• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > 5 questions autour de l’affaire Colonna

5 questions autour de l’affaire Colonna

Le verdict dans le procès en appel d’Yvan Colonna devrait être prononcé vendredi prochain. A quelques jours de l’échéance, un point rapide sur l’essentiel du dossier.

Quelles charges pèsent au juste sur Yvan Colonna ?

Uniquement les mises en cause initiales des membres du commando qui a assassiné Claude Erignac le 6 février 1998, à Ajaccio. Les autres éléments du dossier (dont certains n’ont tout bonnement pas été pris en compte par une instruction menée exclusivement à charge) sont à décharge : l’analyse balistique qui conclut à un tireur de grande taille, les témoins oculaires qui ne reconnaissent pas Yvan Colonna, les écoutes téléphoniques qui n’indiquent rien de suspect, les rétractations des membres du commando, les contradictions dans leurs premières déclarations. C’est pourquoi la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), dans le rapport qu’elle a rendu après le procès de 2007, a dénoncé la faiblesse d’une accusation ayant conduit à une perpétuité.

Pourquoi ses "amis" l’auraient-ils désigné à tort ?

Pour minimiser leur rôle dans l’assassinat ; pour couvrir d’autres personnes ; parce que le nom d’Yvan Colonna leur aurait été "suggéré" par les enquêteurs. Il ne s’agit-là que d’hypothèses, mais leur simple formulation doit nous rappeler qu’il y a une place pour le doute. Dans d’autres affaires (Dominique Baudis, Patrick Dils...), des aveux circonstanciés ont conduit à accuser des individus finalement mis hors de cause. Lors de l’audience du 9 mars 2009, Pierre Alessandri a en outre lâché : « Effectivement, j’ai des reproches à faire à Yvan. Quand j’ai décidé de franchir le pas de la violence clandestine, j’ai espéré qu’il ferait partie de notre groupe. Ce que je lui reproche, c’est ça : d’avoir laissé Didier Maranelli et Martin Ottaviani monter au charbon alors que c’est lui qui aurait dû le faire, pour être cohérent avec son discours. » Aussi pourrions-nous imaginer le choix d’un bouc-émissaire (ou d’un leurre) qui s’expliquerait par un ressentiment : à l’encontre d’un "ami" qui partage les mêmes idées, et qui ne veut pas pour autant aller les défendre par l’action violente ou le meurtre. Depuis Dantès envoyé au château d’If par Morcerf et Danglars, on sait qu’avec certains "amis"... on n’a plus besoin d’ennemis. Combien de turpitudes humaines, trop humaines, font les grandes affaires qui marquent l’Histoire ?

Pourquoi la cavale ?

C’est l’un des arguments (sans valeur légale) qui revient souvent chez les commentateurs : on ne fuit pas la Justice lorsqu’on est innocent. S’ils lisaient le rapport de la FIDH de 1998 concernant les pratiques de la Division nationale anti-terroriste (DNAT), notamment en Corse, ils seraient probablement moins affirmatifs. Tous les abus révélés au grand jour à l’occasion du procès en appel se trouvent dénoncés depuis plus de dix ans dans les dizaines de pages de France : la porte ouverte à l’arbitraire : les instructions à charge, les pressions sur les témoins, les détentions "préventives" qui s’éternisent, les "femmes-otages" qu’on utilise pour faire avouer n’importe quoi en garde à vue, les multiples atteintes aux droits de la défense. Je m’étonne à cet égard du silence de la gauche, et plus particulièrement des mouvements altermondialistes ou d’extrême-gauche. Ces derniers, effectivement, sont toujours prêts à scander "Sarko=facho", à vilipender la guerre des Etats-Unis contre le "terrorisme" ou à s’émouvoir du sort des prisonniers de Guantanamo. Alors même que, toutes proportions gardées, les atteintes aux libertés individuelles et les dérives qui peuvent survenir au nom de la lutte contre le "terrorisme" existent en France depuis bien avant le 11 septembre 2001. Au lendemain du 6 février 1998, de nombreux insulaires, qui n’avaient rien à voir de près ou de loin avec l’affaire Erignac, sont passés dans les geôles de la DNAT ; certains ont fait des mois, voire des années de "préventive", avant d’être libérés. J’attends toujours que les bonnes âmes qui ont récemment appelé à une manifestation de solidarité avec la Guadeloupe daignent se pencher sur ce qui est en train de se passer à la cour d’assises spéciale de Paris.

Pourquoi l’Etat aurait-il intérêt à faire condamner un innocent ?

Parce que les institutions, pour assurer leur crédibilité, peinent à reconnaître leurs erreurs et ont besoin de sauver les apparences ; quitte à sacrifier un individu. Or, les enquêteurs de la DNAT, les magistrats de l’institution judiciaire ainsi que deux ministres de l’Intérieur (Jean-Pierre Chevènement puis Nicolas Sarkozy), au mépris de la présomption d’innocence, ont désigné Yvan Colonna comme étant l’assassin du préfet Erignac. Revenir en arrière équivaudrait pour eux à un camouflet. Pour l’institution médiatique également, qui a massivement relayé le postulat de la culpabilité. Condamner Yvan Colonna, qu’il soit coupable ou innocent, permettrait en outre à l’appareil d’Etat d’entériner l’affront du 6 février 1998 en affirmant qu’on ne défie pas impunément le pouvoir. Il s’agirait alors d’un rite symbolique et expiatoire.

