aucun ne court, aucun ne s'affole. L'opération suit son cours... normale. Difficile à imaginer que tout ce monde, aussi serein face aux événements, ne soit venu uniquement que pour faire de la figuration. Ce qui sidère, en tout cas, c'est le nombre d'agents déployés,

Dans les témoignages, en effet, beaucoup ont noté la présence de policiers en civils, mais peu ont remarqué que certains d'entre eux arboraient quand même un... uniforme. Un drôle "d'uniforme"... celui, typique de loubard de banlieue, à savoir la capuche, le jean et les baskets.... autrement dit l'intégrale du bon tuffeur, version printemps 2007. Deux séquences démontrent aisément cette manipulation. L'une montre l'arrivée des renforts de police, en ordre serré, marchant presque au pas. Or, que distingue-t-on au beau milieu de ces renforts de CdS (Compagnie de Sécurisation), uniforme et logo à la boutonnière ? Un homme, assez costaud, en jean et baskets, et à côté de lui un encapuchonné de grand taille, qui, lorsqu'il se voit filmé, a le réflexe de se mettre un masque ou un foulard sur le bas du visage, histoire de ne pas révèler tous les détails de ses traits.  Les deux personnages, à la démarche tranquille et au look décontracté pour le premier, ne peuvent être pris pour des personnes arrêtées. Pas plus qu'ils ne portent de menottes ni ne sont tenus en respect par leurs... collègues. L'ambiance est décontractée, celle d'individus qui vont... à la fête : la "tuff des policiers déguisés" ? En fait ce sont bel et bien des... policiers, déguisés en loubards de banlieue, qui arrivent en "renfort" des policiers sur place. Incroyable document. Notre grand noir de l'étage du dessous flingueurs de caméras pourrait très bien ressembler à l'un des deux. De drôles de renforts, donc ... 

Des policiers déguisés en émeutiers ? Ce n'est pas ce qui manque, dans les vidéos adroitement saisies par les jeunes dans les couloirs. Des couloirs où, pour les besoins de M6, on fera parfois courrir certains d'entre eux, hilares, car ne courant après... rien. Mais montrant que la police sait bouger pour attraper des émeutiers. Une autre séquence incroyable va nous le montrer avec brio, où l'on aperçoit des policiers qui semblent bien jeunes, dans lesquels plusieurs femmes, courir ainsi... mais sous les ordres d'un responsable entièrement déguisé en manifestant, à part la matraque télescopique qu'il tient à la main droite et qu'il dissimule le long de la jambe, exactement comme l'avait fait notre policier de la couvre du Figaro passant juste à côté de notre casseur au blouson marron.

Des policiers en civil habillés comme des jeunes, on en avait croisé pas mal lors des manifestation contre le CPE. La même allure juvénile, la même façon de se fondre dans le paysage vestimentaire de la jeunesse.  Le site Cryptome en avait retrouvé de superbes exemplaires, surpris en train d'arrêter le 4 avril 2006 de façon musclée des manifestants ; parmi lesquels s'étaient glissé pas mal de "vrais" casseurs venus en découdre parmi les étudiants dont beaucoup avaient été surpris par cette violence (les deux photos sont de l'AP Photo/Francois Mori). Tout le "matériel" de déguisement y figurait déjà : burnous, capuches, masques, foulards, etc... impossible de distinguer dans le lot les policiers du manifestant, à part que ce dernier était celui isolé et maintenu avant d'être amené plus loin...

Dans une autre scène, une photo montre de jeunes excités en train de pousser ce qui semble être un distributeur de billets renversé... sous le regard d'un individu d'un certain âge, muni de gants noirs et d'un superbe parka rouge flamboyant, le genre d'habits à porter pour passer inaperçu dans une foule compacte. L'individu en casquette et capuche, semble visiblement en train d'observer ce qui se passe de "l'autre côté" des émeutiers. On a du mal à croire qu'il puisse en faire partie. Il est vrai qui lui manque...un sac à dos !

Il ne serait pas le seul policier, dans cette équipée, à s'être déguisé en meneur de banlieue. On a surpris dans un couloir un de ses collègues, portant capuche et matraque... effectuer avec d'autres collègues policiers une arrestation musclée, aidée par la proximité de personnes casquées et d'un maître chien. L'individu qui la fait porte une matraque télescopique, modèle de la Bac, exactement le genre de chose qu'on peut dissimuler dans un grand parka... ou un petit sac à dos. Voilà un des usages de notre fameux sac à dos d'éclairci. Cette séquence inédite révèle au grand jour une chose : oui, des policiers déguisés en jeunes de banlieue étaient bien munis de matraque, oui, ce sont bien des policiers en service, puisqu'à plusieurs ils se saisissent d'un manifestant et ce devant une caméra incrédule qui n'en demandait pas tant. Devant eux, un autre personnage à la barbiche de mousquetaire muni d'un journal semble faire le guet ou servir de paravent à d''éventuelles prises de vues compromettantes. En fait il supervise l'action des autres. Il participe en fait activement à l'arrestation, puisque c'est vers lui qu'on traîne le capturé, en retrait de l'allée principale, un peu plus à l'abri des regards. L'équipe est donc composée de responsables, en civil, d'un autre civil déguisé lui en émeutier de banlieue, muni de sa matraque et d'autres policiers en civil encore. On comprend alors nettement mieux leur nombre important. Ils sont chargés du ramassage de ceux que "pointent" les déguisés encapuchonnnés. A noter que le journal dans la main, ou un autre objet reconnaissable, est une vieille constante de la reconnaissance facile en milieu policier.

Une autre séquence au fond d'un couloir de RER montre un énergumène bien excité, affublé d'oripeaux visibles à 15 mètres, de couleur orange. C'est un beau phénomène également : sous son pull, on ne sait ce qu'il cache sur son ventre. Et impossible de distinguer sa tête : il porte casquette, et sa capuche enfoncée au ras du nez ne montre à peine qu'une fente de tissu. C'est un meneur, qui harangue les autres avec véhémence, en levant les bras au ciel. Manque de chance, on l'a reconnu : il porte à la main gauche, lui aussi, non pas un journal.... mais une bouteille de soda, et son sur-blouson ressemble comme deux gouttes d'eau à une veste de... motard. C'est le seul du lot à être méconnaissable, tous ceux qui l'entourent sont à visage découvert. Autant certains se parlent, autant lui vocifère dans le vide. Et personne ne sait ce que dissimule son pull ultra-visible. Dans une autre séquence, un de principaux casseurs, au en capuche bleu et blanche, porte ostensiblement une feuille blanche à la main, dont il le ne sépare que pour s'attaquer à des vitres. Il fait partie du même groupe que notre homme en marron (suivi de son collègue en pull blanc et sacoche), qui, à un moment, l'observe tranquillement casser. Certains jeunes casseurs se voient même "drivés" par un individu reconnaissable, on l'a vu hier, qui assigne les "bons objectifs" et les mauvais : c'est notre fameux homme en casquette... qui écarte un manifestant sans arme pour laisser place à un autre plus âge... et mieux armé... c'est aussi celui qui "prête" plus loin la barre de fer... le responsable des objectifs ? Etrange fonctionnement, en tout cas, en plein émeute !

