7 octobre, 11 septembre… même combat ?
Le bourreau porte généralement un masque : celui de la justice
-Stanislaw Jerzy Lec
Contextes
Les manifestations sont inédites, et ce depuis plusieurs mois : elles ébranlent quotidiennement la société israélienne. Ils sont (étaient, jusqu’à la veille de ce 7 octobre fatidique) tous les jours, des dizaines de milliers dans la rue à protester, dans des manifs qualifiées de « géantes », avec appel à la grève générale, chiffres énormes pour ce petit pays de même pas 10 millions d’habitants, et qui ne s’étaient jamais vus depuis sa création en 1948.
Ainsi depuis le début de l’année 2023, et encore plus depuis son adoption fin juillet dernier par la Knesset et ses 64 députés de la coalition droite/extrême droite menée par le gouvernement Netanyahu, cette réforme enflamme l’opinion. Son vote est intervenu après une session houleuse au cours de laquelle les opposants à la réforme ont dénoncé la « honte », avant de sortir en trombe de la Knesset. Benjamin Netanyahou, âgé de 73 ans, a, lui, participé au vote après être sorti de l’hôpital où il avait été admis pour la pose d’un stimulateur cardiaque. Il faut dire qu’il est en difficulté depuis plusieurs années, entre ennuis de santé et accusations de corruption qui lui collent aux basques comme une punaise de lit aux valises d’un touriste à Paris.
Mais que stipulait cette réforme honnie ? Nous parlons d’une réforme de la Justice, qui si elle va jusqu’au bout empêchera désormais tout simplement la Cour suprême d’annuler les décisions du gouvernement au motif qu’elles sont « déraisonnables », pratique courante dans l’appareil politique Israélien. Cela équivaudrait à supprimer les pouvoirs du Conseil d’Etat en France, par exemple. Autre mesurette de cette réforme : laisser au gouvernement le pouvoir de nomination des juges, ou encore les nominations ministérielles, qui étaient auparavant du ressort de la Cour Suprême. Trois fois rien en tout cas : c’est sans doute pour ça que contre l’avis de son peuple, Netanyahou est passé en force en juillet dernier. Toute ressemblance avec un président Français passant en force une réforme honnie par la majorité de son peuple serait bien sûr totalement fortuite…
Cette adoption reflète en tout cas la détermination de Benjamin Netanyahou et de ses alliés d’extrême droite à faire avancer son plan, malgré des manifestations massives qui durent depuis des mois et l’opposition commune de chefs d’entreprise, de réservistes militaires et de responsables juridiques. De quel plan parle-t-on ? Un plan destiné à rassurer l’aile la plus extrémiste de son gouvernement, composée d’ultra-orthodoxes et de membres de l’extrême droite israélienne la plus radicale. Même l’allié indéfectible, les USA, a déploré l’adoption de cette réforme sans compromis. La Maison Blanche avait ainsi qualifié de « regrettable » le vote « avec une majorité aussi faible » pour ce projet, que critiquait ouvertement le président américain, Joe Biden, depuis plusieurs mois.
Il faut dire que la déstabilisation de la société Israélienne et par là même, de l’entité sioniste, n’arrange pas du tout les affaires du grand-oncle Américain, toujours à la manœuvre au Moyen-Orient, et soucieux de se ménager les -rares- alliés dans la région, histoire de maintenir sa déclinante sphère d’influence…
Et, malgré le fait que le projet était encore en cours d’examen en septembre dernier devant la Cour Suprême Israélienne, l’opposition et la rue ont continué de maintenir une énorme pression. Le gouvernement d’extrême-droite formé et emmené par Benyamin Netanyahu est donc véritablement en difficulté depuis un bail, face à l'opposition de plus en plus croissante d’une part de plus en plus large de la population…et suite au limogeage d’un commandant de police à Tel Aviv, on a ainsi pu assister au blocage total, par des manifestants déterminés, de cette importante ville de la côte méditerranéenne
Il faut aussi rappeler que ce gouvernement a déjà fait la preuve de sa large inclination à la violence aveugle envers les populations civiles palestiniennes, mais aussi à la répression féroce envers sa propre population. Pour ce qui concerne les malheureux civils palestiniens -et en mettant de côté 70 ans de colonisation, avec son lot d’atrocités et d’injustices dans le silence médiatique le plus assourdissant-, ce gouvernement formé en décembre dernier peut s’enorgueillir d’un bilan tout à fait hors du commun : en janvier dernier, massacre de civils au camp de réfugiés de Jénine par l’armée Israélienne (9 morts, dont des enfants et des personnes âgées) ; visites et profanations répétées de la mosquée Al-Aqsa un des lieux saints de l’Islam parmi les plus importants) par des extrémistes intégristes Israéliens emmenés par le ministre de la Sécurité intérieure d’extrême droite Itamar Ben Gvir, visite dénoncée même par l’allié Américain (le même ministre réclamant ouvertement que les règles d’emploi des armes à feu par les forces de sécurité soient « assouplies » ; au final, ce sont plus de 200 morts civiles en seulement quelques mois depuis ce début d’année 2023 qui sont à déplorer du fait de l’action de l’armée Israélienne, soit un mort palestinien civil innocent par jour, bien sûr toujours dans un silence et une indignation occidentale assourdissants…
Jusqu’à ce que l’Autorité Palestinienne en appelle à la Cour Pénale Internationale et n’aille y déposer un nouveau dossier d’accusation, en pure perte on s’en doute, car ça n’est pas le premier dossier qui est déposé, loin de là. N’est pas Milosevic (ou Poutine) qui veut….