Peut-on rapprocher cette affaire de l’affaire Dreyfus ?

Oui. Le spectre de la raison d’Etat n’est pas sans rappeler les mots de Maurras au sujet de Dreyfus : "Qu’importe qu’il soit coupable ou innocent ? L’intérêt de la Nation commande qu’il soit condamné !" L’affaire Dreyfus s’est par ailleurs déroulée sur fond d’antisémitisme. Or, lorsque Le Canard enchaîné titre Encore un procès bien corsé, ce n’est finalement pas très éloigné de quelque chose qui ressemblerait à Encore une histoire juive. Il y a un racisme anti-Corse, c’est-à-dire une manière d’attribuer à toute une population un ensemble de stéréotypes ou de travers. J’ai pu lire certains commentaires qui disaient en substance : "Si ce n’est pas lui [Yvan Colonna], de toute façon c’est un autre, ils [les Corses] n’ont qu’à se décider à parler." Comme si la Corse entière était collectivement coupable de l’assassinat du préfet Erignac. Comme si chaque insulaire était au courant (et complice, bien sûr) des agissements de tous les autres. Lorsqu’un crime a lieu à Paris, demande-t-on à chaque Parisien de se justifier et d’assumer l’acte du criminel ?


Moyenne des avis sur cet article :  3.89/5   (36 votes)




Réagissez à l'article

51 réactions à cet article    


  • arturh 24 mars 2009 10:49

    Il ne faut pas se tromper sur la stratégie des nationalistes dans la défense de Colonna. En effet, des gens qui ont assassiné Erignac déconsidèrent un mouvement nationaliste qui était déjà largement déconsidéré en Corse, où il n’est soutenu que par une minorité de la population, en particulier celle qui se considère d’origine corse.

    En adoptant une stratégie de dynamitage du procès en appel, avec pour seule finalité de partir en cours de procès, la première partie à réussie. Colonna, qui est maintenant devenu l’otage des nationalistes en est la première victime. Il ne sauvera ni sa liberté, ni sont honneur. Il a maintenant réussi le tour de force d’être d’abord victime de sa propre bêtise, qu’il n’a même pas la possibilité de regretter comme les autres participants au meurtre, il est la victime des autres membres du commando qui pensaient "normal" à l’époque d’assumer cet acte, et il est maintenant victime de la stratégie de toute la mouvance autonomiste qui cherche à se refaire une virginité sur son dos en essayant de faire oublier sa stratégie de violence et dénonçant l"Etat colonialiste français".

    La deuxième partie va maintenant se jouer en Corse. La stratégie d’agitation des nationalistes dont on voit qu’ils ont choisi en particulier Agoravox pour l’exprimer, va maintenant se dérouler de la manière suivante. Inutile d’expliquer ici que quiconque en Corse oserait maintenant exprimer publiquement une autre opinion que l’innocence de Colonna est en danger de mort.

    Mais la stratégie des nationalistes n’est pas uniquement de faire taire. Elle est de retourner le but du procès en jouant le "procès français contre la Corse". Dont tous les articles qu’on a lu sur Agoravox en particulier à ce sujet, dont celui ci, comme le conclut l’auteur de l’article.

    En effet, il va maintenant s’agir de faire du procès en appel pour Colonna une "victoire" : la "victoire", c’est que les nationalistes ont réussi par leur opération à faire oublier qu’il s’agit de juger les accusés d’un meutre lâche où un homme s’est approché d’un autre par derrière et lui a tiré une balle dans la tête au nom de la Corse, pour faire comme si c’était l’exemple d’un procès injuste qui est fait par les continentaux à tous les corses.

    A partir du jugement, tout individu qui oserait dire qu’il y a eu un procès en appel juste pour Colonna, que les charges retenues contre lui n’ont pas été démenties et qu’il est bien le meutrier d’Erignanc est en danger de mort en Corse.

    Mort, où est ta victoire....

    Finalement, l’indépendantisme en Europe, en Corse, par exemple, ou au Pays basque, ce n’est plus que ça, la victoire de la mort.

    C’est la raison pour laquelle même si les mouvements indépendantistes vont survivre, en particulier en Corse, ils sont maintenant définitivement vaincu, parce quelque soit leur manière de s’y prendre, finalement ils n’ont plus que la mort comme programme pour se survivre à eux-mêmes.

    Il n’ont rien d’autre à proposer finalement, que la mort.


    • Traroth Traroth 24 mars 2009 11:02

      "Colonna, qui est maintenant devenu l’otage des nationalistes en est la première victime. Il ne sauvera ni sa liberté, ni sont honneur" : Et quelle stratégie de défense aurait-il dû utiliser pour cela ? Ce que vous dites n’a aucun sens.


    • arturh 24 mars 2009 11:06

      Précision : j’avais écrit cette réaction suite à un article précédent de l’opération concertée des indépendantistes corse sur Agoravox. Ma réaction a d’ailleurs paru sous l’article avec que ne paraisse l’article de Daniel Arnaud. Raison pour laquelle je recopie ma réaction ici sans en changer un mot.

