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 Un jeune sioniste promis à un certain avenir, Benjamin Netanyahou disait en 1978, il y 46 ans déjà, que le but des palestiniens (il cite l'OLP) n'est pas de créer un Etat mais de détruire « Israël », qu'il existe déjà 21 états arabes dont un Etat palestinien, « la Jordanie » et que donc leur but est la création d'un second Etat palestinien, enfin il déclare que le véritable obstacle à la paix dans la région est l'insistance de l'OLP (l'organisation de Yasser Arrafat, principale représentante des palestiniens à l'époque) à vouloir créer leur propre Etat.

 En quelques phrases, il balaie d'un revers de main, l'ukase (dans le dos des occupants légitimes de la Palestine en 1945), qui avait vu l'octroi aux sionistes de 60% du territoire palestinien « en échange » de la reconnaissance du reste comme territoire du futur Etat palestinien.

 

 Il semble y avoir trois arguments légitimant cette dispossession du territoire palestinien, qui sont l'argument du « droit international » qui leur a attribué un territoire dans le dos des occupants d'alors, le second est la prétention des sionistes d'être les descendants des habitants d'il y a plus de 2000 ans, le dernier étant un « titre de propriété » qui leur aurait été accordé par « Dieu », selon des propos consigné dans des ouvrages datant un peu et dont personne ne vérifiera jamais (pour cause...) l'authenticité.

 

 Le premier relève du droit du colonisateur à attribuer un territoire à qui il veut et à en déposséder qui il veut. A noter que ce « droit » a été largement outrepassé par l'occupant sioniste qui a une extension géographique (par occupation permanente, mitage (colonies de peuplement) et supervision de territoire (Gaza par ex)) bien au delà des frontières que le droit du plus fort lui avait donné.

D'évidence, les sionistes ne revendiquent plus leur présence sur la base d'un « droit international » qu'ils ont violé copîeusement depuis 1947.

 

 Le second relève d'une supercherie dénoncé par beaucoup dont Noam Chomsky, à savoir que les populations qui débarquèrent dans les années 1940 en Palestine pour l'occuper étaient probablement majoritairement d'origine caucasienne et avait bien moins de liens génétiques avec leurs supposés lointains ancêtres dans la région, que les populations locales qu'ils déplaçaient.

 

 Enfin le troisième n'a évidemment aucune valeur légale et même morale. Le reste de la planète n'a que faire des élucubrations, prêtées à une entité imaginaire, écrites il y a quelques milliers d'années.

 

 Et donc 46 ans plus tard, le jeune homme (alors) mentionné plus haut est le premier ministre d'une communauté en guerre avec ses voisins avant même sa fondation en 1948 comme Etat.

 

 80 ans d'affrontements et de luttes, de guerres ouvertes et de trêves, pour aboutir en 2024 à un génocide en direct, auquel la planète entière assiste, essentiellement en faisant du bruit avec la bouche (pour les plus braves) sans incidence sur le nombre des victimes civiles que les plus optimistes chiffrent à 40 000 et que les plus pessimistes (ou réalistes) chiffrent maintenant aux alentour de 200 000 morts.

 

 Il est à remarquer, toute nausée contenue, que si les voisins ne viennent pas en aide aux palestiniens massacrés et mis en danger de mort imminente, c'est parce que l'entité sioniste à une armée puissamment outillée par les USA (qui l' ont arrosé de centaines de milliards de dollar durant des décennies), qu'ils disposent d'un arsenal de têtes nucléaires (estimé à 200 unités) grâce à la violation du TNP par les USA et possiblement aide technique à la réalisation et surtout que les USA ont disposé un arsenal dans la région prêt à porter assistance aux génocideurs si d'aventure un pays s'avisait d'empêcher le massacre en cours dans la bande de Gaza.

 On ne peut pas mieux décrire la position des USA qu'un soutien actif à une entité commettant des crimes de guerres massifs et un génocide.

 

 Il est à souligner que personne en Europe et ailleurs ne pourra dire qu'« on a tout fait » pour prévenir un génocide. L'auteur de ce génocide n'est absolument rien sans l'aide massive des USA et la complicité de tous les autres.

 

 Pas un Etat occidental n'a rappelé son ambassadeur, pas un n'a rompu les relations diplomatiques, pas un n'a envisagé l'envoi d'observateurs pour calmer le feu meurtrier, pas un n'a envisagé l'envoi de troupes pour assister humanitairement les civils sous le feu, pas un n'a envisagé de repousser les envahisseurs aux frontières de la bande de Gaza, aucune sanction économique envisagé, aucune plainte déposée devant le TPI pour a minima « crimes de guerre » de grande ampleur, la liste serait longue de ce qui pouvait être fait pour alléger le bilan final des victimes.