En face, ou plutôt à un autre étage, la jeune commissaire "de 32 ans", vraiment très à l'aise devant les caméras (une vraie pro) ayant acceptée de se faire suivre par des cameramen toute la journée, on risquait en effet d'avoir du... vécu, si des heurts apparaissaient. Le seul hic, c'est que ce jour précis, là, ça devient une peu... téléphoné. On en a pour notre argent télévisuel avec le déploiement complet de l'escadron pour le besoin du scénario pré-écrit... Pour avoir un reportage évidemment "objectif" montrant en une dizaine de minutes seulement le dur métier de responsable d'escadron. Difficile dans ce cas de croire au seul... hasard. On avait déjà un resquilleur qui tombait pile poil dans les heures de vacation de la brigade, voilà maintenant que le jour du tournage c'est l'émeute du siècle ! Il est vrai que filmer madame Costard dans son bureau, en chemisier blanc, façon FR3, le lendemain de l'émeute, ça ne rendait pas pareil. La voir arpenter toute l'après mldi et jusque très tard le soir les couloirs à la tête de ses troupes (150 personnes au total, brigade canine comprise, on le rappelle), le talkie-walkie à la main, c'était nettement plus... accrocheur. Surtout que ce jour là, il y a disons... de l'animation. Mr Valentin ayant été le producteur d'Astérix et les Vikings nous a trouvé là une Falbala fort présentable, maquillage et tenue sportive, prénommée en l'occurrence Rachel. "Qui avait dû gérer avec ses hommes pendant 9 heures une situation imprévue et totalement inédite"... dixit le commentateur de M6...

Ce qui est effectivement la phrase d'introduction du reportage de M6, la clé de cette présence de CS, sur lequel il faut revenir, puisque le groupe était venu exprès dans cette gare pour s'y faire filmer ! La phrase qui coince, déjà, "imprévu" n'étant pas nécessairement le mot à utiliser, vu les paperasseries administratives à signer pour effectuer le reportage, comme je viens de vous l'expliquer. Comme un peu plus loin les "jeunes particulièrement remontés qui s'estiment victimes de discrimination". La tableau est donc planté : ce n'est pas organisé, bien sûr,et ce sont les jeunes seuls qui mettent le feu aux poudres. Quand au "reculer face aux provocations et éviter le contact" comme ordre donné par la gentille commissaire ; là encore le commentaire absout intégralement la possibilité de provocation policière. Le document devient à charge contre les jeunes, seuls, donc, à à peine trois minutes de son début. Mais ça empire encore après avec le commentaire comme quoi"les hommes de la sécurité du métro commettent alors une erreur : pour disperser la foule, ils utilisent des gaz lacrymogènes, tout le monde s'enfuit vers la galerie marchande.. et une poignée de jeunes gens se met à casser". Dans le genre absolution de l'action policière, dont la violence a pourtant bien marqué les voyageurs, c'est le "meilleur" commentaire. On a beau remarquer que c'est bien un CRS, muni de son tonfa, qui utilise sa bouteille de gaz, et que dans le premier lot de casseur on retrouve notre homme au blouson et ses collègues âgés, trop tard, c'est dit. Les policiers n'y sont pour rien, puisqu'elle l'a dit.

"Rachel" n'y est pour rien, d'ailleurs : dans ses troupes, il n'y a aucun policier en burnous et matraque télescopique dans le sac à dos, c'est bien connu ! Suit la scène de l'appel de renforts, dont on connaît aussi le contenu (d'autres policiers déguisés). Le "dépêchez-vous on a besoin de vous" de notre commissaire sonne alors bizarre, sachant que plus il y aura de burnous, plus il y aura...de casse. Pour ce qui est du magasin de chaussures, ce sont évidemment "une centaine de JEUNES qui sont en train de mettre à sac le magasin de chaussures" selon M6. On a déjà vu que c'était en partie faux : si le pillage est bien de leur fait, la responsabilité de l'ouverture du magasin ne PEUT leur incomber. Deux casseurs en sont responsables, seuls. Une phrase est alors révélatrice et sonne comme un aveu "les policiers en civil sont chargés d'identifier les meneurs" dit le commentateur. C'est ENFIN reconnaître qu'ils sont déjà présents, et déjà déguisés, avec la matraque télescopique dans le sac à dos à côté de la bouteille lacrymo. Heureusement, pour notre histoire idyllique, ils servent à arrêter des émeutiers : "quelques minutes plus tard l'un d'entre eux est maîtrisé". Manque de chance, ça n'est pas notre homme en blouson marron, qu'on a laissé libre de ses mouvements !

Le scénario écrit et récité dans ce reportage de commande est alors parfait. On oublie de dire que celui qui a le plus cassé court encore. Ou plutôt n'a aucunement besoin de courir, puisqu'il semble disposer d"un immunité que la photo révélatrice du Figaro a montré. Bref, l'iconographie rachelienne est parfaite. Sauf à la 5 eme minute du montage, ou notre pasionaria en uniforme avoue "attendre qu'ils nous balancent des trucs pour charger". Connaissant bien ses troupes, elle sait pertinemment que dans les "renforts" encagoulés ou encapuchonnés il y en aura bien un pour le faire. On présente ici l'image de la "non intervention", comme respectant "l'adversaire", en réalité en face, il y a le provocateur dont on attend le geste, la belle excuse pour être alors violent. C'est toute la scène qui ne va pas. Son adjoint, à la commissaire, le sait bien "y'en a qui viendront au contact" ajoute-t-il : tout juste s'il n'en connait pas le nom ! De même pour l'arrestation du jeteur de pot de fleurs, "condamné à 18 mois ferme", qui se retrouve par terre... environné de burnous et de cagoules, de jeans et de baskets uniquement. C'est un peu faux encore : Sylvain Hancq, avait certes été condamné la veille à dix-huit mois de prison, mais avec six de ferme seulement (comment la 6 avait-elle pu en temps inclure ça dans le commentaire étonne pas mal, également !). Signe particulier de cette arrestation : le commissaire en civil habillé en tuffeur qui passe les menotttes a des gants... noirs, comme tous les meneurs vus au milieu des troupes d'émeutiers. A la sortie, on a même vu un étrange personnage portant des gants lui aussi. Réussir à filmer de près le principal danger de cette émeute, l'épisode qui a marqué toutes les populations et qui a déjà vu pour cela la principale condamnation tombée, on le doit aussi au hasard, certainement. Comme beaucoup de choses dans ce reportage... Pourquoi cette équipe est-elle tombée sur Hancq et non sur nos ravageurs de vitrines ??? C'est qu'elle suivait le CS... pardi, manifestement dirigé AILLEURS qu'à l'endroit de la casse organisée, et que ceux qui ravageaient la gare le faisaient dans le dos des policiers, tout simplement !!! Par exemple, l'unité de reportage ne prendra rien de la longue destruction de la vitre du marchand de téléphones... abondamment filmé par d'autres pourtant : au petit matin, France 2 montrera des images du sac du Footlocker sorties de quel type d'appareil, on ne le sait. Il ne semblait pas que ce fut des portables des jeunes banlieusards...