Et là, patatras !
Union nationale et petites combines
Le 7 octobre a lieu, dans toute son horreur.
Israël fait face à la pire attaque, au pire bilan de sa courte histoire.
Plus de 1200 morts, civils pour la plupart, mais aussi et surtout des otages par dizaines, pris comme boucliers humains.
Notons que les 150 otages civils pris par le Hamas l’ont été pour être échangés avec les centaines de prisonniers palestiniens qui croupissent en prison depuis des décennies pour certains, entre tortures, privations, mauvais traitements, bien sûr ici aussi dans l’indifférence quasi générale. Et il y a des femmes et des enfants par dizaines parmi ces prisonniers. Précisons également que le gouvernement Netanyahu a immédiatement refusé toute discussion sur quelque échange que ce soit, et a derechef recommencé à rafler de nouveaux prisonniers palestiniens sous les prétextes les plus farfelus, histoire de regarnir ses géoles, ce qui a conduit les extrémistes du Hamas à menacer « d’exécuter un otage à chaque frappe aérienne qui ne serait pas annoncée sur Gaza ». Terrible menace, dont ne sont bien sûr responsables que les terroristes du Hamas. Certainement pas le modéré Netanyahu et son gouvernement de démocrates d’extrême droite.
Ledit Netanyahu, a d’ailleurs appelé immédiatement la société civile et militaire à « faire bloc » derrière lui. Il a été entendu : dans tout le pays, les manifestations contre sa réforme honnie ont instantanément cessé, même les réservistes ont quitté les manifs, rejoint leurs casernes et se mobilisent en masse, y compris de l’étranger ou 300 000 expatriés répondent présent à l’appel, en quelques heures.
C’est incontestablement une aubaine pour Netanyahu et la clique raciste extrémiste, homophobe, farcie d’ultra intégristes, qui lui sert de gouvernement.
Comment ne pas le voir autrement ?
Car tout, absolument tout dans cette affaire fait le miel du gouvernement de Netanyahu.
Par exemple si nous revenons un instant sur Itamar Ben Gvir, le ministre de la Sécurité Intérieure cité plus haut, notons que le personnage est toujours en poste, alors que l’échec pour ses services « de sécurité » est plus que patent. Comment expliquer cela ?
Cet individu a un passé éloquent, et le fait que Netanyahu le garde dans son équipe en dit long sur ses connexions : il a ainsi été inculpé plus de 50 fois pour, je cite, « incitation à la haine, provocation à la violence », mais aussi, et c’est plus curieux, « soutien financier à un groupe terroriste ». Il faut dire que le bonhomme est membre d’un courant politique et religieux, le kahanisme, qui prône tout simplement l’expulsion de tous les non-juifs du territoire d’Israël. Le terme « territoire d’Israël » se référant bien sûr à tout ce qu’Israël a déjà volé depuis 70 ans, aussi bien que tout ce qu’il reste encore à prendre aux Palestiniens, bande de Gaza et Cisjordanie incluses…
Une aubaine ?
C’est donc bien une aubaine à plusieurs niveaux pour ce gouvernement et les individus bien sous tous rapports qui y officient : rien de tel qu’une bonne crise pour ressouder une société divisée n’est-ce pas ?
Pour un gouvernement qui n’a eu de cesse depuis sa formation il y a un an, de mettre en œuvre son projet politique colonialiste extrémiste, ce dans une totale impunité au regard du fameux « droit international » dont nous rabattent les oreilles tous les « Humanistes » à la BHL qui pullulent désormais sur tous les plateaux de la presse mainstream, quoi de mieux que les attentats de samedi dernier ?
Une aubaine à plus d’un titre, car immédiatement après les horribles attentats (ceux du 7, pas ceux commis avant par Tsahal dans les territoires occupés) Netanyahu appelle à un « gouvernement d’union nationale » car, il faut le savoir, la Gauche Israélienne, bien moins couarde que certaines formations occidentales, a immédiatement rejeté la faute du 7 octobre sur ce qu’il lui semble être les vrais responsables, à savoir : Netanyahu et son gouvernement au premier chef. De la même manière que la politique de Hollande, Fabius « Al-Nosra-fait-du-bon-boulot-en-Syrie » et compagnie à l’époque, avaient amené le terrorisme sur notre sol, tout en en étant eux-mêmes, les responsables, naturellement protégés de par leur fonction.
