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Accueil du site > Tribune Libre > 5 ans des Gilets jaunes : retour sur un mouvement historique

5 ans des Gilets jaunes : retour sur un mouvement historique

 

Le mouvement des Gilets jaunes, qui est né et s'est développé en dehors de toute organisation politique ou syndicale, est d'abord une révolte contre la situation économique et sociale désastreuse dans laquelle se trouve une large frange de la population. C'est une révolte contre cette politique de paupérisation ultra-libérale menée tambour battant par les gouvernements successifs. La radicalité du mouvement n'est que le corollaire de la brutalité des politiques économiques et sociales imposées par la minorité d'exploiteurs à l'immense majorité de la population. C'est un rejet massif non seulement de ces politiques, mais aussi du président de la République serviteur zélé de la classe dominante. La force et l'originalité du mouvement des Gilets jaunes résident dans son existence même et dans sa magnifique résistance à l'une des plus brutales et des plus féroces bourgeoisies au monde. Le mouvement des Gilets jaunes est un produit authentique de la lutte des classes qui secoue la société française aujourd'hui.

Les Gilets jaunes ont surgi sur la scène politique française au moment où le capitalisme semble domestiquer les différentes organisations politiques et syndicales. En effet, les directions de ces organisations, à quelques exceptions près, semblent dépassées et assistent en spectateurs comme si elles n'étaient pas concernées par ce conflit ouvert. Elles sont davantage dans un processus de « pacification et de régulation des conflits » que dans une stratégie de lutte de classe. Les directions des grandes centrales syndicales ont honteusement tourné le dos au mouvement et laissé les Gilets jaunes seuls face à un pouvoir réactionnaire et extrêmement violent. Institutionnalisées, ces directions se sont progressivement éloignées des préoccupations sociales et politiques de celles et ceux qui subissent au jour le jour non seulement les affres du chômage et de la précarité, mais aussi le despotisme patronal.

Le combat des Gilets jaunes constituait, dans une certaine mesure, un refus et une révolte contre l'immobilisme des directions syndicales et politiques qui sont réduites à gérer avec le pouvoir le système en place alors même que la tendance générale du capitalisme n'est pas d'améliorer les conditions de celles et ceux qui produisent la richesse, mais à les dégrader. Dans ce sens, leur silence peut être interprété comme un soutien indirect au pouvoir en place.

Le combat des Gilets jaunes n'est pas seulement pour améliorer momentanément les conditions d’existence des travailleurs, des salariés, bref de tous les exploités pour rendre la société capitaliste supportable, mais de lutter pour une nouvelle société : « Conscients que nous avons à combattre un système global, nous considérons qu'il faudra sortir du capitalisme » (1). Au-delà des revendications économiques légitimes, la lutte des Gilets jaunes est un combat politique de classe contre classe. « Macron démission » scandaient les manifestants tous les samedis. Dès les premières manifestations, les Gilets jaunes sont allés crier leur colère et leur indignation sur les lieux même du pouvoir. « Emmanuel Macron oh tête de c. on vient te chercher chez toi » chantaient à pleins poumons les Gilets jaunes. Leur combat ne se limite donc pas seulement à des revendications immédiates mais s'attaque aussi aux conditions dans lesquelles les injustices de classe se reproduisent. Les Gilets jaunes ont compris que derrière cette injustice et cette dégradation générale des conditions de vie que subissent les classes populaires, se cache la classe des oppresseurs qui a hissé brutalement Macron à la tête de l'Etat. « Macron, robin des rois », « président des riches » ou encore « Rends l’ISF d’abord ! » clamaient les Gilets jaunes.

Effrayée par la détermination de ce mouvement populaire et par sa farouche volonté de ne plus s'inscrire dans le jeu du pouvoir, la classe dirigeante n'a pas hésité à mener une véritable guerre contre les Gilets jaunes. Même l'armée a été appelée à la rescousse. Car lorsque le conflit s'aiguise, la classe dominante n'a d'autres choix que d'utiliser la violence pour perpétuer sa domination. Et plus la lutte perdure et prend de l'ampleur, plus la répression devient intense et brutale : rien de plus normal dans une société fondée sur la lutte des classes. Le combat des Gilets jaunes a eu au moins le mérite de mettre en pleine lumière non seulement la brutalité de l’État, mais aussi les valeurs hypocrites de la république bourgeoise : État de droit, droits de l'homme, séparation des pouvoirs, liberté de s'exprimer, de manifester, de circuler et tutti quanti.

