Bonsoir,
@ Bernard Duguet, arrêtons de gaspiller notre énergie à commenter du buzz, les sondages la « germanophobie », le capitaine de pédalo", le Mox, qui sont autant de pétards pour distraire notre attention des vrais problèmes et occuper l’espace médiatique.
Jje pense que vous êtes au courant, il paraît que nous sommes en guerre.
Elle a commencé il y a très longtemps, dans les années vingt.
Aujourd’hui, à l’aube de leur victoire, il commencent à montrer
certains de leurs pions comme Van Rompuy, Draghi, Monti, Papedemos,
etc...Merkel et Sarko amusent la galerie, détournent l’attention en nous
faisant croire qu’il viennent de sauver l’Euro, l’Europe pour la
quatrième ou cinquième fois, que les « marché » sont rassurés. Mais ils ne
sont que leurs commis venant encaisser leur créances qui augmentent
après chacun de leur passage : déficits et dettes publiques, crise des
banques, des assurances et du shadow banking, dark pools.
Ils n’ont pas besoin d’être rassurés car ce sont eux qui mènent le bal,
donnent la mesure, les agences de notation envoient des messages qui
sont autant de prédictions auto-réalisatrices pour que le pillage se
poursuive par les institutions financières mondiales.
En ce moment, sans le dire, il s’agit de recapitaliser les banques,
les assurances, ces trous noirs de la finance, avec le shadow banking qui
a permis la crise des subprimes.
Depuis 2008, nous passons notre
temps à retarder l’échéance de l’écroulement des banques tout endettant
toujours plus les Etats, en installant des plans de rigueur.
Cette annonce de S&P’s a pour but de mettre la pression sur le
sommet européen de Bruxelles des 8 et 9 décembre 2011 afin qu’ils
prennent, dans l’urgence, les décisions qu’ils souhaitent, et plusieurs
options sont possibles :
relancer le FESF, mal en point, donc cracher au bassinet
mettre
en place le MES au 1er semestre 2012 (avant les présidentielles), notre
Parlement doit voter la décision européenne de transformer le FESF et
MES en structures permanentes.
Surveillez les travaux du Parlement.
renforcer
l’intégration européenne par d’une modification des traités, dont celui
de Lisbonne, sans passer par un un référendum européen et l’appliquer
sur les 17 états de l’Eurozone ou entre l’Allemagne, la France (et
quelques autres)
la création d’une structure de défaisance européenne
pour une durée de 20, 25 ans pour racheter de la dette pourrie des
états au-delà des 60% du PIB (règle d’or), mais indépendante des
institutions européennes, bien entendu, en espérant plus tard vendre des
produits type subprime sur le marché de l’occasion.
Certaines de ces options sont exclusives les unes des autres, certaines complémentaires.
Finalement nous assistons à un gigantesque transfert de dettes,
pertes privées vers les états européens. Les profits sont privatisées et
les pertes, dettes mutualisées au nom de la solidarité.
Grâce au shadow banking (marché non-bancaire, organisé dans les
paradis fiscaux, opérant en hors bilan, sur les mêmes produits que les
marchés règlementés et sans aucun contrôle ou régulation), des quantités
phénoménales de produits dérivés plus ou moins toxiques, négociés de
gré à gré, de produits types subprimes et bien d’autres « dorment ». Un
poison qui nous achèvera quand il figurera dans les bilans.
Après 14 années passées à l’Elysée,
et quelques semaines avant de mourir, François Mitterrand livra son
testament politique aux Français : « La France ne le sait pas,
mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre
permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre
sans mort…apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains,
ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde…
C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort
apparemment et pourtant une guerre à mort ! »
Je vous copie un de mes précédents commentaires, vous
trouverez dans le lien « rénovonsmaintenant » d’excellentes analyses
financières, sur les structures européennes
Lisez au plus vite « La fabrique du consentement » de Noam
Chomsky
Même avant Maastricht, les dirigeants de l’Union Economique
Européenne, avaient déjà décidé de la construction d’une
Europe fédérale, entre eux.
Lors de la préparation, du vote du
Traité de Maastricht, ensuite de ceux d’Amsterdam, Nice, Lisbonne,
cette volonté est demeurée présente et toujours non affirmée, non
revendiquée notamment par Jacques Delors, Pascal Lamy, Giscard
d’Estaing,....
