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A mon fils

Mon garçon,

Il n’y a pas un jour, depuis que tu es né, où je n’ai pensé à toi et à ta maman qui t’aime très fort.

Quand tu seras grand, peut-être découvriras-tu ce message, alors tu sauras quel homme j’étais, quel papa j’étais, qui était ta vraie maman, toi qu’une méduse administrative envisage, pour ton bien, de confier dans les jours qui viennent à une famille d’accueil qui t’élèvera, mon dieu, à notre place.

Je suis né en 1964 dans une douce région où poussent les ceps et où les escargots sont réputés, je suis monté à Paris en 1992 pour travailler et j’ai rencontré ta maman à 1996 dans un restaurant, au pied des buttes Chaumont. Ta maman, elle, est née en 1970 aux pays des cigognes et c’est une femme tout simplement exceptionnelle.

Nous allions te concevoir, car c’est l’un des sens de la vie, vois-tu, quand soudain en 2001 un drame est arrivé.

Pendant 7 longues années, alors que la Justice prenait son temps pour juger un homme indigne, ta maman est tombée gravement malade et les médecins m’ont expliqué que ce n’était pas en l’enfermant entre 4 murs et dans un parc qu’elle pouvait être sauvée, mais en la laissant libre au coeur de la cité, afin qu’elle ne se conforte pas dans la maladie. Alors à ces médecins j’ai dit : "D’accord, j’accepte de m’occuper d’elle, du mieux que je le pourrai". Ainsi, chaque jour, jusqu’à aujourd’hui, j’ai veillé sur elle comme à la prunelle de mes deux yeux, oubliant ma propre vie, sans aucun regret, car je n’avais qu’une idée en tête, qu’un seul objectif, mettre toute mon énergie, toute mon intelligence, tout ce que je suis, même mes défauts, dans le combat titanesque que j’ai livré afin que la femme que j’aime, ta maman, survive et vive. J’ai donc fait ce choix, la vie de ta maman contre tout le reste, le travail, l’argent, les honneurs, les amis, la famille. J’ai arc-bouté mon corps et mon esprit et ta maman est restée en vie. Cela n’a pas été facile, tu imagines, je connais bien les Urgences de Paris, j’ai rencontré beaucoup de pompiers, des policiers, des tas d’intervenants dont certains me disaient de l’abandonner car pour eux j’étais en train de perdre ma vie auprès d’elle. Bien sûr, je ne les ai pas écouté, ni les médecins de l’âme qui me demandaient ce que je faisais de la souffrance que nous partagions elle et moi, si je m’y complaisais, ni d’autres du même acabit qui me traitaient, sans mâcher leurs mots, de masochiste.

Tu t’en apercevras mon fils, il n’est pas facile de se faire comprendre sur cette planète, même si tu es parfaitement intelligible, tu y rencontreras beaucoup de personnes qui, forts de leurs diplômes, de leurs connaissances, même de leurs expériences, t’expliqueront ce qui est le mieux pour toi, comme s’ils détenaient la vérité absolue alors qu’en fait ils ne savent pas grand chose, en tout cas, rien avec le coeur.

Tu es né en 2008, en Ile-de-France, dans une jolie et calme ville, propice au rétablissement de ta maman. Notre appartement n’est pas très grand toutefois il donne sur un jardin rempli d’oiseaux et d’agréables sons. Souviens-toi, tu y as passé exactement 1 mois et demi et tu aimais regarder à l’abri derrière la fenêtre la vie en plume voletant de branches en branches, jusqu’à ce jour où ta maman qui t’aime très fort s’est réveillée auprès de moi sans tout à fait me reconnaître et en se fâchant. Depuis quelques jours, j’avais bien compris qu’elle n’allait pas bien, car tandis que je te donnais chaque nuit le biberon, dans son sommeil elle faisait des bonds dans notre lit ou pleurait tout bas comme une petite fille, implorant sa maman.
J’avais écrit à son médecin pour l’avertir de se qui se passait, que notre petite famille avait besoin d’aide pour éviter le naufrage face à l’ouragan qui pointait à l’horizon, cette même aide que ce médecin m’avait proposé quelques mois auparavant. Ce dernier ne m’a jamais répondu, pourtant, cela fait des années qu’il suivait médicalement ta maman.