 

 La complicité dans ce massacre est pleinement assumée par les dirigeants occidentaux qui montrent en pleine lumière ce qu'est pour eux le « Nouvel Ordre Mondial » qui ressemble pas mal à l'ordre ancien qui n'était autre que l'arbitraire du plus fort, codifié en « droit » (du plus fort) ou pas.

 

 Notre problème est que nous sommes en passe de ne plus être les plus forts, y compris sur le plan militaire (sur le plan économique nous avons passé le témoin aux BRICS depuis quelques années déjà) et que notre « ascendant moral » est au fond d'une fosse à purin, attendant des années meilleures .

 

 Rien de tout cela n'aurait été possible sans l'aide de tous les grands médias qui sont incapables de donner une information impartiale et rapporter les faits, si dérangeants soient-ils.

 Partout des membres de la communauté juive disent ce que les autres ne peuvent faire sans être accusé ignoblement d'antisémitisme, à savoir que l'entité sioniste n'a aucun droit à l'existence sinon le droit du plus fort, pour avoir récusé la solution à un Etat (cohabiter avec les locaux) comme à deux Etats (Netanyahou était aussi clair sur ce point en 1978 qu'en 2024), que ce ne sont pas des juifs mais des sionistes, qui utilisent le martyr passé de cette communauté comme carte blanche pour faire tout ce qu'ils veulent sans avoir de compte à rendre à personne, qu'il s'agit d'une entité « hors la loi » à tous points de vue, qu'en perpétuant un génocide « au nom du peuple juif » ils sont en passe de devenir la cause principale de l'antisémitisme dans le monde (pour les bas du front et il y en a quelques-uns), etc...

 

 J'ajouterai que c'est la seconde fois (car la politique aux USA est entièrement sous surveillance du lobby sioniste, la vision du monde des dirigeants des deux Etats étant similaire et complémentaire) que l'occident laisse faire un génocide en l'accompagnant activement (souvenons-nous des chaudes félicitations de l'occupant allemand à la police française pour avoir largement dépassé les quotas d'envoi de juifs qu'ils voulaient envoyer dans les camps de concentration).

Tous les pays européens sont obligés au titre de leur adhésion à la convention sur la prévention du génocide d'empêcher par tous les moyens sa survenue et sa mise en œuvre et ils ne feront rien (que du bruit avec la bouche).

 

 Les morts ne seront pas les seuls à être enterrés (au demeurant au bulldozer sioniste, mélangés avec des gravats), mais la notion même de droit international et d'institutions internationales va voler en éclats, concrètement ou symboliquement. Comme pour le viol du « Code de Nuremberg » pendant la crise sanitaire Covid, on sait désormais que ce droit et ces institutions avaient une date de péremption, coincidant avec le moment où ce droit et ces institutions pourraient se retourner contre nous...

 

 L'unique échappatoire est pour l'occident de censurer massivement la réalité, les faits, la libre expression et le tout dans la violence. Il ne pourra sinon plus jamais se regarder dans la glace.

 

PS : Il y a des centaines d'heures d'archives, documentaires, témoignages de juifs voire de sionistes sur ce qu'est « Israel » en réalité, sur ce projet, sur les faits passés, sur ce qui se passe actuellement.

Cela nécessite de lire et d'écouter l'anglais, mais ça en vaut la peine.

 


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9 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 5 novembre 15:36

    ’’Cela nécessite de lire et d’écouter l’anglais, mais ça en vaut la peine.’’

    >

    Vous voulez dire que les anglophones savent mais ne font rien, et que les Français ignorent mais feraient quelque chose s’ils savaient ?


    • jjwaDal jjwaDal 5 novembre 16:27

      @Francis, agnotologue
      Non, mais en volume et en impact, les anglo saxons font plus et mieux. On n’a aucun équivalent de Norman Finkelstein ou Ilan Pappé par ex et ils s’expriment essentiellement en anglais, aucun site équivalent à « The grayzone » , aucun mouvement d’ampleur « If not now », « Not in my name » regroupant une fraction significative de la communauté juive, sans même parler de la critique du sionisme comme fondamentalement rejet de la religion juive par des juifs.
      Eux font pas mal en chose, même si l’impact peut sembler limité.
      Même les auditions de la plainte de l’Afrique du Sud devant la Cour Internationale de Justice étaient en anglais et le reportage ici a été sérieusement tronqué dans les grands médias.


    • rogal 5 novembre 16:41

      « Partout des membres de la communauté juive disent ce que les autres ne peuvent faire sans être accusé ignoblement d’antisémitisme,

      (...) »

      Les accusateurs en question finiront-ils par réaliser que cette outrance, à terme, contribuera à favoriser l’antisémitisme ?