Reste encore a la fin la SNCF, qui selon le reportage "n'aide pas" notre pauvre commissaire, puisque "les trains y circulent toujours". Encore un peu, et les policiers ne seront pour rien du tout dans cette histoire. La ficelle est un peu grosse, au total. Rachel, hyper professionnelle de la communication, répondant toujours au journaliste pendant tout son travail, même en courant dans les couloirs, l'opération de communication de lobbying policier se révèle donc... exemplaire. Encore une scène pour conclure, une femme policier blessée, pour finir sur une scène d'hôpital (atteinte par le jet d'un transformateur électrique aux bors coupants) comme dans tout bon roman feuilleton et c'est fini "dans la gare tout redevient normal". A quatre heures du matin, le commissaire peut rentrer chez elle, un peu fourbue il est vrai. Quelle storytelling ! L'opération était. réussie sur toute la ligne : la France, le lendemain, avait peur, l'objectif visé dès le départ est atteint, sinon mieux encore. Les policiers étaient là en nombre CONTRE les méchants voyous, qui étaient TOUS des jeunes. Rien sur les provocations, rien sur la manipulation, rien sur les faux casseurs. Nicolas Sarkozy, que beaucoup considèrent encore comme le ministre de l'intérieur effectif, peut alors sortir le sondage qu'il a commandé sur l'insécurité, et dont il a le résultat depuis plusieurs semaines : c'est lui que les français choisissent à 43% pour nous débarrasser de cette "racaille" de vilains casseurs vue en pleine action ce jour là, ce qui tombe plutôt.. à PIC (oui, comme le nom de l'agence de communication de son attaché). Tout fonctionne comme sur des roulettes. Merci Rachel, la nouvelle star sarkozienne. Ne reste plus qu'a trouver quel est le réel commanditaire réel du reportage... PIC et PIC et Colegram ?

Ce reportage présente une vision vraiment partiale et "officielle", rejetant la faute des émeutes au lancer de gaz lacrymogène de la part des agents de sécurité de la RATP, alors que l'on a vu le nombre incroyable de bonbonnes détenues par les policiers en civil. Plus loin dans le commentaire, arrivé au niveau du fameux magasin FootLocker, le commentateur parle de 200 à 300 casseurs du magasin : nous avons vu qu'il y en avait eu que deux, et qu'après étaient arrivés les pilleurs, attirés par ce qu'on leur balançait. On note aussi que cette remontée des CdS à l'étage supérieur ne se fait qu'une fois les vitrines longuement cassées par nos deux duettistes : comme si on avait bien respecté le timing, des deux côtés : chez la companie de costard, "empêchée" de se rendre au 'bon" étage où ça fracassait sec. D'abord la casse tranquille, ensuite le pillage, et seulement après l'arrivée des CdS qui auraient pu remonter bien avant, vu le peu d'adversité véritable dans les étages du "dessous". 

L'arrestation, d'un "manifestant" par une bonne dizaine de membres du CdS avec une Rachel Costard qui s'écrie "protection" ( à 4'09" du départ) pour qu'on ne vienne pas entraver cette arrestation est une scène d'un grotesque achevé : autour d'elle, il n'y a aucun manifestant ou aucun groupe dangereux. Selon le commentaire, l'individu arrêté l'aurait été car sa "description aurait été transmise au commissair et "quelques minutes plus tard l'individu est maîtrisé" précise le commentateur. Ce qui signifie aussi, mais ça on oublie de le dire, que la gare est infestée de policiers en civils communiquant avec la fameuse commissaire ! "Il est 19 heures, les casseurs sont enfin maîtrisés" dit encore le commentateur. Or on sait que les échaufourrées dureront jusque une heure du matin ! Mais il faut présenter un CdS qui fonctionne, alors... on ment. Ou plutôt ; on glisse à ce moment là une autre idée : "des attroupements se forment et certains lancent des slogans politiques". Ne cherchez pas lesquels, ce sont bien entendus ceux visant en priorité Nicolas Sarkozy, tout en commençant par des slogans d'un autre âge : "à bas l'état, les flics et les patrons", totalement incongrus dans la bouche des banlieusards, qui parlent de "keufs", eux, et pas des patrons : la propension à lancer des slogans "gauchisants" en dehors du temps semble extraite d'un bréviaire de ceux de Mai68, la vieille bête noire sarkozyste, on le sait.

On voit également dans cet édifiant documentaire une Rachel Costard bien entourée et bien conseillée par un commissaire en civil plus agé qu'elle, un autre genre de chaperon, pour obtenir un "couloir" enfin "calme à 20 heures", indique le reportage. Tout en constatant que ce n'était pas encore fini. "Mais la SNCF n'a pas fermé la gare, et il y a toujours autant de voyageurs dans les couloirs". En vidéo, la Rachel semble servir elle-même de test à une opération où on lui demande de réagir : ce qui donnera les fameuses charges... contre une foule qui était présentée comme pas hostile au départ ! Celles là mêmes que je découvrirai dans mon téléviseur, filmées par France 2, arrivée tardivement sur les lieux.  Survient alors l'épisode de la jardinière balancée de l'étage, qui aurait pu tuer en effet, et l'arrestation musclée, avoue le commentateur par désignation de l'auteur par "des policers en civil".  23 h30 il ne reste plus qu'une petite centaine de jeunes à vouloir faire de la résistance" commente-t-on. "la dernière charge va enfin permettre de vider la gare". Effectviement : mais c'est bien une charge dans le vide le plus complet ! Suit la collègue blessée par un jet de bouteille, celle décrite dans le reportage Indymedia. Le projectile lancé s'avérera être une bobine de cuivre, un petit transfo électrique, qui est bien plus dangereux qu'une simple bouteille. Les dernières images sont celles de Costard devant la gare, à 4 heures du matin. Encore un peu, et M6 l'aurait raccompagner la border chez elle...

Quand à savoir ce qu'est une Compagnie de Sécurisation, et quand celle de Paris à été créée et par qui, ne cherchons pas très loin : elle date du 8 décembre 2003 exactement et a été créée par... Nicolas Sarkozy. un superbe texte en PDF nous l'apprenait dans un document aujourd'hui disparu du site du ministère. Un texte assez savoureux : "Engagée dans une lutte quotidienne contre la délinquance à Paris, la Préfecture de Police a opéré, dès le début de 2001, un vaste redéploiement de ses effectifs au profit de la police de quartier (sic)." Quand on sait que Nicolas Sarkozy a supprimé la police de proximité, le texte de présentation officielle prend une certaine saveur. Et ce n'est pas fini : plus loin on trouvait un superbe "ce redéploiement a permis de doubler le nombre de patrouilles pour développer une police de terrain encore plus visible et réactive en faveur des Parisiens." On se demande pourquoi alors on les déguise en gamins de banlieue avec capuche : pour être plus "visibles" dans la population ? En quoi le déguisement améliore la réactivité ? L'usage intensif du jean et des baskets, peut être, remarquez. Quand à ce qui du "soutien à la population", et bien là on a le programme direct : "Adapté aux spécificités des différents quartiers de la capitale en matière de délinquance, ce maillage territorial connaît toutefois certaines limites en termes d’effectifs dans les zones présentant un caractère particulièrement sensible en fonction de l’actualité (par exemple : des risques d’affrontements dans certains quartiers)". Ce qu'on peut traduire aisément par un entraînement intensif à la guérilla urbaine, déguisements et provocations compris. Reste le problème essentiel pour ces... fonctionnaires : les horaires. Alors là, pas de crainte, Mr Sarkozy, qui clame partout haut et clair qu'il faut travailler plus... ménage sur le terrain ses propres troupes : "Les effectifs de la nouvelle unité se relaieront sur une vacation qui s’étendra du début d’après-midi à la fin de soirée." Ce qui explique une interpellation mouvementée qui débute en milieu d'après mid et qui se termine... en fin de soirée. Pile-poil dans la "vacation" !!!