      Evidemment, ce que j’avais écrit illustre parfaitement la stratégie qu’il y a derrière cet article. On ne peut pas dire qu’ils ne sont pas prévisibles, ceux qui sont à l’oeuvre dans cette stratégie.
       


    • arturh 24 mars 2009 11:11

      Il n’y avait qu’une stratégie pour Colonna pour sauver au moins son honneur. Dire quel rôle il a joué exactement dans le projet d’assasiner le préfet Erignac et le rôle qu’il a joué exactement au cours de cet assassinat.

      Malheureusement il a choisi l’impasse d’une défense qui consiste à dire uniquement "Je n’ai rien à voir avec tout ça", ajoutant ainsi la lâcheté au déhonneur.


    • Traroth Traroth 24 mars 2009 11:34

      Voila exactement le problème de ce procès : le jugement était déjà prononcé alors que le procès n’avait pas encore commencé. Et on appelle ça de la justice ! Demain, ça sera peut-être vous que la police viendra prendre et on vous condamnera sur un dossier du même genre, complètement vide !


    • NORMAN 24 mars 2009 17:24

       Vous dites "Inutile d’expliquer ici que quiconque en Corse oserait maintenant exprimer publiquement une autre opinion que l’innocence de Colonna est en danger de mort."

      J’ai donc de la famille qui a de la chance puisqu’elle est corse, anti indépendantiste (ne confondons pas indépendantistes et autonomistes) et que comme chez... tous les français, les avis sont partagés.

      Pour ma part, je suis obligé de me retenir pour ne pas hurler que je trouve cette phrase de la dernière crétinerie.



    • azerty1710 24 mars 2009 17:44

      Très juste


    • Piergil 30 mars 2009 02:05

      Monsieur,

      Il ne suffit pas de citer Daniel-Rpos à contresens pour avoir raison.

      Je vous laisse à vos propos poisseux tels que :

      "Inutile d’expliquer que quiconque en corse oserait maintenant exprimer puliquement une autre opinion que l’innoncence de Colonna est en danger de mort"

      Et plus loin :

      "A partir du jugement , tout individu qui oserait dire qu’il y a eu un procès en appel juste pour Colonna, que les charges retenues contre lui n’ont pas été dementies et qu’il est bien le meurtrier d’Erignac (sic) est en danger de mort en corse"

      Je suis corse et j’habite Ajaccio.

      J’assure avoir ramassé avec d’autres passants des bouquets de fleurs fanées disposés sur le trottoir, par des anonymes, devant la plaque commémorative de l’assassinat lache et imbécile de Claude Erignac Préfet de la Corse du Sud.

      N’en déplaise à vos fantasmes je suis toujours vivant.

      Mes sentiments vont à Madame Veuve Erignac, ainsi qu’ à ces enfants.

      Allez, Monsieur, portez vous toujours aussi bien que moi


    • Traroth Traroth 24 mars 2009 10:59

      En l’occurence, j’ai du mal à voir l’intérêt de l’Etat dans cet histoire. La France se portera-t-elle mieux si Colonna est condamné ? De quelle manière ?
      J’ai l’impression qu’il s’agit surtout de l’ego et de l’esprit mesquin, revanchard et vindicatif d’un seul homme. Et tout le monde sait exactement de qui je veux parler...


      • geko 24 mars 2009 11:22

        Bonjour l’auteur !

        Autant je partage vos 4 premières réponses, autant je vous trouve impartial et excessif dans votre dernier point !

        "Le Canard enchaîné titre Encore un procès bien corsé, ce n’est finalement pas très éloigné de quelque chose qui ressemblerait à Encore une histoire juive."

        Et quel est le contenu de cet article ?

        "Il y a un racisme anti-Corse, c’est-à-dire une manière d’attribuer à toute une population un ensemble de stéréotypes ou de travers. J’ai pu lire certains commentaires qui disaient en substance : "Si ce n’est pas lui [Yvan Colonna], de toute façon c’est un autre, ils [les Corses] n’ont qu’à se décider à parler." Comme si la Corse entière était collectivement coupable de l’assassinat du préfet Erignac."

        La fierté corse serait-elle égratignée ? Le propre d’un philosophe n’est-il pas de dépasser les émotions pour apporter une pour une meilleur compréhension ?

         corse c’est une race ? Vous pouvez développer svp !!!

        1) Cette agressivité justement dénoncée ne pointerait-elle pas le doigt sur une spécificité de l’île de beauté, à savoir une société corse juxtaposée aux règles fondamentales de la république ! Le type qui est gendarme le jour et nationaliste la nuit, les prisons qui sont un club med, ça vous interpèlle pas ?

        2) Parlez en aux métropolitains qui ont tenté de s’installer sur l’île pour y travailler !

        3) A titre perso et pour y être allé plusieurs fois on m’a bien fait comprendre que j’étais un étranger sur cette terre. J’ai même été insulté gratuitement, c’est vrai que j’ai une tronche de nordique et on vous déconseille vivement de porter plainte ! Je pourrais vous retourner la question : Les corses sont-ils racistes ?

        Le paradoxe est que je suis aussi tombé aussi sur des corses dont la générosité et le sens de l’accueil m’ont laissé des souvenirs inoubliables ! Mais je n’oublies pas non plus les dizaines de caracasses de voitures jetées dans le maquis en montant au col de Bavella, les attentats nationalistes qui ne sont que des réglements de compte entre voyoux.... et j’en passe !

