En France comme dans tous les pays de l’Union Européenne, l’accord UE Ukraine – intervenu dans la foulée du coup d’état de Maidan qui a vu la mise en place sous l’influence des chancelleries occidentales d’une junte fasciste pro UE à Kiev – a été ratifié dans le dos des peuples. Par un simple vote du parlement en France, sans que les français ne soient jamais consultés ni même informés, après moins de trois heures de débats.
Au pays, en se mobilisant avec une campagne de pétition, les travailleurs ont arraché le droit de s’exprimer par referendum. 428 000 signatures ont été rassemblées lors d’une campagne « citoyenne », bien plus que les 300 000 requises par la Constitution. Le résultat sera considéré comme valide si la participation dépasse 30%. La preuve qu’une campagne de pétition, permettant de mobiliser tous ensemble et en même temps, permet au peuple de se faire entendre. En France, une campagne de pétition pour un referendum pour la sortie de l’UE et de l’Euro a d’ailleurs été lancée (cliquez ici pour signer en ligne), et ce alors qu’un sondage confirme qu’une large majorité des français souhaite l’organisation d’un tel referendum.
Et nos camarades du SP font parti des forces qui mènent la campagne pour le NON.
C’est que cet accord qui vise à l’intégration de l’Ukraine au sein de l’interland, pour ne pas dire le lebensraum de l’Union Européenne du Capital est une aubaine pour les classes capitalistes euro-atlantique. L’Ukraine et ses salaires de misères, ses riches terres agricoles, son industrie et sa population de dizaines de millions d’habitants est un moyen de relancer les profits et l’exploitation capitaliste pour le grand capital européen en crise. Et de priver les pays de la CEI (ex URSS) des marchés ukrainiens notamment afin d’affaiblir la Russie et de renforcer l’hégémonie impérialiste de ce nouvel Axe, l’Axe Euro Atlantique UE USA.
Les conséquences dramatiques du coup d’état de Maidan ne se sont pas fait attendre. La junte des oligarques pro-UE appuyée sur des milices fascistes se proclamant les héritières des collaborateurs nazis du Reich ont plongé le pays dans la guerre et la terreur fasciste. Les vagues de mobilisation se succèdent pendant que les milices nazies se répandent dans les rues et que les hommes de main de l’Union Européenne interdisent le parti communiste et pourchassent ses militants. Et depuis plus de deux ans, l’armée de la junte de Kiev n’a pas cessé ses bombardements et son blocus contre les populations du donbass refusant le joug fasciste. Et tout en imposant l’euro austérité la plus dure aux peuples européens, saignant à blanc le peuple grec, c’est des milliards et milliards d’euros qui ont été accordés aux oligarques fascistes européens pour écraser Donetsk et Lougansk sous un tapis de bombes, financer les milices nazies. Afin comme le dit l’oligarque Poroschenko, homme fort du régime pro UE, de « faire pourrir les enfants du donbass dans des caves ».
Sur le plan économique, cet accord d’association UE-Ukraine est à l’évidence une catastrophe économique pour les travailleurs ukrainiens.
Mais c’est également une catastrophe pour les travailleurs de toute l’UE, désormais mis en concurrence avec des travailleurs dont le salaire minimum est inférieur à 100€/mois, inférieur à celui de la Zambie et où le salaire moyen ne dépasse pas les 300€ par mois.
Enfin, et avant même que ne soit finalisé le traité de libre échange instituant un grand marché transatlantique (GMT, qui est appelé également TAFTA) qui prévoit également cette disposition, cet accord d’association avec l’Ukraine risque d’introduire en Europe la possibilité pour les multinationales d’attaquer les Etats devant un tribunal arbitral international.