Ainsi le quotidien de gauche Haaretz, 4e titre le plus lu du pays, a ainsi parlé de Netanyahu dans son éditorial comme « le principal responsable du « désastre ». Anticipant la ligne de défense future du premier ministre, qui sans doute tentera de se défausser sur les services de sécurité, Haaretz a considéré qu’il est celui qui, personnellement, a rendu cette situation possible : en désorganisant les services de sécurité, accusés d’être trop proches de l’opposition ; et en faisant entrer l’extrême droite dans son gouvernement, ce qui aurait contribué à aggraver les relations avec les Palestiniens. Cautionnant même parfois du bout des lèvres -après avoir tout mis en place pour les favoriser- ce que certains Israéliens eux-mêmes qualifient de véritables pogroms contre les Palestiniens…
Bref, en faisant tout pour éviter la justice, jusqu’à sacrifier la sécurité de ses propres citoyens, Benyamin Netanyahou aurait fini par faire le jeu du Hamas ». Ça a le mérite d’être très clair, mais ça n'empêchera pas la fameuse « Union nationale » d’avoir lieu : Netanyahu et le chef de file de l’opposition, Benny Gantz, viennent de signer un accord de « gouvernement d’union nationale d’urgence » qui perdurera « jusqu’à la fin du conflit », autant que nécessaire.
Une aubaine, on vous dit !
Netanyahu a désormais les mains libres pour s’accaparer totalement Gaza, et la « riposte » si on peut la qualifier ainsi, n’a pas tardé : avant d’ordonner le bombardement massif de tout ce joli monde, son ministre de la défense a traité les Palestiniens « d’animaux » et a annoncé leur couper immédiatement l’eau, le gaz, l’électricité...déclenchant un avertissement officiel de l’ONU -qui est retournée se coucher juste après. Netanyahu, pour sa part, a demandé aux 2,2 millions de Palestiniens entassés dans la bande de Gaza de « s’en aller vite, maintenant ».
Pour aller où ? Dans la mer méditerranée, peut-être ?
Car le poste frontière avec l’Egypte a aussi été bombardé, et il constituait le seul point de passage des réfugiés palestiniens qui tentaient de fuir Gaza. Le reste est totalement encerclé.
Aujourd’hui, ils sont plus de 220 000 à tenter de fuir non pas « les combats » mais juste le bombardement aveugle et indiscriminé que Tsahal impose aux immeubles d’habitation, aux hôpitaux, aux mosquées, aux écoles… et plus de 137 000 personnes se sont réfugiées dans les quelque 83 écoles gérées sous mandat de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Ecoles qui sont pour l’instant partiellement épargnées par les bombardements.
Le nombre de morts civils à Gaza ? A l’heure actuelle, au moins 1055, mais ce chiffre n’inclut pas les constants bombardements de la nuit dernière (plus de 500 « frappes »).
Les civils palestiniens sont coincés. Et l’inquiétude grandit sur les réelles intentions du gouvernement d’union nationale de Netanyahu.
Toujours est-il que plusieurs éléments troublants se sont fait jour.
L’avertissement Egyptien
Quelques mois avant le 11 septembre 2001, la CIA avait pourtant averti George W. Bush, président mal élu et très controversé s’il en était (un peu comme Netanyahu en fait), du très grand risque d’un évènement terroriste majeur à l’initiative d’Al Qaeda. En pure perte, et celui-ci le niera devant la commission d’enquête à l’époque, mais la résurgence de documents récemment déclassifiés prouve le contraire : Bush avait été mis au courant que « quelque chose d’important se tramait » dès le printemps 2001, par George Tenet patron de la CIA lui-même, et ce à plus de 40 reprises ( !). Tous ces avertissements furent ignorés…pourquoi ?
La suite, on la connaît : « gouvernement d’union nationale », guerre à la terreur et tutti quanti.
N’oublions pas bien sûr la fiole d’anthrax brandie par Colin Powell à l’ONU, justifiant le blocus puis l’invasion illégale de l’Irak et son million et demi de morts civiles. Un massacre sans précédent là aussi, mais comme c’est pas le Hamas, c’est juste les USA, alors c’est pas grave.
C’est « pas pareil » nous diront tous les « progressistes » de ce cher pays des Droits de l’homme éborgneur qu’est devenu la France, aussi bien que le reste des pays du monde dit « civilisé ».
Mais donc, quel rapport entre le 11 septembre et le 7 octobre me direz-vous ? vous ne le voyez donc pas ?