        Dénoncer un racisme anti-corse c’est tomber dans la même caricature que résuire la corse à La "pègre corse", la french connection, les réglements de compte, l’omerta ....et n’invite pas au débat !

        Cordialement


        • Proudhon Proudhon 24 mars 2009 18:17

          @Geko

          Parlez de carcasses de voitures dans le maquis (que j’ai vues aussi) quand en France il est brulé chaque années des centaines de bagnoles, c’est quand même un peu gros.

          Le problème du racisme anti-corse est simple en fait. Ce qui gène surtout inconsciemment ou non les gens sur le continent, c’est que les corses en général ne se laissent pas faire par les autorités. Et moi, contrairement au autres, c’est ce qui me plaît chez les corses. J’en ai plus que marre de la servilité nationale.

          Quand à Yvan Colonna, il s’avère indubitablement qu’il est innocent. Ceux qui le pensent sont d’ailleurs de plus en plus nombreux.

          Vive les fiers corses et coucou spécial du côté de Propriano(u) !


        • plancherDesVaches 24 mars 2009 14:14

          Je n’ai pas suivi l’affaire. Donc en parler est quelque part idiot.

          Mais je plains la veuve de cet homme qui ne connaîtra jamais la vérité.

          Et ça, corse ou pas, c’est un double meurtre.


          • Traroth Traroth 24 mars 2009 14:44

            Dont un commis par la police, la justice et les responsables politiques spécialisés dans les déclarations à l’emporte-pièce...


          • Emmanuel Aguéra LeManu 24 mars 2009 16:14

            "double" meutre ???? Il ont assassiné la veuve ?


          • plancherDesVaches 24 mars 2009 16:30

            lemanu....
            Pauvre de vous qui ne connaissez pas ce que représente la mort d’un être qui comptait pour vous.

            Restez centré sur votre petite personne qui n’aime que vous, centre du monde.

            J’ignore si Madame Erignac peut survivre à tout ça, mais je sais, en tant qu’humain, que l’injustice est la pire de toutes les souffrances.


          • Philippe Antonetti 24 mars 2009 17:02

            "L’injustice est la pire des souffrances." Vous parlez d’or, cher Monsieur ! Et reconnaissez que ni l’enquête, ni l’instruction, ni la tenue de deux audiences ne sont allés à la recherche de la vérité. Pas plus que l’attitude de l’avocat de la famille Erignac, qui jamais ne s’émeut de la suite invraisemblable d’errements qui émaillent cette affaire. Et je n’emboite pas là les pas de la défense, mais m’appuie sur les témoignages de la quasi totalité des chroniqueurs judiciaires. Injustice faite à la famille de la victime, injustice faite à l’accusé, tant ce procès semble partial, injustice faite à la société toute entière quand l’appareil judiciaire sombre dans le simulacre...


          • Emmanuel Aguéra LeManu 25 mars 2009 00:01

            Plancher des vaches. Je respecte la peine de la veuve, mais n’excuse pas sa vindicte à faire son deuil sur le dos d’Yvan et de la justice.
            Et puiqu’on parles d’Yvan, voici in extenso ce qu’il a déclaré au juge avant de claquer la porte de ce carnaval :

            Contexte : On vient de lui annoncer la confirmation du refus d’une reconstitution, chose exceptionnelle, d’habitude c’est le contraire, parfois même, on force les accusés à y participer...
            Yvan se lève et parle :

            « Je n´accepte pas cette décision ! La reconstitution est primordiale pour moi, et vous le savez. Je vais quand même vous expliquer pourquoi : elle va invalider le scénario qu´on a mis en place, le scénario des trois hommes, Alessandri, Ferrandi, et le 3°, soit disant moi…

            Cette reconstitution il la faut… !!!

            On considère que la vérité est dite mais seulement quand on m´accuse, tout le reste est rejeté, quelque soient les témoignages… Or, tous les témoins oculaires, voient 2 hommes sur les lieux du crime, 2 hommes, même Marion l´écrit dans son rapport de synthèse !

            Vous me la refusez, parce le scénario de la partie civile et de l´accusation tomberait à plat… comme vous m´avez refusé le complément d´information…

            Quoiqu´on dise, quoiqu´on fasse, on balaye d´un revers de manche tout ce qui dérange :

            M. Vinolas, on cache sa lettre et ensuite, on le discrédite… M.Mannarini est malmené sans que vous n´interveniez…vous n´avez pas d´expert en balistique, il ne vient pas au premier procès ni en appel, on vous demande d´en nommer un, vous refusez, quand mes défenseurs en missionnent un, vous l´humiliez …

            M. Colombani, ami du préfet, a fait une déposition qui me met hors de cause et qui ne vous a pas convenu. Vous, vous lui dites « vous êtes le témoin idéal » de façon ironique. Il a voulu saluer la famille Erignac, elle l´a traité comme un chien…

            Mme Contard a dévisagé le tireur à moins d´un mètre, vous ne lui avez posé aucune question… savoir si elle me reconnaissait…Il faut que ce soit mes défenseurs qui le fassent à votre place… Par contre, à Malpelli, qui n´a rien vu puisqu´il était dans le restaurant en train de manger avec sa femme, vous lui posez des questions pendant trois quart d´heures…