Le 13 juin 2008 je me suis enfuis précipitamment de la maison avec toi enveloppé chaudement dans une couverture et j’ai poussé une autre porte pour demander secours, afin que tu n’entendes plus les cris de ta pauvre maman après moi, cris qui n’étaient pas de sa faute. Alors des gens sont venus nous chercher et tu as été placé dans un endroit où vivent ensemble d’autres bébés et des personnes attentionnées qui s’occupent bien de toi, tu es si beau, si étonnant, si particulier, mon petit garçon, notre enfant, machallah.

Ta maman a été aussitôt hospitalisée, pendant longtemps, et puis le 28 novembre 2008 elle est revenue à la maison et m’a demandé de partir car pour elle "je t’avais donné à d’autres personnes pour qu’ils t’élèvent", alors qu’en vérité, c’était afin qu’ils prennent soin de toi le temps que ta maman soit bien soignée et que je crée la société informatique destinée à nous faire vivre.

Je me suis donc retrouvé dans la rue, sur le bitume, avec seulement les vêtements que je portais, j’étais devenu ce que les gens appellent un sdf, un "samedi dimanche et fêtes", un "sous directeur financier" comme aimaient à plaisanter, à leur sujet, les personnes extraordinaires que j’ai rencontré pendant 3 mois, Rémy, Momo, Maurice, Bachir, et tant d’autres.

Un soir, récemment, une dame importante et bien habillée est venue me voir dans le centre d’hébergement où j’étais et dont elle a la charge. Elle m’a accusé d’avoir gâché ses vacances, d’être un assisté, d’être "une petite nature" pour avoir oser porter plainte après avoir été agressé sauvagement un matin à mon réveil, elle m’a accusé d’avoir entraîné les autres à faire pareil, elle m’a accusé de ne pas avoir su rester à ma place, c’est à dire à celle du sdf que je suis, c’est à dire à celui d’un rien du tout, puis, en levant sentencieusement le doigt elle m’a dit "Cette année on a fait trop de social et voilà où ça nous mène, pour nous remercier ! "

Après, alors qu’elle avait donné l’ordre un jour auparavant de faire partir discrètement l’agresseur, elle a appelé la Police Municipale afin que celle-ci "m’explique" que je devais "prendre mes petites affaires" et quitter les lieux immédiatement : "C’est bien clair, est-ce que je suis bien claire ? Et puis arrêtez de me regarder comme ça parce que... ?", parce que quoi, je ne sais pas, mais j’ai encore en tête les mots de la policière et ses yeux collés contre les miens comme si elle voulait ... m’impressionner je pense.

Je me souviens d’une sorte de cave, où j’étais entouré par des gens mécontents, nerveux et à l’air pas commode, je me souviens de m’être penché pour prendre dans l’un des sacs où le concierge avait jeté mes affaires, ton doudou, tu sais celui qui fait de la musique, et puis plus rien, je me suis réveillé dans une sorte de camion où j’ai juste entendu au moment où la porte se refermait la voix de la dame bien habillée qui a dit fort pour que tout le monde l’entende : "Il avait dans sa main un jouet pour son bébé, il l’a toujours ? Ha oui il l’a, je le vois, c’est bien."

Cette femme voulait paraître gentille aux yeux de toutes et tous, surtout à celles et ceux qui devaient regarder par leurs fenêtres, mais tu sais quoi mon enfant, ce n’était pas de la gentillesse, c’était juste de la communication, de la poudre aux yeux, de la désinformation, un leurre, d’aucun diront que c’était de la politique, qui sait ?