Pour briser le Mouvement des Gilets jaunes, la bourgeoisie française a mobilisé tout son appareil répressif, judiciaire et médiatique. Les Gilets jaunes sont probablement le Mouvement le plus réprimé dans l'histoire récente de la France. Les chiffres parlent d'eux-mêmes :

  • 2 décès,

  • 315 blessures à la tête,

  • 24 éborgné·es,

  • 5 mains arrachées (2).

L'étude menée auprès des CHU de France et publiée dans la revue scientifique « The Lancet »  montre une forte hausse du nombre de personnes éborgnées avec les LBD depuis la révolte des Gilets jaunes (3).

Le Ministère de l'intérieur compte, quant à lui, 2 448 blessés, 561 signalements déposés à l'IGPN, 313 enquêtes judiciaires de l'IGPN, 8 enquêtes administratives, 23 enquêtes judiciaires de l'IGGN, 180 enquêtes transmises au Parquet, 19 071 tirs de LBD, 1 428 tirs de grenades lacrymogènes instantanées, 5 420 tirs de grenades de désencerclement , 474 gendarmes blessés et 1 268 policiers blessés (4).

Cette violence d'Etat condamnée par le Défenseur des Droits (5) , Amnesty International (6), l'ONU (7), le Parlement européen (8), le Conseil de le l'Europe (9) reste impunie.

Le pouvoir n'a nullement le souci de la vie et de l'intégrité physique des révoltés, mais s'inquiète grandement des constructions, des bâtiments, « de la brique et du mortier » (10).

Macron et son gouvernement considèrent que la violence et la brutalité utilisées contre les Gilets jaunes sont justes alors que la moindre vitrine cassée par les révoltés constitue par elle-même un crime.

A cette brutalité policière, s'ajoute une violence judiciaire inédite :

- Environ 11000 personnes placées en garde à vue.

- 4700 affaires ont fait l’objet de renvoi devant les tribunaux, dont un peu moins de la moitié dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate.

- Un peu plus de 3000 condamnations ont déjà été prononcées. Un tiers de ces condamnations ont donné lieu à des peines d’emprisonnement ferme.

- Environ 440 mandats de dépôt ont été décernés (exécution d’une peine ou détention provisoire) (11).

Une nouvelle loi est votée par le parlement le 12 mars 2019 qui se rajoute à l'arsenal juridique répressif qui existe déjà (lois antiterroristes, état d'urgence désormais inscrit dans le droit commun...). Mais cette fois elle ne concerne pas des terroristes mais des hommes et des femmes qui ont décidé de prendre leur destin en main, les Gilets jaunes. Il s'agit de la loi « anticasseurs » imposée par le pouvoir et qui constitue une attaque sans précédent contre le droit de manifester même si son article 3 a été censuré par le conseil constitutionnel.

Et comme cette répression physique et judiciaire ne suffit pas, la classe au pouvoir a utilisé une autre arme non moins violente que les LBD ou les condamnations à des peines d’emprisonnement ferme ; il s'agit de la propagande médiatique pour stigmatiser et discréditer le Mouvement aux yeux de « l'opinion publique » nationale et internationale. Président de la République, Gouvernement, journalistes, intellectuels, experts...défilent sur les plateaux de télévisions et stations de radio pour déverser leur haine de classe : une « foule haineuse », des « bœufs », des casseurs », des « nervis », des « salopards d’extrême droite et extrême gauche », des « fascistes », des « conspirationnistes », des « antisémites » etc. Certains vont même jusqu'à appeler les forces de l'ordre et l'armée à se servir des armes : « qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois ! […] On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies » (12). Cela fait penser aux Versaillais qui voulaient à tout prix détruire les Communards !

Non satisfaits d'avoir éborgné, mutilé et stigmatisé les Gilets jaunes, Macron et son gouvernement ont exigé des médecins de les ficher lorsqu'ils arrivaient blessés aux urgences. La classe dirigeante voulait ainsi transformer les médecins en complices, en simples supplétifs de la police : le secret professionnel, la déontologie et l’éthique médicale n'ont de valeur que lorsqu'ils servent ses propres intérêts (13).