            Quand quelqu´un est contre moi, vous lui posez des questions, quand ça m´est favorable, vous faites semblant de ne pas entendre…

            Lebbos, on ne sait pas s´il va venir…Frizon, il n´a jamais frappé personne…alors qu´en garde à vue, il y a eu des coups, sur Istria, c´est avéré… Marion, n´en parlons pas…

            S´adressant à Me Chabert, vous croyez le commando quand il m´accuse, ce sont alors des hommes courageux, vous les écrasez en les traitant de terroristes et de lâches quand ils m´exonèrent…

            S´adressant à une des assesseurs qui avait dit la veille « on n´est pas à la botte de Colonna » : quand je demandais simplement à ne pas partir trop tard pour pouvoir me reposer…Vous croyez que je ne suis pas fatigué quand on m´extrait à 6 heures du matin pour me laisser pendant des heures dans la souricière qui pue la pisse, descendez voir un peu comment c´est en bas !!!

            J´ai compris !!! vous ne voulez pas d´une reconstitution parce qu´elle vous gêne, parce que vous savez qu´elle m´innocentera…

            Vous êtes pris en flagrant délit !!! Vous voulez soutenir coûte que coûte les Marion, les Thiel, les Levert…

            Moi, je suis innocent, on m´accuse au nom de la raison d´état, et pour faire plaisir à la famille Erignac…

            Je quitte ce procès, j´ai décidé de ne plus comparaître, vous ferez ce que vous voudrez, vous me condamnerez, mais ce sera sans moi ! je m´en vais, je demande à mes avocats de quitter ce procès…

            Les conseils d´Yvan se lèvent, le président les commet d´office, ils refusent, ce refus les expose à des poursuites.

            Me Maisonneuve : « il est hors de question de rester alors que notre client nous a demandé de partir »

            Me Sollacaro : « j´ai prêté serment il y a 33 ans, je ne suis le commis de personne, si je restais, je trahirais mon serment »

            Me Simeoni : « je suis fier d´avoir défendu Yvan Colonna, je suis fier qu´il m´ait récusé, je suis fier de refuser que vous me commettiez d´office »

            Me Garbarini : « Je refuse d´être l´alibi judiciaire de ce procès ! »

            L´avocat général Tessier, a fait acter les propos d´Yvan Colonna et les déclarations de ses défenseurs…Yvan Colonna quitte le box … Le président suspend l´audience…il a demandé au Bâtonnier de l´Ordre de Paris, Christian Charrières-Bournazel, de venir afin de commettre selon la loi des avocats commis d´office.

            Le Bâtonnier a réservé sa réponse, dans l´attente d´un entretien avec Yvan Colonna lui-même, de sorte qu´il puisse lui confirmer sa décision de ne plus assister à son procès."


            "Et vive la justice !" osa le manu.

            Et pour ceux qui veulent signer : http://www.yvan-colonna.com/ (bientôt 48.000 signatures)


          • Philippe Antonetti 24 mars 2009 14:42

            Pour répondre aux propos ridicules du dénommé arturh, sachez que je ne suis pas nationaliste pour la simple raison que je n’adhère absolument pas au concept de nation ! Votre argumentation infondée révèle par contre le fond de votre pensée : la Corse serait le hochet idélogique de deux nationalismes antagonistes : le vôtre, réel, de nationaliste français et le mien, supposé, de nationaliste corse. La Corse ne vous intéresse que comme négatif de votre propre vertu. Ce n’est que du racisme sournois !
             Mais le débat n’est pas là. La question posée par l’auteur est uniquement la question de la justice, surtout anti terroriste, et le positionnement étrange de toute une société par rapport à un procès et à des procédés inimaginables pour tout démocrate. Comment peut-on ne pas se révolter contre ce à quoi nous assistons ? Comment admettre que nous puissions accepter une condamnation alors qu’il ne reste rien de l’accusation ? Comment interpréter le fait, que dans un dossier aussi inconsistant, la surprise serait l’acquittement ? Bref, on attend de la justice une injustice flagrante et ça n’émeut pas grand monde !


            • Emmanuel Aguéra LeManu 24 mars 2009 15:15

              Oh pardon, je l’ai appelé Arthur... ma dyslexie chronique, sans doute...
              Mes excuses, Atruthr.


            • azerty1710 24 mars 2009 16:12

              Que de salades...


              • Jack Nico 24 mars 2009 16:16

                @ geko 
                Je vie a 15 Km du col de bavella et j’affirme que tu ment au sujet des carcasses de voitures dans les ravins !

                dans le passé il était difficile d’accéder aux voitures accidentés et souvent certain salaud jetaient leurs voitures dans le maquis , mais aujourd’hui cela n’existe plus (ou presque) !

                d’autre part si tu t’est senti agressé par mes compatriotes c’est que tes préjugés ont été ressentis par eux , et que tu t’en est pris plein la gueule , A raison !!



                • geko 24 mars 2009 16:46

                  Péjugés ?

                  Je mens mais on avait du mal à accéder aux voitures accidentés ? smiley

                  Je l’ai monté à pied le col et suis redescendu par le rio de la vaca, alors les caisses j’ai eu le temps de les voir, c’était il y a une dizaine d’années !

