A l’actif de Sarkozy : le plan Alzheimer
Que fait-on pour la maladie d’Alzheimer ? Et bien, ce la va peut-être vous étonner mais le plan Alzheimer 2008-2012 affiche déjà un bilan très largement positif avec, notamment, la mise en place des maisons pour l’accueil et intégration des malades d’Alzheimer (Maia), pôles d’activités et de soins adaptés (Pasa) et unités d’hébergement renforcé (UHR). S’il y aura une réforme à mettre au crédit, ce sera celle-là ?
Alors que Margaret Thatcher, la Dame de fer, est soignée depuis plusieurs années pour cette maladie incurable et qu’elle est incarnée au cinéma par Meryl Streep qui rattrape un film de facture moyenne, le plan Alzheimer en France porte ses fruits.
La réussite passait notamment par la formation des intervenants. En février 2010, Nicolas Sarkozy avait demandé à son premier ministre de fixer "un objectif national de formation de nouveaux professionnels" : assistants de soins en gérontologie, psychomotriciens et ergothérapeutes. Il avait aussi demandé la fixation, dans chaque région, d'un objectif chiffré de création d'unités spécialisées au sein des établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), destinées aux personnes présentant des troubles modérés du comportement.
La création de la fonction d’assistant de soins en gérontologie est l’un des volets de la mesure du plan Alzheimer 2008-2012. L’objectif est de former « plus de 4 000 assistants », indique une instruction du 27 novembre 2009 qui apporte diverses précisions complémentaires aux référentiels de formation et fixe le cadre général d’exercice de ces nouveaux professionnels. Les assistants de soins en gérontologie n’ont pas de compétence sanitaire. Leur fonction « consiste en une assistance dans les actes de la vie quotidienne des personnes fragilisées par la maladie d’Alzheimer et de leur entourage ». À ce titre, ils peuvent seulement réaliser des « soins d’hygiène et de confort adaptés ».
Certes, tous les objectifs du Plan Alzheimer ne seront sans doute pas atteints dans le délai initialement prévu. Il y avait 44 mesures annoncées en 2008. Le site dédié au plan Alzheimer et le comité de suivi procèdent régulièrement à un bilan de l’action menée. A ce jour, on peut noter un renforcement très important des structures de dépistage et de diagnostic (500 lieux d’accueil au total), le développement des structures de répit et la formation et le soutien des aidants naturels, ou encore la création des coordonnateurs, les 200 millions d’euros affectés à la recherche sur la maladie. Seul bémol à cette réussite : la création d’une cinquième branche de la protection sociale est en rade.
Pour l’avenir, il règne une certaine incertitude même si le chef de l’Etat a déclaré : « il va de soi que ce plan 2008-2012 doit être suivi d’un deuxième plan ».
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