 

Comme quoi, notre resquilleur eût été du matin que la face de Paris et de la manipulation sarkozienne eût été changée. C'était donc un peu l'homme qui tombe à pic, notre resquilleur. Une animation de gare, voilà à quoi on avait eu droit, en quelque sorte, avec quelques invités en plus, des fonctionnaires pour la plupart, et quelques loubards (et faux loubards) de banlieue... pris au piège de la compagnie des 120 fonctionnaires en uniforme et des 30 en civil... soit le total de l'unité qui semble avoir été mis en branle ce jour là. Pour juguler l'arrestation d'un seul individu, on pourra trouver cela disons... disproportionné. A moins qu'on ait pensé avant coup faire tout autre chose, ce qui a semble bien avoir été le cas : l'organisation des événements laisse peu de place à une totale improvisation. Matériel, vêtements, déploiement, beaucoup de choses ont été échafaudées avant. Des fonctionnaires en réalité préparés spécialement : "Toutefois, compte tenu du caractère sensible des missions auxquelles ils seront affectés dans leurs nouvelles fonctions, une formation spécifique leur a été dispensée." En vrac, citons l'apprentissage du laçage de baskets, le port du sac à dos ou des cours de maintien de capuche, sans nul doute, en tout cas un art avancé du déguisement, à n'en point douter. A moins que ce ne soit le lancer dans de bâton dans les vitrines. Ce qu'on a donc vu ce jour là, en résumé, s'apparente essentiellement aux prouesses de la... 8eme compagnie. Avec le gadin royal, il y a même une séquence "j'ai glissé chef" !

Quant à la célèbre Rachel, elle a quitté depuis la police... pour devenir responsable-adjoint sécurité... à la RATP, en travaillant désormais pour la BRF ("Brigade des réseaux ferrés") : travailler plus pour gagner plus, avait dit Nicolas : visiblement, elle a succombé à ce genre d'appel, et elle dirige aujourd'hui un personnel dix fois plus nombreux (*) !!! Pourquoi a-t-elle quitté la police, les émeutes de la Gare du Nord ont-elles joué un rôle dans sa décision ? Elle le dira peut-être un jour, ou nous dira peut-être son sentiment d'avoir été menée par le bout du nez, qui sait... la dame ne cessera de nous surprendre. Elle avait déjà fait la une, des journaux et de la télévision :  c'est à elle que s'était rendu dans le dans un commissariat du XVIIIème arrondissement de Paris, qu'elle dirigeait alors, le 16 août 2004, Mickaël Tronchon, alias Phinéas, le profanateur des tombes juives d'août 2004 et d'une agression raciste à la hache contre un maghébin. On avait retrouvé chez lui une importante documentation néo-nazie (**). Etait-ce lors de cette apparition que les producteurs de télévision avaient repéré ses talents télévisuels ? 

(*) sans pour autant oublier ce quil lui était arrivé ; comme elle avait pu l'avouer à LCI en octobre 2009 : "les policiers visitent la rame, tournent sur le quai. Un jeune homme est prié d'enlever son pied du mur, deux-trois passagers réorientés vers les bons quais, un mendiant prié de sortir... La radio crépite sur l'épaule mais ne crache rien. "Il arrive de temps en temps que ça chauffe ici, mais pour nous, les points noirs, ce sont plutôt Châtelet et la Gare du Nord. Depuis les événements de 2007, on a une quarantaine de policiers en permanence rien que dans cette station". Ce 27 mars 2007, des dizaines de jeunes ont défié plusieurs heures durant les forces de l'ordre. "On a tous été choqués par ces événements survenus après un banal contrôle de ticket. Cela montre que ça peut dégénérer n'importe quand", explique Rachel Costard, la commandante en second de la BRF qui compte 1200 personnes. Mais la responsable tempère : "La SNCF a depuis installé 300 caméras supplémentaires dans cette seule gare et notre présence est plus visible". "Dans cette gare, poursuit-elle, il n'y a pas vraiment de bandes mais des jeunes qui se fixent à certains endroits, comme devant le magasin Foot Locker. Maintenant, on les connaît, mais la situation reste sensible, donc on est toujours en veille, pour ne pas se faire déborder". Tout le monde aura noté le "des dizaines de jeunes"...
 
(*) il montrera aussi la manipulation et le recyclage des émeutes de 2005
 
(**) à noter qu'à cette époque, le commissaire principal de Lyon chargé de l'enquête s'appelle Jean-Christophe Lagarde, connu depuis pour une toute autre affaire... on peut le voir, à 2' du début du reportage, parler de la "frustration" de ne pas l'avoir arrêté.
 
questions décryptées par arrêt sur image le 8 avril 2007, juste après les émeutes : "Comment les journalistes ont été prévenus des événements de la gare du Nord ? A quelle heure sont-ils arrivés sur place ? Quelles difficultés y ont-ils rencontré ? Combien étaient les personnes face aux policiers ? Quels chiffres ont été donnés par les radios, les télévisions et l'AFP ? Que faisaient ces personnes ? Quelles sont les rumeurs qui ont couru gare du Nord en présence des journalistes ? Certaines ont-elles été relayées par les médias ? La présence des caméras a-t-elle modifié ou amplifié le comportement des personnes présentes ?"
 
la vidéo du 27 septembre diffusé le 1er sera indéfiniment recyclée par TF1, notamment le mardi 16 octobre 2007, dans l'émission "Appels d'urgence" "que Carole Rousseau nous présentait dans un style très charles-villeneuvesque (d'ailleurs l'émission est produite par Villeneuve)", selon Schneidermann :
 
commentaire : En exclusivité pour les @sinautes, voici donc la recette Comiti-Villeneuve-Rousseau : "Prenez un thème accrocheur. Au hasard : l'insécurité. Récupérez dans les tiroirs les images les plus fortes. Ajoutez quelques séquences "embedded" dans un véhicule de police banalisé (avec pinpon). Arrosez le tout d'une petite musique dramatisante et laissez mijoter pendant une heure et demie". 

Appels d'urgence est prêt à consommer.

les policiers en civils filmés

http://www.youtube.com/watch?v=LmiTYUU1kWE

le résumé des opérations

http://www.youtube.com/watch?v=e4rgcMMuKeA

le pull orange

http://www.youtube.com/watch?v=SKaQmMnjsgo

une arrestation par les policiers en civil

http://www.youtube.com/watch?v=DnH_W24xwAs

les policiers en civil

http://www.youtube.com/watch?v=QmG6vxPaJmI

l'arrivée des faux casseurs encadrés par les policiers :
 
album photo des émeutes 
 
 

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43 réactions à cet article    


  • morice morice 3 mai 2012 13:42

    ah bien, bon réflexe.... l’archivage !


  • BARTH 3 mai 2012 13:19

    Vous en avez encore beaucoup ?

    Parce que là, je commence à vomir mon déjeuner !


    • morice morice 3 mai 2012 13:48

      Vous en avez encore beaucoup ?