                  Comment ressent on des préjugés quand on a pas encore parlé ? J’appelle cela déli de faciès !
                   
                  Merci d’avoir répondu à mes questions ! Je laisse au lecteur apprécier le fond de ta prose !


                • azerty1710 24 mars 2009 17:54

                  C’est le même raisonnement pervers que lorsqu’on affirme que Colonna a senti à l’avance l’injustice de la justice française.

                  Ils justifient le délit (de sale gueule ou de fuite) par la réaction que le délit a entrainé.

                  Et c’est bien de la perversité puisqu’il cassent la chronologie et donc la causalité des évènements.


                • Emmanuel Aguéra LeManu 25 mars 2009 00:23

                  C’est à pleurer.
                  On ne peut tout-de-même organiser les psychanalyses collectives ?
                  L’inconscience de la conscience de l’autre est déjà une sacrée tare, mais le mépris de la conscience de l’autre fait réellement mal.
                  Il y a des détenus qu’il faut trainer de force pour les faire assister contre leur gré aux reconstutions que leurs avocats tentent par tous les moyens de contourner.
                  Et il y a Yvan, le suspect fou ou idéal, qui réclame lui-même la reconstitution, et comme par hasard, double jackpot : Le juge la refuse !!!
                  Comment voulez-vous que la colère ne monte pas ?
                  On dirait Israël qui bombarde pour dissuader le Hamas... On va encore dire que "ces gens" (j’ai vu qu’on parlait sans vergogne... de race !) regardent les continentaux de travers sans raisons.

                  Et un peu de respect, par exemple ?


                • Emmanuel Aguéra LeManu 25 mars 2009 00:30

                  Je m’empresse d’ajouter que j’ai vu le jour à la clinique des Batignoles, XVII° arrt.


                • Bulgroz 24 mars 2009 16:35

                  L’auteur ainsi que de nombreux autres intervenants semblent être convaincus de l’innocence de Colonna.dans l’assasinat du Préfet Erignac (genoux à terre, 3 balles dans la nuque). 

                  Je suggère que ceux ci communiquent illico leurs témoignages et/ou les preuves y afférentes au procureur de la république dont je vous donne les coordonnées :

                  Palais de Justice - B.P. 47
                  4 boulevard Masseria
                  20181 AJACCIO Cedex
                  Tél : 04.95.29.06.06
                  Fax : 04.95.29.06.05

                  Pour ma part, n’ayant aucun élément de preuve à charge ou à décharge dans cette affaire, je m’en remets plus modestement aux services de la Justice Française.


                  • Philippe Antonetti 24 mars 2009 17:06

                    Bulgroz, remettez aussi vos enfants à un chauffeur de car ivre et vos économies à Maddock, par cohérence !


                  • Philippe Antonetti 24 mars 2009 17:09

                    Bulgroz, et remettez aussi des minuscules à justice française, un sonotone à vos oreilles et des verres plus puissants à vos lunettes...


                  • Emmanuel Aguéra LeManu 25 mars 2009 00:32

                    A vomir. J’ai mis là-desous la réponse d’Yvan.


                  • Alex 24 mars 2009 17:07

                    Article tellement partial que sa crédibilité en est vraiment affectée. Dommage.


                    • Emmanuel Aguéra LeManu 29 mars 2009 12:28

                      Commentaire tellement partial que sa crédibilité en est vraiment affectée. Dommage.


                    • azerty1710 24 mars 2009 17:57

                      La cavale n’a pas de valeur légale ?

                      Vous ne devez pas trop avoir l’habitude de la justice non plus.

                      La psychologie entre en jeu dans tout procès. Lorsqu’un accusé à un comportement de coupable, ça pèse psychologiquement sur l’esprit du jury.
                      Et c’est normal.


                      • CARDO 24 mars 2009 17:59

                        Quelqu’un a dit que Mme ERIGNAC ne connaitrait jamais la vérité, je constate tout de même que six personnes ont été condamnées pour cet assassinat que 99,99% des corses ont condamné.
                        Je ne suis persuadé ni la culpabilité ni de l’innocence de Colonna. Mais je suis persuadé de la partialité de la justice française. Je vous souhaite de ne jamais avoir affaire à celle-ci (confirmé par M.JUPPE lui même)
                        Je suis corse et je ne m’étais jamais posé la question de ma francitude, ce sont les réactions haineuses telles que celles qui se manifestent sur ce site qui me font penser que se sont les français qui ne veulent pas de nous (il ne fallait pas nous acheter, faites jouer la garantie pour vice caché !)


                        • Daniel Arnaud Daniel Arnaud 24 mars 2009 19:22

                          Un certain nombre de commentaires (dont l’un particulièrement délirant) m’incitent à quelques mises au point.