De la même manière que Bush avait été averti, et avait ignoré volontairement ces avertissements des dizaines de fois, et avait ensuite menti pour tenter de le justifier… Netanyahu et sa clique ont fait de même. En effet, pour la deuxième fois depuis le début de la guerre, mercredi, des "sources haut placées dans l'appareil sécuritaire égyptien" citées par les médias proches des services de renseignements égyptiens ont "démenti les informations de presse israéliennes affirmant que les services égyptiens avaient informé les Israéliens d’une volonté du Hamas de mener l'attaque qui a eu lieu le 7 octobre ».
Ces avertissements citaient explicitement le 7 octobre, et les « sources » en question émanent à la fois des plus hautes sphères sécuritaires égyptiennes mais aussi du chef de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants Américains, Michael Mc Caul. Rien que ça.
"Nous les avons prévenus que la situation allait exploser, et que, très prochainement, ce serait quelque chose de gros. Mais ils ont sous-estimé ces avertissements", a déclaré à l’Associated Press un haut responsable Egyptien cité par Le Parisien, s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Bien sûr, le gouvernement Israélien a instantanément démenti, avant de passer à autre chose : vite vite l’ « Union nationale », et le rappel des réservistes pour « mener la guerre de riposte ». Seule différence avec le 11 septembre : l’opération ne sera pas appelée « Tempête du Désert », mais « Glaives de fer ».
Il faut reconnaître que les bouchers ont toujours eu le chic pour trouver de jolies métaphores destinées à habiller leurs opérations.
Et maintenant : la troisième ?
Voilà où nous en sommes : il semble bien que Netanyahu ait réussi un coup de maître. Et au fond, que ça soit un complot ou juste une sacrée opportunité, tout ça n’a plus grande importance, car cette histoire est désormais sortie du seul cadre du « conflit israélo-palestinien ».
C’est devenu un véritable enjeu mondial, dont les répercussions n’ont pas fini de se faire sentir.
Car en ce moment ça bouge fort dans le monde Arabe, ça bouge fort à la frontière libanaise, mais ça bouge fort aussi chez nous. Des dizaines de manifestations pro palestiniennes, menées par des musulmans en colère, voire soutenues par ce que certains qualifient volontiers « d’islamo-gauchistes » (mais que je nommerai plutôt « progressistes », ouhhh tu le sens le débat arriver là ?) ont d’ores et déjà lieu en Europe, et en France malgré les interdictions des préfectures et les gesticulations médiatiques destinées à « condamner les violences » sans rien proposer d’autre aux palestiniens que de mourir en silence, et d’invisibiliser les causes réelles de ce qui se passe depuis maintenant 70 ans.
Donc à faire le jeu de l’assassin d’extrême droite qu’est Netanyahu, que cela soit vis-à-vis des Palestiniens aussi bien que des Israéliens victimes des attentats du 7 octobre.
En ce moment même le Hezbollah (au moins 10 fois plus important et plus puissant que le Hamas, et financé par l’Iran, en plus d’être garni de combattants entraînés et expérimentés sur le terrain Syrien) se met en ordre de bataille pour « soutenir et aider ses frères du Hamas ». Il a d’ailleurs a commencé à se frotter à Tsahal la nuit dernière, et les USA sont entrés dans la danse en envoyant un de leurs plus gros porte-avions en méditerranée.
La messe est dite : il y a un très fort risque de conflagration mondiale, car si le Hezbollah attaque ouvertement Israël (et pas juste un poste frontière comme hier), ou si Netanyahu se lâche totalement sur Gaza, qui dit que le Qatar, allié officieux de l’Iran et du Hamas dans cette affaire, ou même l’Iran lui-même, n’entrera pas dans la danse ? Sachant que si ça arrive, les USA soutiendront immédiatement leur allié sioniste, ce qui ne sera sans doute pas du goût de la Russie, qui entend bien protéger son allié Iranien…tout comme la Chine. De son côté, l’Arabie Saoudite est totalement remise en question, car le Hezbollah la vise aussi directement, elle qui a tenté de normaliser ses relations économiques avec « l’occupant Israélien » comme ils la qualifient désormais.
Un vrai scénario à la Libanaise, version 2023, avec les armes nucléaires en plus.
Les barils de poudre sont donc prêts, patiemment entassés à la va-vite les uns sur les autres depuis des décennies.
Et samedi dernier la mèche vient d’être allumée : avons-nous encore le temps de l’éteindre ?
Ou est-il déjà trop tard ?
Les jours qui viennent risquent fort d’être passionnants.
A moins qu’ils ne virent totalement au tragique.
Les paris sont ouverts.
Seule certitude : Netanyahu, comme Gorge W. Bush et tant d’autres avant lui, s’en tirera sans doute, bien au chaud dans son bunker sécurisé, à l’abri des balles et des bombes.
Quant aux peuples…
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