Avant les élections législatives, les candidats députés parcourent leurs circonscriptions en tous sens, sonnent aux portes des électeurs, les interpellent dans les rues, tiennent des réunions publiques afin de tenter de les convaincre du bien fondé de leur candidature.
Une fois élu, le député devient officiellement le représentant de la Nation.
Sur le site de l'Assemblée Nationale il est précisé les attributions et devoirs du député :
« Il est à l’écoute des citoyens qu’il peut recevoir à sa permanence pour tenter de trouver une solution aux problèmes qu’ils rencontrent en intervenant auprès des administrations. Il se fait l’écho de leurs préoccupations à l’Assemblée pour critiquer et faire progresser la législation et améliorer son application. Le député est généralement le membre d’un parti. A ce titre il anime le débat politique dans sa circonscription avec tous les habitants. Il est l’acteur principal du débat démocratique quotidien sur le plan local ».
Problème : tout le monde sait parfaitement, que le député, une fois élu, de quelque bord qu’il soit, ne tient plus de grandes réunions où l’électeur puisse l’interpeller sur ses interventions au Palais Bourbon et lui rappeler le cas échéant le rôle de l’Assemblée Nationale dans le contrôle du Pouvoir exécutif.
Et c'est bien là que le bât blesse !
Tant que le citoyen ne le rappellera pas à ses devoirs, tant qu'il continuera, ignorant ses propres responsabilités et pouvoirs, de râler au café du commerce ou, mieux, je le concède, de se perdre en discussions (stériles car n'aboutissant sur aucune action) sur certains forums, pourquoi voulez-vous que ce parlementaire aille se mettre en position difficile devant une foule d'anciens électeurs qui pourraient lui rafraîchir la mémoire ?
Il est du devoir du député, représentant du peuple qui l'a élu, de rendre compte et d'accepter le débat contradictoire en réunions publiques et ce, tout au long de son mandat !
Il est du devoir du citoyen de le lui rappeler !
Et quand, la mine défaite devant la juste harangue du peuple, il rencontrera, à l'Assemblée Nationale, ses pairs qui auront eu la même "mésaventure", alors oui, et alors seulement, on pourra condidérer que le citoyen aura exercé sa responsabilité.
Si celui-ci n'est pas prêt à s'assumer, qu'il se taise ! Et continuons de subir !
Le Pouvoir, il est là, à portée du citoyen qui, par manque (voulu ?) d'éducation, l'ignore !