                          D’abord, je précise que si je suis corse moi-même, je ne suis pas indépendantiste... si ce n’est d’esprit ! Autrement dit, je ne reçois d’ordres de personne et mon article n’est dicté par nulle "stratégie". Je suis en revanche allé à l’école de la République, et je ne fais qu’appliquer ce qu’on m’y a appris : les principes démocratiques, les droits de l’homme, la présomption d’innocence... A cet égard, c’est le discours de tous ces observateurs qui depuis dix ans suggèrent la culpabilité d’Yvan Colonna qui me semble, par définition, partial et au bout du compte... bien peu républicain. Sur le nationalisme, on peut consulter le lien ci-dessous  :

                          http://generation69.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/03/08/nationalisme-corse-mise-au-point.html


                          Ensuite, sur la question du "racisme anti-Corse". Certes, dans son sens premier, le racisme désigne une théorie selon laquelle il existerait une hiérarchie des races (pour ma part, je rejette au passage le mot "race" lorsqu’ils s’agit d’êtres humains). Mais dans son sens second, et le plus courant, le racisme renvoie également à une hostilité contre un groupe social. Souvent, ce racisme-là fonctionne sur l’attribution à toute une population des travers de quelques individus : "Je vais au Maroc, j’ai un problème avec un Marocain, et j’en déduis que tous les Marocains sont ainsi." Or, il arrive que certains propos tenus sur les insulaires reproduisent exactement le même schéma. Une chose entendue sur le continent voilà quelques années :

                          "J’ai passé mes vacances en Corse, et c’est très beau la Corse ; il n’y a qu’un problème, c’est les Corses."

                          Qu’on remplace le mot "Corse" par le mot "Maroc" et le mot "Corses" par le mot "Marocains", et voilà une phrase qui pourrait valoir ) à son auteur les foudres de SOS racisme ou du MRAP (et à juste titre). Je ne vois pas pourquoi elle serait plus acceptable appliquée à un autre groupe social. Donc, oui, je maintiens qu’il existe des propos qui relèvent de ce qu’il est convenu d’appeler un "racisme anti-Corse".

                          Ceci étant, merci à tous (quelques soient les points de vue échangés) de faire vivre le débat à la suite de cet article. Comme disait Voltaire, je ne serai peut-être pas d’accord avec vous, mais je me battrai pour que vous puissiez vous exprimer !


                          • Collongues 25 mars 2009 06:55

                            Cher "philosophe" (puisqu’aujourd’hui tout un chacun se drape dans la toge de Marc-Aurèle ou de Sénèque pour se déclarer en toute modestie "philosophe"...), oui, le problème de la Corse... ce sont les Corses, au moins une minorité... Quant à taxer les autres de racisme (anti-corse)... mieux vaut en rire : nulle part, je dis bien NULLE PART, je n’ai entendu des propos racistes s’exprimer avec plus de spontanéité, d’ingénuité, de violence qu’en Corse, et cela depuis des décennies ! Racisme touchant les "français", les maghrébins, les portugais... en un mot tout ce qui n’est pas de sang corse.


                          • jeananto 25 mars 2009 11:52

                            N’y viens plus en Corse, votre mentalité nous pollue gravement. Aller chez des gens et leur cracher à la figure c’est vraiment détestable. Vous pensez que les gens ne le voient pas ? La pollution touristique est un vrai et grave problème mais ce mépris ne peux qu’être mal ressentis, d’ailleurs les français sont très mal vu partout ou il passe dans le monde, est-ce par racisme ou parce que la connerie atteinds des sommets ?

                            Vous voyez la généralisation fait mal ...


                          • vivi vivi 24 mars 2009 21:57

                            Que les personnes qui ont estimé que le commentaire de Sampiero mérite un moinssage veuillent bien expliquer pourquoi. Merci.


                            • Emmanuel Aguéra LeManu 25 mars 2009 00:10

                              Et quand t’as compris, tu m’expliques svp.
                              D’avance.....


                            • Christoff_M Christoff_M 25 mars 2009 04:01

                               on retrouve la meme psychose chez les corses, le processus victimaire...

                              il faut a tout prix que leur "héros" soit libéré, les enqueteurs et les juges sont infiltrés !!

                              le préfet Erignac est mort et le prèfet Bonnet s’est retrouvé en taule pour avoir essayé de mettre un peu d’ordre dans les paillottes plus ou moins légales !!

                              On retrouve les memes insultes racistes ou anti-corse, pure invention des agitateurs omnubilés par les procès, paranoiaques qui ne réalisent pas que c’est leur comportement buté qui est à l’origine de tout !!

                              Plus facile de faire porter le chapeau "aux étrangers", à l’administration française !! qui est raciste, insulaire et buté !! mais je vous l’ai déja dit ailleurs dans vos posts obsessionnels vous justifiez toutes les mauvaises caricature des corses !! Dommage pour votre belle ile !!

                              A force de refuser le ddialogue, de vous obstiner, d’utiliser le blocage au lieu de vous faire élire et de participer, vous aller lasser l’état et les français et les prochaines décisions d’amènagement de la Corse vous seront imposées par décrèt !!

                              Un homme averti en vaut deux... si vous obstinez dans vos combats butés vous n’irez nulle part et surtout on ne vous demandera plus votre avis... l’opposition systématique n’a jamais rien donné, le dialogue si...


                              • MR MERLIN Perpleks 26 mars 2009 00:30

                                Mais , dis maman, pourquoi toutes ces histoires en corse et pas dans la creuse ?


                                • jeananto 27 mars 2009 10:52

                                  Peut être que parce que dans la creuse, il n’y a pas des milliards a gagner en bétonnant les cotes ?