      Parce que là, je commence à vomir mon déjeuner !

      oh je pense que la dose va subir là...

      ce que j’aimerai, c’est que les journalistes fassent leur boulot, sur ce dossier.

      même avec 5 ans de retard. Le jour où on JUGERA Sarkozy, j’aimerai que cette opération soit prise en compte, car je ne vois pas qui d’autre aurait pu le faire : son extrême droite ?


      WOUH PITAIN !

      marrant, j’ai fait ça aussi y’a 5 ans

      hier j’ai entendu un bientôt ex-président oser parler de mensonge.
      Or sur cette opération, on a menti de bout en bout, et les vidéos prises par les gamins le PROUVENT. Le sommet étant la mise en scène prévue au départ, celle que je décris aujourd’hui.

      Papy Voise en 2002, La gare du Nord en 2007 : j’aimerai que ça rende les gens plus... attentifs, tout simplement. Manipuler les gens est facile. Ce pouvoir de droite en a assez ABUSE.

      • Romain Desbois 3 mai 2012 13:58

        Bonjour Morice.

        Au fait , avez vous contacté des journalistes du Canard Enchaïné ? De Médiapart ? Bref des médias qui n’auraient pas intérêt à étouffer l’affaire ?


      • morice morice 3 mai 2012 14:38

        Bonjour Morice.

        Au fait , avez vous contacté des journalistes du Canard Enchaïné ? De Médiapart ? Bref des médias qui n’auraient pas intérêt à étouffer l’affaire ?


        pour tout vous dire je l’avais fait avec le premier AVANT l’élection de 2007 et avec d’autres journaux. Le Canard m’a fait comprendre qu’ils n’avaient pas su lire le CD... faute d’ordi : incroyable mais véridique !!! Les autres n’avaient pas osé s’engouffrer dans l’affaire. C’est pourquoi aussi ça m’a décidé d’écrire sur le net. Je ne leur pardonnerai pas leur inertie, pour moi coupable.

        Madiapart n’existait pas à l’époque. Ceux à qui j’ai envoyé le CD l’ont toujours, je suppose. Qu’ils l’utilisent donc enfin !! TOUT Y ETAIT.Tout ce que vous venez de lire. 


      • Romain Desbois 3 mai 2012 14:44

        Morice

        Merci pour votre réponse. Peut-être serait-il utile de les relancer. Les temps ont changé..... enfin je crois.


      • morice morice 3 mai 2012 14:46

        . Les temps ont changé.....



        vous savez, je n’ai pas attendu 5 ans pour rien.... 


      • wesson wesson 3 mai 2012 14:57

        bonjour morice,


        «  Le Canard m’a fait comprendre qu’ils n’avaient pas su lire le CD... faute d’ordi »

        Le canard possède de très bons ordinateurs, et d’excellent informaticiens. Il ont décidé de ne pas venir sur Internet, c’est la raison pour laquelle il n’ont qu’un site minimaliste, mais concernant l’informatique, ils ont toutes les capacités requises. 

        Les gens ne comprennent pas que le canard est un journal de potin. Il travaillent à l’aide de contacts à l’assemblée nationale et dans les cabinets des ministères, mais en définitive ils ne font pas d’enquêtes. Ils s’en tirent car ils sont effectivement très bien informés et ont un ton inimitable, mais il ne faut pas aller chercher de leur coté quoique ce soit qui réclame des enquêtes un peu trop poussé.

        Mediapart me semble être maintenant le média de référence en ce qui concerne le journalisme fouille-merde (c’est dit dans une acception noble et non péjorative).


      • morice morice 3 mai 2012 15:04

        Les gens ne comprennent pas que le canard est un journal de potin.

        à l’ancienne disons...

      • morice morice 3 mai 2012 14:39

        Cette fois ci, on va pas te louper robert !

        le robert blond à crâne rasé ou ses commanditaires ???


        • morice morice 3 mai 2012 14:45

          allez encore un charrette de plus



          et celle-ci aussi, tiens..

          selon l’AFP :

          L’ex-Premier ministre libyen al-Baghdadi al-Mahmoudi, emprisonné en Tunisie, a affirmé que le régime de Mouammar Kadhafi avait financé la campagne 2007 du candidat Nicolas Sarkozy, ont rapporté jeudi à Tunis ses avocats.

          « Mouammar Kadhafi, son régime et les responsables qui travaillaient avec lui ont financé la campagne électorale de Sarkozy en 2007 », a déclaré à la presse Me Bechir Essid, avançant un montant de quelque 50 millions d’euros.

          celui-là n’est pas « bridé » par le CNT que Sarko a installé.

          ça promet de vilains jours à partir du 7 mai pour le président claqué hier soir.


          • morice morice 3 mai 2012 15:04

            plus grave encore :


            L’ex-premier ministre libyen al-Baghdadi al-Mahmoudi, emprisonné en Tunisie, a affirmé que le régime de Mouammar Kadhafi avait financé la campagne 2007 du candidat Nicolas Sarkozy, ont rapporté aujourd’hui à Tunis ses avocats.

            « Mouammar Kadhafi, son régime et les responsables qui travaillaient avec lui ont financé la campagne électorale de Sarkozy en 2007 », a déclaré à la presse Me Bechir Essid, avançant un montant de quelque 50 millions d’euros. Selon cet avocat, l’ex-PM libyen a affirmé que « le marché a été conclu par Moussa Koussa (nldr : ex-chef des services de renseignements extérieurs) étrangères) sur instruction de Kadhafi et assuré que des documents attestant de la transaction existent ».

            Un autre avocat de Al-Baghdadi Al-Mahmoudi - qui est sous le coup de deux demandes d’extradition de Tripoli - a confirmé cette version, indiquant que selon son client, « le président français d’être derrière sa détention » en Tunisie. 

            « Mon arrestation et ma détention en Tunisie sont à l’instigation du président français afin que les détails sur le financement de sa campagne 2007 ne soient pas révélés », a dit Me Mabrouk Kourchid, rapportant les propos de client hospitalisé.
            c’est allé très loin cette histoire, très loin. C’est l’ancien premier ministre de Kadhafi


            l’acccord nucléaire est écrit noir sur blanc.



            dénonciation de la visite par... François Hollande

            • morice morice 3 mai 2012 15:37

              le président du MENSONGE a été pris en flagrant délit.


              Hier, il a affirmé qu’il n’y avait jamais eu de soirée au Bristol en décembre 2009 pour les plus grands donateurs de sa campagne (il avait oublié Kadhafi...)

              or des photos le MONTRENT. En personne.


              ça avait été confirmé par le trésorier de l’UMP en personne !
              ce président MENT.

              allez, on lui rappelle àa en musique... (excellent détournement !)

              claqué, ça l’a claqué et ça va devenir CULTE....`



              • yann archi 3 mai 2012 15:52

                plus que quelques jours et les langues se délieront


                • morice morice 3 mai 2012 16:05

                  on espère, on espère.


                • Soi Même 3 mai 2012 15:58

                  Vue l’épaisseur de la mime de charbon, nous en avons pour une quinzaine d’articles, de quoi nous tenir en haleine et nous réconforter pour le bon choix dimanche.
                   Le fil est fin, pour une bobine épaisse !


                  • morice morice 3 mai 2012 18:16

                    selon Gattégno du Point : même chose et même analyse : Sarko a TOUT perdu hier soir.