Dans les voeus pieux de cette construction
européenne figuraient des convergences économiques, financières,
sociales et fiscales mais ces deux dernières n’ont jamais
été discutées et pas conséquent pas mises oeuvre.
Au
contraire, tout s’est construit sur une concurrence de moins-disant
fiscaux et sociaux entre tous les partenaires, notamment Irlande,
Portugal, après la chute du Mur de Berlin et la réunification de
l’Allemagne, avec les pays de l’Est.
Merkel a réussi son coup avec les Monti, Draghi, Papedemos et un
Sarkozy qui a baissé son froc, à savoir lancer la Grande Braderie
de l’Europe au seul bénéfice de cette oligarchie, avec une BCE
qui rachète de la dette souveraine plus ou moins pourrie sur les
marchés primaire et secondaire devenant une Bad Bank (en
contradiction avec tous les traités) en attendant de la transférer
au FESF, ce qui limitera dès maintenant les possibilités
d’intervention du Fonds.
En effet, elle a obtenu ce qu’elle exigeait depuis
toujours :
Une modification radicale, profonde du
Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE) donc du
Traité de Lisbonne en intégrant des sanctions automatiques, une
pseudo intégration fiscale, etc..
Mais cette modification du traité se fera en dehors de tout
cadre référendaire européen, en utilisant l’article 48 du
TFUE (Traité de Fonctionnement de l’Union Europe
Européenne).
Ce procédé avait déjà été utilisé le
16/12/2010 par le président du Conseil Européen, Herman Von Rompuy
pour l’accord du 11/03/2011, par amendement de l’article 136 du
TUE (traité de l’Union Européenne) et de l’instauration d’un
mécanisme permanent, le FESF et le MES, le 11 juin 2011.
Des
sanctions automatiques ou décidées par la Commission sur plainte
d’un état pour non respect des engagements budgétaires.
Créer un mécanisme permanent de sauvetage.
Une règle d’or des 3% et de 60% du PIB, tout en sachant que
cette règle définie lors du traité du Maastricht n’a jamais été
respectée (même par l’Allemagne, qui prévoit d’augmenter son
déficit en 2012) reposait sur les éléments suivants :
Les taux de 3% du déficit, et de 60% pour la dette sont le
résultat d’un calcul représentant une situation d’équilibre :
si un État a une dette de 60% du PIB, un déficit de 3% du PIB et
une croissance du PIB de 5% (en € courants) alors la dette de cet
État reste stable à 60% du PIB (même si cette dette augmente en
valeur absolue).
"En juin 1981 qu’il était chargé de mission à la
Direction du Budget du ministère des Finances, l’économiste Guy
Abeille raconte avoir été mandaté avec son chef de bureau de
l’époque Roland de Villepin d’établir un critère économique
utilisable par le Président Mitterrand dans ses discours. Faute de
mieux, Abeille et Villepin proposent alors ce critère relativement
simple basé sur un ratio déficit/PIB qui, du propre aveu d’Abeille,
« ne mesure rien » et sur une norme (3%) qui « n’a
pas d’autre fondement que celui des circonstances » (le
déficit budgétaire de l’époque atteint déjà presque 2% du
PIB)".
En l’espèce, il n’y a pas de crise de l’Euro en tant
que tel, quitte à faire hurler beaucoup de lecteurs, il s’agit
d’une crise des banques et des assurances, du "shadow
banking" qui est occultée, dissimulée, par des
imprécations « religieuses », « mystiques » de
défense de l’Euro seul « sauveur » de L’Union.
Une rapide analyse du dispositif du FESF mis en place le
28/10/2011 pour démontrer qu’il est catastrophique :
-
l’abandon de créance de 50% par les banques européennes
sera limité par l’obligation de recapitalisation des banques
grecques aura une efficacité réelle de 19 à 27%. A l’issue de
ce G20 inénarrable, il est passé à 60% alors que la provision
devrait être de 100%.
- la garantie de 20% de la première perte
sur des obligations souveraines est insuffisante pour rassurer les
marchés et les banques, à terme.
- le renforcement du fond par
un effet de levier est dangereux car il mènera à la création
d’une pyramide de Ponzi.
-la création dans le FESF d’un
« special purpose vehicle » ou Fonds Commun de Créances est
un clone des supports à l’origine des ’subprimes"
Après
la mise en place du MES (Mécanisme Européen de Stabilité) qui
devrait se faire très rapidement, certainement avant les
présidentielles de 2012 (et non en juin 2013, comme prévu), nous
serons livrés pieds et poings liés à une organisation
supranationale européenne qui gèrera directement les budgets de
tous les états européens.