                                  En l’absence de preuve tout suspect doit être considéré comme innocent dans un état de droit les choses fonctionnent ainsi. Si dans l’ile les natifs et les autres prennent position pour Colonna cela vient du fait que l’actualité sur le sujet est suivit attentivement et non pour soutenir les actes qu’il aurait pu commettre. Effectivement il y a traitement tout particulier de l’information sur la question Corse, tout comme il y a des traitements particuliers de l’info concernant les DOM TOM ... 
                                  La question est de savoir pourquoi ?

                                  Les nationalistes diront qu’il y a de gros projets immobiliers dans des zones protégées donc des personnes qui ont des interets financiers à ce que les Corses qui se défendent contre la spéculation soient discrédités au yeux d’une opinion qui malheureusement est plus haineuse et jalouse que claivoyante ...


                                • Christoff_M Christoff_M 28 mars 2009 03:11

                                   haineuse et jalouse, mon pov monsieur vous défendez bien mal votre cause !!

                                  les pauvres bergers assaillis par les méchants promoteurs !! il n’y a pas de votes chez vous !! aux innocents les mains pleines... si vous voulez vraiment défendre votre ile, passez de la résistance à l’action, faites vous élire vous défendrez mieux vos intérèts et vous passerez moins de temps sur le net à crier à l’injustice...


                                • jeananto 28 mars 2009 11:58

                                  En Corse il y a avait des anes, j’en vois un beau là .... vous ne voulez pas venir en discuter face à face 


                                  • jeananto 28 mars 2009 12:10

                                    En Corse il y a avait des anes, j’en vois un beau là .... vous ne voulez pas venir en discuter face à face.

                                    Je parle de jalousie parce que nous avons le soleil, peu de pollution un cadre de vie bien loin de la grisaille et de la tristesse continentale, ceux qui en ont les moyens ne s’y trompe pas en venant vivre sur une ile bien éloigné de la tristesse et de l’amertume. Oui je plaint ceux qui vivent comme des taupes dans des cages a lapin ces mêmes qui tentent de s’impregner du bonheur des autres 15 jours par an. Les mêmes qui n’ont que critique à la bouche de retour dans leur univers bien sombre plutot que tenter d’améliorer leur triste condition. 


                                    • frédéric lyon 29 mars 2009 10:55

                                      J’ai eu l’occasion fortuite d’assister à une réunion des "amis" d’Yvan Colonna, il y a quelques mois à la Brasserie Lorraine, place des Ternes. Yvan Colonna venait d’être condamné. 

                                      J’étais seul et assis à la table d’à côté et j’entendais très bien la conversation.
                                       
                                      Tous ces gens étaient des Corses et parlaient avec un fort accent et ils évoquaient la tactique à suivre lors du procès en Appel et notamment la possibilité d’obtenir, sans difficulté, la rétractation des témoins à charge ( !!!).

                                      Ils avaient tous de bonnes têtes de mafiosi.

                                      Au bout d’un moment, l’un d’entre eux c’est aperçu de ma présence, ils ont commencé à me regarder d’un drôle d’air et ont commencé à parler plus discrètement.

                                      J’ai jugé bon de partir, car ces braves gens n’avaient pas été très prudents jusque là et avaient parlé à voix haute. On sait comment on peut obtenir la rétractation des témoins en Corse et je n’avais pas envie d’en faire l’expérience !


                                      • Proudhon Proudhon 29 mars 2009 19:47

                                        Tu te trompes faquin, c’est juste ton odeur infecte vichyssoise qui les a interpellée.


                                      • Piergil 30 mars 2009 02:31

                                        Ce que vous dites est tellement nul que je vous conseille effectivement de changer de brasserie.

                                        Allez donc au pied de cochon, çà vous ira comme un gand


                                      • frédéric lyon 29 mars 2009 11:02

                                        Tout celà pour dire que la Justice sait aussi comment on obtient la rétractation des témoins à charge et elle n’a sans doute pas voulu se laisser impressionner par la rétractation des témoins dans l’affaire Colonna.

                                        Une rétractation qui tombait à point nommé, mais qui signait le crime au lieu de le disculper !!!!!!

                                        Rien ne pouvait confirmer la culpabilité de Colonna aussi clairement que la rétractation de tous les témoins à charge. 


                                        • TSS 29 mars 2009 13:13

                                          21 temoins visuels,pas un qui a reconnu Colonna... !!


                                          • fifilafiloche fifilafiloche 29 mars 2009 20:36

                                            Qu importe qu il soit coupable ou innoncent, sa "corsitude" bretonnante en fait un héro et sa retraite dans le maquis l intègre à la tradition du "bandit corse" intouchable : les seuls abilités à décider de sa liberté sont ses 6 autres frères de sang.


                                            • Piergil 30 mars 2009 02:27

                                              Je trouve votre commentaire interessant.

                                              Je ne nie nullement la difficulté pour un continental ( on ne dit pas métropolitain çà fait pinzutu et fait penser au metro ) de s’implanter en Corse.

                                              Je me demande simplement si en tant que Corse je serais accepté les bras ouverts dans certaines régions.

                                              Toutefois, de façon très honnête, vous avez relevé avoir été bien reçu par ailleurs.

                                              C’est ce souvenir qu’il faut garder, parce qu’il est vrai, n’en déplaise aux imbéciles de toute nature.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès