36,3% de jeunes en souffrance psychologique, 30% des européens gravement handicapés psychiques
APPEL !
36,3 % DES JEUNES EN SOUFFRANCE PSYCHOLOGIQUE, 30 % DES EUROPEENS GRAVEMENT HANDICAPES PSYCHIQUES.
LA SOCIETE CIVILE SE MOBILISE POUR QUE CELA CESSE.
Finie la politique de l'autruche.
Parce que la solution ne viendra pas « d'en haut » (le gouvernement seul) mais « d'en bas » (la société civile). C'EST NOUS qui devons changer ce qui blesse nos enfants.
Des scientifiques, des politiques, des associations, des parents s'organisent pour développer le mouvement qui a l'ambition de réduire puis de faire cesser les dommages que subissent les enfants et adolescents et handicapent les adultes qu'ils deviennent.
Un groupe de scientifiques et une émanation de la société civile voient le jour. Tout citoyen peut devenir acteur, participer notamment au maillage de tout le territoire par des responsables locaux motivés.
Vous avez beaucoup de questions ? Posez-les à l'adresse e-mail suivante : [email protected]. (R.SAMUEL).
Pour définir un programme d'action susceptible d'être suffisamment efficace, les protagonistes devront nécessairement avoir une vue accordée sur les caractéristiques des différents domaines sur lesquels ils se proposent d'intervenir.
Des observations préliminaires provenant de chacune des personnes se destinant à travailler ensemble sont donc nécessaires. Toutes observation,s d'ailleurs, provenant de tous sont instamment sollicitées.
Pour ce qui me concerne j'émets ci-après les O.P. qui me paraissent rester trop souvent dans l'ombre.
OBSERVATIONS R. SAMUEL :
- La maltraitance ne peut pas, ne doit pas, être qualifiée seulement dans les cas de brutalités physiques délibérées et répétées et de négligences graves susceptibles, à la limite, de provoquer la mort.
Définissons-la plutôt comme une nébuleuse globale résultant des contraintes issues des conditions matérielles de vie, de la culture, des croyances, des usages, et surtout du niveau de la santé publique mentale.
L'évaluation de la maltraitance doit prendre en compte toutes les causes de mal-être chez l'enfant. Est maltraitance tout ce qui est susceptible de nuire au développement qui est potentiellement le sien à sa naissance.
- Nous savons d'ores et déjà que la lutte contre les violences faites aux enfants impliquera des changements dans les mentalités. Car les mentalités actuelles se sont formées dans le moule de situations de maltraitance habituelles et ordinaires acceptées.
Ces changements ne peuvent pas être imposés. Ils doivent résulter d'une DEMANDE des parents et éducateurs et non pas être décrétés « d'en haut », même si l'engagement très ferme des Pouvoirs publics est indispensable.
Il appartiendra aux émanations de la société civile et aux groupes de scientifiques/professionnels constitués de susciter cette demande « d'en bas ».
- D'après une étude européenne dirigée en France par le docteur ROBINE à l'INSERM (et selon un comptage – non scientifique – que j'ai moi-même fait sur un territoire restreint et bien connu) 30 % environ des Européens adultes sont assez handicapés psychiquement pour être dans l'impossibilité d'assurer normalement leurs activités quotidiennes. Ces activités comprennent évidemment les relations aux enfants.
Trois premières conclusions sont à tirer de cette situation :
1°) C'est donc 30 % des enfants qui sont quotidiennement exposés à des traitements inadaptés. La réaction maltraitante la plus fréquente des adultes est celle dite du « fil électrique dénudé », réaction subite et incontrôlable à une situation jugée insupportable : cris, fessées et gifles, et au-delà escalade très fréquente.
2°) d'où il s'ensuit que ces personnes, faisant partie de ces 30 %, sont le vivier d'où émerge la plupart des maltraitants (il est avéré que les adultes en mauvaise santé psychique sont très majoritairement d'anciens enfants maltraités).
3°) La reproduction d'une génération à l'autre de ces 30 % d'adultes « dans l'impossibilité de s'occuper normalement de leurs enfants » ne fait pas de doute. Plus grave : leur nombre est indiscutablement en augmentation.
Les réactions incontrôlées de ces personnes sont inévitables car l'inconscient chargé d'affects négatifs par les maltraitances subies pendant l'enfance dicte sa loi. De plus, ces réactions sont confortées par l'opinion publique qui, en France particulièrement, considère les débordements parentaux (violences verbales et fessées) comme normaux, ainsi que les maltraitances sociales/institutionnelles, lesquelles sont peu visibles étant intégrées dans la vie courante, et acceptées par habitude ( et par obligation).
Le niveau des maltraitances est donc plus proche de 30 % que des 10 % estimés par l'O.M.S. puisque 30 % des enfants y sont exposés dans leur famille et 100 % (ou presque) le sont par les conditions sociales et institutionnelles. L'estimation O.M.S. ne révèle sans doute que les chiffres officiellement connus des services publics et par ailleurs ne tiennent pas compte de la maltraitance sociale/institutionnelle.
Ce taux de 30 % est aussi confirmé par la consultation UNICEF France 2.014 qui obtient les taux de 36,3 % d'enfants se déclarant en difficulté psychoaffective (43 % pour les adolescents), Cette étude signale aussi que 32,2 % des ados de 15 ans et plus ont pensé à se suicider.
En conséquence, l'urgence principale consiste à rechercher (au-delà des consensus installés) comment l'éducation (au sens large) porte atteinte à la santé psychoaffective des enfants.
Aussi longtemps que perdurera la situation actuelle, aussi longtemps que notre éducation produira ce vivier de 30 % de personnes vivant avec des atteintes psychiques graves, IL NE SERA PAS POSSIBLE DE LUTTER EFFICACEMENT CONTRE LA MALTRAITANCE DES ENFANTS.
- Le coût de la vie (provoqué notamment par l'augmentation continue du nombre des objets de consommation dans le cadre de la croissance économique permanente obligée, interdit à elle seule à presque tous les parents de s'occuper normalement de leurs enfants, simplement par le manque du temps nécessaire)
- Il existe depuis longtemps de très nombreux organismes, institutionnels ou associatifs, dont l'objet est la défense des enfants. On observe que ces organismes ne peuvent agir (et relativement) que dans le domaine du soin auprès des individus déjà atteints ; ils ne semblent pas en mesure d'identifier ni de traiter les dysfonctionnements sociétaux, institutionnels ou individuels générateurs de maltraitance et par conséquent de mauvaise santé mentale elle-même génératrice de maltraitance (cercle vicieux). Il y aura lieu de bien connaître les raisons de leur échec pour ne pas les reproduire.
- Il existe un large courant d'opinion intraitable dont l'aile extrême nie la réalité des mauvais traitements infligés aux enfants, n'admettant que les seules maltraitances mortelles et ceci dans la limite de celles qui sont choisies par les médias pour être exposées au public.
Ce courant est dominant et respecté car il s'appuie fortement sur l'aura de la libération de la femme et de la lutte contre les violences faites aux femmes par les hommes. Les pères ne sont jamais reconnus comme parents à part entière et susceptibles de « materner ». Ces deux dernières données verrouillent l'opinion publique car recommander plus d'attention et de temps passé pour les enfants est considéré implicitement et explicitement comme une atteinte intolérable aux droits des femmes. Ce mouvement n'est pas forcément majoritaire mais il est le seul audible.
Il faut impérativement oser exprimer cette réalité.
- Les connaissances populaires en maternage se sont très fortement amenuisées, faute d'avoir été transmises. Elles touchent les femmes autant que les hommes.
- La « science » éducative (toujours au sens large) est une véritable cacophonie. Des opinions contradictoires émanent des spécialistes mêmes. Manifestement, ces opinions résultent davantage de la culture et de l'origine sociale de ces spécialistes que de connaissances objectives ; faute d'avoir un esprit indépendant évidemment, mais aussi par manque d'études scientifiques. Cette ignorance relative à l'enfant et aux relations adulte-enfant est accompagnée de nombre d'idées fausses, toujours orientées en faveur des adultes et portées par une idéologie dominante
Les idées fausses se remarquent dans tous les secteurs de la vie publique et privée mais elles sont exceptionnellement abondantes dans le domaine dit « éducatif » et plus que pour les autres il est impossible de les remettre en cause : les tabous et l'omerta règnent.
La connaissance scientifique existe et se développe mais les scientifiques ne sont pas suffisamment sollicités et leurs travaux sont peu diffusés, notamment sous forme adaptée à ceux qui en ont besoin, et qui sont, en premier lieu, les parents.
La diffusion de la connaissance restera d'ailleurs un problème difficile à résoudre, du fait de l'instrumentalisation qui en est faite et aussi compte tenu de la surabondance d'informations qui submerge chacun de nous.