A l’hôpital, les pompiers ont dit à l’accueil qu’ils m’avaient trouvé dans la rue alors qu’en fait se sont eux qui m’ont déplacé de la cave du centre d’hébergement jusqu’à leur gros camion rouge, alors le médecin interne a tout de suite fait son diagnostic par l’observation rapide de mes 4 gros sacs affreux : "Ici c’est un hôpital et nous ne gérons non pas l’urgence sociale, mais médicale". Quelqu’un s’est alors souvenu de moi pour m’avoir fait passer un scanner 5 jours auparavant, alors le médecin a daigné m’ausculter, sommairement, puis il m’a fait remettre par une infirmière un comprimé Dafalgan et un calmant que je n’ai pas avalé car je me suis dit : " La dame importante a fait partir discrètement un individu dangereux, quant au concierge, lui il a dit au fauve lâché dans la rue et livré à lui même que des plaintes ont été déposées à son encontre, donc, puisque je me retrouve à la rue, si jamais je prends ce cachet et que je le croise je ne verrai plus jamais ceux que j’aime."

Je me suis endormi frigorifié et vermoulu, comme si j’étais passé sous un rouleau compresseur, vers 3h00 du matin dans le hall de l’immeuble où j’habitais 3 mois auparavant, lorsqu’à 6h00 du matin une gentille femme, les larmes aux yeux, m’a réveillé doucement en me tendant un billet de 100 euros et en me soufflant : "Mon dieu Monsieur L, que puis-je faire d’autre ?
Je l’ai rassurée de mon plus beau sourire, refusant poliment le billet et je lui ai répondu : "Tout va bien Madame D, j’ai un peu de sous, voyez, je n’avais juste pas prévu que je serais expulsé du centre d’hébergement où j’étais pour avoir porté plainte contre un agresseur, comme tout citoyen l’aurait fait dans un pays de droits."

Dans 15 jours, avec la femme de ma vie, ta chère maman mon garçon, que j’ai retrouvée depuis lors et qui va bien mieux, nous allons passer devant le Tribunal de cette ville pour essayer de ne pas perdre l’appartement que nous occupons, et dans 18 jours, nous allons nous retrouver devant un autre Tribunal afin de ne pas te perdre toi, notre amour, notre petit gars, si beau, si particulier, si enchanteur, machalla.

ps : n’oublie jamais, il n’y a rien au dessus de l’Amour.

Ton papa qui t’aime très fort.

P.L

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26 réactions à cet article    


  • Jojo 25 avril 2009 21:04

    Wow,

    Ce témoignage a décidément eu les lecteurs qu’il mérite. Respect !


  • amipb amipb 25 avril 2009 18:11

    Une expérience bien touchante, même si je pense qu’il faut être père pour le comprendre dans ses tripes. Deux mots : bon courage, à vous trois !


    • Gül 25 avril 2009 20:29

      Je reste sans voix après la lecture de ce texte. J’ai la gorge qui se serre et les yeux qui se mouillent.

      Votre récit est bouleversant, je suis mère de 2 enfants et je n’imagine pas 2 secondes ce que je pourrais ressentir s’il advenait que nous soyons séparés d’eux.

      J’ai une immense peine pour vous et je vous souhaite de tout coeur que la justice reconnaisse à sa juste valeur tout cet amour que vous portez en vous et que vous ne demandez qu’à donner encore.

      Vous êtes digne, Monsieur. Que le courage et la force vous accompagnent.

      Tenez-nous au courant de vos avancées.

      Avec toute ma sympathie.


      • Olga Olga 25 avril 2009 22:06

        Votre témoignage est vraiment touchant. Vous avez fait preuve de beaucoup de dignité et de courage. Avec en plus une capacité à donner de l’amour qui semble sans limite... La suite de l’aventure ne peut que prendre la forme d’une belle récompense pour vous et donc pour vos proches. Oui, il ne pourrait en être autrement.
        Non, je n’ai pas pleuré. Non, pas beaucoup, un petit peu, quelques larmes. Oui, des grosses larmes, mais il ne pouvait en être autrement...