                    « On avait beaucoup dit avant le débat que Nicolas Sarkozy y jouerait son va-tout. Donc on savait qu’il allait attaquer, porter des coups, essayer de déstabiliser François Hollande. Par moments, il est arrivé à le faire - sur le fait qu’il souligne les performances économiques allemandes mais qu’il propose une politique radicalement différente de celle de l’Allemagne ou sur le fait qu’il n’a pas voté l’interdiction de la burqa alors qu’il l’approuve aujourd’hui. Mais, dans l’ensemble, on peut dire qu’il a parfois pris l’avantage mais jamais l’ascendant. Donc il n’a pas gagné ce duel et c’est pour lui une occasion perdue - sans doute la meilleure qui lui restait »

                    Sarkozy le présomptueux qui allait « exploser » l’adversaire... est retombé sans même pouvoir lancer de second étage. Sarko, hier soir, c’était une fusée nord-coréenne. Annoncée à l’avance comme performante... et pétard mouillé.



                    • morice morice 3 mai 2012 18:25

                      Pour Colombani, un boulevard !!! 


                      http://www.slate.fr/story/54381/hollande-sarkozy-debat-colombani

                      A trop chercher les voix du Front national, Nicolas Sarkozy a fait une erreur stratégique que le débat de mercredi, marqué par un président-candidat sur la défensive et un Hollande occupé à contenir les assauts de son adversaire, n’a pas réparée.
                      si on veut résumer le débat du 2 mai d’un mot, le voici : ce fut bon pour Hollande*. Par la grâce de Nicolas Sarkozy qui depuis le début de la campagne, persiste dans l’erreur : comme les Républicains outre-Atlantique, il a tout misé sur la disqualification de l’adversaire, voire sur sa sous-estimation.

                      Agressif : quand on promet avant le match d’« exploser » quelqu’un, qu’on le décrit comme « nul » et que ce quelqu’un résiste, que non seulement il ne va pas au tapis mais rend coup pour coup, c’est ce quelqu’un qui en sort valorisé.

                      quel bourre-pif il prend le lendemain dans la presse, en prime, le poids-léger !

                      • morice morice 3 mai 2012 18:48

                        Ce qui me désole un peu, c’est que le 7 mai on ne pourra même pas tondre Buisson, plutôt déjà dégarni. Mais bon ; comme il déteste qu’on lui rappelle l’après guerre alors qu’il est allé débusquer les plaisirs pendant la guerre, c’est de bonne guerre je pense... ah ah ah !




                        la taille de l’écart de voix le 6 mai pour Hollande, selon vous 

                        vous pourrez au moins partir rejouer aux cartes :

                        « affreux jojo, un nouveau Clausewitz, un père Joseph renfrogné, un »épouvantable facho veste en cuir noir dans les ruelles« - dixit un dirigeant centriste ».

                        PS : inutile de demander le retrait de ce post comme on coupe dans mes textes quand je fais un rapprochement entre un vieux maréchal et un ex-rédacteur de Minute : c’est pour rire. Et même si ça ne vous fait pas rire, Buisson, et bien tant pis, moi ça me tord : vous serez rendu responsable de la défaite de Sarko et ça c’est pas moi qui va vous le faire sentir le plus : demain, c’est la DROITE qui va chercher à vous tondre. D’avoir entraîné le pays dans les bas-fonds de l’extrême droite et VOS turpitudes électorales, d’autres vous le feront sentir. Et si d’aventure ils l’oublient un jour, comptez sur moi pour vous le rappeler. Comme d’autres étudieront vos comptes, je suppose. C’est pas gratuit, chez vous, pour annoncer raser gratis demain :


                        • Alex 3 mai 2012 18:58

                          Bonsoir,

                          Sidérant de voir toute cette flicaille courir en riant dans les couloirs...

                          Si on arrive à tirer la chasse dimanche, vous mériterez des remerciements pour votre ténacité et votre engagement malgré les attaques systématiques de certains suppôts (zitoires ?) du régime et d’allergiques compulsifs à vos textes.

                          Si on y arrive pas, 2012 sera vraiment la fin du monde et pas besoin des Mayas...


                          • morice morice 3 mai 2012 21:39

                            oh merci c’est sympa, j’espérais faire ici 1000 articles avant de chasser Sarko : je n’en suis pas très loin


                            j’adore mes lecteurs : tenez j’en ai trouvé une qui a repris à la fois mes posts et mes textes 

                            3 mai 2012 at 11 h 47 min 

                            Et le bilan « sécurité » du président-candidat ? une solution pour faire baisser les statistiques : « annulons les contrôles dans les zones sensibles ».
                            « Ordre a été donné à l’ensemble des agents […] de ne plus procéder à des contrôles jusqu’au 6 mai sur les grandes gares de Paris (gare du Nord, Châtelet-les-Halles, Montparnasse, Saint-Lazare, etc.). Ceci afin d’éviter tout incident pouvant mettre en exergue la faillite sécuritaire d’un des deux candidats ». Syndicat Sud Ratp
                            
3 mai 2012 at 11 h 50 min 
La banale opération avait tourné à la bataille rangée en pleine gare entre les forces de l’ordre et des centaines de jeunes qui avaient pris la défense du passager interpellé. L’incident avait à l’époque ramené le thème de la sécurité au cœur de la campagne (mars 2007)

                            rien que pour ça ça valait le coup, vous savez.... convaincre ceux qui à l’extérieur passent leur vie à tenter de flinguer Agoravox est un plaisir sans nom....


                            • Pyrathome Pyrathome 3 mai 2012 21:41

                              Avec ce que vous venez de publier depuis le début de la semaine, il y a largement de quoi déclencher une instruction de justice, je pense.....une de plus, vous me direz, la barque est tellement chargée !!...Mais l’affaire est vraiment grave, là !... 5 ans d’illégitimité...malheureusement, le mal est fait...

                              Et voilà ses derniers espoirs de ruinés, Bayrou votera Hollande.......ah ah ah !!
                              Et comme la valseuse vote blanc ( normal quoi....)
                              Les sondages vont être à la ramasse.....


                              • Pyrathome Pyrathome 3 mai 2012 21:59

                                Choukri Ghanem, 69 ans, ancien ministre du pétrole de Kadhafi, a été retrouvé mort dans le Danube, dimanche 29 avril à Vienne (Autriche). Les circonstances de son décès sont des plus suspectes, tant cet homme était au cœur des nombreux accords financiers passés par la dictature libyenne. Il fut l’un des acteurs clés de la réconciliation avec la France. Une enquête de Francis Hovette, à Vienne.

                                http://www.mediapart.fr/journal/international/020512/les-lourds-secrets-dun-ministre-de-kadhafi-trouve-mort-dans-le-danube

                                Il devait en savoir des choses, le monsieur.......


                                • morice morice 3 mai 2012 22:18

                                  Il devait en savoir des choses, le monsieur.......


                                  oui et non. Pour l’instant, la thèse de la crise cardiaque tiendrait. On va attendre d’en savoir plus.

                                  Avec ce que vous venez de publier depuis le début de la semaine, il y a largement de quoi déclencher une instruction de justice, je pense.....une de plus, vous me direz, la barque est tellement chargée !!...Mais l’affaire est vraiment grave, là !... 5 ans d’illégitimité...malheureusement, le mal est fait...

                                  j’aimerai en effet que ce soit repris quelque part. Et qu’une vraie enquête soit effectuée. Une fois parti, effectivement des gens vont parler.

                                  Les sondages vont être à la ramasse.....