Partout on a interdit aux Gilets jaunes de manifester et notamment dans les centres-villes. Leurs ronds-points ont été souvent occupés par la police et leurs cabanes systématiquement détruites (14).

Mais malgré cette politique de terreur, les Gilets jaunes ont tenu longtemps tête au pouvoir. Aucun mouvement dans l'histoire récente de la France n'a mobilisé autant d'hommes et de femmes sur une aussi longue durée. Les Gilets jaunes sont en quelque sorte comme ces plantes sauvages qui traversent les murs les plus solides.Toutefois, cette détermination et cette colère sont restées insuffisantes pour permettre le bouleversement radical de la société capitaliste. Le mouvement des Gilets jaunes ne pouvait le faire qu’en s’alliant avec la classe ouvrière, seule classe réellement révolutionnaire de part sa position dans le processus de production.

La lutte des Gilets jaunes dépassait le cadre étroit des revendications corporatistes. Elle s'inscrivait dans une perspective plus large, celle d'un combat contre les injustices de classe et la misère sociale. Le mouvement des Gilets jaunes a réveillé de profondes espérances, mais il n'a pas pu mener une résistance collective, structurée avec une direction consciente et déterminée. Le mouvement des Gilets jaunes, malgré ses faiblesses et ses contradictions, restera un événement majeur dans cette lutte qui fait rage entre les dominants et les dominés. Il est entré dans l'histoire avec une aura qui lui est propre.

 

Mohamed Belaali

Blog M Belaali

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(1)https://giletsjaunes-coordination.fr/wp-content/uploads/2019/06/ada-appel-de-la-2e-assembleee-des-assembleees-des-gilets-Jaunes.pdf

(2)https://www.mediapart.fr/studio/panoramique/allo-place-beauvau-cest-pour-un-bilan

(3)https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(19)31807-0/fulltext

(4) https://www.mediapart.fr/studio/panoramique/allo-place-beauvau-cest-pour-un-bilan

(5)http://www.assemblee-nationale.fr/presidence/Rapport-MO-09-01-18.pdf

(6)https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/usage-excessif-de-la-force-lors-des-manifestations

(7)https://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=24166&LangID=F

(8)http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do

(9)https://www.coe.int/fr/web/commissioner/-/maintaining-public-order-and-freedom-of-assembly-in-the-context-of-the-yellow-vest-movement-recommendations-by-the-council-of-europe-commissioner-for-

(10)K Marx : « Le Paris ouvrier, en accomplissant son propre, son héroïque holocauste, a entraîné dans les flammes des immeubles et des monuments. Alors qu'ils mettent en pièces le corps vivant du prolétariat, ses maîtres ne doivent plus compter rentrer triomphalement dans les murs intacts de leurs demeures. Le gouvernement de Versailles crie : Incendiaires ! (...) La bourgeoisie du monde entier qui contemple complaisamment le massacre en masse après la bataille, est convulsée d'horreur devant la profanation de la brique et du mortier ! » Dans « La guerre civile en France ». Editions sociales, p.84.

https://www.marxists.org/francais/ait/1871/05/km18710530d.htm

(11)https://www.streetpress.com/sujet/1568288596-en-prison-comme-440-gilets-jaunes-ils-racontent

(12)https://www.dailymotion.com/video/x70bgv3

(13)http://www.belaali.com/2019/05/le-fichage-des-blesses-jaunes.html

(14)https://lvsl.fr/carte-destruction-cabanes-gilets-jaunes/


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13 réactions à cet article    


  • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS 20 novembre 2023 10:02

    Les GILETS JAUNES sont toujours là

    Ils ont fait samedi une marche jaune dans le silence des merdias

    Tien en voila une qui ne mâche pas ses mots :

    https://youtu.be/oFdvLVCbFYU?si=Be4xApKCo9T5DDo3


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 20 novembre 2023 11:06

      Vous déplorez les violences, et vous avez raison.

      Mais les GJ ont tué ce mouvement en tolérant cette violence dans leurs propres actions (expliquant qu’il faut se donner les moyens de ..., ou pas d’omelette sans casser des oeufs).