        • maharadh maharadh 25 avril 2009 22:51

          Je suis très touché par votre témoignage, l’amour est plus fort que tout, je vous souhaîte de tout coeur de pouvoir récupérer votre fils et de pouvoir refaire des projets de vie , non vous n’avez pas perdu de temps ni honneur ni quoi que ce soit car dans un combat comme le vôtre ce n’est pas là que se joue votre vie en fait tout celà ne serait que le « paraître » mais bel et bien dans la bataille que vous avez mené et que vous continuerez ..... Vous en sortez grandi.
          Non je n’ai pas pleurer je n’y arrive plus.


          • guillaume 26 avril 2009 15:23

            C’est quoi ce gros FAKE !
            De la graine d’écrivain de gauche en perspective.

            On pourrait analyser tous les stratagèmes utilisés, parce qu’il en manque aucun, à commencer par sentimentalisme mielleuse pour introduire toutes les idées de l’extrême gauche contre celles libérales qu’il faudrait enfin appliquer en France, pour nous sortir effectivement de cette situation, et que ne fait pas Sarkosy contrairement aux attentes qu’il a suscité.

            Sinon, décidément Agoravox est de plus en plus noyauté par les activistes d’extrême gauche. C’est assez pathétique, car on passe à côté du débat sur nos institutions socialistes et inefficaces.

            Pour commenter ce que j’ai lu, la situation du personnage n’est tout simplement pas possible hors de son propre consentement. En plus il sait écrire, il a l’air intelligent, donc c’est totalement incompréhensible. Si j’ai bien compris, sa femme est un déséquilibrée. Dans ces cas il fallait pas forcer le sort et il savait à quoi s’attendre... de toute manière c’est vraiment du n’importe quoi à moins que l’intéressé ait agi par pur masochisme. Ce genre de personnage existe bel et bien à des degrés divers dans notre société, et le système social en raffole pour se justifier.


            • masuyer masuyer 26 avril 2009 15:33

              Bonjour Guillaume,

              Sinon, décidément Agoravox est de plus en plus noyauté par les activistes d’extrême gauche. C’est assez pathétique, car on passe à côté du débat sur nos institutions socialistes et inefficaces.

              L’extrême-droite est assez bien représentée aussi, mais peut-être y êtes vous moins sensible. A moins que la « droite républicaine et libérale » ait tout à fait à ce jour intégré les thèses de la « droite nationale », hypothèse que j’ai du mal à écarter d’un revers de main.


            • LeGoJac 26 avril 2009 15:56

              Guillaume,
              On dirait un fake d’extrême gauche pour rendre la droite outrageusement ridicule.

              En fait je crois plus en un activisme d’extrême droite tel qu’on le voit de plus en plus dans ces colonnes. Bah plus vous interviendrez, plus vous vous révèlerez comme aujourd’hui.
              Incapables de dire je ne comprends pas et préférant décréter/imposer « c’est incompréhensible ».

              C’est dommage en essayant de comprendre vous finiriez peut-être de gauche allez savoir...


            • amynedd amynedd 26 avril 2009 16:51

              Erratum, je voulais répondre à Guiillaume.

              Pourquoi tant de haine ?


            • mclerc 26 avril 2009 16:49

              C’est embêtant : ça a l’air surfait... Mais, peut-être est-ce trop vrai pour être concevable ? J’avoue que je m’interroge... Mais, dans ce cas, il faut réagir et, tout d’abord, prendre un avocat : même assigné d’office, il agira, c’est sûr. Courage. En cas de déprime, il ne faut surtout pas se laisser aller. ( smiley


              • amynedd amynedd 26 avril 2009 16:50

                Pourquoi tant de haine ?


                • alainmarc 26 avril 2009 17:20

                  Hummm !