      • jjwaDal jjwaDal 5 novembre 17:37

        @rogal
        Je pense qu’ils ont raison de vouloir faire la distinction entre les sionistes d’une part (bien localisés en Palestine puisqu’ils ont choisi le regroupement), racistes, suprémacistes (ou suprématistes, selon l’humeur), colonisateurs et désormais organisation terroriste internationalement connue (sinon reconnue) et génocidaires et les juifs essentiellement de la diaspora, qui ne sont rien de tout cela et veulent éviter chez les bas du front, tout amalgame.
        Désormais il semble évident que le principal facteur d’antisémitisme est l’Etat sioniste , car ce n’est clairement pas un peu de bruit fait avec la bouche, ou une étoile jaune dessinée sur un mur qui tuent des civils femmes et enfants par dizaines de milliers, mais leurs bombes et notre passivité criminelle.


      • Lynwec 5 novembre 18:37

        @rogal

        « Les accusateurs en question finiront-ils par réaliser que cette outrance, à terme, contribuera à favoriser l’antisémitisme ? »

        C’est bien le but. De cette manière, ils pensent réussir à faire venir « se réfugier », plus ou moins contraints et forcés, ceux qu’ils présentent comme leurs « coreligionnaires » (guillemets , parce que bien souvent, de religion, à part le pognon et la recherche de la toute puissance, ils n’en ont point...ceux qui l’ont réellement, la religion,justement, militent contre le concept d’Israël, affirmant que Dieu les a contraints à l’exode et que ce n’est pas aux humains d’inverser cette situation), quitte à en sacrifier une partie conséquente.

        On a cru voir (mais c’est pur complotisme) par le passé, à travers certains liens qui unissaient le mouvement sioniste et le nazisme (et son financement), que cette fraction jusqu’au-boutiste ne se posait pas vraiment la question du « sacrifice ».
        Rappelons d’ailleurs que Madeleine Allbright considérait que 500 000 enfants (bon, des Irakiens, on comprend mieux), morts pour faire tomber Saddam, ça valait la peine...
        Alors, le sacrifice, vous pensez...

        Les juifs de la diaspora sont d’ailleurs pris entre le marteau et l’enclume puisque s’ils disent que :
        -ce génocide doit s’arrêter et la Palestine doit être rendue aux habitants originaux, ils encourent le risque d’un temps maussade, on tombe facilement du huitième étage, parfois...le vent, probablement...
        -il faut purger Gaza de tous ces terroristes, ils se mettent une cible dans le dos pour tous les soutiens un peu trop virulents des Palestiniens.

        Courageux voire téméraires, ceux qui prennent position...(Bon en Fronce, pas trop de risque, on peut même appeler à buter du parlementaire LFI sans conséquences, c’est dire...)


      • Jelena Jelena 5 novembre 18:06

        Concernant l’Europe, même si ça ne changera pas grand chose, il y a tout de même 4-5 pays qui ont reconnu la Palestine en l’espace d’un an.

        Après il faut bien se dire que la France, c’est avant tout le pays de « BHL et tous ses amis », ce qui explique que Israel-Gaza soit un sujet brulant, mais je doute que ce soit le cas pour les autres pays... (Concernant l’Europe de l’Est, j’en suis certaine).


        • jjwaDal jjwaDal 5 novembre 18:31

          @Jelena
          Mais quelle Palestine ? J’écoutais hier Noam Chomsky rappeler que les « accords de Camp David » prévoyaient une « Palestine » morcelée en cinq composantes sans continuité territoriale, entourée par les sionistes qui aurait contrôlé l’essentiel des ressources locales (l’eau déjà).
          Mais même cette dépossession majeure ne plaisait pas aux sionistes, qui ont dit sur tous les tons durant des décennies qu’il n’y aurait pas d’Etat Palestinien.
          Je distingue clairement le bruit fait avec la bouche et les actes et reconnaître une Palestine sur des territoires qui sont annexés depuis des décennies et sur d’autres qui seront partie intégrante du « Grand Israel » à bref délai, ne changera rien du tout, ce qui est possiblement le but.
          Poutine est menacé d’arrestation dans tout pays « occidental », les avoirs russes sont saisis en toute illégalité, les sanctions économiques sont maximales, on arme massivement les ukrainiens pour qu’ils se « défendent » et pour la Palestine ?...La comparaison dit tout ce qu’il y a à savoir.


        • xenozoid xenozoid 5 novembre 18:35

          @jjwaDal

           un park fait de réservation


        • leypanou 6 novembre 11:12

          la liste serait longue de ce qui pouvait être fait pour alléger le bilan final des victimes  : une des propositions bidons avancées par le NFP par exemple c’est de reconnaître un état palestinien¹.

          Or, des dizaines de pays reconnaissent déjà un état palestinien, mais cela n’a rien changé à la situation sur le terrain. Qu’est ce qui a été fait pour casser le blocus de Gaza ? A part une ou 2 fois un bateau aidé par la Turquie, rien.

          Bref, l’hypocrisie est totale.

          ¹ : la France, sur ce point, n’a pas raté de confirmer sa position « courageuse » : « ce n’est pas le moment ».

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