                                  regardez donc le retors ici : un sondage montre que Sarko aurait gagné 1 point : or il est fait par qui ? Par Opinion Way, dont on connait les attaches avec Sarko, et il est commandé par... Le Figaro, le SEUL CANAURD A AVOIR DECLARE QUE SARKO AVAIT REMPORTE le débat !

                                  L’ENFUMAGE continue, et je pense qu’avant dimanche Squarcini va faire des siennes, je pense aux fameux otages, toujours. Un Ouvéa bis est toujours possible, même si ça n’avait pas aidé Chirac.


                                    • Pyrathome Pyrathome 3 mai 2012 23:19

                                      Le coup de grâce.....

                                      http://www.dailymotion.com/video/xqki07_bayrou-votera-hollande_news

                                      « .......François Hollande s’est engagé dans la moralisation de la vie publique, il aura fort à faire......... »

                                      Eva Joly à la justice ! voilà ce qu’il faut, c’est l’arme de destruction massive !! ah ah ah ah !!!


                                      • morice morice 3 mai 2012 23:35

                                        Le cas Bayrou est du même tonneau que celui de LePen : ils tablent tous deux sur l’éclatement de la droite.


                                        Ce qui est déjà en cours, et ce qui ravit... Copé, le plus grand rival de Sarkozy depuis le début.

                                        Fillon n’a pas placé sa petite phrase pour rien : il a les tendances des RGs et sait depuis longtemps que c’est plié.

                                        J’attends avec impatience la soirée électorale : ça va se transformer à l’UMP en nuit des longs couteaux... c’est EVIDENT.

                                        Personnellement je ne m’en plaindrais si ça n’ouvrait en même temps un boulevard au FN. Et l’extrême droite en Assemblée Nationale, ce ne sont que des emmerdes....



                                        • le poulpe entartré 4 mai 2012 01:19

                                          Bonsoir Morice,

                                          Toujours aussi bon dans la collecte, la compilation et l’interprétation des faits et là, c’est une manipulation de taille qui se retrouve éventée. Technique vieille comme le monde, elle avait déjà été utilisée par la Gestapo lors de l’incident de Venlo qui servi de prétexte à l’invasion des Pays Bas. Utilisée également à Gleiwitz par les membres du commando de Naujocks pour permettre d’envahir la Pologne par les troupes à croix gammées. Autrement dit, les bonnes vieilles recettes ça fait généralement des gateaux réussis sauf que là, avec votre épingle, le soufflé s’effondre.

                                          Que penseriez-vous d’établir un tribunal équivalent au tribunal Russel pour juger le ban et l’arrière-ban de ce régime en perdition et de ses collabos ?

                                          Bon week end.


                                        • morice morice 4 mai 2012 01:13

                                          marrant, y’a des gens qui n’aiment pas Hollande et qui vont le dire... à l’étranger. Tenez, voici Proglio ; ancien du GUD lui aussi comme son frère jumeau qui bosse chez Goldman Sachs.



                                          Proglio, who earned 1.6 million euros ($2.1 million) last year, could be one of the most prominent victims of the cap on CEO pay at state-controlled companies Hollande advocates, but many more top French executives will also have a wary eye on the forthcoming vote.

                                          Proglio a gagné 1,6 million l’année dernière ???
                                          plus ça
                                          And Proglio, though praised by some analysts for bringing a more market-friendly approach to EDF, has also presided over a 59 percent drop in the utility’s share price. That makes his 1.56 million pay for 2011 - including a 555,708 bonus - look generous in many eyes.

                                          autre
                                          GDF CEO Gerard Mestrallet was paid 3.3 million in 2011, including a 1.4 million base salary. France Telecom’s Stephane Richard made 1.6 million.

                                          des « déconnectés » 
                                          OUi = Being at the head of a publicly owned company and losing touch with reality by having a huge salary is not a good thing,« said Laurent Maruani, chairman of the marketing department at French business school HEC.

                                           »When your salary is that high you become a sort of abstraction,« Maruani said. »You don’t have a real understanding of your customers."

                                          proglio en 2010

                                          http://www.20minutes.fr/article/563903/Economie-Salaire-Proglio-gagne-13-places-dans-le-classement-des-patrons.php

                                          Avec 2,05 millions d’euros, Henri Proglio gagnera plus que lors de sa dernière année passée la tête de Veolia. Il a reçu 1,6 millions d’euros en 2009 au titre des résultats de 2008. En cumulant deux salaires (450.000 euros d’indemnités de Veolia et 1,6 million d’euros d’EDF), Henri Proglio réussit à s’augmenter pour revenir à un niveau de salaire proche des années précédentes. En 2008, le patron de Veolia avait obtenu 2,5 millions d’euros.

                                          M. Proglio se retrouverait placé entre Martin Bouygues, patron de Bouyges (2,3 millions d’euros) et Gérard Le Fur, ancien directeur général de Sanofi Aventis (1,9 million). La rémunération moyenne des présidents exécutifs du CAC 40 s’est élevée en 2008 à 3,6 millions d’euros, soit 211 fois le Smic, selon Proxinvest contre environ 117 SMIC pour Henri Proglio.

                                          Le dirigeant le mieux payé du CAC40 est Bernard Arnault chez LVMH, avec 16,8 millions d’euros par an, tandis que le moins bien payé est Ben Verwaayen, patron d’Alcatel-Lucent, avec 350.000 euros.

                                          y’a du boulot encore il semble...



                                          • Defrance Defrance 4 mai 2012 10:28

                                              Bonjour à Tous, 

                                               Voici une image qui résume TOUTE la déroute à venir ...


                                            • morice morice 4 mai 2012 11:47

                                              Et voici l’aveu qui tue :


                                              Longuet qui dit au micro « nous, au front national »....
                                              Allez à 4’04 du début...,vous tomberez sur ce qu’il a toujours été, celui qui avait obtenu son poste en menaçant Nicolas Sarkozy de lui mettre son poing dans la figure... 

                                              http://www.dailymotion.com/video/xqkxfz_gerard-longuet-ministre-de-la-defense_news#from=embediframe

                                              • morice morice 4 mai 2012 12:42

                                                finalement, celle-là aura passé sa vie à enfourcher les mêmes chevaux... n’était-ce pas elle qui avait mis le pied à l’étrier en 2007 pour nous jouer une séquence Sarko CowBoy d’opérette ??


                                                Pour NKM, « les affirmations de l’ex-premier ministre libyen portées contre Nicolas Sarkozy sont tout aussi ubuesques que la fin du régime de Kadhafi ».

                                                « Comment croire un seul instant un homme qui a fui son pays qui le réclame, aujourd’hui, afin de rendre des comptes dans des sombres affaires de corruption et de détournement de fonds ? », s’interroge la porte-parole du président-candidat de l’UMP dans un communiqué.

                                                « Comment donner du crédit une seule seconde à des déclarations d’un ancien complice du régime de Kadhafi lorsqu’elles sont, comme par hasard, dirigées contre celui qui a pris la tête de la coalition internationale se portant au secours du peuple libyen ? », ajoute-t-elle.

                                                « Dans le prolongement de Mediapart, cette tentative politicienne de déstabilisation à quelques jours d’une élection démontre une seule chose : jusqu’au bout, certains auront tenté de jeter de la boue sur Nicolas Sarkozy ! », conclut l’ex-ministre de l’Ecologie.