                  Voila bien un texte qui me laisse sceptique, oui nous vivons dans une société de m.... gouvernés par des gens de m..... , oui beaucoup de nos concitoyens sont confrontés à une vie horrible dans des conditions dignes de l’époque de Zola, oui les étrangers entrés sans papiers sur le territoire sont traités d’une façon immonde et j’en passe ;
                  Mais là faut p’têt pas « pousser mémé dans les orties », ayant un peu vécu (quelques 50ans et+) je crois savoir que lorsque l’on a un enfant on ne peut pas te l’enlever comme ça sans raison valable.
                  Un petit bémol en plus, je ne crois pas que quand on est dans la mouise ( sdf) il est si facile que ça de trouver un accès internet et le matos qui va avec pour pondre son mal-être sur la toile.
                  /Humour on
                  Au fait , t’aurais pas 10€ j’fais la manche sur le net, au moins c’est de chez moi et je ne me caille pas les miches dans la rue.
                   / Humour sinistre off
                   


                  • Neozenith 27 avril 2009 16:24

                    Un petit bémol en plus, je ne crois pas que quand on est dans la mouise ( sdf) il est si facile que ça de trouver un accès internet et le matos qui va avec pour pondre son mal-être sur la toile.

                    Fin du texte :
                    Dans 15 jours, avec la femme de ma vie, ta chère maman mon garçon, que j’ai retrouvée depuis lors et qui va bien mieux, nous allons passer devant le Tribunal de cette ville pour essayer de ne pas perdre l’appartement que nous occupons

                    Je suppose, au vu de cette phrase, qu’il n’est simplement plus SDF.


                  • alainmarc 26 avril 2009 18:16

                    Salut Turlututtu,
                    Effectivement dans mon petit village (50habitants) il n’y a pas de Médiathèque, mais quand nous sommes allés nous inscrire à celle de Toulouse il nous a été demandé pièce d’identité et justification de domicile.

                     D’autre part les cerbères de l’entrée ne semblaient pas disposés à laisser entrer des sdf porteurs de, je cite « 4 gros sacs affreux » d’ailleurs on en a pas vu à l’intérieur (ni sdf, ni sacs affreux).

                    Maintenant une des question que je me pose c’est : à quoi sert cet article et à qui ???

                    A moi , petit curieux que je suis, ça m’a appris quelque chose et je le partage car google est mon « ami » :

                    http://www.bladi.net/forum/48589-definition-machallah/

                    Maintenant si l’auteur de l’article veux me donner des précisions complémentaires, je suis prêt à entamer le dialogue avec lui.


                    • Gül 26 avril 2009 19:35

                      @ alainmarc

                      MashaAllah, est utilisé pour conjurer le mauvais sort et remercier Dieu d’avoir donné tel ou tel don à la personne concernée (beauté, intelligence, bonté...).

                      Ceci étant dit, où voulez-vous en venir exactement, avec ce lien ?

                      A nous dire que vous avez appris quelque chose, ou à dénoncer de manière hypocrite le fait que ce Monsieur est sans doute musulman ? Alors.... inutile de s’appitoyer..c’est ça" ?


                    • anny paule 26 avril 2009 18:31

                      L’article, ou plutôt, la lettre, est très sensible, très humain et fait appel à ce que chacun peut ressentir s’il daigne regarder l’Autre comme un autre « soi-même ».
                      Très bien écrit, de surcroit.

                      Ce qui me choque profondément, ce sont certains commentaires, qui mêlent appartenance politique et réflexion humaine. Certes, la droite, (« droite dans ses bottes »), c’est le calcul, c’est le rationalisme, c’est le domaine des technocrates et des élites auto-proclamées... alors que la gauche, par tradition, se situe du côté du don, du partage, de la solidarité. Il est permis (encore, mais pour combien de temps ?) d’être lettré, d’être plus ou moins « nanti », et d’être de gauche... Je dirais, heureusement ! Cela n’a rien d’insultant ! Bien au contraire !