      Imaginons aujourd’hui une relance d’un mouvement similaire, mais sans aucune violence, sans grèves, sans manifs, sans rond-points occupés avec gène des autres. Un mouvement associant largement et directement les citoyens, indépendamment de toutes les structures politiques, syndicales, .... Juste le poids, sur chaque sujet (et non sur des programmes idéologiques fourre-tout) de la volonté majoritaire du peuple.

      Avec pour seul moyen d’action des pétitions (ou similaires).

      Rappelons d’ailleurs que c’est ce moyen, la pétition de P Ludosky de novembre 2018 qui est à l’origine des GJ

      https://www.change.org/p/pour-une-baisse-des-prix-%C3%A0-la-pompe-essence-diesel/u/23657421

      Dommage d’avoir ensuite enchainé sur les violences que vous déplorez comme moi. Violences de toutes part sous de multiples formes.

      Et toujours convaincu que des pétitions signées par 10, 20, 30 ... millions de personnes auraient une autre gueule, un autre poids que qqs centaines de milliers (voire un million) de personnes dans la rue.


      • Seth 20 novembre 2023 17:14

        @lecoindubonsens

        Imaginons aujourd’hui une relance d’un mouvement similaire, mais sans aucune violence, sans grèves, sans manifs, sans rond-points occupés avec gène des autres.

        Un mouvement sans mouvement en somme pour un résultat sans résultat. La pétition, poil au fion, n’a jamais servi à rien, poil au sein.

        Et puis zavez raison faut se laisser casser la gueule par les argousins sans rien dire, eux peuvent être violents mais pas nous. Mais que dis-je là, suis je bête ! c’est vrai qu’il ne faut pas non plus de manifestations qui « gênent les autres ».

        Et n’oubliez pas : " Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre." C’est dans le Sermon sur la Montagne du Petit Jésus, alors...

        A part ça vous devez sans doute savoir faire l’omelette sans casser d’œufs, vous voudrez bien nous donner la recette.

        Merci et bonjour chez vous.


      • lecoindubonsens lecoindubonsens 20 novembre 2023 19:07

        @Seth
        C’est parce qu’il y a beaucoup trop de gens comme vous, qui ne raisonnent qu’en terme de force et de conflits, de lutte permanente, de « je reçois une baffe, j’en rends 2 voire 3 » ...
        que nous vivons de plus en plus dans une ambiance de guerre et de violence.

        Mais d’autres, comme moi, préféreraient vivre dans un système plus organisé et moins violent, plus participatif, équitable et démocratique.

        Et contrairement a ce que vous affirmez, ce n’est aucun de vos exemples

        mouvement sans mouvement

        un résultat sans résultat

        se laisser casser la gueule par les argousins sans rien dire

        si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre.

        tentons la pétition à plus de 10 ou 20 millions de signataires
        et vous verrez le résultat (comment pouvez vous dire que cela ne sert à rien

        puisque cela n’a encore jamais été fait ! même contre le projet retraite avec 70% d’opposants ! )

        Bien sur pas question de tolérer la violence, même par les autorités, mais je parie sur l’absence de ces violences si ni manif, ni provoc
        et bien sur, si quelqu’un vous agresse, portez plainte smiley

        Bonjour chez vous


      • Seth 20 novembre 2023 20:46

        @lecoindubonsens

        Merci mais j’avais tout bien compris et je maintiens qu’on ne change rien de manière radicale sans révolution et qu’il n’y a pas de révolution sans violence épicétou.

        Pensez et attendez que ça vienne mais trouvez vous un passer-temps.

        Cet enseignement lénifiant de la non-violence bébête qui a été si à la mode après les années 60 est responsable de la peur et de l’immobilité générale qui nous amène où nous sommes.
        Mais on nous a bien inculqué que la NV était dans la droite ligne de la pensée exotiques (idéal hippy et intellectualisme à outrance) et que de plus elle n’était pas de mise chez les « gens biens » (’« l’aristocratie du prolétariat » en augmentation constante en pleine période de tertiarisation du travail et la disparition des "blue-collars).

