65 La terre d’avant et la théorie des anciens astronautes
Les films de science-fiction se font rares sur nos écrans, encombrés par des nanards sociétaux et nombrilistes. Après les excellentes surprises Vaincre ou mourir et Holodomor, c'est un blockbuster de grande qualité réalisé par Sam Raimi, sur un registre ludique, qui nous permet de "décompresser". Avec des effets spéciaux soignés et une réalisation efficace, 65 La terre d'avant a les atouts d'un film d'anthologie.
Pour résumer, un vaisseau spatial entre en collision avec un astéroide et échoue sur une planète peuplée de dinosaures, la terre il y a 65 millions d'années. Le pilote et une gamine, les seuls survivants du crash, doivent rejoindre une navette de secours éjectée à quinze kilomètres, en traversant un marais et une forêt primitive peuplés de vilaines bestioles. Adam Driver se dépense sans compter dans son rôle de naufragé, sa jeune comparse tient bien son rôle.
Ce film a de multiples facettes. Tout d'abord, nous avons droit à une reconstitution de la Terre primitive, réaliste et appliquée. Ensuite, une réflexion sur l'amitié, le don de soi et le courage dont font preuve nos deux héros qui ne parlent pas la même langue. Puis vient la question philosophique sur les origines de la vie ; nous sommes ici entre la planète des singes et la théorie des anciens astronautes (Robert Charroux, Von Daniken etc.).
Deux humains découvrent une planète dont la faune est sur le point d'être pulvérisée par un astéroide, laissant place à une nouvelle donne qui permettra l'émergence de la vie intelligente avec l'homidé, puis l'homme moderne comme aboutissement de l'évolution d'un cycle du vivant. Sommes-nous une intelligence parmi d'autres dans l'univers, ou la finalité de millions d'années d'évolution naturelle ?
La question des "anciens astronautes" n'est pas nouvelle. Certains pensent que la terre a été visitée dans l'antiquité, que les pyramides égyptiennes et ouvrages amérindiens auraient été influencés par des "visiteurs" extraterrestres (la bande dessinée Thorgal par exemple). Aucune preuve sérieuse, mais des théories. Notons qu'aucun scientifique ne s'est risqué à soutenir cette thèse, défendue par des farfelus (Von Daniken) et des écrivains (Charroux).
Dans 65 la terre d'avant, nos protagonistes sont de passage et n'influencent pas le développement de la planète dont ils cherchent à s'extraire. Leur mode de vie, repères culturels et difficultés sont proches des notres, Sam Raimi voulant montrer une certaine uniformité des civilisations humaines.
Un bon point également pour les deux acteurs. La fillette (Ariana Greenblatt) qui assume pleinement son rôle et surtout l'éblouissant Adam Driver, excellent car il n'a pas, justement, un physique d'acteur playboy, ce qui le rend naturel et convaincant.
N'hésitez-pas à visionner ce bon film de science-fiction, si possible en version originale, qui est une bouffée d'oxygène à la sortie d'un hiver long et glacial.
Bande-annonce du film :
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