                                                De la boue de Camargue, sans doute, je parie ????

                                                Ubuesque ? La séquence écrite dans la presse où le manadier avait dû chercher des heures un cheval plus petit que les autres, ce qu’on distingue très bien sur les photos l’était tout autant, et celle qui s’était prêtée à la mascarade s’appelait bien Morizet. Elle ne l’avait pas trouvé chez Price Minister le petit cheval blanc, à ce que l’on sache. Encore une qui a tout oublié en 5 ans ???

                                                http://photo.parismatch.com/media/photos2/actu/politique/nkm2/nathalie-kosciusko-morizet-nicolas-sarkozy-camargue-cheval/4440237-1-fre-FR/Nathalie-Kosciusko-Morizet-Nicolas-Sarkozy-Camargue-Cheval_galleryphoto_paysage_std.jpg

                                                http://photo.lejdd.fr/media/images/archivesphotoscmc/sarkozy-fait-le-cow-boy/314993-2-fre-FR/Sarkozy-fait-le-cow-boy_pics_809.jpg

                                                http://a1.idata.over-blog.com/300x225/0/20/70/37/sarkozy_aux_saintes_-_20_avril_2007_15.jpg

                                                « ubuesque ».... ah ah ah 

                                                http://referentiel.nouvelobs.com/file/3105605.jpg

                                                http://static.lexpress.fr/medias/339/sarko-4-france-s-ump-political-party-presidential-candidate-nicolas-sarkozy-rides-a-horse-in-the-camargue-region-of-france_310.jpg

                                                http://www.dailymotion.com/video/x1rone_nicolas-sarkozy-en-camargue_news

                                                ici à l’entraînement

                                                http://www.lefigaro.fr/medias/2007/12/18/20071218PHOWWW00246.jpg

                                                http://marseilleenscene.20minutes-blogs.fr/archive/2007/12/17/sarkozy-en-camargue-le-retour.html


                                                analyse de la PROPAGANDE Morizet :

                                                Libé a présenté la semaine dernière une photo de N. Sarkozy en tenue de gardian, devant une impressionnante forêt de micros. La photo est bizarre, l’horizon monte à droite (!) et donne une idée de dynamisme ; en vieux cavalier, on remarque d’emblée la position « amateur » de N. Sarkozy qui joue au cow-boy débutant, à savoir le dos voûté et les talons hauts. On sent la mise en scène longuement travaillée, mais insuffisamment répétée. Au loin, les taureaux paissent calmement, sans sécurité particulière.

                                                Finalement, je ne sais plus si le ridicule est dans l’accoutrement du cavalier ou dans l’humiliation des journalistes qui acceptent de se faire trimbaler.
                                                Conclusion : un légère modification de cadrage de la photo nous fait passer du ridicule au grotesque. C’est une bonne illustration de la force des photos, et aussi de leur danger manipulatoire.

                                                Si vous voulez voir le film, allez sur Daily Motion . Vous y verrez Nicolas pratiquer du « multitasking » : il téléphone avec son portable tout en conduisant son cheval camarguais. heureusement, il n’y avait pas de gendarmes dans le coin...

                                                http://henrikaufman.typepad.com/et_si_lon_parlait_marketi/2007/04/n_sarkozy _en_ca.html


                                                • morice morice 4 mai 2012 14:24

                                                  sarko, sacro-saint :


                                                  Nicolas Sarkozy, en meeting aux Sables-d’Olonne aujourd’hui, s’est arrêté au début de son discours pour interpeller un journaliste de télévision qui faisait « un direct en me tournant le dos », a reproché le président-candidat. Une remarque qui a provoqué les huées des militants UMP à l’endroit du journaliste.
                                                  Hier, ce sont ses troupes qui agressaient BFM : avec Sarko c’est deux poids, quatre ou huit mesures !!!! 

                                                  il est à cran ce garçon : le KO de l’avant veille, trop dur à digérer ????

                                                  • morice morice 4 mai 2012 14:37

                                                    il aura TOUT osé, TOUT :


                                                    « Le président candidat est persuadé que le résultat de l’élection présidentielle va se »jouer sur le fil du rasoir« . Au Sable d’Olonne, Nicolas Sarkozy déclare que »la France va devoir faire un choix historique« et »qu’il ne s’agit pas de choisir un camp contre un autre mais l’orientation de la France pour 5 ans« . Il déclare que »jamais le peuple de France ne s’est senti aussi injurié, aussi manipulé".

                                                    par qui ? PAR LUI !!! Hollande dans le débat avait révélé sa tare fondamentale : accuser les AUTRES de ce qu’il est lui même. J’ai toujours dit que c’était une pratique de l’extrême droite, qui, lorsqu’elle n’a plus d’arguments, attaque invariablement de cette façon abjecte. J’y ai eu droit aussi ici, et y ait droit fort récemment encore : Sarkozy, en fin de campagne, se range seul dans le camp... des LePenistes. Comme son ministre boxeur Longuet.

                                                    • Alex 4 mai 2012 17:38

                                                      « sur le fil du rasoir »... Cela me fout un peu la trouille, comme pour justifier en avance un score très serré mais en sa faveur.

                                                      C’est peut-être de la parano mais je les crois capables de tout, de toutes les manipulations, y compris dimanche. L’influence de Bush.

                                                      Ce type nous aura pourri la vie jusqu’au bout.

                                                      Ah, bravo à Longuet pour son lapsus
                                                      Lapsus de Gérard Longuet : « Nous, au Front national »


                                                    • morice morice 4 mai 2012 19:14
                                                      L’influence de Bush.

                                                      ah ça me donne une idée ça tiens...

                                                    • Paradis 4 mai 2012 22:56

                                                      Bonsoir Morice,
                                                      Je vous lis avec impatience depuis l’affaire Mérah : comme vous, je l’attendais depuis janvier.

                                                      « L’affaire de la Gare du Nord » me semble -hélas- somme toute « logique » : ils sont prêts à tout, Sarko n’étant qu’une triste marionnette.

                                                      Je suis surpris qu’il n’y ait pas eu d’autre tentative entre les deux tours.

                                                      Le 6 mai à 20H01 ne sera pas encore l’heure du « casse toi pov con » : il leur reste encore quelques jours avant la passation : d’ici là, rien n’est joué et -au delà d’un bourrage des urnes à la Bush (voire « anti Bush » en bourrant pro-Hollande pour se positionner en « victime »)- tout évènement peut justifier le recours à l’article 16 de la constitution.

                                                      Merci pour vos contributions !



                                                      • Alex 4 mai 2012 17:48

                                                        On croit rêver, c’est à se les mordre :

                                                        http://www.lepoint.fr/cinema/l-epopee-libyenne-de-bernard-henri-levy-sur-la-croisette-04-05-2012-1458176_35.php

                                                        « Le serment de Tobrouk »... n’importe quoi.


                                                        • morice morice 4 mai 2012 18:53

                                                          il ne reste qu’à attendre le procès que va lui faire Charles Aznavour pour contrefaçon, remarquez...



                                                        • morice morice 4 mai 2012 18:51

                                                          a ce stade, ce n’est plus de la drague, c’est de la prostitution :



                                                          il fera décidément tout pour glaner quelques voix, tout. Si les batraciens pouvaient voter, on aurait eu un chapitre sur les grenouilles !

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