Description de la Banque-MES :
1°) Organisation
Internationale, siège social au Luxembourg, d’une durée
illimitée
2°) détient la personnalité et la capacité
juridique et peut donc contractualiser, transiger en son nom
3°)
les dirigeants, collaborateurs, la personne morale bénéficient
d’une immunité juridique et d’un secret total sur tous leurs
actes, missions. Par conséquent, aucune institution européenne,
état, association, ne peut l’attaquer en justice sur ses actes,
décisions même s’ils sont avérés avoir porté préjudice.
4°)
Montant de départ de garantie de 700 mds d’euros qui seront
complétés par des apports complémentaires décidés et imposés
par la Banque-MES suivant ses analyses.
Ceci signifie qu’elle
pourra réquisitionner automatiquement les capitaux qu’elle estime
nécessaires et par conséquent avoir la mainmise sur les budgets des
états.
5°) les états européens seront contraints de garantir de
manière irrévocable et inconditionnelle la dette créée par le MES
et sa Banque
Et maintenant le tabou du découplage de la zone euro entre pays
forts et faibles est levé et cette option est clairement envisagée,
en cours d’évaluation.
In fine, la création d’une Europe Fédérale gérée par une
techno-structure ultra-libérale, totalement anti-démocratique qui
organisera, contrôlera les budgets de tous les états européens
avec un pouvoir de sanction exorbitant.
Ce même Sarkozy veut nous vendre une Europe « plus
démocratique, solidaire », qui exigera le renoncement aux
acquis du Conseil National de la Résistance, du Front Populaire pour
prétendument pour « conserver notre niveau de vie ». Il
y a là une contradiction fondamentale.
Souvenez-vous de son discours de 2002, où il invoquait avec
haine la destruction de l’esprit de Mai 1968, source de tous
les maux de notre société. Ce jour là j’ai eu peur, une peur qui
tordait le ventre, qui me rappelait cette Peste Noire et Brune qui a
dévasté l’Europe et le monde.
Aujourd’hui, nous vivons un dangereux « parallélisme »,
car si l’histoire ne se répète pas, elle bégaie, balbutie en
produisant des avatars.
Sachant que les textes votés par nos parlementaires sont à 70,
80% la mise en conformité de directives européennes, rajoutez le
vote d’une Loi de Finances, d’une révision de la Loi de Finances
N-1, imposée de l’extérieur et vous aurez le solde de ce qui
restera notre souveraineté.
Dans ce discours, il a parlé de la peur des citoyens tout en
omettant qu’il est le responsable, le pompier pyromane, de cette
peur, de cette insécurité, des stigmatisations, du racisme, qu’il
a su entretenir en soufflant sur les braises, aidé par des
Hortefeux, Guéant, Besson.
Il a parfaitement assimilé « Le Prince » de Machiavel
En 2006/2007, Paul Jorion, Nouriel Roubini avaient lancé l’alerte
sur les risques « subprime », ils ont été traités de fous
et ceux qui ont relayé l’information, de
« conspirationnistes »
Au-delà des personnages (Sarko,
Merkel, Dragui, Van Rompuy....), d’institutions (Conseil Européen,
Commission, FESF, MES, BCE), il s’agit de l’aboutissement d’une
stratégie lente mais continue du contrôle de l’économie mondiale
par une oligarchie financière qui se dévoile à l’aube de son
succès.
Un entretien de Noam Chomsky :
http://chomsky.fr/entretiens/20070805.html
Je vous propose de consulter le blog d’un professionnel de la
finance (peut-être actuaire bancaire ou trader) qui donne de très
bonnes analyses et informations
fiables :
http://www.renovezmaintenant67.eu/
Mais aussi, le blog d’un actuaire bancaire Olivier Berruyer,
avec ses analyses extrêmement pertinentes et son livre "Stop !
Tirons les leçons de la crise’ ( très
accessible) :
http://www.les-crises.fr/
Dans leur grande majorité, les citoyens ne croient plus aux
« politiques », à la « cuisine », aux programmes
« soupes » électoralistes mais continuent à voter pour le
moins pire.
NE NOUS TROMPONS PAS D’ENNEMI