                      Tout est affaire de regard, de respect humain, de vision du monde. Le monde que nous vivons actuellement devient totalement inhumain ! Ceux qui refusent de comprendre que la misère de l’auteur (misère liée à la société qu’il nous est donné de vivre) est plus morale que physique n’ont rien compris. Ce texte est un acte d’amour, à tous les niveaux (amour d’une femme fragile et malade, amour d’un enfant que la vie dure a séparé de celui (de ceux) qui l’aime (nt)... Je crains, à lire certains commentaires connotés politiquement à droite, que nous ne soyons entrés dans une ère où l’humain n’a plus sa place. Cela fait froid dans le dos ! 

                      Quand nous serons tous des robots à la solde des nouveaux maîtres du monde, il n’existera plus d’espoir ! Tant qu’il reste de l’humanité, de l’humanisme, au contraire, tous les espoirs resteront permis !

                      Espérons que ce père qui parle si bien d’amour véritable puisse vivre une vie humaine, retrouver ce qu’il attend , son fils, son épouse, son toît, son travail... 
                       


                      • odile31 odile31 26 avril 2009 18:53

                        Je sais malheureusement par expérience que ce type d’ histoire arrive trop souvent. Bon courage à vous et bravo pour votre dignité.


                        • Bobby Bobby 26 avril 2009 19:37

                          Article très bien écrit ! je vous en remercie !

                          Tant qu’il y aura ne fusse, qu’un seul sdf, les plus aisés n’auront pas œuvré suffisamment !

                          C’est bien le sens que je comprends de votre appel. 

                          J’aimerais vous embrasser si ce n’était pas que « virtuel »

                          Bien chaleureusement


                          • Gül 26 avril 2009 19:58

                            @ Tous ceux qui jugent, l’air goguenard et incrédule...

                            Et en clin d’oeil au post d’Anny Paule auquel je souscris. smiley

                            Quelques uns d’entre vous mettent en doute les propos de cette lettre. Et de quelle manière !!!

                            Osez-vous encore vous regarder dans un miroir ?

                            Je me demande ce qui peut bien motiver cette envie de plus en plus prégnante de briser tout ce qui pourrait avoir encore un sens humain.

                            Dans notre société, quelqu’un de gentil est un imbécile heureux, quelqu’un de généreux, un crétin qui se fait avoir, quelqu’un qui a confiance, un naïf...Bref, plus vous êtes odieux, mieux vous êtes considéré...Bravo ! Quelle belle évolution !

                            Et même si l’on admettait votre supposition (ce que je me refuse à faire) que ce papier ne soit qu’une fiction, ne pensez-vous pas, Messieurs les détracteurs, qu’une telle situation puisse être réelle ?

                            Il ne faudrait donc pas en parler ? Puisque vous voulez y mettre du politique, cela serait-il nuisible pour la République, du moins ce qu’il en reste ?

                            Ce type de réaction est tout simplement exaspérant, on ne peut que vous inviter à vous reprendre et à regarder un peu mieux autour de vous. La misère et ses peines sont visibles au quotidien, partout...

                            D’ailleurs, sans même aller plus loin que le bout de votre nez, ce que vous faites très bien, vous devriez la trouver bien facilement, cette misère humaine, ce désert d’intelligence...


                            • Jack Nico 26 avril 2009 22:21

                               j’espère de tout coeur que le destin arrêtera de s’acharner sur vous et votre famille .
                               l’amour d’un enfant est tout !
                              merci pour votre témoignage, j’ai dans mes prises de position politique l’habitude d’être intransigeant, mais la vie me montre une fois de plus que tout n’est pas simple  !

                              parler politique nous permet d’idéaliser une société, mais le facteur humain n’est point de la partie dans nos prises de position .
                              je ne sais de quel bord politique est la pourriture en jupon a qui vous avez eu a faire, peut importe, les fait sont la, reste que l’aide montré a longueur de temps dans nos média n’est que leurre !

                              demain quand les rêveurs bobo finirons par comprendre les priorités de ce monde , peut être que tout changera, pour l’instant faite en sorte d’être fort et unis aux votre  !