- Lorsqu'on prend le temps de remettre en cause les pratiques au quotidien entrant dans le cadre dit « éducatif », on remarque souvent des décalages énormes et significatifs entre la réalité jusque-là cachée qu'on découvre et l'image erronée mais unanimement acceptée qui en a été donnée par les communicants. On s'aperçoit alors que la désinformation réussit à faire admettre comme normales des situations très préjudiciables aux enfants. Par exemple :
. dans le cas de la mise en collectivité beaucoup trop précoce des très jeunes enfants, qui est imposée sous le prétexte de « socialiser » les bébés. Alors qu'en réalité il s'agit de libérer les mères afin de leur permettre de travailler au dehors et ainsi de gagner leur indépendance.
. dans le cas des puissantes démarches gouvernementales destinées à amener le niveau d'activité professionnelle des femmes au même niveau, au moins, que celui des hommes. Ceci sans la contre-partie obligatoire qui serait de promouvoir simultanément et avec la même énergie la prise en charge par les hommes de la vie privée/familiale au même niveau, au moins, que celui des femmes. Ceci afin de ne pas sacrifier les enfants (et accessoirement de permettre aux femmes et aux hommes de faire un choix, et un choix égalitaire, entre la vie professionnelle et la vie privée).
Dans cette promotion exclusive de l'activité professionnelle des femmes c'est le sacrifice des enfants qui a été choisi et qui est maintenu coûte que coûte..
. dans le cas de l'école qui est présentée comme étant le seul lieu éducatif possible et dont l'aura est maintenue éternellement positive malgré les nombreux et graves constats négatifs faits ou à faire. L'impossibilité de respecter les besoins des enfants dans le cadre de ce qu'est (et ne peut qu'être) l'école, n'est jamais évoquée.
- L'enfance est généralement considérée comme un sujet mineur, y compris et surtout au gouvernement qui manifeste une très vive résistance à la prise en compte de la violence faite aux enfants.
- Le développement reconnu et revendiqué de l'individualisme, de l'égoïsme et de l'égocentrisme, comme la prépondérance absolue donnée à la Liberté (avec un grand L), phagocyte de façon générale le sens des responsabilités individuel et collectif. Ces caractéristiques sont incompatibles avec la prise en compte correcte du rôle de parent.
Incompatibles également avec une durée du couple parental ajustée au nombre d'années sans stress exagéré dont les enfants ont besoin. Non seulement presque la moitié des enfants sont à demi orphelins du fait de la dislocation des familles, mais ceux qui vivent avec leurs deux parents ne baignent pas obligatoirement de ce fait dans un climat serein, tant s'en faut…Un examen sociologique objectif s'impose, ici encore pour comprendre les causes de cette difficulté à vivre et tenter (au moins) de les traiter plutôt que s'évertuer, comme on le fait aujourd'hui, à légitimer et faire accepter les conséquences pour ne pas contester les causes
- Une étude (Daniel FAVRE à MONTPELLIER) a mis en évidence l'absence d'empathie chez les jeunes délinquants.
Il est au moins probable que le déficit d'empathie touche aussi la plupart des personnes, délinquants ou non, puisque nous infligeons à tous les enfants (à très peu d'exceptions près) les mêmes conditions génératrices de stress fréquent et répété, imprimant ainsi dans leur inconscient des sentiments négatifs à l'égard d'autrui, l'Autre étant ressenti au mieux comme non secourable, au pire comme irréductiblement ennemi. Ces sentiments négatifs sont définitivement enfouis lorsqu'ils sont engrangés pendant la période pré-verbale. Ils ne peuvent plus être restitués et explicités sous la forme langagière, cette faculté étant acquise ultérieurement..
Un déficit général d'empathie dans la population moderne pourrait expliquer beaucoup de dysfonctionnements de la société et de la famille, comme la disparition du lien social, l'amenuisement et l'altération de la vie privée, la difficulté de vivre en couple, etc. C'est sans doute aussi l'origine principale de beaucoup de handicaps très répandus comme la faible estime de soi, l'absence de confiance dans les autres et dans la vie en général, la susceptibilité, la peur et les angoisses, etc.
- La « Tribune » est réservée à une minorité agissante qui se présente au nom de tous. Il sera nécessaire de favoriser l'émergence de la « majorité silencieuse » (si majorité silencieuse il y a). En effet, si un mouvement se dessine au niveau national en faveur d'une vie privée différente et plus riche, donnant enfin leur juste place aux enfants et améliorant celle des adultes, beaucoup de personnes en désaccord avec les dérives actuelles pourraient se mobiliser. C'est là l'une des conditions indispensables pour amener un changement salutaire.
L'objectif proposé est clair : permettre à toute une génération d'enfants d'arriver à l'âge adulte en bonne santé psychique, affective et physique.
Le 25 mai et le 10 août 2015.
Raymond SAMUEL
La Charge
26190 LEONCEL
Tél. : 0475440620
Courriel : [email protected]
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