300 millions de travailleurs pauvres dans le monde
Dans mon précédent article je faisais état de l’écart grandissant entre les revenus des ultras riches et des pauvres dans le monde. Aujourd’hui, à la lecture de comptes rendus du rapport d’une Commission de l’Organisation internationale du travail (OIT), j’ai eu confirmation des dangers que représente le libéralisme effréné qui se développe de plus en plus avec la mondialisation sauvage.
En effet, l’Organisation internationale du travail a présenté un rapport, le 22 janvier à Genève (http://www.ilo.org/global/topics/future-of-work/WCMS_569890/lang—fr/index.htm). Il s’agit du rapport de la Commission mondiale sur l'avenir du travail. La mission de cette Commission de l’OIT consiste à procéder à un examen approfondi de l’avenir du travail, sur les mesures à prendre en vue d’un avenir du travail qui garantisse des emplois décents et durables pour tous. Le rapport présenté à Genève le 22 janvier sera soumis à la session du centenaire de la Conférence internationale du Travail en juin 2019.
Après cette brève introduction pour situer la question, je souhaite souligner un fait qui me semble important : Le quotidien Le Monde daté du 24 janvier, se référant à ce rapport, fait état de la situation globale du travail dans le monde et de l’importance de ce rapport : « L’intérêt du rapport, qui brosse un tableau des nouvelles formes du travail et des conséquences qu’elles impliquent en matière de réponse politique et sociale, est de partir d’un constat sans concession : 190 millions de personnes au chômage en 2018 – dont 65 millions de jeunes –, 300 millions de travailleurs pauvres (c’est-à-dire vivant avec moins de 1,7 euro par jour), 2 milliards de personnes dans l’emploi informel, plus d’un tiers de la main-d’œuvre mondiale travaillant plus de quarante-huit heures par semaine… »
Le rapport fait état également de l’écart salarial entre hommes et femmes, phénomène mondial.
Bien évidemment, la Commission fait des projections quant au futur du travail, qui sera dominé par les progrès technologiques, l’intelligence artificielle, l’automatisation et la robotique.
Il y aura beaucoup d’emplois qui seront créés, mais en même temps, de nombreux emplois détruits « mais ceux qui perdront le leur au cours de cette transition seront peut-être les moins bien armés pour saisir les nouvelles possibilités », mentionne le rapport.
Je pense que le plus grand défi de l’humanité dans le domaine du travail et de la protection sociale est de trouver des solutions concernant tous les travailleurs. Plus particulièrement ceux qui risquent d’être considérés comme « inutiles » par le monde du travail, à cause de avancées technologiques qui se développent continuellement. Peut-on, dans ce cas, être optimiste, quand on voit l’accumulation du capital entre les mains de très peu de personnes qui contrôlent l’ensemble de la vie publique (politique, économie, médias, etc) et qui ne pensent qu’à renforcer ce contrôle sur la société ?
Au vu de ce qui se passe actuellement, j’en doute…
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