En ce moment même le 6 juillet l’Assemblée a adopté, une proposition de loi UMP visant à instaurer une nouvelle carte d'identité électronique, intégrant deux puces, poursuivant ainsi le fichage des gens honnêtes.

Le « fichage des gens honnêtes », expression utilisée par
utilisée par François Pillet, sénateur (UMP) du Cher et rapporteur de la
proposition de loi sur la protection de l’identité entraînera à terme, un fichage de 45 millions de Français, voire de toute la population avec nom, prénoms, sexe, dates et lieux de naissance, adresses, tailles et couleurs des yeux, empreintes digitales et photographies.
Ainsi on est en train de mettre en place le premier fichier rassemblant 60 millions de gens d’honnêtes, toute la population française responsable d’aucun crime, d’aucune forfaiture, en usant du prétexte du terrorisme et de la fraude à la carte d’identité.
Donc la logique de ce type de fichage est de dire puisqu’il y a quelques milliers d’usurpations d’identités on met en place un fichage généralisé de la population française, en voilà une réponse disproportionnée et à laquelle nul citoyen ne peut adhérer.
Pat Bertroche, un candidat Républicain au Congrès et médecin d'Urbandale fait comprendre qu'il ne plaisantait pas
quand il a suggéré de traiter les sans-papiers comme des animaux et il déclarera
“Je pense que nous devrions les attraper, les documenter, s’assurer de savoir là où ils sont et ce qu’ils font”.
Ce propos révèle un univers où les gouvernements à l’échelle du monde voit non seulement l'homme comme une marchandise mais aussi désormais comme un document, une simple donnée à numériser. Or cette idée est la base de toutes les idéologies totalitaires, l’annihilation du vivant, en faire fi ne pourra qu'aboutir à un monde Kafkaïen, où notre existence tiendra à un document génétique.
Mme Éliane Assassi, sénatrice dira que "cet amendement vise à mettre en œuvre le principe défendu et réaffirmé par la Cour européenne des droits de l’homme selon lequel l’ensemble
des citoyens ne peuvent être traités de la même manière que les personnes coupables ou inculpées. Étendre la consultation des données biométriques à tous les possesseurs de cartes de nouvelle génération
, c’est méconnaître le principe de la présomption d’innocence".

Je disais plus haut que cette carte intègre deux puces, une énumérant les caractéristiques physiques etc.., et l’autre une seconde puce, facultative, permettant de s'identifier sur Internet et
« de mettre en œuvre sa signature électronique »…
Lors de la Séance
du 31 mai 2011, on peut lire dans le compte rendu que « La carte nationale d’identité biométrique est présentée comme une parade aux fraudes tout en servant de prétexte pour y placer des applications à but purement commercial, à savoir une puce permettant l’insertion de la signature électronique des éventuels clients de sites du e-commerce. »
Deux des principaux responsables policiers en charge du déploiement, en France, des papiers d’identité électroniques
« sécurisés« et biométriques… n’ont pas de carte d’identité. Et ils le revendiquent. Mieux : ils avancent qu’elle n’a rien à voir, contrairement à ce que l’on aurait pu
croire, avec la lutte anti-terroriste et le climat sécuritaire ambiant, mais qu’il s’agit d’abord et avant tout de favoriser l’e-commerce…
Toutefois il faut savoir la
carte d'identité n'est pas un document obligatoire… « L'identité peut être justifiée par un autre titre (passeport ou permis de conduire), une autre pièce (document d'état civil indiquant la filiation, livret militaire, carte d'électeur ou de sécurité sociale), voire un témoignage ».
Ainsi pour des raisons d'ordre mercantile les gouvernements sont prêts à s'asseoir sur nos libertés fondamentales, au motif de ce meilleur des mondes économique, notre terre est entrain d'aller dans la direction d'un Big Brother.
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