A Dada sur mon bidet
L’humanité en général nous offre un spectacle assez pitoyable. Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre.
Après avoir assassiné de seize balles un journaliste, un groupe terroriste grec d’extrême gauche promet l’enfer sur terre aux méchants capitalistes : « Les touristes doivent savoir que la Grèce n’est plus un havre du capitalisme. Nous allons la transformer en zone de guerre révolutionnaire, avec des incendies, des sabotages, des manifestations violentes, des attentats à la bombe et des assassinats (...) Nous sommes en guerre contre votre démocratie »..
Résumons en effet. La Grèce lutte contre le capitaliste depuis longtemps. Le schéma est classique, ennuyeux, rasoir : Spoliation des riches au nom de la solidarité (riches qui claquent évidement la porte du pays avec armes et bagages), matraquage des entreprises, d’où une absence de perspective de progression social, d’enrichissement, une absence de création de nouveaux leaders mondiaux, des allocations pour un oui ou pour un non, des études non sélectives et gratuites, un encouragement à étudier en masse des matière parfaitement inutiles mais anti capitalistes, ou à ne rien faire, le sport national étant l’embauche de fonctionnaires et la hausse de leur privilèges. Le tous étant financé par la dette. Bref, la belle vie si l’on aime vivre dans un Disneyland.
Mais remettons les chose en perspective.
Les historiens ont depuis longtemps remarqué que, moins un pays est capitaliste, plus il est anti capitaliste, et vice versa. Chronologiquement, le socialisme précède le capitalisme, au moins dans les esprits. Ce qui semble s’appliquer aussi au individu, puisqu’aprés tout les pays sont composé d’individus. Pensons à Karl Marx. Né et élevé dans un bled où le capitalisme n’est qu’un mot, n’ayant jamais ouverts le moindre livre d’économie, Karl Marx se converti pourtant étudiant à l’anti capitalisme. Chassé de tout les pays sous développés d’Europe comme dangereux révolutionnaire, il atterri finalement en Grande Bretagne, où ses idées n’inspirent qu’une indifférence narquoise. Et ce n’est ni l’absence de lutte des classe en GB, ni la baisse de 60% du nombre de pauvre -chiffre remarquable alors que la population est multiplié par quatre- qui le feront changer d’avis. "J’ai raison parce que j’ai raison et que j’ai toujours eu raison !", telle est sa devise.
Telle semble être aussi la devise de ce groupe de gauche qui se propose une lutte armée contre le capitalisme. Ce qui ne peut manquer de nous distraire. Le comique involontaire est une composante essentiel de la gauche, comme l’a révélé aux français le fameux "Livre Noir du Communisme". Ainsi donc, voila des gens anti capitalistes qui, le plus sérieusement du monde, veulent continuer à consommer les produits capitalistes ! Non seulement cela, mais en plus, ces gens prétendent que, parce qu’ils se sont donné la peine de naître, ils ont droit à ce qu’on leur prête de l’argent capitaliste pour ! Et qui devrait leur prêter ? Les capitalistes ! On sent tout de suite que ce discours de haute tenu intellectuel bouleverse l’épicier Japonais, l’ouvrier Chinois, l’informaticien Californien, les pêcheurs Suédois.. Ils ne vont pas manquer de prêter l’argent de leur futur retraite à ce pays en faillite.
"J’ai raison parce que j’ai raison" se propos donc d’assassiner pour pouvoir consommer. On comprend bien que la perspective de ne pas pouvoir se payer le dernier Ipad est effectivement très contre révolutionnaire. Tuer plus pour consommer plus, voila à quoi en est réduit la gauche en Grèce aujourd’hui. Et on ne va tout de même pas s’interroger sur les raisons de la faillite de la Grèce, non, la faute, les responsables, ce sont "les autres", évidement. On a bien lutter contre le capitalisme, donc, si les chose tournent mal -et sans doute elles tournent mal pour le peuple grecque- c’est la faute du capitalisme, CQFDPAR.
Evidement, un esprit terre à terre, boutiquier, adepte de la comptabilité et manquant de poésie, un esprit plutôt scientifique donc, pourrait trouver à redire à cette magnifique perspective.
"J’ai raison parce que j’ai raison", finalement, dans les faits, se comporte comme un simple braqueur de banque. Il s’agit de prendre des otages, de faire ouvrir le coffre et d’obtenir le magot.
Pour consommer. Encore. Toujours. Mais concrètement, qu’est-ce que vous voulez que toutes ces menaces fassent aux Saoudiens, par exemple ? Ou aux Australiens ? Ou aux Coréens ? Ou aux Chiliens ? Rien du tout, et, au fond d’eux même les terroristes le savent bien. Mais "J’ai raison parce que j’ai raison", c’est avant tout un égoïsme démesuré. Ces "Moi Je" vont bien nous sortir tôt ou tard un plan mondiale d’ensemble prouvant par CQFDPAR qu’ils ont raison de faire ce qu’il font, qu’ils ont toujours eut raison, et qu’ils auront toujours raison..
L’homme est déraisonnable mais raisonneur. Et tant pis pour les grecques.
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