                               


                              • freeal freeal 26 avril 2009 23:56

                                Je ne sais pas, il y a dans ce texte quelque chose qui m’échappe et je ne le sens pas. Il y a comme un arrière goût de truc monté, bien imaginé, mais pourquoi ... Et ce seul mot en arabe « Machallah » n’est pas là par hasard. C’est un signal, mais à qui, pourquoi ? Bref c’est pas clair. Maintenant, j’ai bien quelque idée sur les raisons de concevoir une telle histoire mais de là à l’exposer ici, je pense que ce serait par trop polémique. Et je n’aurais aucune preuve de ce que j’avancerais. Que veut-il Zenethic, qu’on le plaigne, qu’on s’apitoie, c’est réussi. Qu’on l’engueule pour sa passivité devant les problèmes ...inutile, alors veut-il que l’on cherche des coupables, d’autres que lui, les méchants ? Lui, il est bon, il aime tout le monde, sa femme et son fils plus que tout et les autres sont méchants. La vie ce n’est pas comme ça, ce n’est pas que ça. Il y a un truc là-dessous. Peut-être, dans ses réponses, avancera t-il moins masqué qu’il y parait dans ce texte.


                                • Jojo 27 avril 2009 07:55

                                  Bonjour Turlututtu,

                                  Merci et non seulement le post.fr écrit que l’information a été vérifiée mais de plus, Machallah semble n’être qu’un pseudonyme à en croire le G. du commentateur Wawato.

                                  wawato le 23/03 à 11h19

                                  Cher Ami,c’est à toi que j’adresse ces mots.Malgré toutes les epreuves que vs traversez ,ton petit G.,sa mère et toi ,tu as su garder cette fraicheur d’ame.Pour ceux qui te ne connaissent pas, ils peuvent dire toutes les mechancetés qu’ils veulent.Mais pour moi tu restes le bon SAMARITIN de ce quartier.A qqui n’aurais tu pas rendu service ds la mesure de tes possibilités ?Malgré tes problemes familiaux tu es resté un coeur tendre hors à ce que je saches ,ce genre de problemes rend l’etre humain fragile,mais tu es resté toi meme.prends courage le soleil se levera bientot P.,et pas trop tard j’espère pour le petit G.et sa mère.Merci encore pour ta disponibilité et ton humanisme.

                                  Bref, une histoire vraie (hélas) et ils sont probablement légion comme ça.

                                  Et à lire certains commentaires, ils feraient mieux d’imiter les oiseaux et d’aller se cacher pour mourir… Au lieu de venir nous emm...manipuler comme ça.


                                • fouadraiden fouadraiden 27 avril 2009 00:22


                                  Machallah décodé !!! l’Amour au dessus de Tout. Hallaj ou d’Avila. Mystère.


                                  • maharadh maharadh 27 avril 2009 13:56

                                    Perso je remarque que la majorité des intervenants sont conformes à l’idée que je m’en suis fait depuis que je fréquente Avox , c’est à dire des personnes sensées et sensibles qui ne regardent pas l’être humain comme la majorité de nos concitoyens le font (regarder sans le voir, sans étincelle dans la prunelle des yeux est pour moi un regard mort).

                                    Les personnes sensibles à la détresse de leur semblable ont beaucoup plus de valeur à mes yeux que n’importe quel narcissique et quand je lis parfois dans les commentaires sur d’autres fils que nous ne sommes pas dans un monde de bisounours je me dit que c’est bien dommage et que moi je préfèrerais.

                                    Etre un humain sensible ne fait pas de vous quelqu’un de faible contrairement à ce que certains barbares voudraient nous faire croire.

                                    Les pendules sont-elles remises à l’heure ?



                                      • persepolis 4 mai 2009 20:32

                                        http://modem-levallois-perret.blogspot.com/2009/05/lettre-mon-fils.html 

                                        je crois en effet qu’elles ont été remises à l’heure.

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