À maladie grave, traitement de choc !
Les résultats des élections européennes démontrent dans quel état se trouve la France après 15 à 20 ans de gabegie politique : abandon de la production au profit d'une politique du crédit, abandon de l'ambition éducative, éloignement des citoyens et de leurs représentants, présidentialisation extrême du pouvoir, inflation de lois et règlements dont certains ont moins vocation à être appliqués qu'à servir la communication politicarde, quasi-généralisation de la corruption des élus qui travaillent plus à assurer leur avenir qu'à diriger, déresponsabilisation du discours politique qui préfère stigmatiser “l'Europe”, “les Étrangers” ,“les États-Unis” ou la “Finance Internationale” au lieu de se remettre en cause, réponse insuffisante au défit du changement climatique.
François Hollande qui de toute évidence n'était pas près à diriger lorsqu'il a été élu —avec ma voix au second tour !— a perdu beaucoup de temps dans des réformes secondaires mais semble —enfin !— aujourd'hui avoir pris la mesure de l'état de la France. Mais le traitement homéopathique qu'il nous propose nous fait courir le risque que le malade soit mort avant d'être guéri.
Il est temps de réformer notre pays !
Pour tenir le rythme, je suis convaincu qu'il doit désormais recourir aux ordonnances sauf, bien sûr, pour les réformes constitutionnelles. Gouverner par ordonnance pour aller vite mais pour quoi faire ? Pour réformer à l'allure grand V, sans prendre de pincettes quitte à fignoler plus tard
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Démonter le puzzle administratif français, en supprimant les communes, les départements et la moitié des régions. Cette réforme déjà engagée devra aboutir rapidement, les économies réalisables ainsi seront précieuses.
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Lutter contre l'inflation législative qu'a subi notre pays. Il faudrait évaluer la longueur totale des textes de loi, décrets, règlement et normes qui régissent notre pays et se donner des ambitions de simplification chiffrée ( -40 % est possible !). Le “choc de simplification” qu'a proposé Hollande doit aboutir aussi à une simplification des démarches au quotidien pour les particuliers, les associations, les professionnels, les entreprises, mais aussi une simplification des textes (loi, normes,...) que l'on doit respecter.
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Faire aboutir la grande réforme fiscale en créant un impôt universel et individuel qui remplace l'IRPP, la CSR, l'ISF.... Il serait basé sur les principe suivant : universalité (tout les citoyens doivent payer, peu ou prou), justice. Cet impôt dépendrait non seulement des revenus mais aussi des charges et de son patrimoine. Ce n'est pas la même chose de gagner 2400€ par mois à Paris en étant locataire ou accédant que de gagner 2400€ à Limoge en étant propriétaire de son logement. Et bien sûr, épurer les niches fiscales inutiles.
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Relancer la production de logement et en faire baisser le prix en dégonflant la bulle foncière. Il faut cibler des zones dans lesquelles la demande excède l'offre, forcer les collectivités à assouplir leur règles d'urbanisme et taxer les terrains constructibles non-construits ou sous-construit ainsi que les logements vacants et les résidences secondaires.
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Réformer la fonction publique en licenciant les armées de fonctionnaires inutiles et en valorisant ceux qui le sont. Dans l'Éducation Nationale -par exemple- , on peut se passer d'une grande partie des 350 000 agents non enseignants et mieux payer les profs (comme en Allemagne !)
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Faire passer l'administration au numérique à marche forcée. Je pense en particulier à la justice : comment se peut-il que l'on trimbale autant de papiers dans un tribunal en 2014 ???
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Revenir au principe de base de la “sécurité sociale” : c'est par son travail et ses cotisations que l'on gagne le droit à des garanties . Il est à mon avis totalement aberrant que le titulaire du RSA socle soit mieux couvert en assurance maladie (avec la CMU) que le salarié qui n'a pas de mutuelle.
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Arrêter le principe des minimums indexées qui ont écrasé l'échelle des rémunérations.
La revalorisation du revenu minimum doit être un acte politique et pas automatique, la revalorisation du smic, l'objet de discussion entre les partenaires sociaux.
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Lancer la révolution écologique qui permettra de réduire le risque climatique : une phase 2 au grenelle de l'environnement qui pourrait être initié au niveau européen .
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Réformer la constitution pour que les opinions de tous soient représentées à l'assemblée. On ne combat pas les extrêmes en les empêchant d'accéder au parlement par le mode d'élection au risque d'en faire des “victimes romantiques”. Faire dégonfler l'importance de l'élection présidentielle et augmenter celle de la législative en réformant le calendrier – au passage on pourrait moderniser les rôles du sénat et du CESE et pourquoi pas fusionner ces 2 institutions. Il conviendrait aussi de limiter le rôle politique du conseil constitutionnel, qui doit redevenir un organe purement “juridique”.
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Lancer un grand chantier de revalorisation de l'image de la France dans le monde, je pense en particulier à l'accueil des touristes et à la communication vers les investisseurs potentiels.
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Mettre en œuvre l'accord sur la flexi-sécurité et maintenir un dialogue social permanent avec les chefs d'entreprise pour faire les réformes qui relanceront l'emploi.
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Dans les prisons, limiter les interactions entre prisonnier et augmenter celles avec des professionnels (psychologues, éducateurs...) pour ne plus faire de la prison l'école de la délinquance, mais le lieu où l'on punit et l'on rééduque. Cela passe par des investissement pour construire des cellules individuelles mais aussi par la réduction de durée des peines pour désengorger les prisons. Des peines plus courte mais qui pourraient être aussi « dures » en resserrant la discipline pénitentiaire.
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Bâtir un projet pour l'outre-mer qui soit un projet de développement et non d'assistance.
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Lutter contre la corruption. Surveiller que les assistants parlementaires travaillent bien au service des français et pas au service des élus. Éplucher les notes de frais des élus.
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Refonder la laïcité après recherche d'un consensus à travers des assises de la laïcités avec les représentants de toutes les religions et des athées. Si le consensus est large, les associations cultuelles qui se mettraient en marge serait privées de certains avantages (fiscaux, …)
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Faire -enfin !- la réforme des retraites & la réforme de la sécu qui ne nécessite plus de nouvelles réforme.
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À défaut d'un référendum ayant autorisé un déficit pour une durée maximale de 5 ans et un montant limité, les budgets de fonctionnement des collectivités locales devront être à l'équilibre. Les déficits d'investissement restent autorisé. Cette règle devra être constitutionnalisée et étendue au budget de l'état à terme.
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Changer le mode de communication des politiques en parlant de valeurs, en parlant à l'intelligence plutôt qu'en cherchant trop souvent à manipuler à court terme les citoyens.
Je ne crois qu'aujourd'hui, il n'y a d'autre solution que l'audace !
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