        Et la recette ? smiley


      • lecoindubonsens lecoindubonsens 21 novembre 2023 10:27

        @Seth
        Vu et donc constat de désaccord sur le principe.
        Vous ne croyez qu’à des relations de luttes permanentes entre humains, la loi du plus fort, la loi de la jungle.
        Je préférerais une société civilisée dans laquelle les humains sont assez intelligents pour trouver des compromis équitables pour tous, et ceci sans violence.
        Chacun son truc. C’est cela ma recette « sans casser des oeufs »

        Mais réfléchissez quand même, avec votre théorie du plus fort qui gagne, si vous n’êtes pas satisfait de votre sort, c’est que vous êtes tombés sur des plus forts que vous pour vous imposer cette situation.
        Dans une démarche plus calme ou l’on recherche le bon compromis, votre sort serait peut-être meilleur.


      • Seth 21 novembre 2023 11:09

        @lecoindubonsens

        Je préférerais une société civilisée.

        Notez bien que vous avez utilisé un conditionnel au lieu d’un présent. Ce qui semblerait signifier qua la « société civilisée » reste au niveau du vœu pieu.

        Dans l’absolu nous sommes d’accord là dessus mais peut-on savoir comment vous comptez y arriver ? Parce que pour l’instant le capital et ses truchements moumoute, le gouvernement et les chambres vous enc... à sec dans votre gentille non-violence idéaliste et un peu plus chaque jour.


      • lecoindubonsens lecoindubonsens 21 novembre 2023 14:24

        @Seth
        « pour l’instant le capital et ses truchements moumoute, le gouvernement et les chambres vous enc... »

        Ah ! j’avais compris que c’était vous qui aviez le sentiment de se faire .... smiley
        Bon, c’est bien si nous sommes d’accord pour préférer la « société civilisée »sans violence.
        Et je vous retourne la question « peut-on savoir comment vous comptez y arriver ? »

        Si c’est en usant de la violence « non civilisée », cela parait un peu incohérent.

        Pour ma part, la méthode est chaque fois que possible

        • de mettre en évidence l’absence de bon sens et d’équité qui régit notre monde actuel
        • d’imaginer et de proposer des solutions pour que cela fonctionne mieux
        • de tenter de sensibiliser pour que d’autres réfléchissent et reprennent/développent cette démarche

        Je n’ose espérer vous convaincre, mais réfléchissez quand même à tout cela.

        Bonne continuation


      • lecoindubonsens lecoindubonsens 21 novembre 2023 14:31

        @Seth
        Quant à « la « société civilisée » reste au niveau du vœu pieu. »
        Force est de constater que la violence existe (et, malheureusement vous la justifiez en la jugeant incontournable) et que le bon sens manque de plus en plus (il suffit de suivre les actions de nos décideurs sur les derniers mois/années), donc dans un avenir proche vous avez raison.
        MAIS SI COLLECTIVEMENT nous voulons améliorer les choses sans violence, nous le pouvons. A NOUS DE JOUER ! Et faisons vite dans ce sens au lieu de nous opposer.


      • Seth 21 novembre 2023 16:43

        @lecoindubonsens

        Comme il me plairait que vous eussiez raison, cependant.. smiley


      • toto toto 22 novembre 2023 11:08

        @lecoindubonsens
        Racontez nous comment dans l’Histoire les progrès sociaux ont été acquis grâce aux pétitions....


      • lecoindubonsens lecoindubonsens 22 novembre 2023 12:26

        @toto
        « Racontez nous comment dans l’Histoire les progrès sociaux ont été acquis grâce aux pétitions.... »
        Avez-vous remarqué que internet n’existait pas en 1789, ni en 1936, ni même réellement en 1968 ?
        Alors il faut savoir évoluer.
        Les moyens actuels permettent de mieux s’exprimer, plus facilement, avec plus de force, ET SANS VIOLENCE.
        Alors pourquoi s’accrocher à des trucs ringards et masochistes (car grèves et manifs gênent surtout des citoyens comme vous et moi, des otages qui subissent sans être responsables, ni pouvoir agir).
        Je maintiens qu’une pétition a 10 ou 20 ... millions de signatures aurait une autre gueule qu’une maif à un million.
        J’ai écrit « serait » car cela n’a encore jamais été fait.
        Les plus grosses petitions ne font qu’un GROS million.
        Mais il faut vouloir s’exprimer sans violence, ... mais toujours avec force.


      • zygzornifle zygzornifle 20 novembre 2023 14:48

        Dommage que cela ne soit pas parti en révolution histoire de clouer le bec et de virer ce gouvernement de chiotte et ses partisans déneuronés .... 

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Auteur de l'article

Mohamed Belaali


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